Lors d'un enterrement beaucoup de gens sont réunis, une jeune fille tient dans ses bras une femme qui pleure. Un souvenir apparaît dans sa tête en regardant le corps dans le cercueil.
« Lors d'une nuit quand j'avais 5 ans, je n'arrivais pas à dormir, un bruit me dérangeait, le bruit de quelque chose qui fendait l'air, je me suis levé de mon lit pour voir par la fenêtre. J'y ai vu mon père frapper dans le vide en transpirant. J'ai lâché un « OH ! » de surprise, il a eu peur et il s'est retourné vers moi. J'ai eu peur aussi et je me suis caché, mais ce jour-là j'ai ressenti quelque chose d'étrange en moi. Un sentiment que je ne saurais expliquer, mais j'ai passé beaucoup d'autres nuits à le regarder frapper dans le vide. »
-Papa...
Quelqu'un arrive et met sa main sur son épaule.
-Comment tu te sens ?
-Tonton Günther...
Günther est là, il a bien vieilli.
-Je vais mieux que maman ça c'est sûr.
-Si t'avais connu ton père plus jeune tu la comprendrais.
-Je sais, je sais... Il était vraiment fort apparemment.
-Une vraie tornade ha ha !
Günther a le visage mélancolique.
-Repose en paix mon vieux pote.
Il se frotte les yeux.
-Tu pleure ?
-Non j'ai une poussière dans l'œil !!
Elle sourit pendant que Günther cache son visage, puis elle se tourne pour voir tous les gens qui sont venus pour son père.
« C'était vraiment quelqu'un. »
Il y a beaucoup de soldats, ils témoignent tous d'un grand respect, les seuls qui pleurent sont sa mère et Günther.
Elle repense à ses souvenirs du passé, cette fois elle a 8 ans, et elle va voir son père dehors.
-PAPA !!
-OOOH MA PUCE !!
Il l'a prend dans ses bras, c'est Arthur qui a vieilli.
-Dis papa tu fais quoi la nuit ??!
-Chhhht !! C'est un secret, il ne faut pas le répéter à maman !
-MAM-
Il l'empêche de parler en mettant sa main devant sa bouche.
-Je te le dis si tu ne lui dis pas !
-HMGNG NGNG GGN !
-Ah oui pardon.
Il enlève sa main.
-Mais il faut que tu le promette !
-D'accord ! J'adore les promesses !
Elle tend son petit doigt et Arthur attrape le sien avec son petit doigt.
-Papa a un rêve.
-Un rêve ? Moi aussi j'ai rêvé cette nuit ! Je mangeais des mouches.
-Je- oui c'est bien ma puce ha ha.
-Et toi papa c'est quoi ton rêve ?
Il s'apprête à parler mais finalement il s'arrête pour dire :
-Je veux devenir un père dont tu pourras être fier.
« Ce jour-là je n'avais pas compris qu'il me mentait, je l'ai juste rassuré en disant que j'étais fière de lui. »
Transition, le temps est passé il ne reste que le jeune fille et sa mère, c'est Amélia elle a bien vieillit aussi. Elles se tiennent devant la tombe, il est marqué « Ici repose Arthur Bellard »
-Séléna...
-Maman...
Elle l'a prend dans ses bras et tremble, elle se met à pleurer dans les bras de sa mère.
-Tu t'es bien retenue ma puce...
-Snif... Snif... Bouu... Huuuu...
Elle pleure avec sa fille.
Transition, elle est assise devant la tombe.
-Dit maman...
-Oui ma chérie ?
-C'était quoi le rêve de papa ?
-Il ne te l'a jamais dit ?
-Non il m'a dit qu'il voulait être un père dont je pourrais être fière.
-Ça lui ressemble bien.. Mais ne lui en veut pas de t'avoir menti.
-Je ne lui en veux pas... Mais j'aurais préféré qu'il me le dise en face.
Sa mère s'assoit à côté d'elle.
-Il voulait devenir une légende.
-Une... légende ?
Séléna rigole.
-Une légende ?! Mais c'était un vrai gamin ha ha !
Amélia rigole avec elle.
-C'est vrai. C'était ce qui faisait son charme. Mais malheureusement il n'a pas pu poursuivre son rêve.
