Sur le Médaillon Maudit la nuit était tombée depuis un moment. Le ciel devenait de plus en plus sombre, un silence de mort s'intensifie et un l'océan est très calme. On peut même entendre le bois du navire grincer tellement que c'était calme...
Dans leur cabine située sous le gouvernail, le capitaine McHope dort à point fermé. Avilda quant à elle, ne dort toujours pas. Elle a toujours eu du mal à dormir la nuit, mais ce soir c'est différent. Elle sent quelque chose, quelque chose de bizarre en elle. Comme s'il allait se passer une chose horrible, et sa la rend inquiète. Elle réfléchit étant assise sur son lit de bois, regardant dehors par le petit hublot à côté d'elle. Elle regarde l'océan qui est si calme et paisible, comme un lac sans fin qui n'a jamais connu les tempêtes. Parfois, il lui arrivait d'apercevoir quelque chose dans l'eau. Elle pense alors aux sirènes, ces créatures si belles et mystérieuses à la fois. Son père disait qu'elles étaient dangereuses, on raconte parmi les matelots que les sirènes laissaient rarement un humain en vie, et si ça se produisait, c'est que l'humain avait quelque chose de spécial en lui qui les attiraient. D'autres disent que les sirènes n'existent pas. Avilda sait depuis toute petite qu'elles existaient, comment ? Elle ne le sait pas et ne pouvait le prouver, mais elle le sait et y croit très fortement. En repensant à ses mystérieuses créatures, elle s'endort enfin. Persuadée qu'il n'y avait finalement aucun danger.
Tout le monde dort sur le pont. Pourtant, dans la cale du navire, plusieurs hommes s'étaient regroupés autour d'une caisse de Rhum qui sert de table avec une lanterne sur celle-ci. Les matelots parlent entre eux, en chuchotant, comme s'ils avaient peur que quelqu'un les entendent...
- On ne peut pas continuer comme ça mes amis ! Nous devons le faire maintenant ! Dit un homme en faisant le silence.
- Mais nom d'un loup de mer ! On va passer sur la planche si on se fait prendre ! Dit un autre tremblant de peur.
- Aucun risque ! Nous sommes plus nombreux, ils méritent la mort après tous ce que nous endurons !
- T'es sûr ? C'est quand même...
- Vous voulez continuer de subir les injustices ?! Nous devons les tuer tous les deux ! Vous êtes avec moi mes amis ?! Continua l'homme sûr de lui.
- Je trouve que c'est trop... On doit au moins les garder prisonniers. Dit un troisième homme.
- Et pourquoi tu penses ça, hein ? Demande celui qui dirige la réunion.
- Parce que sa fille est l'héritière ! Dit un quatrième.
Les matelots finirent par parler de nouveau entre eux, ils semblent d'accord avec le mousse qui venait de soumettre l'idée. Le chef du groupe reprit alors la parole :
- Silence mes frères ! Je ne comprends pas vos dires... Cette fille et son père nous font endurer jours après jours l'humiliation ! Nous servons notre capitaine tous sa pour une cause perdue ! Joignez-vous à moi, et je vous promets le véritable avenir de la piraterie !
- Si nous tuons le capitaine, non seulement c'est Avilda qui seras notre nouveau chef, mais en plus nous seront certains qu'elle se vengera ! Réplique un des hommes.
- Faites-moi confiance les amis, nous devons les tuer tout les deux et je m'assurerais que notre avenir seras meilleur ! VOUS ÊTES AVEC MOI ?!
- OUAIS !!!
- A L'ASSAUT!!!
Après avoir ramassé des armes, les matelots prennent d'assaut le navire en surprenant le capitaine et Avilda ! En catastrophe, le capitaine donne un ordre à sa fille.
- Avilda !
- Père ! C'est une mutinerie ! Des matelots de notre équipage nous attaquent ! Dit-elle avec un air d'étonnement et colérique.
- J'ai vu ! Écoute-moi, prend ton épée et défend toi, si tu sens que tu ne peux pas les retenir n'hésite pas à les tuer !
- Mais père... !
- C'est un ordre !
Le capitaine et sa fille prennent alors leurs épées et se battent pour se défendre. Les autres hommes qui ne se sont pas révoltés, ont été emprisonné dans les cages en dessous de la cabine du capitaine. Le capitaine McHope et Avilda étaient pris au piège et sont contraint de se rendre, les autres étaient plus nombreux et n'avaient aucune chance... Les mains liées par des cordes très serrées, ils furent présentés devant l'homme responsable de la mutinerie.
- Mes amis, voici le grand capitaine McHope capturé par son propre équipage !
Tout le monde se mit à rire, puis le capitaine se mit à parler pour tenter de sauver sa dignité.
