La fable du lendemain
L’univers est vaste… infiniment vaste. Mais derrière son immensité, il y a la fatigue d’un monde ancien. Un monde qui a vu naître, grandir et s’éteindre d’innombrables civilisations. Les peuples qui y vivent encore qu’ils soient faits de chair, d’énergie ou de pierre savent, au fond d’eux, que ce vieux corps cosmique, père de toutes les vies, approche doucement de sa fin.
Et pourtant, personne ne s’arrête.
Les empires continuent de s’étendre, dévorant les mondes un à un, imposant leur ordre là où régnaient autrefois le chaos ou la liberté. D’autres, plus solitaires, quittent tout derrière eux pour suivre les traces des anciens, traquant les secrets oubliés, les vestiges interdits, les murmures enfouis dans la poussière d’étoiles.
Car il reste tant à explorer. Tant à comprendre.
Et malgré la ruine qui vient, tant à pleurer… et même, parfois, à rire.
Ainsi s’écrit la fin d’un monde non pas dans le silence, mais dans les pas obstinés de ceux qui refusent d’oublier ou de se résigner.