Séléna est encore prise dans ses souvenirs, cette fois elle a 12 ans et elle s'entraîne au combat avec son père, elle perd.
-AIE ! MAIS ARRÊTE DE FRAPPER AUSSI FORT !
-HAHAHAHA ! NULLOS !
-MAIS J'AI 12 ANS !
-A ton âge j'étais déjà super fort !
-Mon œil ouais ! Je suis sûr tu frappais dans le vide en pensant être fort.
-N-Non p-pas du tout... BREF !
Il fuit son regard puis il tire la langue.
-T'es vraiment un gamin !
-Hé hé, en attendant j'ai gagné !
-Si j'avais des techniques secrètes je pourrais gagner aussi !
-Avant d'avoir des techniques il faut maîtriser les bases !
-Ça sert à rien contre toi.
-Hmmm... Dans ce cas je vais t'apprendre quelque chose.
Arthur sort d'une légère perception, Séléna a les yeux qui brillent.
-C-C'est quoi ?
Arthur lui explique ce qu'est la perception, puis il en sort avec sa main.
-Normalement il faut le faire sortir par un catalyseur, comme une arme ou n'importe quel autre objet. Tu dois faire en sorte que ce soit une autre partie de toi et-
Pendant son long dialogue où il fait le fier, Séléna sort un peu de perception de sa main.
-Comme ça ?
Les yeux d'Arthur sortent de leurs orbites, Séléna arrive à faire sortir de la perception sans catalyseur.
Arthur est vraiment surpris mais en réalité, la perception peut sortir facilement des mains si on l'apprend suffisamment tôt, mais depuis toujours on apprend à s'en servir avec un catalyseur car c'est beaucoup plus simple, même si la plupart pense que c'est la seule façon de le faire.
À partir de ce jour Arthur décide d'entraîner sa fille.
Retour au présent.
Séléna est féminine avec des muscles bien définis bâtis avec les entraînements de son père.
-J'aurais préféré qu'il nous laisse de l'or plutôt que des muscles...
-Voyons, ma puce. Il a fait ça pour que tu puisses te défendre.
Pendant leur dialogue elle prépare une boisson, elle tient une cafetière qu'elle remplit par un genre de robinet, mais l'eau ne sort pas d'un tuyau elle se crée et tombe dans la cafetière.
-Ça sert à quoi de savoir se battre ? Même apprendre la magie ça ne sert à rien maintenant.
Amélia semble triste en entendant la phrase de sa fille, elle met la cafetière sur une plaque et en appuyant sur un bouton une flamme sort. Ensuite elle ouvre la fenêtre.
En face de chez eux, il y a un champ qui est en train d'être récolté par des machines.
-Il faut que tu vois la réalité en face, la techno-magie soulage tout le monde.
-Je sais... Je me sens juste un peu coupable pour les esprits.
L'ambiance est pesante, les temps ont bien changé depuis l'époque d'Arthur.
-Oh d'ailleurs ma chérie. J'ai trouvé ça.
Elle pose un carnet sur la table.
-Qu'est ce que c'est ?
-C'est l'autobiographie de ton père.
-L'autobiographie ?
-Oui il a écrit tout ce qu'il a vécu là-dedans. Je n'ai pas le courage de le lire alors je te laisse.
Elle prend le carnet dans ses mains.
-Je vais faire une sieste, je ne dors pas très bien dernièrement.
Elle embrasse Séléna sur le front puis elle part, Séléna est curieuse à propos du carnet alors elle entame sa lecture.
Pendant sa lecture on peut la voir plusieurs fois rire, être perplexe ou encore surprise, dans des positions et des endroits différents. Elle ferme le livre une fois fini, puis elle va dehors et hurle intérieurement.
« MAIS C'EST QUOI CETTE VIE DE FOU C'ÉTAIT TROP BIEN AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!! »
Sa mère sort dehors.
-Qu'est ce que tu fais dehors ?
-R-Rien ! Je prenais un peu l'air après avoir fini le livre de papa.
-Oh ! Alors tu as aimé ?
-Papa était vraiment quelqu'un d'impressionnant, je comprends mieux pourquoi il y avait autant de gens à son enterrement.
-Qu'est ce que tu crois ?! J'ai choisi la bonne personne !
Séléna sourit puis elle repense à un jour où elle est partie avec son père, elle avait 15 ans.
