Après que toute l'armée eut découvert l'existence de Maria, la fille d'Absoria, une certaine tension s'installa parmi les généraux. Garu, Styre, Camelia, et Celina se demandaient comment la dynamique allait évoluer maintenant que leur maître avait une enfant. Maria, quant à elle, était assise sur les genoux d'Absoria, plongée dans ses pensées. Elle était curieuse de mieux connaître son père, de découvrir ce qu'il aimait, et de passer du temps avec lui. Cependant, une autre pensée la rongeait, et elle murmura doucement, "Je m'inquiète pour ma mère."
Absoria, qui avait entendu ces paroles, fut intrigué. Il lui demanda : "Je ne t'ai jamais demandé, qui est ta mère ?" Maria répondit, "Elle s'appelle Nitra, mais je ne sais pas grand-chose de votre histoire à tout les deux."
En entendant ce nom, Absoria se figea. Il se rappela une nuit lointaine où ils étaient tous deux ivres, une nuit qu'il avait presque oubliée. "Alors, c'est elle," murmura-t-il, perplexe. Il leva les yeux vers le ciel, le regard vide. "Comment est-il possible que je ne connaissais pas ton existence ?" souffla-t-il avant de pousser un cri soudain Celina .
Celina qui était dans les environs, entendit l'appel de son maître et apparut immédiatement. "Quel est votre ordre ?" demanda-t-elle.
"Occupe-toi de Maria pour l'instant," répondit Absoria d'une voix ferme.
Maria descendit des genoux de son père et suivit Celina. Pendant ce temps, Absoria se tourna vers sa compétence, Stellearte. "J'ai besoin que cette enfant devienne plus forte. Je pense à modifier son corps spirituel, on corps astral, pour qu'il soit comme le mien. Est-ce possible ?"
Stellearte répondit, "Propriétaire, les corps astraux sont les corps des divinités. Certes, elle est votre fille biologique, mais c'était lorsque vous étiez encore un simple humain. Cependant, il existe un moyen. En utilisant la petite quantité d'énergie du dieu des ombres qu'elle possède et en la mélangeant à votre énergie, la concentration pourrait lui permettre d'acquérir un corps astral. Mais cela pourrait être dangereux."
Du côté de Celina et Maria, la jeune fille suivait la générale avec une détermination froide. Celina jeta un coup d'œil à la jeune maîtresse et demanda, "Jeune maîtresse, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?"
Maria répondit d'une voix ferme, "Tuer cette garce de Melia. Mais pour l'instant, nous sommes bloqués ici, et elle est aidée par une entité inconnue. Je l'ai ressentie pendant mon combat contre elle."
Celina fronça les sourcils. "C'est sûrement un dieu des cieux," murmura-t-elle, intriguée. "Comment ça, un dieu des cieux ?" demanda Maria.
Celina expliqua, "Un jour, au 76ème étage, notre maître nous a dit que dans les cieux, il y a plusieurs divinités, puissantes ou non." Puis, elle ajouta, "Jeune maîtresse, souhaitez-vous aller rendre visite à l'armée ?"
Maria hocha la tête. "D'accord."
Pendant ce temps, Nitra, désespérée, portait le corps sans vie de sa fille Maria. Elle l'amena à la tombe de Quitar et commença à pleurer sous la pluie. Son désespoir était si intense qu'il attira l'attention d'une entité inconnue. Une déesse du désespoir apparut devant elle et lui proposa un pacte.
"Toi qui as tout perdu, fais un pacte avec moi," dit la déesse du désespoir.
Accablée par la douleur, Nitra leva la main en signe d'acceptation. Immédiatement, des ailes noires et blanches apparurent dans son dos. Avant de partir, elle enterra sa fille aux côtés de son père. Ses larmes se mêlèrent à la terre humide, scellant son adieu.
Avec ses nouvelles ailes, Nitra s'envola, déterminée à répandre le désespoir à travers la planète. Le désespoir qui l'avait consumée était maintenant son arme, et son but était clair : faire connaître la douleur et la souffrance à tous les êtres vivants.
Ainsi, le monde était en train de changer. D'un côté, Maria, fille du dieu du Vide, commençait à trouver sa place au sein de l'armée de son père, tandis que de l'autre, Nitra, transformée en déesse du désespoir, se préparait à semer la douleur partout où elle passerait. Les cieux et la terre allaient bientôt être témoins d'une guerre sans précédent, une guerre où le désespoir, la vengeance, et la haine seraient les principales armes.