A la fois douce et amère, l'eau de cette vallée nous berce jusqu'au plus profond de notre être mais parfois nous étouffe avec ses vagues de détresses et marées de mensonges.

Cette vallée etait le refuge d'une vie mélancolique. Balayant les ordures de la plage, rejetant les déchets avec ses vagues, elle allait écrire la première page d'une histoire pleine d'ambiguïté, d'émotions. On aurait dit une recrudescence.

C'est ainsi que se dessine l'histoire de Sarata Camara et Atoumane Niang.

Fille unique d'une mère qu'elle n'aura jamais connue, Sarata a perdu sa mère Dié Astou le jour de sa naissance même. Elle fut élevée par sa grand-mère maternelle Mère Naty Keita puis reprise par son père Arona Camara à la mort de cette dernière et est confiée à la seconde épouse de son père Adja Fatou,

à l'age de 7 ans, qui se donna tout le mal pour lui donner une bonne éducation et veiller à ses etudes.

Une jeune fille pleine de promesses avec un avenir prometteur, Sarata verra ses ambitions se volatiliser avec son mariage prémédité et fabriqué de toute pièce par sa grande demie-soeur Yaka qu'elle considèrait comme sa meilleure amie mais qui nourrissait une jalousie extrême envers elle. Sentiment qu'elle a pu dissimuler tout bonnement.

Quant à Atoumane, il a vécu comme un orphelin de père parcequ'il n'a jamais eu connaissance de l'existence de ce dernier. Elevé par une mère célibataire qui avait rencontré son père (Bounama Abdoulaye Niang devenu un très riche commerçant) lors d'une fête de fin d'année: histoire d'une nuit qui bascula toute sa vie d'ailleurs.

Atoumane, qui est un brillant maçon qui a fait des études supèrieures en droit et à qui la vie réservait un vécu de guerrier, reste un homme humble et modeste qui mène sa vie dans son coin avec une seule femme à ses cotes: sa maman Soda Diallo. Une femme qu'il vénére.

Il se trouve alors que la vie leur (à Sarata et à Atoumane) réserve une surprise.