-On va où ?? J'en peux plus de marcher...
-Courage ma puce, on n'en a plus pour longtemps !
Ils grimpent le flanc de montagne, Séléna n'en peut plus peu après.
-J... J'en peux... Ffff... Plus !
-On est arrivé de toute façon.
Elle sort sa gourde pour boire.
-On est venu faire quoi ici ?
-T'entraîner !
-QUOI ? MAIS ON LE FAIT TOUTES LES SEMAINES DEJA !
-Mais cet endroit est différent.
Ils se retrouvent au milieu d'une forêt, celle où Arthur a utilisé la perception pour la première fois.
-Qu'est ce qu'on est venu faire ici ???
-Toi tu vas apprendre à maîtriser la perception, et moi je dois tester quelque chose.
-Mais je sais déjà le faire !
-Tu sais la faire sortir mais c'est tout. Tu dois nous trouver à manger pour ce soir c'est ta mission.
-Pfff.... D'accord j'y vais dans 15 minutes, laisse moi récupérer.
-Bonne chance.
Arthur laisse sa fille se reposer pendant qu'il s'enfonce dans la forêt.
Arthur revient pour la soirée, mais sa fille n'a rien. Elle n'a pas réussi à avoir de la nourriture vu que sa perception n'est pas assez maîtrisée.
-MAIS C'EST QUOI CETTE FORÊT ?! J'AI L'IMPRESSION QUE TOUT EST IMMOBILE PEU IMPORTE LA FORCE QUE J'Y MET !
Arthur rigole et lui montre comment faire.
-Tu vois. Si tu veux manger ici il va te falloir être plus forte.
-Tu peux nous nourrir tous les deux donc c'est bon.
-Nope.
-Quoi ???
-J'attrape ma nourriture et tu attrapes la tienne.
-MAIS ?! PAPA ???
Elle se demande dans quoi son père l'a embarquée, tous les matins Arthur part dans la forêt pendant que Séléna essaye d'avoir de quoi manger.
Après 3 jours elle est épuisée, mais sous la colère d'être ici et contre son père, elle arrive à maîtriser sa perception.
-ENFIN ! DANS TA GUEULE PAPA !
-Félicitations !
-On peut rentrer maintenant ? Je rêve d'un vrai lit et d'un bain.
-J'ai dit à ta mère que nous resterions une semaine le temps que tu développes ta perception mais…
« J'avais prévu qu'elle aille vite mais elle a dépassé mes prévisions. »
-Mais tu l'as bien mérité, on part demain matin.
-WOOHOOOOO !!
Cette dernière nuit Séléna essaye de dormir comme elle peut, mais elle n'y arrive pas, la lune éclaire leur camp, elle se lève et voit que son père n'est plus là.
Inquiète, elle le cherche, autour de leur camp, mais elle ne le trouve pas, mais par moment elle sent quelque chose qui vient du fond du bois.
Elle marche vers cette sensation qu'elle ressent, plus elle avance plus la sensation est forte, et au milieu des arbres Arthur frappe dans le vide éclairé par la lune.
Il relâche très peu de perception, et il semble enchaîner des mouvements particuliers.
Séléna ressent ce qu'elle a vécu la première fois qu'elle a vu son père s'entraîner.
Arthur fait un premier coup en diagonale ressemblant à la première technique de la lune, le deuxième coup est horizontal et s'enchaîne parfaitement avec le premier, ses mouvements sont fluides, précis et rapides et pourtant le temps semble arrêté pour Séléna.
Ses yeux brillent devant les techniques de son père.
De son côté Arthur ne s'est pas déconcentré et finit son enchaînement avec un troisième coup faisant un croissant de lune.
Après avoir achevé ses mouvements d'une beauté indescriptible, Arthur se tient debout essoufflé et transpirant comme s'il avait fait l'effort de sa vie, il se tourne vers sa fille et dit :
-J'ai enfin réussi. Mes techniques existent.
À partir de ce jour-là, la santé d'Arthur déclina jusqu'à sa mort.
Séléna sort de ses souvenirs puis elle demande à sa mère :
-Tu savais que papa ne s'était jamais arrêté de s'entraîner ?
-Tu me prends pour qui... Ton père était aussi bête que fort. Il a essayé de me le cacher.
