Une foule nombreuse était là pour acclamer le retour de leurs seigneurs et une explosion de cris salua leur entrée. Immédiatement, une dizaine de soldats en armure sombre entourèrent le monarque pour l'escorter. Sur leur bouclier était gravée l'héraldique de Sargonne, le pont escalier à onze arches montant vers dix étoiles d'or. Ils portaient sur leurs épaules les spalières dorées, symbole de la garde royale de Cubéria. Leur pas était parfaitement cadencé et signalait, pour qui n'eût craint leur solide réputation, le caractère irrésistible de leur avancée.
La colonne de seigneurs remontait l'allée la plus majestueuse de la ville. Une avenue d'une demi-lieue qui reliait la porte du Mont à la porte Royale, entrée de l'enceinte castrale, par une longue ligne droite ascendante. Le mont Carcandre n'avait pas été taillé en son faîte et il était couronné par une haute butte au sommet de laquelle trônait la forteresse de la cité. Cette artère était également la plus large de Cubéria, mais paraissait en ce jour incroyablement surchargée. Elle avait été nettoyée pour l'occasion et les murs des maisons décorés. Des fontaines de vin, de liqueur et de lait avaient été dressées. Parmi la cohue, passaient nombre de petits traiteurs ou marchands ambulants proposant poêlons de tripes, pâtés de viandes, saucisses, gaufres ou petits gâteaux.
Malgré l'ambiance bon enfant, Burgolin avait recouvré son sérieux et s'était mis en retrait pour surveiller la foule. L'amour du peuple pour son monarque était assuré, chacun de ses déplacements était un véritable plébiscite. Cependant, le régisseur savait qu'au-delà de cette allée glorieuse, la ville toute entière n'était qu'un amas chaotique de bâtiments construits sans ordre ni plans. Des ruelles boueuses étroites et sombres serpentaient à travers toute la citée. Les habitations qui les encadraient y étaient asymétriques, étriquées, serrées les unes contre les autres et ne possédaient que de rares fenêtres. Les personnes vivant dans ces faubourgs n'avait pour seul horizon que le limon putride tapissant leurs rues et le cruel encombrement que les animaux en liberté, l'agencement des bâtisses, les enseignes pendantes ou encore les marchandises entreposées y faisaient régner.
Burgolin connaissait la discipline des Cubériens. Mais quelle genre de pensées obscures pouvaient naître dans la tête de personnes qui, vivant constamment dans l'ombre des bas-fonds, se retrouvait tout à coup confrontés à l'éclat des rangs les plus élevés ? Le régisseur s'était souvent demandé jusqu'à quel point les désirs engendrés pouvaient être reprimables et ne pas se transformer en une fâcheuse obsession. Nonobstant l'admiration qu'il avait pour son peuple d'adoption, celle qu'il vouait au roi de Sargonne était proche du fanatisme.
Ses yeux étaient très mobiles. La foule était agitée, les visages souriaient, les mains étaient levées en direction des notables et plus particulièrement du souverain. Par sa seule présence, la garde royale les tenait à distance. Burgolin n'était pas dupe, il n'y avait aucune chance qu'il puisse affronter un danger auquel ces soldats surentrainés ne pouvait faire face eux même. Il se tenait juste prêt à se mettre entre toutes menace et son souverain. Les yeux du régisseur se posèrent sur le roi qui semblait une fois de plus perdu dans l'immensité de son esprit. Ses traits, fins et tristes, contrastaient terriblement avec sa haute taille et sa forte carrure. Son visage, extrêmement pâle et parfaitement rasé, était bordé par une chevelure noire et bouclée qui retombait sur ses larges épaules. Il avait le nez droit, les narines dilatées. Ses yeux bleus, grands et bien fendus, étaient surmontés par des sourcils fins et parfaitement dessinés qui donnaient à son regard une impression de profondeur insondable. Chaque fois qu'il cessait de parler, il paraissait instantanément absent, comme constamment plongé dans des réflexions intérieures dont il ne sortait que pour prendre la parole à nouveau. Il calculait tout, analysait tout, s'imaginait à chaque cause la multitude de conséquences qui pouvaient en découler. Il était un Gargandra de la plus pure espèce.
