Tandis que Noah se laissait persuader par son oncle, Ari était assise contre son lit. La faim et la soif lui faisaient battre la tête, son estomac gargouillait et sa gorge était desséchée. Sa situation était tellement pire qu'elle aurait été portée à boire l'eau du robinet de sa salle de bains, s'il y avait eu de l'eau à l'intérieur.
Ce putain de bientôt ex-mari avait même coupé l'approvisionnement en eau de la salle de bains, ce qui avait complètement brisé Ari. Actuellement, elle était en vie uniquement pour sa putain de fierté et tout le reste de l'auto-respect et de l'instinct de conservation qui lui restait à l'intérieur.
Elle était une femme douce mais au cours des trois derniers jours, elle avait juré comme un marin et espéré que toutes les malédictions atteignent les oreilles de son mari qui l'avait enfermée dans cette pièce.
Elle pencha la tête vers la porte et songea à frapper dessus de nouveau, mais Ari n'avait pas l'énergie pour faire quoi que ce soit. Ajouté à ces trois jours, elle n'avait rien mangé pendant cinq jours consécutifs. La nuit de l'anniversaire de leur mariage, elle était trop en colère pour manger quoi que ce soit et le jour suivant, elle courait partout pour préparer l'accord de divorce.
Désormais son estomac collait à son dos et sa rage envers Noah avait doublé.
"Je souhaite qu'il se cogne la jambe et qu'il perde ses dents," elle maudit en colère.
Timmy gémissait à côté d'elle comme s'il était d'accord avec elle également. Ari caressa sa tête en disant doucement, "Tout ira bien."
Mais elle ne croyait pas à ses propres mots. Elle détestait les espaces clos comme elle détestait les pensées qui étaient enfermées dans sa tête, d'autant plus que lorsqu'elle était jeune, elle avait été piégée et jetée dans de petits espaces tout le temps.
Sa mère la punissait chaque fois que quelque chose arrivait à Ariel ou Aaron. La définition de la punition de sa mère était d'enfermer Ari dans un espace sombre et exigu où elle serait laissée à ses propres dispositifs et à ses pensées.
L'action de Noah de l'emprisonner revenait à ramener des souvenirs indésirables qui laissaient un goût amer dans la bouche d'Ari.
'Je parie que si c'était Ariel, il aurait ouvert la porte en trois minutes,' pensa-t-elle amèrement. Cependant, Ari secoua la tête ; elle préférait ne pas succomber à sa pitié de savoir que tout le monde préférait Ariel à elle, surtout pas quand son estomac gargouillait de faim.
Ari sentit sa vision s'assombrir alors qu'elle secouait la tête. Elle allait bien, et elle allait s'en sortir d'ici parfaitement. Cependant, Ari ne savait pas qu'au fur et à mesure que ses pensées vagabondaient dans sa tête, son corps commençait à pencher d'un côté jusqu'à ce qu'elle s'effondre sur le sol, les yeux fermés.
À peine tombée au sol, le chien à ses côtés sentit que quelque chose n'allait pas. Il se mit sur ses quatre pattes et poussa Ari avec son museau noir. Cependant, Ari ne réagit pas, faisant geindre Timmy alors qu'il tournait en rond autour d'elle, inquiet.
Il continua de pousser et de piquer Ari, mais lorsqu'elle ne fit aucun son, de petits gémissements commencèrent à s'échapper de la gueule de Timmy avant de se transformer en hurlements.
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"Bon sang, qu'est-ce qui ne va pas avec ce cabot maintenant ?" Mme Nelson maudit en se tournant pour regarder le deuxième étage. Ses yeux étaient remplis d'agacement ainsi que d'inquiétude. Non pas parce qu'elle se souciait d'Ari, mais parce qu'elle savait que si quelque chose arrivait à cette femme, ce serait son propre enterrement.
'J'espère que Jeremy a persuadé Noah,' Mme. Nelson ne voulait pas être impliquée dans un désordre. Elle avait envoyé Jeremy parler à Noah, car son fils l'écoutait plus que sa mère et son père.
"Merde, c'est pourquoi j'ai demandé à mon frère de jeter ce cabot hors de la maison," Glynn grogna en se frottant les oreilles en marchant à l'endroit où se tenait sa mère.
"Du calme, Glynn," Mme. Nelson réprimanda sa fille. "Tu es l'héritière de la famille Nelson, tes paroles et tes actions montrent la valeur et l'enseignement de notre famille, comment peux-tu jurer comme une moins que rien ?"
Glynn roula des yeux alors qu'elle répliqua, "Je ne jure pas parce que ce cabot m'énerve ?" Elle se tourna pour regarder le deuxième étage et renifla, "Cette chose est comme son maître, faisant des histoires tout le temps. Avant c'était son maître qui criait, et maintenant c'est lui qui hurle. Pas un seul jour de paix dans cette maison !"
Glynn voulait que Noah divorce d'Ari et l'envoie loin, mais pour une raison quelconque, son frère continuait de refuser. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi son frère était si têtu, il n'aimait pas Ari, alors quel était le problème ?
"Bon, pas besoin de faire tout un plat," dit Mme. Nelson avec tendresse. "Ne vais-je pas vous emmener toi et Ariel au spa ? Vous deux pourrez vous détendre et discuter ensemble."
"Ah, Dieu merci," soupira Glynn. Elle savait qu'à part Ariel, personne ne la comprenait dans cette maison. Ainsi, c'était un grand soulagement pour elle de parler et partager ses soucis avec Ariel.
Mme. Nelson sourit à sa fille. Elle jeta un dernier coup d'œil au deuxième étage avant de se retourner et de partir avec sa fille. Elle ne pouvait qu'espérer qu'Ari reste en vie, tant qu'elle serait en vie, tout irait bien, et cet homme ne bougerait pas contre elles.
D'autre part, Timmy continuait de hurler et de gratter la porte de la chambre d'amis. Même lorsque trois heures se sont écoulées et que l'éclat doré du soleil est devenu orange, il n'a pas arrêté.
Ainsi, lorsque Noah est rentré, il a entendu les hurlements plaintifs de Timmy.
"Qu'est-ce qui se passe avec lui ?" Demanda-t-il à son majordome, qui était content que Noah soit rentré plus tôt aujourd'hui.
"Je ne sais pas. Mais Timmy a crié et hurlé pendant trois heures… Je crains qu'il ne soit arrivé quelque chose à Madame," répondit le majordome, amenant Noah à renifler.
"Qu'est-ce qui pourrait arriver à cette femme," il ne croyait pas qu'Ari était malade, à ses yeux, Ari était le genre de femme prête à tout pour obtenir ce qu'elle voulait. Ainsi, elle devait sûrement tourmenter ce pauvre animal pour qu'il fasse tout ce remue-ménage !
Bien qu'il ait voulu ignorer son état, Noah se souvint de la suggestion de son oncle.
Il soupira avant de monter les escaliers et de se diriger vers la chambre d'amis où Ari avait été enfermée par lui. Il sortit la clé de sa poche, puis poussa la porte ouverte après l'avoir déverrouillée.
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