- Tu pourrait baisser le volume ? Je profite de cette occasion pour t'informer que tu as des voisin, et ça ne serait pas mal que tu arrêtes de nous déranger, plus particulièrement moi, étant donné que j'habite tout juste à côté de toi et que ma chambre se trouve être en face de la tienne.
- Hum… Laisse-moi réfléchir, marmonne-t-il en posant son index sur son menton, feignant une profonde réflexion. Non, je n'ai pas envie, déclare-t-il avec un ton arrogant.
Il se prépare à fermer la porte, mais je l'arrête en retenant fermement le battant, empêchant ainsi sa fermeture imminente :
- Compose le 911 pour moi, Anna. Je suis certaine que les autorités seraient intéressées par le fait qu'un adolescent de 18 ans, qui n'a pas encore l'âge légal pour consommer de l'alcool, organise une fête ici, je réplique d'un ton déterminé.
Il arque les sourcils avec nonchalance, émergeant de sa demeure tel un roi sortant de son château, pour se positionner juste en face de moi. Sa présence imposante instaure une atmosphère glaciale, mais il semble ne pas en être affecté alors qu'il se penche légèrement dans ma direction, affichant un sourire en coin plein d'assurance.
- Je ne sais pas ce que tu as fumé pour venir frapper à ma porte et me menacer, mais je te conseille vivement de dégager d'ici, déclare-t-il d'un ton glacial, accentuant son arrogance avec un air de supériorité nonchalante.
- Et sinon quoi ? Hein ? Tu comptes me faire déguerpir de force ? lui répliquai-je, défiant son autorité.
Un rire moqueur s'échappe de ses lèvres, son regard perçant ne quittant pas le mien, comme s'il lisait en moi comme dans un livre ouvert.
- Mais non princesse, je ne compte pas te chasser.
Il s'avance encore vers moi, croisant les bras musclés contre son torse avec une désinvolture déconcertante, sa silhouette élégante dégageant une aura de supériorité indéniable. La tension entre nous est palpable, chargée de froideur , prête à exploser à tout moment.
- J'avais un problème avec ma connexion internet, et devine quoi ? Je suis entré par effraction dans ton système afin de me connecter à ton réseau wifi, tu peux t'imaginer ce que j'ai trouvé ? Jordanlebg... Je dois te dire qu'au début ça ne m'intéressait pas, car cela ne pouvait pas forcément concerner le Jordan que je connais. Cependant, la curiosité l'a emporté sur la raison et je me suis introduit dans ton système... Si tu veux tout savoir, à mon avis, ça plairait davantage au flic de savoir qu'il y a une dérangé ici qui s'amuse à jouer les FBI en stalkant mon ami.
Mon cœur loupe un battement, palpitant avec une intensité inouïe, comme s'il s'était immiscé profondément dans les méandres de mon être. Il semble avoir exploré chaque recoin de mon système, découvrant ainsi les photos et vidéos de Jordan soigneusement dissimulées dans les méandres de mon ordinateur.
Je sens mon corps trembler, submergé par une vague d'émotions contradictoires. Mes joues s'empourprent d'un rose vif, trahissant mon embarras et ma surprise. Pendant un instant qui semble durer une éternité, je reste silencieuse, incapable de détourner mon regard figé dans le sien, cherchant désespérément une explication à cette intrusion inattendue.
- C-c'est illégal de faire ça, finis-je par articuler, dépassé par la situation. Mes pensées tourbillonnent dans ma tête, cherchant une issue à cette confrontation inattendue.
- Je vais être claire, ce que tu peux ressentir pour Jordan ne m'intéresse pas. Mes intentions sont pures et je n'ai aucune envie de te nuire. Par conséquent, je te suggère de retourner chez toi. Même si ma musique te dérange, comme tu le prétends, eh bien, tu devras faire avec! Mon espace, mes règles.
Lorsqu'il termine ses mots, sachant pertinemment qu'il a gagné la bataille, il regagne sa maison, prenant le soin de bien claquer la porte derrière lui. Le bruit résonne dans le silence pesant qui s'était déjà installé entre nous .
- "Tu peux me dire pourquoi ton frère est ami avec cet enfoiré déjà ?" lâchais-je, les poings serrés à vifs, le regard empli de colère et d'incompréhension.
La question reste en suspens, flottant entre nous comme un nuage sombre prêt à éclater à tout moment. Les émotions s'entrechoquent, laissant place à un silence pesant, brisé seulement par mon souffle court de la frustration.