Malgré tout, et c'était peut-être là son principal point faible, il paraissait terriblement insensible. Même l'amour de tout son peuple n'avait pas réussi à lui arracher un sourire, une expression qui avait depuis fort longtemps quitté son visage. Et pour cause. Il n'avait pas douze ans lorsqu'il vit son père, sur son lit de mort, convoquer dans sa chambre les comtes, les barons, le maître des officiants et les gradés de l'armée pour leur faire promettre qu'à son dernier souffle, ils prêteraient allégeance et foi à son fils. Il les avait vus s'indigner du fait que le souverain puisse croire qu'il en serait autrement, puis jurer unanimement. Pourtant, le corps du roi trépassé encore chaud, il avait assisté au spectacle de sa mère distribuant titres, terres et privilèges pour étouffer dans l'œuf la versatilité qu'engendre l'opportunisme.
À cette époque, l'ouest du Thésan subissait l'invasion des Xamarquimes avec à leur tête le terrible synarchéin Sylla Kahan. La catastrophe qui allait s'abattre sur le Thésan n'en était qu'à ses balbutiements, mais déjà, les vents de l'ouest portaient avec eux l'écho des troubles annonciateurs de la Grande Guerre. Malgré cela et malgré les mesures prises par la reine mère, eut lieu à Sargonne "la Révolte des barons" menée par son oncle Boson en personne. La régente occupée à la défense du royaume face à la menace venue de l'ouest, ce fut lui, Caribéris Gargandra, qui, à peine âgé de seize ans, leva l'ost royal et parti combattre les révoltés. C'est lui qui en moins d'un an les défit et emprisonna son oncle. C'est encore lui, qui prononça son jugement et appliqua la sentence.
Du vivant de son père, Boson s'était comporté de manière exemplaire avec son neveu. Il l'avait captivé lorsque le soir, il le prenait sur ses genoux pour lui conter les récits de ses campagnes. Il lui avait appris la nature, les saisons, les châteaux forts et les grandes familles du Thésan. Il lui avait enseigné le maniement des armes, l'équitation et lui avait offert sa première monture. Et le jeune prince ne l'avait pas oublié, le jour où il lui coupa la tête, pour l'exemple.
Ces évènements ancrèrent en lui une méfiance tenace vis-à-vis de l'espèce humaine. Il offrait sa confiance avec une parcimonie proche de l'avarice. Hormis sa mère et sa femme, rares étaient ceux avec qui le roi était totalement lui-même. Burgolin pouvait tirer vanité de faire partie de ceux-là.
Autour d'eux, le peuple célébrait le retour de l'Hécatombe. Les années de paix, la reconnaissance de la base paysanne comme pilier du royaume et une politique assurant à chaque Sargonnais un repas fait de viande une fois par semaine avaient contribué à faire grandir la popularité du monarque.
- Vive Caribéris, longue vie au roi !
Jamais le roi n'eut à craindre sa population, pourtant Burgolin préférait en faire trop. Même si ces hommes et ces femmes représentaient probablement le peuple le plus heureux du Monde d'Omne, la folie pouvait être en chacun d'eux. Les enfants jouaient, les adultes mangeaient, buvaient, beaucoup s'extasiaient devant les charriot debordant de gibiers et sur l'incroyable taille de l'albanéphale. La liesse était non feinte, ils voulaient tous être là pour voir leur souverain et son cortège, pour vivre cette journée historique. Mais parmi la clameur bienveillante se fit entendre un cri discordant. D'abord inaudible, il se précisa au fur et à mesure que la troupe s'en rapprochait.
- Renoncez à vos croyances !
Caribéris, Burgolin et les gardes cherchaient dans la marée humaine d'où provenait cette dissonance.
