Après son bégaiement, le corps de Dante était figé comme une statue. Son regard ne quittait pas le ventre d'Annalise, même quand elle commença à s'avancer vers son moi figé.
Lorsqu'elle arriva à lui, elle tendit la main pour amener sa main sur son ventre. Maintenant Dante pouvait sentir l'enfant à naître.
''Je peux élever l'enfant à la campagne. Au moins, je ne t'apporterai pas plus de problèmes dans la capitale que je ne l'ai déjà fait. Mais Dante... s'il te plaît, n'oublie pas de nous voir lorsque tu auras du temps.'' Ses yeux étaient remplis de larmes, et ses mots furent comme un appel à l'éveil pour lui.
Dante continuait de la regarder alors que sa main commença à se mouvoir autour de son ventre arrondi. Il ne pouvait toujours pas croire qu'il avait un enfant avec Annalise.
Il avait un enfant avec la femme qu'il aimait plus que sa vie, et cela apportait un pur bonheur à chaque cellule de son corps.
''Mon enfant, c'est mon enfant ?'' demanda Dante incrédule.
''Oui,'' Annalise acquiesça avec un sanglot.
En la voyant pleurer, il tenait son corps délicatement. Il la consolait en tapotant doucement sur son dos, comme si elle était un bébé, bien qu'elle en ait un dans son ventre.
''Chut maintenant. Ne pleure pas, Annalise.'' Dante sentait son cœur se briser à la vue de ses larmes. Son tapotement doux ne s'arrêta pas. ''Chut maintenant, ma chère. Ça va aller.''
''Je pensais que tu ne voudrais pas de l'enfant. Après tout, l'enfant est un morceau de toi et moi. Tu as souffert à cause de moi et maintenant l'enfant...'' Annalise ne termina pas sa phrase, mais Dante comprenait ce qu'elle essayait de lui transmettre.
Qui accepterait son enfant d'elle ? Personne puisqu'elle est vue comme la méchante aux yeux des gens pour avoir été la troisième dans son mariage.
''Non, j'aime notre enfant,'' Il secoua la tête et remit sa main sur son ventre, ''Tu m'as donné ce bébé, un témoignage de notre amour l'un pour l'autre.''
Il sourit alors, ''Pourquoi n'aimerais-je pas l'enfant que tu porteras pour moi ?''
''Vraiment ?'' sanglota Annalise.
''Oui,'' le duc Hayes répondit et essuya ses larmes du pouce, ''Donc, tu n'as pas besoin de me quitter. Ce bébé… notre bébé... Vous viendrez tous les deux avec moi au duché bientôt.''
Il embrassa son front comme s'il scellait sa promesse envers elle. ''Attends-moi juste.''
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Après les retrouvailles larmoyantes et touchantes, Annalise dormait profondément, probablement à cause de la grossesse, et Dante tenait sa main jusqu'à ce qu'il se prépare à la quitter dans la chambre à coucher.
En fermant la porte, il remarqua la femme de chambre derrière lui et demanda, ''Depuis combien de temps est-elle enceinte ?''
''Ça devrait faire presque cinq mois,'' fut sa réponse immédiate.
La femme de chambre entendit son souffle aigu.
''Cela signifie qu'elle était enceinte depuis ce moment-là,'' murmura Dante.
''Mademoiselle a probablement eu peur de vous causer plus de tracas qu'elle ne l'a déjà fait,'' ajouta la femme de chambre.
''Est-ce pour cela que vous m'avez appelé ?'' Dante commença à marcher vers la voiture qui l'attendait à l'extérieur et la femme de chambre le suivit.
''Oui,'' Elle a répondu à sa question. La femme de chambre semblait avoir plus à dire et ajouta, ''En fait, Mademoiselle est revenue hier, mais je n'étais pas là. Quand je suis arrivée, je l'ai trouvée en pleurs, et j'ai remarqué sa grossesse.''
''Donc vous ne saviez pas quoi faire et m'avez appelé,'' Dante compléta ses mots.
