''Le 11'', donna la voix
C'était le numéro de ma voisine, la première de la liste. Elle se leva puis, ce temps-là vers moi :
'' Est-ce que je suis jolie, est-ce que ma coiffure est bien faite ?'', me demanda-t-elle, puis sans attendre de réponse, elle se dirigea d'un pas exagéré vers la porte verte en touchant sans arrêt ses cheveux.
Six minutes plus tard, deux personnes sortir de la pièce, portant entre une bière recouverte d'un tissu blanc dans une main tout aussi blanche dépasser. Effrayée, je me tournais vers les cinq autres filles, me demandant si elles avaient compris le drame qui s'était déroulé. Apparemment non, elles étaient toutes entières à leur toilette, s'isolant du monde extérieur. Puis une autre fille fut appelée mais ne revint pas cette fois.
''Le 18'', c'est cria de nouveau la voix.
Perdu dans mes pensées je n'avais pas entendu mon numéro. La voix appela de nouveau. Je me levais et, courageusement, entra dans la pièce.
La salle était sombre, plutôt petite, et, devant moi c'est levé de siège. Le plus loin de la porte se trouvait dans le coin le moins lumineux (carrément presque noir) de façon à ce que l'on ne voit pas le visage de son propriétaire.
''Assois-toi, ordonna le garçon.
-non, je préfère rester debout, répondis-je.
Comme tu voudras, dit-il avec un sourire dans la voix, mais je suppose que tu veux comprendre ce qu'il se trame et la raison de ta présence ici. Je te préviens, le ne te réjouis pas trop vite car je ne dispose que le maigre d'informations. En gros ce que je sais se résume à ça :
Les adolescents (en tout cas ici) sont sélectionnés, ensuite on les juge digne ou pas de rester en vie pour rejoindre une ''école'' (c'est l'étape que tu traverses actuellement). Puis, s'ils ne sont pas morts, ils suivent l'entraînement (éducation ou formation) de cette ''école'', apprendre à se battre pour le gouvernement (on ne sait pas bien qui le dirige), à ce stade (comme à un autre) tu es perpétuellement en danger (si tu arrives à cette étape, on t'expliquera le fonctionnement pour rester en vie). Quand tu finis cette formation tu dois prêter allégeance au gouvernement et on te colle un appareil électronique (signe de ta fidélité) dans la peau ou plutôt on l'incruste et il y reste jusqu'à la mort.
Ah oui, et je tiens à préciser que si l'envie folle de t'évader de ce lieu te prend (il faudrait déjà que tu ne sois pas morte encore), tu ne pourras jamais y arriver et tout ce que tu récolteras sera des douleurs, de la méfiance et de la mort, parfois même pire..''
Sous le choc, j'étais allée finalement m'asseoir sur dans le fauteuil. Donc, si je comprenais bien, j'allais être obligé de suivre ce terrible parcours... Mais non, je n'étais pas comme ça, il devait forcément y avoir un moyen de s'échapper, je n'allais pas baisser les bras, j'étais du genre combative, même si la situation était pire que je ne me l'imaginais. Le souffle court et la respiration saccadée j'étais pétrifié sur mon siège brun.
''Alors, reprit le garçon, est-ce que tu me crois ?''
Je me ressaisis, la situation ne pouvait être vrai et ses pensées se tourner vers les deux filles qui m'avait précédé. Puis, je relevais courageusement et vaillamment la tête vers mon interlocuteur, un air de défi dans les yeux :
''Oui...''
C'est seulement reste à en suspension entre nous : lui, le garçon qui vivait depuis assez longtemps dans cet enfer, et moi qui allait y entrer. Il reste à exactement 5 minutes et 47 secondes silencieux comme une tombe... Ce qui me laissait penser que jamais personne ne lui avait fait ma réponse !
Maintenant, c'était à mon tour de poser les questions :
''Est-ce que les autres filles ont eu le même topo ?''
Une réponse claire mais vague accompagna à ma demande :
''Non
-Alors est-ce que je suis la première à qui on explique ça, le questionnai-je...
-En fait, non, mais écoute-moi bien, à toutes les filles intelligentes qui me passent entre les mains je leur fais un test ce n'est en réalité pas moi qui choisit de la survie de la personne mais elle, à chaque fois, je leur demande si elles veulent survivre avant je leur demande si elles me croient. Maintenant, je vais te poser la question habituelle veux-tu vivre ou mourir ?
-Vivre, bien évidemment, répondis-je sans hésiter.
-Très bien, répliqua-t-il en coupant cours à la discussion.
Le jeune garçon d'à peu près mon âge pressa un bouton vert, à peine perceptible incrusté dans le fauteuil, qui s'alluma aussitôt ! Alors, seulement, à ce moment je pus observer les contours fin de son visage toujours plongé dans le noir.
''J'espère que tu as fait le bon choix et que tu sauras en assumer les conséquences, bonne chance'', me dit-il avant que la petite lumière se met à clignoter. La porte située à ma gauche souverain laissant apparaître derrière elle un long couloir tout aussi sombre dont on ne pouvait discerner les limites. Deux hommes, des adultes pénétrèrent dans la pièce obscure et m'agripèrent, m'extirpant de la petite salle. Après la grande porte verte fermée, les lampions du plafond baignèrent le lieu d'une aveuglante lumière. Enfin, mes gardiens des désserrèrent leur oppressante et suffocante pression. Libre de mes mouvements, je pouvais alors admirer cet endroit dans toute sa splendeur et sa magnificience ! Mon extase ne fut que de courte durée car les deux abrutis qui entre-temps avait repris leur prix sur moi, m'entraînèrent jusqu'à une machine bizarre qui m'avait tout l'air d'un transpoet. Nous avions grimpé dans cette chose étrange. Puis, l'invention démarra...