- Ce roi est un hérétique ! Il incite son peuple à adorer des dieux usurpateurs.
Le régisseur fit passer son cheval derrière celui du roi pour pouvoir s'interposer à toute attaque quel que soit le côté. Il mit sont épée au clair et examina la formation des gardes royaux. Elle était parfaite, évidemment ! Ses yeux parcoururent ensuite la foule sans trouver.
- Vous voyez quelque chose ? lança-t-il au chef de la garde.
- Négatif, sire, répondit l'intéressé sans se déconcentrer.
Soudain à quelques pas de la tête de cortège, un homme à la forte carrure sortit de l'assistance. Vêtu d'une longue robe marron de tissu grossier, il brava l'avancée royale et entreprit de l'entraver. Un doigt accusateur pointé vers le monarque, il lui lança :
- Votre peuple est dépravé et grande est votre responsabilité. Il est temps de renoncer aux imposteurs qui par leur sauvagerie étouffèrent la seule vraie foi admise.
Deux gardes se dirigèrent immédiatement sur lui, mais il continua sans aucune peur.
- Il n'y a qu'un dieu, il se nomme Kao et Samal est sa volonté matérialisée ! Il est temps de réformer ce peuple, il est temps de rejeter les enseignements de vos ancêtres, il est...
Un poing recouvert d'un gant d'antracier vint s'écraser contre le nez du prêcheur. Sa phrase s'acheva dans une gerbe de sang et il tomba violemment contre le sol. Les deux porte-glaives rossèrent le malheureux et s'acharnèrent jusqu'à ce qu'il cesse de remuer.
- Pardonnez-nous, Sire, il n'aurait pas dû pouvoir vous approcher, s'excusa Burgolin.
Mais Caribéris ne répondit pas, il regardait l'homme à terre et semblait plongé dans une profonde réflexion.
Le régisseur se tourna vers les gardes et aboya :
- Emmenez-moi ça dans les oubliettes les plus sombres, ça lui apprendra les convenances.
Ils obéirent aussitôt, prirent le prêcheur par les jambes et se mirent à le traîner face contre terre. L'homme au nez fracassé releva la tête et se mit à hurler :
- Le châtiment arrive ! Il est déjà présent, il a soif de punir, les incroyants disparaîtront ! Les feux...
- Ta gueule ! Lui lança l'un des soldats en lui envoyant un violent coup de pied dans le crâne.
Son front fit un bruit effroyable en percutant les pavés et une clameur compatissante parcourut l'assistance. Les gardes reprirent leur marche et le visage du prêcheur dessina une traînée rouge sur sol. Cette soudaine débauche d'action avait enflammé la foule. Elle applaudissait, hurlait au passage du corps inerte et de sa terrible escorte. L'exaltation redoubla lorsque le cortège royal se remit à avancer comme si de rien était. En chemin, le roi ne dit plus un mot. Les gens s'agitaient, les hommes de troupe les repoussaient, Burgolin lui parlait, mais plus rien n'existait. Il était ailleurs et n'interagissait plus avec la réalité qui l'entourait. Arrivé au donjon, revenant soudainement à lui, il s'adressa aux nobles qui l'avaient suivi.
- Messires, cette partie de chasse a été l'une des plus prolifiques que j'ai connue. C'est bien malgré moi que je me rends de ce pas expédier les affaires courantes. Quant à vous, profitez dès à présent de l'hospitalité de Cubéria. Je vous donne pour ma part rendez-vous ce soir, à la salle des fêtes, où nous ferons ripaille de ces fabuleux gibiers que nous prépareront les meilleurs cuisiniers du royaume.
- Vive le roi, lancèrent trois fois les seigneurs en brandissant leurs épées.
Caribéris descendit de son cheval qu'un écuyer vint instantanément prendre en charge. Il salua de la tête, puis se retira. Le régisseur le suivit comme son ombre.
