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Chapter 88 - Voyage vers Kaer y Seren

11 Birke 1208

Dans l'une des chambres d'un bâteau voguant au gré du vent, Saibus est allongé appuyé contre la balustrade de son lit. Il lit un livre sur l'histoire du Continent. Bien sûr, ce livre contient les véritables informations et pas les mensonges dictés par les rois et reines des hommes. L'histoire sur l'extermination du peuple Vran par les Hommes et les Elfes. Les Vrans qui sont avec les gnomes et les nains les premiers peuples vivent sur ce monde ou en tout cas, ce coin du monde.

Ce livre a été écrit par la mère de Saibus lors de ces nombreuses recherches sur l'histoire de ce monde. Saibus est interrompue dans sa lecture par le claquement de la porte sur le bois du mur qu'elle frappe. Levant les yeux de son livre, Saibus aperçoit un matelot.

"Le capitaine m'a demandé de vous appeler sur le pont." déclare le matelot avant de sortir de la pièce sans attendre de réponse de la part de Saibus. Saibus met le marque-page du livre pour ne pas perdre sa page. Il posa doucement le livre sur le table et chuchote une chose inaudible. Il sort alors de sa chambre et traverse le couloir menant à l'escalier pour monter sur le pont. Il entend des marins jouer aux cartes, chanter, boire. Arrivant sur le pont, il voit le temps dégager, un soleil sans nuage, un vent fort s'engouffrant dans les voiles. Le navire avance à toute allure.

"Ah, magicien, nous allons avoir besoin de vous et de votre compagne sorceleuse. Nous arrivons dans la mer des pirates." Une voix grave et joyeuse parvient du pont supérieur. Le capitaine du navire est à la barre. Il ressemble au pirate cliché dans les livres de fantasy.

"Bien capitaine, je vais à la proue regarder la mer et profiter de l'air froid de la mer." répond Saibus en se dirigeant vers l'avant du navire. Passant les mâts et les cordages où les certains membres de l'équipage s'activent, il peut voir sur le pont de la proue Lyndis en train d'effectuer certains mouvements d'épée inconnue. Supposant qu'il s'agit des techniques de l'école du Griffon, Saibus s'approche sans trop y réfléchir.

S'installant sur la coque du bâteau sans bruit pour ne pas déranger Lyndis. Saibus regarde l'horizon. Le bleu de la mer à perte de vue, le blanc de la mousse des vagues. Les poissons volants qui sautent hors de l'eau. Les quelques oiseaux qui volent et se dirigent vers des terres plus chaudes.

Il contemple la mer jusqu'à être interpellé par Lyndis.

"Tu n'étais pas censé lire dans ta chambre ?" questionne Lyndis.

"Je l'étais mais le capitaine m'a appelé. D'après lui, nous rentrons dans la région de la mer prise par les pirates. Il m'a donc demandé de me tenir prêt sur le pont pour que nous réglions les problèmes de piraterie qui pourrait vouloir aborder le navire." répond Saibus en se retournant vers Lyndis.

"Tu n'as pas besoin de moi, tu peux couler le bâteau avant même qu'il arrive."

"Oui, je peux effectivement faire cela, mais je ne sais pas s'il les pirates transportait déjà des prisonniers. Je préfère éviter les pertes innocentes quand je le peux."

"C'est la règle que je respecte et j'approuve le plus chez vous Assassin. Si seulement les autres écoles continuaient de suivre plus la Voie. Mais je comprends pourquoi ils le font de moins en moins depuis quelques années."

"C'est les choix de chacun, l'école du Griffon suit le code tandis que d'autres l'adapte pour survivre à la fois contre contre les monstres sauvage et envers les monstres à peau humaine. C'est pour cela que la Ligue a été créée, pour protéger les innocents de l'Humanité la plus perfide. C'est la raison même de notre collaboration, les Assassins se charge des Hommes tandis que les Sorceleurs tuent les monstres." déclare Saibus en regardant Lyndis dans les yeux.

"Hmm. Oui, et c'est bien dommage d'après moi. Toutes les choses que nous pouvons faire. Toutes ces choses pour ne faire plus de mal que de bien." Lyndis soupire et répond à Saibus.

"Je…" Saibus parle mais est interrompue par le son d'une cloche.

"DING DING DING"

"PIRATE EN VUE DROIT EN AVANT" Un cri vient de la vigie interpellant toutes les personnes sur le bâteau.

Regardant devant la proue, Saibus peut voir le Jolly Roger Pirate accroché au mât d'un navire fonçant droit sur eux.

"C'est le moment de faire votre magie, magicien, je laisse la sécurité du navire à vous et à votre collègue !" Le capitaine hurle depuis la barre.

"Ne vous en faites pas, votre navire ne subira aucun dégats." rétorque Saibus en se mettant au bord de la proue.

Le navire pirate fonce à toute voiles droit sur le navire. Il semble vouloir les éperonner pour casser leur coque. En naviguant, des sons d'air vendu résonnent. De l'avant du bâteau pirate, des archers tirent des flèches. Certaines tombent dans l'eau coulant au fond de la mer. D'autres arrivent avec précision sur le navire. Mais Saibus s'en charge, il invoque des petites flèches de feu qui brisent ou consument les flèches.

Les archers voyant des flèches de feu détruire leurs flèches hurlent sur le navire.

Le navire pirate tente de virer à tribord mais sa vitesse ne lui permet pas de changer de trajectoire aussi facilement et le navire pirate passe à côté de celui du navire de Saibus.

