\POV Kiyoshi/
Je restait là, plusieurs minutes après le départ du ninja, regardant l'ancien petit domaine en me remémorant le trajet que l'on avait fait du marché jusqu'ici.
Maintenant, je me débrouille tout seul, cela inclut aussi l'entretien de la maison, la nourriture et tout ce qui est nécessaire pour vivre et de manière saine. Je dois absolument retenir où et quand me je peux me trouver de la nourriture.
Et je ne connais pas le village, c'est la 1ère fois que je sort des murs de mon ancien lieu de vie.
"Bon je me souviens plus ou moins du chemins. Au pire je me perdrai et découvrirai de nouveaux coins." je souffle en traversant le jardin pour m'approcher de l'entrée.
La porte est comme tout le reste, abandonné depuis un moment mais encore suffisamment en état. C'est de la bonne qualité cette maison.
Je sort ma clé, la met dans la serrure et ouvre lentement. La porte fait un énorme grincement en s'ouvrant.
L'intérieur se révèle à moi alors que je franchis le palier, je traverse un hall d'entrée qui ne sort pas de l'ordinaire avec seulement une sorte de petit meuble en bois par terre pour ranger les chaussures. L'endroit est exiguë.
Rien d'autre ne tire mon attention alors que je met mes sandales dans le meuble et me dirige vers le fond du hall où j'arrive dans un nouveau lieu.
La pièce est plutôt simple, cela doit être une sorte de salon, munis d'une petite table au milieu, d'une alcôve où se tient une imposante bibliothèque derrière une porte sur le côté et d'une armoire pour ranger la vaisselle.
En face de la porte de la bibliothèque se trouve la chambre, endroit sans rien à l'intérieur si ce n'est mon futon et une table de nuit.
Le dernier lieu de cette maison est la cuisine qui est à l'image du reste. Sobre.
Sobre est vraiment le mot pour désigner mon nouveau fief. Sobre, ni pauvre ni riche, ni ridicule ni impressionnant, ni magnifique ni laid. Juste sobre, simple.
Cela me va.
Je passe l'heure suivante à nettoyer la maison de toutes les toiles d'araignée et poussières qui se sont accumulées au fil du temps.
C'est fous ce que ça peut devenir vite énorme si on fait pas gaffe. Je lave tranquillement en m'arrêtant régulièrement seulement pour tousser à cause de la poussière. Je commence par le hall et finis par ma chambre après le salon et la cuisine.
Cela fait, je range mes vêtements sous ma table de nuit à défaut d'avoir une armoire. Faut que je pense à en acheter une.
Directement après, je m'assois sur mon lit et me met à compter mon argent. Vu que je ne suis plus à l'orphelinat, je reçois une allocation d'orphelin et j'ai déjà 400 ryō que j'ai empruntés discrètement à Kanare, le petit gros que j'avais dans mon dortoir.
Vous inquiétez pas c'est un connard, en plus d'être con comme un balais.
Elle avait qu'à pas me harceler cette petite merde.
À se moquer constamment de moi devant tout le monde et en racontant des mensonges dans mon dos, surtout aux employées de l'orphelinat pour que je me fasse punir. En faisant tout pour me provoquer mais sans jamais y aller aux mains pour que ce sois moi le fautif et que je subisse le placard encore une énième fois.
Et parce qu'il savait que s'il m'attaquait, je l'aurais tellement démoli que sa face ressemblerait plus à de la purée qu'à celle d'un être humain.
"OK c'est bon ! Arrête de penser à lui, concentre toi !" je m'écrie, très énervé, triste et honteux à cause de ce type en me souvenant tout ce que j'ai subis seulement de lui.
Mais bizarrement content en imaginant sa tête façon purée
.
Quoi ? Il le mérite.
Allez, on est appliqué, on se reconcentre sur ce qui est important.
Bon je reçois 5000 ryō par mois, un ramen compte environ en moyenne 30 à 60 ryō, on va dire 40 ryō. Je pourrais donc m'acheter plus ou moins 125 ramens par mois.
C'est donc assez pour se substanter, acheter un meuble, des livres et des armes.
Mais faudra que j'économise ou me procure de l'argent si je veux acheter plus.
"La situation est plutôt bonne, faudra serrer la ceinture mais ça ira, je pense." je conclus en mettant une partie de mon trésor dans mes poches et en soulevant une planche du sol qui ne tient plus sur le plancher pour cacher mon pognon dans le petit espace en dessous pour ensuite la remettre en place.
On est jamais trop prudent.
Eh ben, je pense que les gênes influencent pas que le physique. Dans 2 jours je me met à mettre une cagoule et à avoir un perpétuel air d'envie de meurtre.
"Je devrais sortir pour me familiariser avec le village." je me dis en me déplaçant dans le hall.
Je me remet mes chaussures et part en direction de ce que je pense être le chemin du marché.
Autant commencer part ce que je connais plus ou moins non ?