-Ha ha, comment tu l'as découvert ?
-La chose la plus simple du monde c'est de voir le changement dans les mains de la personne qui nous touche tous les jours.
Séléna se dit qu'elle a eu de la chance d'avoir des parents qui s'aimaient autant.
-Tu sais ce que tu vas faire maintenant ?
-Comment ça ?
-Ça va faire plus d'un an que tu as atteint ta majorité, mais je sais que tu n'as pas encore trouvé ta voix.
-Oh ça...
-Je me suis dit que le carnet de ton père pourrait t'inspirer.
-Je...
-Tu peux tout me dire.
-J'aimerais devenir aventurière. Je veux vivre des aventures et découvrir le monde ! C'est ce que je veux et c'est aussi ce que papa m'aurait dit de faire. Il ne m'aurait jamais poussé à poursuivre son rêve, comme tu me l'as dit il voulait juste que je sache me battre pour réaliser mon propre rêve !
Amélia sourit avant de lui dire :
-Alors vas-y ma puce.
-Mais tu vas rester seule ici !
-Ne t'inquiète pas, je suis grande et puis je vais me remarier.
-??? AVEC QUI ???
-Avec Günther.
-QUOIIII ????
La voix de Séléna s'entend dans tout le village.
-Sa femme est morte depuis plusieurs années, et maintenant qu'on est seul tous les deux, je me suis dit « pourquoi pas ? ».
-Je-Bah d'accord ???
-Donc ne t'inquiète pas, il sera là pour m'aider si j'ai besoin.
-Si c'est tonton Günther alors... Je sais que tu seras entre de bonnes mains.
-Mais oui ne t'inquiète pas. Alors tu veux aller où en premier ?
-Hmmm... Je ne sais pas trop, mais tiens reprend le livre de papa, je ne vais pas partir avec.
Elle fait tomber le livre, et une page s'est décollée, une page qu'elle n'avait jamais lu.
« Quelle est cette page ? »
En lisant la page il est marqué dessus « J'ai dit que j'ai écrit toute ma vie dans ce carnet, mais j'ai menti, je suis désolé. J'ai laissé une partie de ma vie et mon plus grand trésor dans les terres du nord. »
« Il se prend pour Gol.D Roger ou quoi ? » se demande Séléna.
Mais après avoir lu elle sourit, et dit à sa mère :
-Je sais où je vais aller.
Amélia sourit et est contente pour sa fille.
-Bon il va falloir préparer un repas exceptionnel pour ton départ !
Elle se retrousse ses manches et part cuisiner tout sourire.
Transition, on les voit manger et rigoler ensemble. Le temps passe, on retrouve Séléna, Amélia et Günther à la sortie du village, Séléna a un gros sac sur son dos.
-Tu es prête ?
-Oui !
G – Ne t'inquiète pas je vais bien m'occuper d'elle.
-Beurk, ne me dîtes pas ce que vous allez faire.
-Ma petite fille quitte déjà le nid...
Amélia pleure de façon exagérée.
-Mais c'est toi qui m'a dit de partir !
-BOUI ! MAIS C'EST COMME DIRE « non je te laisse la dernière part de pizza » SNIF MAIS ENBFAIT TU BVEUX LA DERNIÈRE PART !
-C'est hyper précis comme métaphore.
-BOUHOUHOUHOUH !
Günther prend Amélia dans ses bras.
-Alors pourquoi tu veux être aventurière ?
-À vrai dire... Je n'en sais rien. Mais j'ai envie de découvrir le monde dans lequel mon père voulait devenir une légende.
-Je te souhaite bien du courage, le monde est vaste et beau même si la techno-magie en gâche un peu sa beauté.
-Pouaaah t'es un boomer ou quoi ?
-Ha ha ha peut être bien... J'ai donné ma vie à ma lame et celles de mes compagnons, alors forcément, quand la magie anéantit des années d'effort ça fait un peu bizarre.
-Je ne le voyais pas comme ça. Mais les gens ont l'air bien plus heureux maintenant.
-Oui et j'espère que ça va durer. Bonne chance Séléna !
-Merci !
Séléna embrasse une dernière fois sa mère et elle prend la route direction les terres du Nord, elle va d'abord s'arrêter dans une grande ville.