Chapitre 2 le marché
Martha fut frustrée de voir son amie s'enfuir encore une fois en la laissant seule aux abords du marché. Après avoir boudé un moment, elle se mit à vagabonder sur le marché en quête d'une place où s'installer. Les marchands commencèrent à crier afin d'attirer des clients.
- Il est frais mon poisson, il est frais !
- De belles pommes rouges, de belles pommes rouges !
- Des vêtements à la dernière mode à prix bas, des vêtements à la dernière mode à prix bas !
- Des brochettes de Calydon toutes chaudes ! Tiens Martha, comment tu vas ce matin, Sandrine t'a encore laissée toute seule ?
- Oui, elle est trop méchante, en plus elle ne me dit pas où elle va.
- Elle ne te l'a pas dit une fois en trois mois, effectivement, ce n'est pas très sympa, surtout que ça fait un moment qu'elle t'a prise en charge. Allez, arrête de faire cette tête maussade et je te donne une de mes brochettes.
- C'est vrai ! t'a promis et on ne rompt pas une promesse !
- Ha ha ha ! Regarde-toi, toute joyeuse à l'idée d'une de mes brochettes. Tiens voilà pour toi, fais attention elle est encore chaude.
- Merci oncle Randolph ! dit Martha avant de partir en courant.
- Hé Randolph, elle t'a encore entubé, ça fait un mois que ça dure, dit un autre marchand.
- Je sais mais je n'y peux rien, je ne résiste pas à ses yeux de chien battue et puis cette gamine est un peu comme ma fille.
Martha, après avoir couru un moment, arriva enfin à son emplacement, proche d'un magasin de vêtement, d'une bijouterie et de quelques autres étals de marchands. Voyant un autre mendiant de l'autre côté de la route, Martha se dirigea vers lui, en se rapprochant elle put distinguer son visage.
- Victor, qu'est- ce que tu fais là, tu devrais savoir que c'est mon territoire.
- Oui, je sais, tu peux me laisser rester ici aujourd'hui ?
- Tu connais la règle Victor, la moitié de tes gains pour empiéter sur le territoire d'un autre.
- Je sais et je suis prêt à les payer.
- Ta situation est si mauvaise que ça ?
- Oui, j'ai offensé quelqu'un sur mon territoire, je vais rester ici le temps qu'il se calme si ça ne te dérange pas.
- Ça ne me dérange pas du moment que tu me payes.
- Merci, je te revaudrai ça.
Quelques heures plus tard.
Martha se lève pour aller chercher à manger.
- Martha, où va tu ? l'interpella Victor.
- Allé m'acheter une pomme, pourquoi ?
- Oh, je peux venir avec toi ? J'ai peur que les types que j'ai offensés me tombent dessus.
- Tu es plus grand et plus fort que moi Victor et tu as besoin de mon aide pour te protéger ? Je ne te pensais pas aussi peureux.
- Alors je peux te suivre ?
- Désolée, mais tu vas devoir te débrouiller tout seul, je n'ai pas envie que tes problèmes me retombent dessus, dit Martha avant de partir en direction du marché.
- Martha … s'il-te-plaît, laisse-moi t'accompagner, ils vont me tuer.
Martha s'enfonça dans les ruelles afin accéder à l'étal qu'elle cherchait sans un regard en arrière.
Victor, quant à lui se mit à paniquer quant à savoir ce qu'il devait faire.