- Matthew, pourquoi cette révolte ?! Toi, mon propre second ! Je t'ai fais confiance et c'est ainsi que tu me remercies !
- Pourquoi ? Pourquoi ?! Mais mon cher capitaine, on en a assez de subir cette humiliation permanente ! Autrefois tu étais vaillant et sans pitié ! Aujourd'hui tu fais de cette fille ton héritière et non moi, ton propre second !
- La confrérie a instauré une nouvelle loi décrétant que seul les héritiers engendrer par des pirates, seront des pirates ! Trop d'imposteur écume les mers, Avilda a le droit d'être pirate autant que de dirigé le navire lorsque je serais mort !
Les hommes parlent entre eux, cette nouvelle semblent leur faire peur et changer leur vision. Mais le second n'en reste pas là.
- Il est hors de question que je sois humilié de cette façon ! Jamais une femme ne dirigera le Médaillon Maudit ! Je te propose un choix. Fais de moi ton héritier et je vous libère, refuse et je te tue ta chère fille !
- Tu n'es pas digne de confiance, comment être sûr qu'un minable comme toi tiendra parole ! Dit Avilda tout haut avec son air provocateur.
- Toi, petite vermine ! Si tu ne tiens pas ta langue je ferais de toi une prostituée ! Hurle le second en colère.
- Il n'empêche que ma fille que tu traites de vermine à raison. Je ne compte pas faire de toi mon héritier et je sais que tu nous tueras tout les deux. Le navire n'ayant pas de capitaine, va naviguer à sa guise jusqu'à ce que l'élu prenne le médaillon en main. C'est vraiment ce que tu souhaite pour "ton" équipage ? Demanda le capitaine en mettant le doute chez les autres.
- Dans ce cas capitaine, Tu as sans doute besoin d'un peu de motivation !
Le second pris la jeune Avilda par le bras, et la pousse parmi les hommes. Aucun n'hésite à la toucher et à profiter d'elle en la frappant au moment où elle est le plus vulnérable. Pour la première fois elle avait peur, peur de mourir, peur que son père se fasse tuer... Elle souffre, prend de plus en plus de coup ne savant plus où en donner de la tête... Son père qui n'avait aucun contrôle, tente tout ce qu'il peut pour sortir sa fille de cet enfer. Il réussit à cogner un homme avec sa tête puis à couper ses liens avec son épée. En combat, il défia tout les hommes ayant touché à Avilda, calmant les hommes.
- VENEZ DONC VOUS BATTRE BANDE DE LACHE ! AU LIEU DE VOUS EN PRENDRE A QUELQU'UN DE VULNERABLE, AFFRONTER MOI !
Le silence apparu et aucun hommes ne bouge. Avilda pouvait enfin respirer, mais elle est toujours prise dans les mains de cette bande de charognards.
Le capitaine défie quiconque qui mettent son autorité en cause, s'adressant à tout le monde.
- Alors, personne ? C'est bien ce que je pensais... Dit-il en abaissant sa garde.
Seulement, le second est resté près du capitaine. Voyant ce qu'est devenu la situation, il n'a plus le choix que d'agir. Et sans même que personne ne s'en aperçoivent, il sort un pistolet de sa ceinture, et tire sur le capitaine.
Il inspire sec, puis la douleur commence à venir petit à petit... Il tombe à genoux et fais tomber son épée. Avilda qui avait vu la scène, se mit à hurler de douleur commençant à avoir les larmes aux yeux. elle a le regard fixée sur son père qui a sa chemise en sang. Le temps semble figée, plus rien n'existe autour d'elle, pas même les hommes qui hurle des mots incompréhensible. Le son est tellement sourd qu'elle ne les entends pas. En revenant à la raison, en voyant son père la regarder avec un air de désolation, Avilda tourne les yeux sur le second, et à se moment précis elle sent de la colère, une colère tellement forte qu'elle souhaite sa mort plus que tout. Elle se mit à crier de toutes ses forces.
-Tu n'es qu'un MONSTRE!!!
Le silence fait place, tout le monde regarde la fille. Avilda fixe l'assassin de son père... Elle s'avance vers lui et prend une épée sur le chemin. Face au second, elle se met en garde. Les deux pirates sont prêts à se battre, et le combat commence. Il ne dure pas plus d'une minute, mais c'est assez pour Avilda. Elle prend l'avantage avec son allié, la vitesse. Quelques coups d'épée à droite à gauche... Un coup de pied assez fort et en un éclair, un lancé de poignard sur la veste du second. Solidement enfoncé dans le bois du mat, l'homme ne pouvait plus bouger à moi de déchirer sa veste. En colère de s'être fait battre par une femme, celui-ci ne peut s'empêcher de la rabaisser encore plus.
