Shenyang était une belle ville absolument envoûtante.
Après un peu plus de dix jours, Yan Jinyi avait progressivement commencé à se familiariser avec ce monde inconnu.
Bien que la qualité de l'air ici était moins bonne que celle d'où elle venait et qu'elle ne pouvait pas être le chef des bandits, tout le reste n'était pas trop mal.
En particulier, les bars d'ici étaient très à son goût.
Yan Jinyi portait une veste en cuir métallique noire et des shorts, avec ses longs cheveux noirs attachés à l'arrière de sa tête. Son visage était recouvert d'un maquillage épais et fumé qu'elle avait fait appliquer par une maquilleuse. En ce moment, elle ressemblait à une sirène gothique qui s'épanouissait dans l'obscurité.
Huo Zihang contrôlait le volant tout en scrutant Yan Jinyi.
« Hé, on va juste au bar pour boire un verre. Tu dois vraiment te pomponner comme ça ? »
En mordant un cure-dent, Yan Jinyi regarda Huo Zihang de côté lorsqu'elle entendit ses paroles et demanda, « Tu as un problème avec ça ? »
« ... »
Il n'osait pas avoir d'opinion.
Dès que la voiture se fut immobilisée en douceur, Yan Jinyi entra avec impatience dans le bar, et quand elle vit la scène bruyante du bar, elle eut l'impression d'arriver dans un nouveau monde.
Ce bar était le lieu de rassemblement habituel des héritiers et héritières des familles fortunées, et aussi l'endroit que les actrices fréquentaient pour trouver un protecteur. Il était impossible pour les gens ordinaires d'entrer.
« Hé, je vais voir un ami, et toi ? »
Huo Zihang cria en se couvrant l'oreille d'une main.
En ce moment, Yan Jinyi concentrait toute son attention sur les beautés racées qui dansaient à la barre. Elle agita la main avec agacement et dit, « Casse-toi, ne me dérange pas. »
« Si quelqu'un te cherche des ennuis, donne juste mon nom. »
Huo Zihang donna ses instructions avec fierté.
Les lieux de divertissement fréquentés par les membres de la haute société étaient en réalité plutôt dangereux.
D'ailleurs, Yan Jinyi était vêtue d'une tenue alléchante.
Toujours inquiet, Huo Zihang donna quelques instructions à la serveuse à proximité avant de partir. En partant, il se retourna sans cesse pour la regarder.
Yan Jinyi se comportait de manière toute puissante et décontractée, donc il pensait qu'elle était expérimentée et avait vu beaucoup de choses dans le monde. Pourtant, il s'avéra qu'elle n'était même jamais allée dans un bar auparavant.
« Tss, tss... »
« Cette femme a-t-elle enlevé tous ses os ? Comment peut-elle être si souple ? »
« Autant ne rien porter. Elle est habillée si légèrement et de façon si particulière ! »
« C'est inesthétique ! »
« Wouah, ce mouvement rend son postérieur si rebondi. J'ai vraiment envie de le toucher ! »
Alors que Yan Jinyi s'amusait, elle fit plusieurs commentaires sur les beautés qui dansaient sur la scène.
« Jolie fille, es-tu venue seule ? » un homme demanda subitement d'un ton taquin en posant une main sur son épaule.
Yan Jinyi changea de position avec agacement et dit, « Casse-toi, ne me dérange pas pendant que je profite de la danse. »
La personne ne s'énerva pas non plus. Il se contenta de marcher vers Yan Jinyi et se mit devant elle pour bloquer sa vision.
C'était un homme habillé avec style.
Ses cheveux étaient teints d'une couleur bleu vibrant, et il était grand et mince - un classique beau gosse - le type d'hommes qui étaient actuellement à la mode.
« Tu es tellement sexy. Beauté, je suis le fils du propriétaire d'Immobilier Hengyuan. Me permettras-tu le plaisir de boire quelques verres avec toi ? »
« Non. Casse-toi avant que je ne m'énerve. »
D'habitude, toutes les femmes étaient attirées par lui dès qu'il révélait son identité, peu importe combien elles prétendaient être élégantes et inaccessibles. Cependant, Yan Jinyi était unique et différente d'elles.
Souriant comme un voyou, il sortit une carte noire de son portefeuille et dit, « Il y a 500 000 yuan là-dedans. Bois un verre avec moi et elle sera à toi. Je peux te laisser être le tyran de Shenyang à partir de maintenant aussi. Qu'en dis-tu ? »
Yan Jinyi le regarda finalement dans les yeux et demanda, « Je ne suis pas un crabe, pourquoi voudrais-je faire ça ? »
?
« Cette beauté ne réagit pas du tout comme je l'attendais ! »
« Assez, jolie fille, je t'ai déjà dans mon viseur. Tu veux une maison ou une voiture ? Je peux te les donner. »
« Tu as trop d'argent à dépenser ? Ton cerveau a grillé ? Pourquoi tu te proposes d'acheter une maison à une inconnue ? Casse-toi ! Ne me force pas à te toucher ! »