Leur histoire commune, mais aussi l'origine non sargonnaise de Burgolin, avaient peu à peu tissé un lien solide entre eux. Il fut un temps ou le régisseur de Sargonne s'appelait Burgolin Puy d'Agneux. Il venait d'Ugreterre et était issu d'une petite noblesse de province. Arnoul Puy, son père, était un riche maître de forges qui avait été anobli par le roi Rodert Ier, pour le remercier de son aide lorsqu'il n'était que Rodert de Vaudor. Cette promotion alliée à la basse extraction d'Arnoul, avait attiré la condescendance de la vieille noblesse sur la famille Puy d'Agneux. Elle s'était accrue lorsqu'ils furent également faits seigneurs de Champs, de Vaux et d'Arcey avec caractère héréditaire.
Burgolin ne goûta qu'en partie les privilèges acquis par son père. En effet, profitant de l'éviction des Klausdraken au profit des Madalgreif à la légitimité encore contestée, Caribéris confisqua les terres des nobles les plus faibles. Il les distribua ensuite en récompense à des seigneurs sargonnais qui s'étaient distingués. Cet acte autoritaire avait également pour but d'asseoir un peu plus la domination des Gargandra sur le Thésan et de placer des hommes de confiance au plus près de l'ennemi. Rodert avait prêté allégeance aux Gargandra. Les nobles de moyenne et grande puissance furent donc épargnés afin que la perte de leurs privilèges ne leur fasse regretter les seigneurs historiques des Ugres. Le stratagème fonctionna et lorsque les petites familles à la noblesse la plus primitive se soulevèrent contre cette spoliation, les grands du royaume ne les soutinrent pas. Caribéris, pour les dédommager, leur proposa tout de même des places honorifiques à Cubéria avec soldes et avantages liés à la fonction. Mais ils avaient goûté depuis trop longtemps à l'ivresse que confère le pouvoir et préféraient régner sur une misère plutôt qu'obéir dans la magnificence. S'en suivirent des troubles qui furent appelés l'Auguste Révolte. L'Ugreterre perdit en quelques semaines une grande partie de sa petite noblesse tant la répression fut impitoyable, méthodique et cruelle.
En cette époque troublée, les faiblesses de Burgolin firent sa force. Il ne se révolta pas pour des terres sur lesquelles il n'avait jamais réellement régné, ne se soucia pas de quitter un royaume dans lequel sa famille fut constamment rabaissée par les puissants et vit dans la proposition de Caribéris une formidable opportunité. À trente-trois ans, il rejoignit Cubéria. Son abnégation, sa finesse d'esprit lui firent gravir l'échelon social jusqu'au poste prestigieux de régisseur. Sa loyauté envers son nouveau souverain l'en fit apprécier davantage et l'estime grandissante de son roi consolida son dévouement jusqu'à le sceller. Jamais il n'avait été aussi bien considéré dans son pays et par des personnages de bien moins haute naissance. Cet attachement mutuel permettait à Burgolin de parler avec plus de franchise et moins de convenances et c'était bien ce que Caribéris attendait de lui. Une fois isolés, le régisseur n'hésita donc pas à demander :
- Sire, mais pourquoi donc avez-vous donné votre trophée à ce gros gargouilleux ? Un si bel animal.
Ils entrèrent dans le couloir qui menait à la salle du trône. Leurs yeux prirent un instant pour s'habituer à la pénombre du lieu qui était éclairé par deux longues rangées de torches. Le souverain parut étonné de la question et sans ralentir le pas répondit simplement :
- Je te l'ai dit, je préfère me prémunir du courroux de celui qui l'a mis là.
Sur les murs de pierre grise étaient disposés de longs espadons de cérémonie qui s'entrecroisaient. Au-dessus, les imposantes voûtes lambrissées étaient recouvertes de peintures à dominantes rouges, bleues, or et marron. Un décor lourd et monumental qui faisait tomber sur chaque visiteur l'écrasante puissance de Sargonne. Pourtant, à bien y regarder, les lueurs vacillantes des flammes sur les parois baignaient d'une lueur orangée d'élégantes frises racontant l'histoire de Cubéria.
