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Chapter 17 - Rencontre avec mon harem.

Note : Lorsque vous voyez "~" cela annonce une pensée de personnage. Bonne lecture !

Ce long périple appelé le festival sportif touchait à sa fin, c'était aujourd'hui, notre dernière épreuve. Notre professeur d'EPS nous avait indiqué la veille que cette épreuve était un match de softball en équipe.

~En équipe, encore, marmonna Kinari blasé.~

Nous nous préparâmes pour commencer l'épreuve.

Tout se passait à merveille, ma réputation de mauvais athlète me plaça automatiquement sur le banc des remplaçants.

J'analysai notre formation et ris intérieurement.

~Un sportif typique, fier de ses muscles, sans doute le capitaine. Un homme rond, gentil, mais loin d'être utile. Le stratège avec un cerveau hallucinant, aussi hallucinant que son orgueil. On comptait également celui qui était déterminé, ou encore celui trop violent avec les joueurs adverses.~

~Sérieusement, c'est quoi ce cliché ? Ils ont regardé un manga de sport avant de concevoir l'équipe ?~

Anzu se positionna sur le monticule.

~Elle est la lanceuse ?~

~Devrais-je l'encourager ? Pourquoi pas.~

~Bon courage, lui transmis-je grâce à mes pouvoirs télépathiques inexistants.~

Anzu effectua une projection plongeante.

— Incroyable !

~Mais où avait-elle appris une chose si fantastique ? ~

Elle fut la fierté de notre équipe durant un instant. La rencontre était à son apothéose. Nous en étions à la balle de match et c'était à ce moment-là que le capitaine s'approcha de moi.

— Yamazaki-kun, cette balle, elle est pour toi, t'es notre unique espoir de remporter ce match.

~Quel cliché, soupirai-je.~

L'homme sur le banc des remplaçants, respecté autant qu'un héros, mais qui par une chance inestimable fera gagner son équipe, voilà qui j'étais.

Cette pensée m'offrit une confiance prodigieuse, je me positionnai dans le carré du frappeur et tins cette batte avec force.

~Ce ne sera pas moi qui renverrai cette balle, ce sera ma fierté qui le fera. ~

~Elle sera mon tremplin vers un monde où je ne serais plus considéré comme un otaku lugubre. ~

~Parfait, concentre-toi, me répétai-je.~

Mon regard fixa l'objectif, je n'osai plus cligner des yeux. L'adversaire en face de moi était l'un des meilleurs lanceurs du lycée.

~À moi, les filles en 3D, rêvassa Kinari amoureux. ~

Je pris une telle confiance en moi, qu'aucune peur ne pouvait me vaincre.

~Je n'aurais qu'une demi-seconde pour la frapper.~

Il projeta la balle d'une puissance et d'une finesse extraordinaire. J'analysai dans un premier temps le vent, puis la trajectoire.

~Cent cinquante kilomètres-heure vers l'ouest, quatre-vingts centimètres au-dessus du sol.~

~Je l'ai, je vais l'avoir.~

Elle se rapprochait à vive allure… à vive allure.

~Maintenant ! ~

J'élançai ma batte en direction de mon objectif. Mais je n'eus pas le temps de faire le moindre mouvement que la balle me frappa en pleine tête.

~Game Over, ricana Kinari blasé.~

Je m'écroulai au sol, le sang coula sur mon visage.

Anzu accourut vers moi.

— Je l'emmène à l'infirmerie, vous inquiétez pas.

Nous n'étions finalement pas dans un manga de sport. Je n'avais aucune compétence. Ce n'était pas mes muscles inexistants qui auraient fait la différence. C'était par mon excès de confiance que nous avions perdu ce match.

~Je suis loin du talent de Tomohito Sugino, très loin.~

Nous rentrâmes dans l'infirmerie, mais la docteure n'était pas présente.

— Tu peux t'asseoir ici, Kinari ? Je vais panser ta plaie.

Elle alla chercher le désinfectant pendant que je me préparai mentalement à ne pas hurler à cause des picotements de l'alcool sur ma blessure.

— T'es prêt, Kinari ?

~C'est… c'est quoi ce sourire malsain ? Elle aime me voir souffrir ?~

J'acquiesçai d'un hochement de la tête avec appréhension.

~Je peux la faire souffrir, si tu le souhaites, me souffla Kinari énervé en aiguisant ses deux couteaux.~

~Tais-toi, le psychopathe.~

Elle commença à éparpiller le désinfectant sur ma plaie. Son regard était terrifiant, autant que celui de Ryūji Takasu, et aussi sadique que celui de Sakuranomiya Maika.

~Retiens tes cris, me répétai-je. Tu ne me taquineras pas davantage sur mes faiblesses. Je vais te montrer à quel point les otakus sont résistants.~

Elle progressa.

— Bouge pas, Kinari, je vais mettre des bandages pour éviter que ça saigne encore.

~Son visage, si proche du mien…~

~Mais à quoi penses-tu, idiot. J'étais à deux doigts de baisser ma garde, là !~

La porte de l'infirmerie s'ouvrit brusquement. Paniquée, Anzu s'écroula sur moi.

— Qu'est-ce que vous faites tous les deux ? s'écrièrent Masuko, Aneko et Yoshida avec curiosité.

— Je prenais soin de… de Kinari.

~Prendre soin ? Avoue-leur plutôt que tu as des tendances sadiques.~

Aneko s'avança et me demanda.

— Tu vas bien, Kinari ?

— Je… je crois. Je me suis blessé pendant le match de softball. Anzu m'a désinfecté et elle vient de terminer son bandage.

~Cette sensation, c'est comme lorsque j'étais chez l'héroïne des normies… elles vont toutes exploser de jalousie.~

— Anzu ! Kinari est mon chéri, le colle pas comme ça !

~Dans le mille, je commence à en avoir l'habitude.~

— Désolée Aneko, vous m'avez surprise et je suis tombée sur lui.

— Comment ça ton amoureux, il ne t'appartient pas Aneko, c'est mon darling !

— Enlevez vos sales pattes de mon sensei !

~Je déteste ce harem.~

Elles se ressaisirent et nous sortîmes de l'infirmerie pour rejoindre le rang des spectateurs pour assister aux autres matchs.

Je découvris les résultats des équipes et remarquai que nous étions premiers. Masuko et Aneko étaient deuxièmes. Et en dernier, on retrouvait l'escouade de bras cassé, Yamaguchi et Maeda.

— Bravo, Anzu, bravo Kinari !

~Ouais… bravo… youpi.~

Les enceintes s'activèrent et nous entendîmes crier.

— Veuillez rejoindre le gymnase et alignez-vous par bataillon pour le discours de fin.

~Il est à l'ouest ce professeur.~

Le discours de fin, quel bonheur. C'est la seule chose que j'attendais.

Nous regagnâmes le centre physique et observâmes l'instructeur d'EPS avancer vers le microphone.

— Ce festival sportif est désormais terminé. Nous allons fêter ça ! N'oubliez pas que nous organisons un feu de camp dès demain. L'uniforme n'est pas obligatoire. Nous aurions également besoin de vous après une nuit de repos pour effectuer les préparatifs de cet événement. Ces épreuves étaient fortes en émotion, j'espère qu'elles auront créé des liens puissants et uniques entre vous. Je vous remercie d'avoir participé. On se retrouve demain et félicitations à l'équipe blanche pour sa victoire.

~Des liens puissants et uniques, très optimistes ce professeur.~