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Chapter 46 - ~ Première mission 3 ~

"Pfff, dommage que je n'ai rien pu récupérer." je déplore après que nous nous soyons remis en route.

Ce type avait l'air d'avoir des techniques intéressantes, si seulement on avait été juste un peu éloignés des autres, j'aurais pu assimiler son corps et récupérer quelques trucs qui m'auraient été utile, ou au moins récupérer un bout de son cadavre pour l'ingérer plus tard.

Mais bon, tant pis. Ça se fera une autre fois.

Nous reprenons ainsi notre chemin, ne rencontrant cette fois aucune autre équipe, nous permettant de penser que nous avons éliminés l'entièreté des éclaireurs de cette zone, à espérer que les autres en face de même, histoire de crever les yeux à notre ennemi.

Nous avons sûrement depuis pas longtemps franchis la frontière, quand tout d'un coup, une masse énorme de voix et de bruits non loin atteint mes oreilles, me faisant mal à la tête à cause du brusque changement.

"Ça va Kyoshi ?" me demande Aori en remarquant rapidement mon visage crispé, bientôt rejointe par Dozao.

"Dozao, je pense que nous ne sommes pas loin du camp des troupes du pays de la terre." je l'informe en me tenant à un arbre, avant de peu à peu m'habituer à ces démangeaisons.

"Tu es sûr ?" il me demande, certain après que j'ai acquiescé comme réponse.

Nous faisons alors lentement quelques mètres devant nous avant d'arriver à un promontoire qui nous offre une vue complète sur ce qui devait auparavant être une partir de la forêt et qui est maintenant un immense camp abritant des centaines de tentes rouges installées dans un certain désordre.

"Mmmmm." grogne Dozao en observant consciencieusement l'endroit.

"On dirait que l'avancée de leur armée se trouve grandement ralentie par les forêts du pays des cascades."

"Pas étonnant pour des gens vivant sur une terre faite presque uniquement de cailloux."

"Bon." Il finit en se relevant discrètement mais rapidement

"On a ce qu'on est venu chercher, maintenant on rentre fissa !"

Après avoir précipitamment quittés la zone entourant le camp d'Iwa, nous avons couru à toute allure tout en évitant soigneusement de laisser trop de traces derrière nous.

Finissant par retrouver tous les autres au point de rendez-vous, enfin pas tous, Oso manquant à l'appel.

Dommage

Puis après un court moment de "tristesse", nous sommes revenus au QG à la tombée de la nuit, laissant Dozao faire son rapport tandis que nous retournons au même moment à la tente pour un repos bien mérité.

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\Ellipse 9 heures/

Le soleil poind à peine alors que je dépasse les dernières tentes avant la forêt, y pénétrant seul.

Hier, Dozao nous a prévenu que, à moins d'une urgence, l'on aurait quartier libre jusqu'à demain.

J'en ai donc profité et ce matin, je me suis levé tôt dans le but d'avoir le maximum de temps pour trouver ce que je cherche désespérément depuis tant de temps.

Jusqu'à maintenant, de tous les animaux que j'ai pensé à assimiler en premier, il tient le haut du panier, mais il est tellement difficile à trouver.

Je n'ai jamais pu même en voir depuis que je suis arrivé ici.

"Je suis pourtant apparu au meilleur endroit possible." je réfléchis en me concentrant en même temps à rester à l'écoute sur mon environnement.

Oui, jungle, climat chaud et humide, forêts denses, un peu tropical.

Je suis normalement né au meilleur endroit pour le trouver.

"Bon, plus le choix." je conclus en me décomposant, redevenant un court instant une masse gélatinneuse avant de passer à une mygale d'une trentaine de centimètres.

Je commence alors directement à grimper sur un arbre et à fouiller en vitesse chaque coin de forêt des alentours en quête de ma proie, laissant à chaque passage deux ou trois toiles toutes reliées à moi par un unique fil.

Pas trop longtemps après le début de mon excursion, alors que j'inspecte le haut d'un énième arbre, le fil accroché à moi se tire légèrement.

M'arrêtant et ne bougeant plus afin de vérifier, le fil se tend à nouveau quelques secondes plus tard, preuve qu'une proie s'est bien empêtrée dans un de mes pièges.

Je n'hésite pas et retourne à toute allure à chacune de mes toiles, les vérifiant une par une jusqu'à ce que j'atteigne la toile en question.

"Serait-ce bon." J'espère en m'approchant de celle-ci, pour n'y trouver qu'une petite mouche essayant désespérément de s'en extraire.

"Ben voyons." je grommelle en liquidant directement la mouche, mon moral douché par la déception.

Je passe le reste de la journée à fouiller chaque potentielle cachette ou lieu de prédilection pour ce que je recherche, n'étant interrompu que par d'autres animaux stupides coincés dans mes toiles que je m'empresse d'aller zigouiller pour qu'il arrêtent de perturber ma chasse.

Jusqu'à ce qu'un moment, la corde se tende encore une autre fois, je me résoud donc à aller voir malgré la certitude que c'est encore un échec pour finalement enfin le voir, se débattre entre les fils et tentant de se décoller, la peur se lisant dans ses yeux.

"Yes, yes, yes !" je crie (version araignée) de joie en m'approchant d'un calumma parsonii, de la famille des chamaeleonidae. Ou plus connus sous le nom de caméléons.

"Ne t'inquiète pas, ce sera bref." je tente de le rassurer en le prenant doucement entre mes mandibules pour lui injecter d'une piqûre rapide mon venin, le paralysant quasiment instantanément.

Comme le fameux pigeon, le caméléon se met à se tortiller de moins en moins jusqu'à être totalement paralysé en même pas une minute, me rassurant encore dans l'efficacité de ma salive.

"Bon appétit." je me souhaite en m'approchant de lui et en le dévorant pour commencer mon opération d'ingestion et d'assimilation, retournant à nouveau pour une courte période dans le monde des rêves.