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Chapter 45 - Les garçons se battent

"Êtes-vous bien, frère ?" demanda-t-elle à l'homme qui se tenait là.

Puis elle me regarda,

"Marianne, voici mon frère, Philip Avington. Et frère, voici l'archiduchesse de l'empire, Marianne." encore une fois, elle a juste pris mon nom ce qui était très étrange ! N'aurait-elle pas dû utiliser mon nom de famille ou celui de Cassius pour me présenter formellement ?

Peut-être était-ce ainsi que les gens de sa nation étaient présentés. J'ai laissé passer, car je voulais en savoir plus sur le combat.

"C'était un plaisir de vous rencontrer altesse royale de l'empire de Vistertia." J'ai juste incliné la tête tandis qu'il acquiesçait.

"De même, duchesse Marianne." Son sourire était hypnotisant.

Quand il souriait, ses yeux dorés scintillaient. On aurait dit que le soleil avait été avalé par ces yeux.

J'ai souri et me suis retournée, évitant de le regarder davantage.

"Veuillez-vous m'excuser à présent ? Votre Majesté, votre altesse." J'ai demandé poliment et ils ont acquiescé.

Je me suis retournée vers les enfants où tout le monde se tenait en ligne à présent.

Mes yeux se posèrent sur Killian, la tête baissée. Il se mordait les lèvres. Son visage était rouge à cause de tout le combat. En observant plus attentivement.

Hormis quelques égratignures mineures, il n'avait pas de blessures graves. J'ai poussé un soupir de soulagement en me rendant compte qu'il allait bien.

Je me suis avancée vers lui en parlant

"Killian"

Mais avant que je puisse en dire plus, Isabelle arriva en courant et se pencha pour étreindre Killian

"Tu vas bien, mon chéri ?" demanda-t-elle le visage en larmes.

'Mais pour qui se prend-elle, son chéri !! Vipère maléfique, elle est arrivée la dernière ici et pourtant elle se comporte comme si c'était elle la plus inquiète.

Et regardez le flot de larmes couler à travers ses yeux.

Qui croirait qu'elle était celle qui souriait narquoisement il n'y a pas si longtemps ?

"Tu vas bien, Killian" ai-je demandé, me tenant derrière elle puisqu'elle le couvrait complètement.

"Je vais bien, tante Isabelle, votre altesse," répondit-il à voix basse.

"Dieu merci, tu vas bien Killian, j'étais tellement inquiète." elle continua son simulacre en embrassant son front et ses joues.

J'ai mordu ma lèvre pour ne pas créer de scène ici.

"Pourquoi te battais-tu, Killian ?" ai-je demandé car je voulais savoir comment elle était sûre qu'un combat éclaterait entre eux.

Mais Killian resta silencieux, il n'a pas prononcé un mot.

"Kilian" j'ai essayé de demander à nouveau mais sans résultat.

"C'est bon, duchesse. L'enfant doit avoir peur, vous ne devriez pas être trop sévère avec mon bébé." elle m'interrompit, cachant Killian derrière elle.

Mes poings se serrèrent, quand je réalisai ce qu'elle essayait de faire. Elle montrait qu'elle lui était plus proche qu'à moi. Et Killian, involontairement, la soutenait.

"Je ne suis pas sévère, dame Isabelle. J'essaye de résoudre le problème. Comment saurais-je ce qui s'est passé si je ne demande pas ?" ai-je répondu poliment avec un sourire bienveillant.

Elle s'attendait à ce que je lui donne un spectacle alors je le ferais mais pas de la manière qu'elle le souhaite.

Meredith s'avança alors qu'elle étreignait ses jumeaux. Quand elle fut sûre qu'ils n'avaient rien de grave non plus.

Elle se leva et demanda,

"Êtes-vous ici pour assister à un événement ou pour vous battre ? Est-ce ainsi que l'on vous a appris à vous comporter ?" sa voix était bien plus froide que la mienne.

Personne ne croirait qu'elle venait juste d'étreindre les enfants.

"Je vous prie de m'excuser, mère." ils répondirent tous les deux à l'unisson.

Mais sa posture était toujours la même.

"Vous feriez mieux. Maintenant, dites-moi ce qui s'est passé ici ?" elle demanda de la même voix froide mais ses enfants répondirent toujours docilement.

C'était la différence entre ses enfants et moi, cela me faisait mal de voir la méfiance qu'avait Killian, car il ne jugeait même pas nécessaire d'exposer son point de vue devant moi.

"Nous jouions, mère, quand frère a demandé à Killian de se joindre à nous mais il n'écoutait pas.

Nous l'avons ignoré par la suite et parlions entre nous quand frère a dit qu'il n'appelait même pas sa mère, mère ; c'est alors qu'il est venu et nous a frappés.

Nous essayions juste de nous défendre." dit le plus jeune alors que je ne connaissais pas leurs noms.

J'ai mordu ma lèvre, réalisant que j'étais la raison du combat. Mais c'était vrai qu'il ne m'appelait pas mère, alors pourquoi se battre !

"Oliver," demanda-t-elle, regardant l'aîné.

"Les enfants de mère disaient d'appeler sa mère pour lui dire qu'il était impoli, donc je leur ai juste informé qu'il n'était pas attaché à sa mère comme nous le sommes. C'est pourquoi il l'appelait mère, votre altesse."

Je me suis retournée pour regarder Killian alors que son visage était toujours abattu.

"Enfants, vous avez un malentendu ici. Killian n'appelle pas duchesse Marianne, mère parce qu'elle n'est pas sa mère.

Sa mère est décédée il y a deux ans, dans un accident. Duchesse Marianne est la seconde épouse de l'archiduc.

Il n'y avait donc pas lieu de se plaindre auprès d'elle d'accord.

S'il y a un problème, vous pouvez venir me voir, sa tante. Je promets, je gérerai l'affaire correctement." elle expliqua d'un ton aimable tout en continuant à étreindre Killian.

Je pourrais la faire taire en une minute mais cette affaire le concernait, il devait décider quel respect il avait pour moi. Comme mon image en tant que mère est en jeu ici.

"Très bien, dame Isabelle. Nous en tiendrons compte." dirent les deux garçons en hochant la tête.

"Tu es un garçon si gentil, Killian, maintenant va t'excuser auprès d'eux," lui ordonna-t-elle devant moi essayant de montrer sa suprématie.

Mais Killian ne bougea toujours pas, il était là debout immobile. Comme s'il était physiquement présent mais mentalement absent.

À quoi pensait-il pour être aussi perdu, j'ai fait un pas en avant mais Isabelle était toujours là, entre nous.

"Bouge" ordonnai-je d'un ton froid.

Elle écarquilla les yeux mais resta là.

Je la fixai dans les yeux avec le regard le plus glacial alors que je répétais mes mots

"Écarte-toi, ou je te promets que tu ne seras plus jamais en mesure de marcher."