De retour au palais, Aegon se dirigea directement vers la salle du trône, où les conseillers du royaume l'attendaient pour une réunion cruciale. Le conseil de guerre d'Avalon était composé des esprits les plus brillants du royaume : stratèges, mages, économistes et généraux. Chacun d'eux avait été choisi pour son expertise unique, et Aegon savait qu'il devait écouter attentivement leurs avis pour prendre les bonnes décisions.
En entrant dans la salle, il fut accueilli par une série d'inclinations respectueuses. À la tête de la table, se tenait Ser Valerian, le Grand Maître de Guerre d'Avalon, un homme aux cheveux gris, au visage marqué par des années de combats, mais dont les yeux brillaient encore d'une intelligence vive.
« Votre Majesté, » commença Ser Valerian en désignant la carte étalée sur la grande table de marbre, « nous avons des nouvelles inquiétantes. Les frontières d'Avalon sont de plus en plus instables. Nos éclaireurs rapportent des mouvements de troupes dans les royaumes voisins, et il semble que certains d'entre eux cherchent à tester notre force. »
Aegon s'approcha de la table, son regard parcourant la carte avec attention. Les frontières d'Avalon, autrefois protégées par la puissance et la réputation de la dynastie Pendragon, semblaient désormais vulnérables. Ses pensées se tournèrent vers l'avenir du royaume, un avenir qui dépendrait de la manière dont il gérerait ces menaces.
« Qui sont ces royaumes ? » demanda-t-il, cherchant à évaluer la situation.
Ser Valerian pointa plusieurs régions sur la carte. « Le Royaume de Valoria, au nord, a massé des troupes près de la rivière Aran. À l'est, le Duché de Redmond semble également préparer ses forces. Nous avons aussi entendu des rumeurs selon lesquelles l'Empire d'Athran, plus au sud, pourrait tenter de profiter de notre situation actuelle pour étendre son territoire. »
Aegon prit un moment pour digérer ces informations. Il savait qu'une guerre à plusieurs fronts serait désastreuse pour Avalon, surtout maintenant que le royaume était en pleine transition sous son règne. Mais il ne pouvait pas montrer de faiblesse.
« Avez-vous des suggestions ? » demanda-t-il en levant les yeux vers ses conseillers.
Le premier à parler fut Maître Elyas, un mage respecté dont les connaissances en stratégie magique étaient inégalées. « Votre Majesté, je propose d'envoyer des émissaires aux royaumes voisins, pour tâter le terrain et, si possible, éviter un conflit direct. Nous pourrions offrir des alliances temporaires, ou même des traités commerciaux, pour apaiser les tensions. »
Aegon hocha la tête, reconnaissant la sagesse dans ces paroles. « Une solution pacifique serait effectivement préférable, mais nous devons nous préparer à toutes les éventualités. »
Ser Valerian prit la parole à son tour. « Pendant que nous tentons la voie diplomatique, nous devrions renforcer nos défenses le long des frontières critiques. Il est également impératif de rassembler nos troupes et de les entraîner intensivement. Si nous montrons que nous sommes prêts à nous défendre, nos ennemis réfléchiront à deux fois avant de nous attaquer. »
Aegon approuva d'un geste de la tête. « Je suis d'accord. Nous devons montrer que même si Avalon a un nouveau roi, notre force demeure intacte. »
Puis, un autre conseiller, Lord Roderic, un homme d'âge moyen aux traits sévères, responsable des finances du royaume, intervint. « Votre Majesté, ces préparatifs nécessiteront des ressources considérables. Nous devrons peut-être augmenter les taxes ou trouver d'autres sources de revenus pour soutenir nos efforts militaires. Mais cela pourrait provoquer du mécontentement parmi le peuple, surtout dans les régions déjà fragilisées par les précédentes guerres. »
Aegon réfléchit un moment. Il savait que pour maintenir la stabilité, il devait trouver un équilibre entre la force militaire et le bien-être de ses sujets. « Nous devrons explorer toutes les options. Plutôt que d'augmenter les taxes, cherchons d'abord à optimiser les ressources existantes. Peut-être que nos artisans et nos commerçants pourraient contribuer davantage en échange de certains privilèges. De plus, j'aimerais examiner les finances du royaume de plus près. »
Lord Roderic acquiesça, reconnaissant la prudence de son roi. « Je préparerai un rapport détaillé, Votre Majesté. Nous explorerons toutes les pistes pour éviter d'imposer de nouvelles charges au peuple. »
Après quelques autres échanges sur les détails logistiques, Aegon se leva, marquant la fin de la réunion. « Messieurs, nous sommes à un tournant décisif pour Avalon. Nous devons nous assurer que chaque décision que nous prenons renforce notre royaume. Continuez à travailler sur vos plans, et nous nous réunirons à nouveau dans deux jours pour faire le point. »
Ses conseillers s'inclinèrent respectueusement et quittèrent la salle un par un, laissant Aegon seul avec ses pensées.
Alors qu'il contemplait la carte du royaume, Aegon sentit le poids de la couronne sur ses épaules. Il savait qu'être roi signifiait prendre des décisions difficiles, parfois même impopulaires, pour le bien de son peuple. Mais il était prêt à relever ce défi. Le destin d'Avalon reposait entre ses mains, et il était déterminé à restaurer la grandeur de son royaume, peu importe les obstacles qui se dresseraient sur sa route.
Les préparatifs étaient en cours, et bientôt, le jeune roi saurait si ses choix étaient les bons. Mais une chose était sûre : Aegon Pendragon ne reculerait pas devant l'adversité. Il était prêt à se battre pour protéger Avalon, et il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour garantir la sécurité et la prospérité de son royaume.