Au bal, le 'Casse-Noisette' de Tchaikovsky était joué.
Mu Liang et Mu Lan dansaient sur la troisième musique.
Mu Liang ne cessait de se remémorer la nuit passée sur la Seine dans leur bateau, où ils dansaient la valse, seuls. Rappelant cette nuit, ses yeux se réchauffèrent. Mais il se contrôlait si bien que Mu Lan ne trouvait rien.
Quand ils dansaient, ils se regardaient dans les yeux. On avait l'impression qu'ils étaient dans leur propre monde. Leurs mains entrelacées étaient chaudes. La main droite de Mu Liang qui était sur son dos était assez chaude pour qu'elle puisse le ressentir. Sa robe n'était pas mince mais elle pouvait sentir la chaleur de sa main chaude contre son dos et elle se propageait dans tout son corps. Comme leurs corps étaient trop proches, ils pouvaient sentir le souffle de l'autre. Le visage de Mu Lan devint progressivement chaud. Elle se sentait extrêmement timide. Elle voulait détourner le regard. Cependant, les yeux bleus océan de Mu Liang la captivaient, si bien qu'elle ne le pouvait pas.
Les femmes autour d'elles brûlaient de jalousie. Elles maudissaient Mu Lan. Au contraire, les hommes étaient offensés. Ils voulaient danser avec Mu Lan, surtout la jeune génération. La vieille génération voulait avoir la chance de lui parler et la faire accepter de se marier avec leurs petits-enfants. Mais Mu Liang dansait déjà avec elle pour la troisième fois et n'avait aucune envie de la laisser tomber.
Ceux qui connaissaient Mu Liang étaient totalement choqués de le voir danser avec une femme. Ils pensaient soit qu'ils hallucinaient, soit qu'ils étaient encore en train de rêver et ne s'étaient pas réveillés. Parce que Mu Liang n'avait même jamais essayé de se rapprocher des femmes, et encore moins de les toucher. Maintenant, il dansait de façon très élégante.
Mu Lan et Mu Liang dansèrent jusqu'à la fin de la musique. Voyant le visage fatigué de Mu Lan, Mu Liang l'emmena dans la section des aliments.
"Mange quelques fruits." Mu Liang lui donna une assiette et quelques fruits.
"Je n'ai pas faim." Mu Lan sentait que les gens les regardaient.
"Tu as l'air plus mince qu'avant. Tu as beaucoup travaillé. Prends un peu de crème à la fruitée." Mu Liang ne regardait nulle part et toute son attention était portée sur la fille à côté de lui.
Mu Lan ne discuta pas avec lui et mangea docilement.
"Tu es belle." Tout à coup, Mu Liang s'écria.
Mu Lan manqua s'étouffer. Elle avait encore de la nourriture dans sa bouche. Son visage rougit.
Mu Liang lui tendit un verre d'eau. "Bois-le." dit-il inquiet.
Mu Lan bu une gorgée d'eau.
Mu Liang demanda, "Ça va ?"
Mu Lan se plaignit avec son visage rouge, "De qui est-ce la faute ?" Après un instant, elle demanda, "Est-ce que tu as dit à Xiao Ying de concevoir nos costumes dans le même style ?"
"C'est une affaire. Qi Ying a besoin de gagner de l'argent. Après avoir refusé d'écouter son père, il a coupé les ponts avec elle. Maintenant, elle doit payer ses frais de scolarité. Je lui ai commandé avec de l'argent en échange de costumes pour nous et Feng." a dit Mu Liang.
Mu Lan a pensé ainsi après avoir vu ses tenues et celles de Mu Feng. Elle était soulagée que quelqu'un soutenait Qi Ying. Après que Yan Su ait parlé à Mu Lan et à Xue Lin du problème familial de Qi Ying, elle s'inquiétait pour Qi Ying.
Mu Lan a demandé, "Mu Feng ne peut-il pas prendre ses responsabilités ?"
Mu Liang a secoué la tête, "Elle est trop fière pour ça."
Quand ce couple parlait du deuxième couple Mu, Mu Feng et Qi Ying étaient sur le balcon.
Mu Feng la serrait contre lui. Il a dit, "La lune est si brillante ce soir."
Qi Ying a souri dans ses bras. Son sourire était plus que doux lors de la nuit du bal.
Mu Feng la regardait avec affection. Voyant son sourire, son esprit a été vidé. Il ne pouvait s'empêcher de l'embrasser profondément.
Les yeux de Qi Ying se sont agrandis de surprise. Lorsqu'elle a réalisé ce qui venait de se passer, son corps a tremblé. Elle a essayé de le repousser, mais en vain.
Elle était toujours si timide et douce. Elle n'aimait pas la foule. Ainsi, il était difficile pour elle d'avoir un moment aussi intime dans un lieu public.
Quand Qi Ying ne pouvait pas arrêter son petit ami, elle le piétina de toutes ses forces.
En un instant, Mu Feng lâcha prise. Il a été choqué par l'attaque surprise de sa bien-aimée. Il n'a pas pris le temps de se remettre du choc. C'est seulement à ce moment-là qu'il a réalisé son erreur. Mais à ce moment-là, Qi Ying n'était plus à ses côtés.
Paniqué, Mu Feng courut vers elle.
Dans le couloir, il la poursuivait depuis derrière. Il était trop distrait pour regarder autour de lui.
Une belle chaussure à talons dorée le fit trébucher. Alors qu'il tombait par terre, il entendit un rire sensuel.
"Tu poursuis ta femme après l'avoir dévorée, cher cousin ? Tu es vraiment un chien !" dit la belle dame en robe dorée. Sa voix était pleine d'amusement.
Mu Feng gronda ses dents. Il rugit : "Zut, Yan Su !"