Saibus saute sur le navire pirate malgré la distance avec dernière Lyndis. Il atterrit sur le pont supérieur. Ces yeux brillent légèrement avant de reprendre leurs éclat vert ordinaire.

"Ne laisse aucun d'entre eux en vie, ils ont des prisonniers dans leur cale." déclare Saibus avec une voix froide.

Leur massacre commence alors. Coupant, virevoltant, brûlant, perforant. Les pirates n'ont aucune chance malgré leurs supériorité numérique. Les cris de guerre des pirates laissent place à leur supplications et cris d'agonie. Saibus et Lyndis ont tué tous les pirates sans en laisser un seul en vie, que ce soit sur le pont supérieur ou inférieur.

Saibus déchire les voiles pour ne plus que le bâteau avance. Tirant un trait de feu dans le ciel pour empêcher le capitaine de venir les chercher, Saibus et Lyndis descendent dans la cale du navire.

La cale est une grande salle où des vivres, et des marchandises sont entreposés. Dans ses marchandises se trouvent cinq cages avec à l'intérieur une dizaine d'êtres humains. Il y a sept femme et deux hommes et un petit garçon. Tous sont enchaînés à la cage par les pieds et les mains. Les femmes et les hommes sont meurtris, très maigres, pâles. Ils sont couchés sur le sol en léthargie.

Saibus s'approche doucement d'eux et s'agenouille.

A travers les barreaux de la cage, une femme redresse difficilement la tête.

"Ai..de." Elle articule avec une énorme difficulté.

"Je peux tous vous aider, faites moi un signe et je vous aiderai à aller mieux." déclare Saibus avec une voix douce.

La femme remonte sa main par-dessus les haillons qui lui serve de vêtement dévoilant le haut de son torse.

Saibus ferme les yeux et murmure un mot dans la langue ancienne.

"Aine."

La femme ferme ses yeux et baisse la main. Le même processus se fait à chaque homme et femme auquel Saibus parle. Lyndis regarde cela se dérouler et remarque le regard du jeune garçon. Un regard triste, amer mais aussi plein de remords.

Elle s'approche de sa cage et s'agenouille sur le bois qui craque.

"Je peux t'aider à ne plus avoir de remord. Je peux te faire vivre et te trouver une nouvelle famille. Mais en contrepartie, tu deviendras comme moi, une personne détestée par beaucoup, ignorée par d'autres. Jamais salué pour ton travail mais tu pourras vivre ta vie avec la force de sauver les autres comme toi et empêcher que certains vivent la même situation que toi." Lyndis regarde dans les yeux de l'enfant lorsqu'elle prononce ces mots. Elle entend Saibus se rapprocher d'elle mais elle ne détourne pas son regard des yeux du jeune enfant.

"Aider…" Le petit garçon déclare d'une voix très faible en respirant difficilement.

Lyndis ferme les yeux et une petite larme s'écoule de son œil.

"...Autre." Le garçon finit sa phrase en posant sa tête sur le sol et regardant Lyndis droit dans les yeux.

"Oui, aider les autres." Lyndis sourit doucement et regarde Saibus.

Saibus obéit à Lyndis et fait fondre la serrure. Lyndis ouvre la porte de la cage et prend l'enfant dans ses bras. Elle le tient délicatement et remonte lentement sur le pont supérieur.

Saibus suit derrière.

Arrivé sur le pont, Lyndis voit que le navire de transport est amarré à côté du navire pirate. Elle s'approche doucement de la rambarde du navire. En la voyant un enfant dans les bras, les membres d'équipage mettent une planche entre les deux navires pour qu'elle puisse remonter à bord.

Elle berce l'enfant et se déplace délicatement sur la planche. Elle fait un signe de tête à l'équipage avec un petit merci et descend sans attendre dans le pont inférieur.

"Je peux voir que vous avez trouvé de sombres choses dans ce navire, magicien." dit le capitaine avec un air sombre sur le visage.

"En effet capitaine, Lyndis a voulu le sauver. Malheureusement ou heureusement pour les autres personnes, elles ont décidé de dormir." répond Saibus en se tournant vers le navire et lever la main.

"Elles se reposeront dans les bras de la mer, reposant dans un endroit calme pour leur repos éternel." dit le capitaine avant d'ordonner à l'équipage d'enlever les cordages et de descendre les voiles.

Saibus toujours le bras tendu regarde le navire pirate inhabité s'éloigner. Sur le navire, des flammes s'élèvent et embrassent le navire qui coule lentement dans les eaux de la mer.

Lorsque le navire n'est plus en vue, Saibus descend dans la chambre de Lyndis. Dans la chambre, le garçon est couché dans le lit, sous les couvertures. Lyndis est assis à ses côtés avec le médecin de bord du navire.

"D'après les tests effectués, il souffre de malnutrition. Il ne semble pas être porteur de maladies mais je conseillerai tout de même de l'isoler dans votre chambre et d'être inspectés par votre amie magicien." déclare le médecin avant de sortir de la chambre.

Saibus s'approche de leur côté du lit et s'installe sur un tabouret. Il regarde le garçon et commence à lancer des sorts de diagnostic.

"Il m'a fait penser à moi enfant lorsque j'ai perdu ma soeur dans"

"Je n'ai rien dit." répond Saibus en soignant le jeune garçon.

"Je sais." répond doucement Lyndis.

AN:

Je remercie ArtoriasPendragon de m'avoir permis d'utiliser sa création Lyndis dans mon histoire.