Chapter 2 - Réveil

Qui suis-je ?

!!! J'ai froid ? Je suis allongé ?

Mes yeux s'entrouvrent.

Je suis dans une salle ornée de différents symboles dorés sur les murs, avec une peinture sophistiquée en guise de plafond. D'après la chaleur ressentie, je dirais que je me trouve sur un sol de dalles. Non, je suis surélevé. Je sens mes pieds dans le vide. Je pense que je suis sur le dos à la surface d'une stèle.

Cette scène ne me semble pas nette. Il faut que je me lève pour …

Mes yeux se referment doucement.

Je suis fatigu...

Mon esprit sombre dans un sommeil impromptu.

Je recouvre connaissance.

Ah, c'est plus confortable qu'un sol ça. Combien de temps ai-je passé dans mon inconscience ? De plus, on m'a déplacé. Je ne comprends rien.

Mon pied se meut.

Heureux de savoir que j'ai retrouvé le contrôle de mon corps.

Je ne sens aucun courant d'air et n'entends pas plus les bruits d'un potentiel individu.

Levons-nous pour jeter un coup d'œil. Je dois savoir qui je suis, où je me trouve et qui sont mes 'ravisseurs'.

J'ouvre les yeux et confirme mes suppositions. Je suis seul dans un lieu clos ressemblant fortement à une petite suite royale composée d'un lit de grande taille, d'une bibliothèque remplie de livres couverts de cuir, une armoire assez large possédant un miroir, d'un bureau appareillé avec une jolie chaise en bois ainsi qu'une table de nuit. La seule source de lumière est une fenêtre cachée derrière de fins rideaux.

Alors que je me lève, je remarque un élément gênant.

Je suis nu ?!

Ce n'est pas que je suis extrêmement pudique mais espérons qu'il y ait des habits dans l'armoire.

Je me déplace silencieusement vers le contenant, mais je sens un problème comme si je n'étais pas habitué à mon corps. J'ai l'impression d'avoir des jambes plus légères et courtes qu'accoutumé, mais il en ai de même pour mon buste ainsi que mes bras. Cependant, pour le 'bas' rien ne semble différent, du moins en sensation.

Sans doute un effet d'une drogue quelconque qu'ils m'ont administré.

Avant d'ouvrir l'armoire, je m'observe grâce à la glace. Je ressemble à deux gouttes d'eau à l'homme qui était allongé au sol dans mon troisième souvenir : grand, blond, yeux bleus, assez musclé ; à une différence près, j'ai l'air plus jeune d'une douzaine d'années, je lui donnerais 29 ans alors que moi, je me donne 17 ans.

Assez de me contempler, ouvrons les deux portes.

À l'intérieur, une seule tenue disponible, m'allant comme un gant. Une veste qui est rouge et dorée avec une bande bleue allant de mon épaule gauche au bas de mes côtes droites, et un pantalon du même style sans bande, le tissus est agréable et semble neuf pour l'ensemble. Des bottes se trouvent à coté, tout en bas, elles sont faites de cuirs noirs, un peu trop rigides. Je n'ai aucun souvenir d'avoir mis à mes pieds d'autres choses mais j'ai l'impression d'avoir enfilé des chausses bien plus confortable avant.

J'aurais préféré une tenue plus sobre mais ça ira pour l'instant. Voyons ce que je peux trouver dans cette pièce.

Je fouille la pièce en commençant par le bureau. Ce dernier contient une longue plume blanche ainsi que de l'encre noire plutôt liquide et des feuilles de papier rugueuses. Je prends l'encre, elle pourrait aveugler un susceptible agresseur.

Je vérifie sous le lit. Rien. Sur la table de nuit seul chandelier d'un métal argenté reflétant la lumière que je récupère en tant qu'arme improvisée. Enfin, je me dirige vers la bibliothèque pleine de livres, ceux-ci sont (NdA: on les mange pas, merci ;) ) dans un langage étrange, un enchaînement de signe uniquement composé de bâtons, des sortes de runes, je suis incapable de les lire. Pour le moment.

Fin de la fouille, je sors peu victorieux : une arme contondante et un gadget pour aveugler ainsi que la certitude d'être dans un lieu inconnu.

Existe-t-il seulement un lieu qui me semble connu ?

Avant de commencer mon infiltration dans la base ennemie, je jette un œil par la fenêtre. Un paysage splendide, des buissons coupés à la perfection ainsi que des jeux de fontaines, proche de ce qui ressemble à un labyrinthe de verdure se situe une plage de gravillon rougeâtre où l'on peut voir des personnes s'entraîner au combat, même si je suis assez éloigné, je peux dire qu'il s'agit de jeunes personnes raffinées des deux sexes, sans doute des gens riche ou noble. Au loin, une forêt infinie arrêtée par une chaîne de montagne surmontée de neige éternelle.

Je pourrais contempler ce tableau toute ma vie mais je me dirige vers la porte, cependant, un son émane de derrière elle. J'entends deux voix. Il y a deux hommes qui discutent.

"Je vous salue, Monseigneur. Sa Majesté vous attend dans une salle au fond de ce couloir."

"Dégage de mon chemin, qu'est-ce que je fais ici et que m'avez-vous fait ?"

"Vous aurez toutes les réponses attendues auprès de Sa Majesté."

"Si on me piège, je vous défoncerais tous !"

"Soyez raisonnable Monseigneur."

Leur langage ne me parait pas familier, pour autant je le comprends. C'est quoi ce bordel ?

Profitons de ce moment pour fuir ! Le second homme ne semble pas disposé à me rattraper, mais plutôt à mieux comprendre son état, je pense qu'il est dans la même merde que moi.

J'ouvre la porte violemment espérant déstabiliser le premier individu ressemblant fortement à un chevalier, qui se trouve derrière ma porte, voire à le faire tomber.

?! Il n'a pratiquement bougé !

Je m'empare de mon pot d'encre et tente de l'aveugler avec le contenu. Mais celui-ci fait une esquive beaucoup trop rapide vers la gauche, faisant que le liquide noire tombe sur la veste du second, qui d'ailleurs est semblable à la mienne. Je saisis alors le chandelier métallique et assène un coup horizontal pour éviter toute tentative d'esquive à droite de la part du garde.

Ce dernier s'arrête nette et stop le chandelier contenant toute mon énergie de son index.

Désespérer je m'arrête de courir et lui demande qui ils sont et ce qu'ils me veulent en criant.

"Mais voyons Monseigneur, calmez-vous. Vous avez bien entendu votre camarade et ma réponse, tous ce que vous cherchez se trouve au fond du couloir."

"Moi camarade avec ce sauvage, jamais !"

"J'irais." Dis-je froidement.

Ai-je le choix de toute façon ? Que puis-je faire face à ce monstre ? Il pourrait me tuer avec le petit doigt, je n'aurais même pas le temps de réagir. Qu'est-ce que je fous là ?

Je me dirige alors vers une porte située vers la fin du couloir en suivant mon 'camarade'. Il est un peu plus petit que moi, mais à un corps très musclé, ses cheveux sont bruns et ne laisse aucune trace d'amabilité sur son visage.

Il ouvre violemment la porte et nous entrons dans la pièce.

À moi les réponses !