- Mais les cinq n'ont jamais été pour vous des dieux, vous avez même fait tuer le dernier d'entre eux, s'insurgea Burgolin.
- Je ne leur accorderai jamais ma dévotion en effet. Ils n'ont été qu'une source de chaos et sont bien plus utiles au Monde d'Omne mort que vivants.
Caribéris s'arrêta et indiqua sur la frise le dessin d'une colline.
- Le mont Carcandre à ses origines, dit-il. À cette époque, les humains n'étaient pas civilisés, ils n'étaient que des sauvages. Pourtant, regarde autour de toi ce qui a été bâti. Des hommes bien moins évolués qu'aujourd'hui ont su faire émerger de la boue et du roc une merveille d'architecture. Ils ne connaissaient ni les nombres ni les lettres et voit cette frise, sa finesse, la délicatesse de ses traits, la pureté des couleurs et leur harmonie. Comment expliquer qu'un tel génie ait pu naître dans des esprits aussi primitifs ? Il y a forcément une cause à tout cela. Probablement même une œuvre engendrée par un esprit supérieur. Peut-être aussi qu'il aurait imaginé une destinée à l'humanité. Vois comme la nature est bien faite, vois comme elle contribue parfaitement à nos besoins. Tout ceci ne peut venir de nulle part. Alors oui, contrairement au peuple, je ne pense pas que ceux que l'on définit comme des dieux soient la source de tout cela. Mais il y a forcément une origine.
Le roi se remit à marcher, Burgolin lui emboîta le pas et insista :
- Raison de plus pour ne pas le donner au temple, Sire.
- Au contraire, je n'ai pas d'autre solution. La fonction des officiants et bien d'honorer les dieux non ? J'ai donc fait ce qu'il fallait. À eux de rendre des comptes s'ils n'adressent pas leurs louanges aux bonnes personnes.
Le régisseur resta muet devant une telle cohérence. Ils continuèrent à avancer sans dire un mot et seul l'écho de leur pas empêcha le silence de s'installer totalement. Soudain, le monarque s'arrêta à nouveau et se tourna vers Burgolin. Il avait pris un air sérieux et lui demanda :
- Que voulait cet homme à qui nos gardes ont cassé le nez ?
- Rien d'important, c'était juste un prêcheur, le royaume en est rempli par ces temps troublés. Mais ils n'ont rien inventé, c'est la résurgence d'une très ancienne religion qui avait cours avant l'avènement des hommes-dieux. L'esprit des gueux n'est pas très évolué, dès que les événements deviennent fâcheux ils se raccrochent aux superstitions. Ce sont des culs-terreux, des ignorants, des arriérés.
La voix de Burgolin avait pris des accents de dégoût en prononçant ces derniers mots.
- Le dieu Samal, oui ! je le connais celui-là. Mais cet homme a parlé de Kao.
- Oui, Sire. Parce qu'en plus de se réfugier dans le passé quand il faudrait aller de l'avant, ils arrivent à ne pas être d'accord entre eux. Les noms varient selon les régions et les races, je suis bien persuadé qu'il doit en exister pléthore d'autres. Le pire, c'est qu'ils poussent la sottise à s'entretuer sur de pareils désaccords, c'est pathétique.
Caribéris parut soudain songeur et prononça comme à lui-même :
- Ainsi cet homme était prêt à affronter la mort et à souffrir mille tortures pour de simples convictions qui ne s'appuient sur rien ? Au contraire, c'est fascinant.
Puis son regard revenant sur le régisseur il lui notifia :
- Burgolin, rends-toi immédiatement aux geôles ! Fais passer la consigne qu'il doit rester en vie et garder la capacité de parler. Je veux constater tout cela par moi-même, je veux l'interroger.