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"Votre Altesse," la voix de quelqu'un résonna avant qu'elle ne puisse voir ou obtenir une quelconque réaction de la part de Sebastian. La porte s'ouvrit légèrement mais personne n'entra. "Je pense que vous voudriez venir voir ça immédiatement." Elle pouvait seulement entendre l'homme derrière la porte parler.
Sebastian se leva. Il lui jeta un regard indéchiffrable avant de sortir par la porte.
Elle resta là, toujours à moitié habillée et enlaçant ses propres genoux, tremblant sur ce grand lit king-size, seule. Elle avait besoin d'expliquer rapidement, de lui dire que rien de tout cela n'avait été planifié. Mais la voix dans sa tête lui murmurait déjà, lui disant, "Personne ne croira ce que tu vas dire même si tu continues d'expliquer et de dire la vérité jusqu'à ce que ta salive s'épuise. Tu es déjà passée par là, tant de fois auparavant. Donc c'est inutile de gaspiller ton souffle."
Et tandis qu'elle était assise là, elle pensait que la voix avait raison. Sebastian ne la croirait pas. Pas seulement lui, mais personne d'autre non plus. Parce qu'à présent qu'elle y repensait, cette situation ressemblait vraiment à un piège bien préparé. C'était comme un plan parfait pour pousser Sebastian Reign dans le piège.
Elle savait que Sebastian Reign n'était pas moins puissant ou riche que Brandon Haze en termes de pouvoir et d'argent. En fait, il était même meilleur à de nombreux égards.
Ce prince était connu non seulement pour son statut royal et son beau visage mais aussi parce qu'il était l'héritier d'une énorme et l'une des plus grandes entreprises du monde, la Corporation Quinn.
C'était un sujet de discussion fréquent non seulement dans l'industrie du divertissement, mais aussi dans les cercles d'affaires et politiques, disant que quiconque finirait par épouser Sebastian Reign détiendrait instantanément une quantité folle de pouvoir. En fait, Brandon Haze ne pouvait même pas soutenir la comparaison avec lui.
Elle se souvenait qu'il y a des années, son père se vantait toujours de marier un jour ses filles à une royauté de Viscarria. Son père avait dit qu'il n'y avait pas de monarchie dans le monde aussi stable que la maison royale Reign. Il avait dit qu'en liant simplement leur famille à la famille Reign, leur règne en tant que monarques dans leur partie du monde serait considérablement renforcé.
C'est pourquoi son père avait essayé tant de fois par le passé d'inviter des membres de la famille Reign à assister à ses fêtes d'anniversaire et à tous les autres événements importants. Mais personne de la famille Reign n'avait répondu à son invitation. Aucun membre de la royauté Reign n'était jamais venu dans ce palais, jusqu'à ce soir.
Bien que ça ait été certainement une situation choquante pour lui, Elle pouvait dire que son père avait rapidement vu l'immense opportunité qui s'était présentée dès qu'il avait vu sa fille empêtrée avec le prince Reign. Il l'avait déguisée avec de la colère. Mais connaissant son père, le Roi Markus était aussi un homme très perspicace qu'elle ne pouvait toujours pas tout à fait déjouer. Et le connaissant, elle était encore plus certaine qu'il n'y avait aucun moyen pour lui de laisser passer cette opportunité maintenant.
Il allait tout faire pour tenir Sebastian responsable vis-à-vis d'elle ! Surtout après les avoir surpris dans une situation si compromettante.
Elle enfouit son visage dans ses paumes, se recroquevillant en boule misérable sur le grand lit. Tout ce qu'elle voulait, c'était fuir. Pourquoi était-ce si difficile ? Était-elle vraiment destinée à épouser ce monstre ? Comment pouvait-elle avoir un tel destin ?
Elle regarda la porte d'un air distrait. Tout son courage et la bravade d'auparavant semblaient s'être évaporés comme de la brume au soleil. Ils étaient complètement partis. Il ne restait dans ses yeux maintenant que du désespoir et de l'abattement.
À présent, elle supposait que Sebastian était allé dire la vérité à son père. Les espions de Brandon avaient probablement aussi déjà rapporté cette affaire à Brandon. C'était un tel scandale qu'Elle était assez sûre que Brandon ne manquerait pas de l'entendre. Donc, elle supposait que Brandon exigerait de l'emmener chez l'OBGYN le plus rapidement possible pour savoir si elle n'avait vraiment pas eu de relations sexuelles avec Sebastian.
Ça sonnait incroyablement stupide, mais Elle était la seule à savoir quelle sorte de créatures folles étaient son père et ce monstre.
C'était lors de son dix-huitième anniversaire qu'elle découvrit l'atroce vérité sur l'intérêt de Brandon Haze pour elle. À cause de sa colère cette nuit-là, Elle avait dit à Brandon qu'elle n'était plus vierge. C'était un mensonge, bien sûr, mais l'homme ne l'avait pas cru. Il était bizarrement confiant qu'elle était toujours vierge.
Mais plus tard, Elle découvrit que sa femme de chambre la plus proche et garde du corps, la femme qui avait toujours été avec elle depuis qu'elle était étudiante au lycée, travaillait en réalité pour Brandon en secret.
La femme de chambre avait été ordonnée par Brandon de surveiller Elle depuis qu'elle était adolescente. Le monstre effrayant l'avait préparée et elle ne l'avait jamais su jusqu'à il y a deux ans. Cela avait aussi expliqué pourquoi tous les garçons avec qui elle était sortie s'étaient soudainement séparés d'elle avant que leur relation ne puisse même commencer à s'épanouir. Elle pouvait dire que Brandon avait fait quelque chose en coulisses. Elle avait réussi à interpeller et questionner l'un des garçons. Et c'était ainsi qu'elle avait confirmé que ses relations avaient été sabotées.
C'était fini… il semble qu'elle était vraiment juste impuissante contre eux…
En silence, elle descendit du lit et ramassa ses vêtements. Elle s'habilla lentement, ses yeux perdant tout éclat et étaient aussi inexpressifs que les yeux d'un poisson mort. Même en se dirigeant vers la porte, ses pas étaient lourds et traînants.
Lorsqu'elle atteignit la poignée de la porte et qu'elle trouva qu'elle était verrouillée, un petit sourire amer se dessina juste au coin de ses lèvres.
Puis elle se retourna tranquillement et marcha vers la fenêtre. Elle l'ouvrit et la brise fraîche de la nuit l'accueillit. Elle lui souffla sur le visage. La légère sensation d'engourdissement qu'elle ressentait sur le bout de son nez et de ses joues était bien adaptée à son humeur actuelle – froide et engourdie.
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