''Oui.'' la femme de chambre acquiesça.
''...C'est bien. Vous avez bien fait. Continuez de veiller sur elle, et je serai bientôt de retour.''
Après avoir donné quelques autres instructions, Dante monta dans la voiture et quitta le manoir.
Une fois arrivé au duché et descendu de la voiture, Dante n'a pas regardé Spencer ni les serviteurs et s'est dirigé directement vers le pavillon.
Pour une raison quelconque, il avait besoin de voir son épouse. Après tout, il s'attendait à un autre enfant, qu'il n'avait pas du tout anticipé.
Bien qu'il ait trompé son épouse, il savait quoi faire et quoi ne pas faire, comme avoir un enfant avec Annalise. Oui, il est excité et heureux, plus que tout, d'avoir un enfant avec elle, mais il voulait que cela se produise après avoir divorcé de son épouse, et non pas alors qu'il est encore marié à elle.
L'autre problème, c'est qu'elle est déjà enceinte, ce qui signifie qu'il aurait deux enfants en même temps dans le futur.
Un avec sa maîtresse et l'autre avec son épouse qu'il n'aimait pas.
Déjà dans son cœur, il savait quel enfant il aimerait le plus, et c'était l'enfant d'Annalise, pourtant il sentait que quelque chose n'allait pas avec toute la situation.
Était-ce l'anxiété ? Ou l'inquiétude qui se multipliait dans son cœur à chaque pas qu'il faisait pour rencontrer son épouse ?
Dante ne savait pas, car ses pas devenaient plus rapides.
L'entrée familière, le chemin familier, les pétales rouges fermés familiers, et enfin la scène qui lui coupait toujours le souffle.
''Elle dort.'' Il regarda le profil de son épouse endormie après être entré dans le pavillon.
Aujourd'hui, elle portait une autre robe simple et aucun bijou, contrairement aux robes luxueuses et aux bijoux qu'elle portait dans le passé à chaque fois qu'il la voyait. Même sans que personne ne le lui dise, il savait qu'il était la raison de son changement de style.
''Oh,'' Il remarqua la mèche libre qui dérangeait son nez et tendit la main pour la remettre en place.
C'était aussi le même moment où son épouse décida d'ouvrir les yeux. Ses doigts se figèrent immédiatement.
Ses longs cils argentés battirent comme des plumes, quelques fois comme si elle chassait l'étourdissement, puis ses yeux bleus flous se fixèrent directement sur les doigts figés. Elle leva ensuite les yeux sur lui, et pour la première fois, il vit son ancienne épouse, celle qui n'avait pas ces yeux vides qui le faisaient sentir une culpabilité insupportable au fond de son cœur.
Bien que ces yeux innocents n'aient pas duré, ils se sont instantanément durcis comme si elle réalisait sa présence dans le pavillon.
''Que fait le duc ici ?''
Une question directe.
Pas de salutations. Pas de sourire. Rien d'elle n'accueillait sa présence.
Sa voix était enrouée, ce qui était normal puisqu'elle venait de se réveiller de sa sieste. Mais, en même temps, elle était douce. La voix de son épouse avait toujours été douce, et c'était la seule chose qui n'avait pas changé chez elle. Cependant, cette voix douce mais enrouée contenait de la vigilance et de la distance.
Ses yeux bleus océanique et sa voix douce devenaient toujours glacials à sa vue.
''Je-,'' Il retira ses doigts et les serrait l'un contre l'autre à ses côtés.
''Je vais avoir un autre enfant.'' C'étaient ses mots prévus, mais il ne pouvait pas annoncer la nouvelle à son épouse.
Si c'était avant, quand son épouse avait encore ces yeux qui le regardaient, il l'aurait fait sans réfléchir, mais maintenant... il avait l'impression que dès qu'il révélerait la grossesse d'Annalise à elle... il la perdrait pour toujours.
Et quelque part dans le coin de son cœur, il ne voulait pas cela... du tout.
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