Le lendemain, Aegon se rendit à l'Académie Royale, où l'Ordre des Chevaliers d'Avalon s'entraînait depuis des générations. L'Académie, perchée sur une colline à la périphérie de la capitale, était un ensemble impressionnant de bâtiments en pierre, entouré de vastes terrains d'entraînement. Les bannières aux couleurs de la dynastie Pendragon flottaient fièrement dans le vent, un rappel constant du devoir qui incombait à chaque chevalier.
Aegon avait décidé de visiter l'Académie pour évaluer la force de l'Ordre, mais aussi pour rencontrer ceux qui allaient être ses plus fidèles défenseurs. En tant que roi, il savait qu'il devait non seulement gagner la confiance de ses conseillers, mais aussi celle de ses soldats. Leur loyauté et leur force seraient déterminantes dans les temps à venir.
À son arrivée, Aegon fut accueilli par le Commandant Ser Gregor, un vétéran de nombreuses batailles et un homme de stature imposante. Son armure, marquée par les combats, témoignait de son expérience sur le champ de bataille. Il s'inclina respectueusement devant le jeune roi.
« Votre Majesté, c'est un honneur de vous recevoir ici. L'Ordre des Chevaliers est prêt à servir et à protéger Avalon sous votre commandement. »
Aegon inclina la tête en signe de reconnaissance. « Merci, Ser Gregor. J'ai entendu beaucoup de bien de vous et de vos hommes. Je suis ici pour voir par moi-même la force sur laquelle je vais devoir compter pour protéger notre royaume. »
Ser Gregor fit un signe de la main, invitant Aegon à le suivre. « Suivez-moi, Votre Majesté. Je vais vous montrer l'entraînement en cours. »
Ils traversèrent les terrains où des centaines de chevaliers s'exerçaient à l'épée, à la lance et à l'équitation. Chaque coup porté, chaque mouvement effectué avec une précision militaire, témoignait du haut niveau de discipline et de compétence des chevaliers d'Avalon.
« L'Ordre est divisé en plusieurs unités, chacune spécialisée dans un domaine particulier, » expliqua Ser Gregor. « Les Écuyers se concentrent sur les bases, les Chevaliers de Fer sont nos troupes principales, et les Chevaliers d'Or sont les élites, ceux qui mènent les charges et commandent les batailles. Nous avons également une unité spéciale, les Chevaliers Dragons, qui se battent aux côtés de créatures légendaires, mais ils sont encore peu nombreux. »
Aegon hocha la tête, impressionné par l'organisation. « Les Chevaliers Dragons... Un titre prestigieux. Comment se fait-il qu'ils soient si peu nombreux ? »
Ser Gregor soupira, un regard sombre traversant ses yeux. « Les dragons sont rares, même dans ce monde. De plus, les lier à un chevalier est un processus complexe, exigeant une grande force mentale et une volonté de fer. Seuls les plus braves et les plus talentueux peuvent espérer réussir. »
Aegon sentit une détermination nouvelle s'éveiller en lui. L'idée de voir un jour une armée de Chevaliers Dragons, chevauchant des créatures mythiques pour défendre Avalon, était inspirante. Il s'arrêta près d'un groupe de jeunes écuyers qui s'entraînaient à l'épée. Leurs visages étaient tendus par l'effort, mais leurs yeux brillaient d'un mélange d'excitation et de détermination.
Le jeune roi observa un moment, appréciant l'ardeur et le dévouement des jeunes recrues. Il se tourna vers Ser Gregor. « J'aimerais m'entraîner avec eux. Il est important que mes chevaliers sachent que leur roi est prêt à combattre à leurs côtés, non seulement en tant que souverain, mais aussi en tant que guerrier. »
Ser Gregor le regarda, surpris. « Votre Majesté, avec tout le respect que je vous dois, est-ce bien prudent ? »
Aegon sourit légèrement. « Ne vous inquiétez pas pour moi, Ser Gregor. J'ai reçu une formation rigoureuse avant d'arriver ici. Et je ne demande pas de traitement de faveur. »
Le commandant acquiesça, respectant la décision de son roi. « Très bien. Mais permettez-moi de choisir un adversaire approprié. »
Quelques instants plus tard, un jeune chevalier s'avança. Il portait une armure simple, mais bien entretenue, et son épée brillait sous la lumière du soleil. Il s'inclina respectueusement devant Aegon.
« Votre Majesté, c'est un honneur de croiser le fer avec vous, » dit-il d'une voix calme.
Aegon acquiesça et tira son épée, un sourire déterminé sur les lèvres. « L'honneur est partagé. »
Le combat commença, et dès les premiers échanges, Aegon se rendit compte que son adversaire était doué. Chaque coup était précis, chaque mouvement calculé. Mais Aegon avait l'avantage de l'expérience, même si elle venait d'une autre vie. Il esquiva habilement un coup, puis contre-attaqua avec rapidité, désarmant le chevalier en un seul mouvement fluide.
Le jeune chevalier recula, surpris mais impressionné. Il s'inclina de nouveau, cette fois avec un respect sincère. « Vous êtes vraiment digne de votre titre, Votre Majesté. »
Les chevaliers présents, qui avaient observé le duel, applaudirent leur roi. Aegon, essoufflé mais satisfait, rangea son épée et se tourna vers Ser Gregor.
« L'entraînement est essentiel, mais il ne fait pas tout. Ce qui compte le plus, c'est le cœur et la volonté de se battre pour ce que nous croyons juste. Je veux que chaque chevalier ici sache qu'ils ne sont pas seulement des soldats, mais des protecteurs de tout ce que nous chérissons à Avalon. »
Les paroles d'Aegon touchèrent profondément les chevaliers. Un murmure d'approbation parcourut les rangs, et Ser Gregor s'inclina profondément.
« Votre Majesté, je n'ai aucun doute que sous votre règne, l'Ordre des Chevaliers d'Avalon deviendra plus fort que jamais. »
Aegon hocha la tête, reconnaissant. « Je compte sur vous, Ser Gregor, pour nous mener à cette force. »
Il quitta ensuite l'Académie, le cœur empli de fierté et d'une nouvelle résolution. Avalon avait les chevaliers, la force, et maintenant, il devait s'assurer que tous, du plus humble soldat au plus puissant noble, soient unis sous une même bannière. Ce ne serait pas une tâche facile, mais Aegon savait que la route vers la grandeur passait par l'unité et la détermination.
Le chemin était encore long, mais chaque pas qu'il faisait le rapprochait de son objectif : restaurer la gloire d'Avalon et devenir le roi que ce royaume méritait.