- Tu ne pourras jamais me battre, une femme n'est pas faite pour se battre mais pour donner du plaisir... Tu es aussi faible que ton père !
À ces mots, s'en est trop pour la jeune fille. Avec tant de colère, de détermination, de violence et de désir de vengeance, une chose inattendue se produit. Une aura jaune apparait en quelques secondes dans ses yeux pour disparaître juste après, elle ne se contrôle plus et laisse le mal l'envahir... Le second qui avait vu ses yeux semble plus que choqué et tout le monde attend la réaction de cette dernière. Elle baissa la tête, respire un bon coup, puis la releva d'un coup sec ! À ce moment précis, une force surpuissante fait tomber tous les matelots autour d'Avilda ! Elle s'approche du second avec une détermination sans faille et une énorme envie de le tuer ! Il prend peur, mais ne pouvait bouger. Avilda continue d'avancer avec son épée en main, puis elle lève sa main droite. L'épée devient alors rouge bordeaux éclatant et la plante dans le ventre du second. Il reste figé, mais résiste au choc. Avilda ferme les yeux, leva sa tête face au ciel sombre de la nuit, puis des éclairs jaillissent de tous les côtés du navire, créant une atmosphère terrifiante qui semble pire que les enfers. Un éclair central frappe le second de plein fouet, et le tue sur le coup. Puis, Avilda revient à la raison, le temps se calme enfin. Elle se demande comment elle avait fait, choquée parce qu'elle vient de faire... Mais en évitant de se poser trop de questions, elle se dirige vers son père, gisant sur le sol mais toujours en vie. Il a vu ce qu'Avilda avait fait malgré sa blessure, et il était impressionné.
- Père!!! Cria la jeune fille en courant vers lui.
- Avilda...
- Je suis désolée...
- Tu as été incroyable ma fille...
- ... Vous allez guérir, vous en faites pas... Dit Avilda les yeux pleins de larmes.
- Non... Je dois le faire... Maintenant...
- Faire... Faire quoi ?
- Te raconter la vérité...
- Il n'y a rien à raconter... Dit-elle
- Tu... Tu es... Le capitaine a de plus en plus de mal à parler.
- Père, calmez-vous... Vous allez guérir...
- Tes... Tes visions... Tout est vrai...
- Arrêter père... Avilda est en larme devant son père mourrant.
- Avilda... promets-moi une chose...
- ... Tout ce que vous-voulez...
- Promets-moi... Promets-moi de... De te retrouver.
- Me retrouver ?... Demande Avilda perdu.
- Tu es perdu depuis longtemps... Si tu veux diriger... Soit toi-même... Retrouve qui tu es...
- Père arrêtez... Je suis moi-même...
- Non ma fille... Tu n'es pas une simple pirate... Le lac... Va au lac... Dit-il faiblement.
- Quel lac ?
- Le lac... Promet le moi !
-... Je vous le promets... Par tous les moyens, je vous le promets...
- ... Merci ma fille...
- Papa... ? PAPA !! NON !! Elle hurle de toutes ses forces, mais en vain... Son père est mort.
Par ces derniers mots, Flinn McHope, capitaine du "Médaillon Maudit" succombe à sa blessure... Il meurt dans les bras d'Avilda, certains hommes de l'équipage autour d'eux prennent leur main droite et la mette sur le cœur. Avilda en sanglots, espère que tout cela n'est qu'un cauchemar... Mais il c'est bel et bien réel. Plus elle pleure, plus la pluie se met à tomber comme si le temps était relié à elle. Au bout de quelques secondes, Le médaillon autour du capitaine McHope devient blanc, signe de sa mort. Avilda qui l'à bien vu, hésite à le prendre dans ses mains. Mais elle avec une grande inspiration, elle le prend finalement dans ses mains, le regarde, puis le met à son cou. Le médaillon devient noir, symbole officiel quelle est le nouveau capitaine. Avilda vient de perdre son père et est devenue capitaine du Médaillon Maudit jusqu'à sa mort. Sans perdre de temps, elle donne l'ordre d'exécuter les hommes qui faisaient partie de la mutinerie, les pendants par les pieds juste à la surface de l'eau, certains meurent noyés avec les vagues qui se brisaient sur la coque du navire, d'autres sont dévorés par des requins affamé. Malgré le supplice et les cris des hommes, elle est sans pitié. Le corps de son père est jeté par-dessus bord. Au lever du jour, tout est calme sur le navire et les hommes se mettent au travail. Avilda s'enferme dans un silence de mort dans sa cabine. Elle pense aux paroles de son père avant que celui-ci ne meurt. Que voulait-il dire par là ? De quel lac parlait-il ? Dans quelle genre de quête allait-elle se lancer...