Les semaines s'étaient écoulées depuis le mariage d'Aegon Pendragon et d'Alia des Belmare. Leur union avait été accueillie avec enthousiasme, mais les premières indications d'une insatisfaction grandissante parmi les seigneurs et les nobles avaient commencé à émerger. Le royaume, bien que prospère, n'était pas exempt de tensions sous-jacentes.
Aegon se trouvait dans son bureau, examinant les rapports récents sur la situation du royaume. Les conseillers et les généraux avaient noté une série de révoltes mineures dans les provinces périphériques, souvent alimentées par des revendications de pouvoir local et des disputes sur les ressources. Les tensions étaient palpables et nécessitaient une intervention rapide et décisive pour éviter une escalade.
Alia entra dans la pièce, son visage marqué par une expression sérieuse. « Aegon, nous devons parler. Les informations que nous avons reçues sur les mouvements rebelles sont inquiétantes. »
Aegon leva les yeux de ses documents. « Oui, j'ai vu les rapports. Les provinces du Nord sont particulièrement agitées. La situation pourrait dégénérer en une rébellion ouverte si nous n'agissons pas rapidement. »
Alia s'assit en face de lui. « Je pense qu'il est temps d'organiser une rencontre avec les seigneurs des provinces touchées. Nous devons les apaiser et réaffirmer notre autorité. Mais nous devons aussi comprendre la racine de leur mécontentement. Une simple répression ne suffira pas. »
Aegon acquiesça. « Je suis d'accord. Une approche diplomatique pourrait aider à calmer les esprits. J'enverrai des invitations à une réunion au palais pour discuter des problèmes et proposer des solutions. Il est crucial que nous montrions notre détermination tout en offrant des concessions raisonnables. »
Les jours suivants, une invitation officielle fut envoyée à tous les seigneurs des provinces concernées. La réunion fut programmée dans la grande salle du palais, une enceinte imposante, parfaite pour une telle occasion. Lorsque le jour de la rencontre arriva, les seigneurs et leurs représentants prirent place, chacun accompagné de leurs gardes et conseillers. L'atmosphère était tendue, marquée par une méfiance palpable.
Aegon, accompagné d'Alia et de ses conseillers de confiance, monta sur l'estrade. Il commença son discours avec une note de fermeté, mais aussi de compréhension.
« Messieurs les seigneurs, je vous remercie d'avoir répondu à notre appel. Nous sommes conscients des difficultés que vous rencontrez et des frustrations qui en découlent. Je suis ici pour écouter vos préoccupations et trouver des moyens de renforcer notre unité et notre prospérité collective. »
Les seigneurs, bien que prudents, commencèrent à exprimer leurs griefs. Certains se plaignaient de la répartition inégale des ressources, tandis que d'autres étaient mécontents des taxes élevées et des décisions unilatérales prises par le conseil royal.
Aegon écouta attentivement, prenant note de chaque plainte et de chaque suggestion. « Nous avons pris vos préoccupations très au sérieux. Nous allons réévaluer la répartition des ressources et examiner la possibilité d'une réduction des taxes pour les provinces les plus touchées. Nous mettrons également en place un comité de révision des politiques locales pour garantir que vos voix soient entendues. »
Les seigneurs échangèrent des regards. Les réponses d'Aegon semblaient sincères et bien réfléchies. Cependant, certains demeuraient sceptiques. Ils posèrent des questions sur la mise en œuvre concrète des promesses faites et sur la manière dont les décisions seraient prises.
Alia intervint avec une suggestion constructive. « Je propose que nous établissions un conseil consultatif composé de représentants des provinces concernées. Cela permettrait un dialogue continu et une meilleure collaboration entre la cour et les seigneurs locaux. »
L'idée fut accueillie positivement. Les seigneurs acceptèrent la proposition à condition que le conseil ait des pouvoirs réels et non seulement consultatifs. Aegon et Alia convinrent de ces conditions et assurèrent aux seigneurs que des mesures concrètes seraient prises pour résoudre les problèmes soulevés.
La réunion se termina sur une note plus optimiste. Les seigneurs, bien que prudents, étaient prêts à donner une chance aux nouvelles mesures proposées. La diplomatie avait ouvert une voie vers la résolution des conflits, mais Aegon savait que la véritable épreuve serait de maintenir l'équilibre et d'assurer la mise en œuvre effective des décisions.
De retour dans leurs appartements, Aegon et Alia se détendirent après une journée chargée. « Je crois que nous avons fait un pas important aujourd'hui, » dit Alia en se penchant vers Aegon.
« Oui, mais ce n'est que le début, » répondit Aegon. « Nous devons veiller à ce que les changements promis soient réalisés et que la confiance soit restaurée. Les défis sont loin d'être terminés, mais nous avons montré que nous étions prêts à écouter et à agir. »
Les deux se regardèrent avec détermination. La route était encore semée d'embûches, mais ils savaient que leur engagement envers la justice et la prospérité du royaume serait la clé pour surmonter les obstacles qui se dressaient devant eux. Le mariage avait ouvert une nouvelle ère pour leur dynastie, et ils étaient prêts à affronter ensemble les défis de la gouvernance et à forger un avenir solide pour leur royaume.