soleil filtrait à travers les rideaux légers de l'appartement d'Alice, baignant la pièce d'une lumière douce et chaude. Elle s'étira lentement, un sourire aux lèvres en repensant à la soirée de la veille. Gabriel et elle avaient dîné dans leur petit restaurant préféré, riant et discutant comme aux premiers jours de leur relation. Pourtant, quelque chose avait changé. Une tension imperceptible, un regard un peu trop appuyé de Gabriel lorsqu'elle avait plaisanté avec le serveur.
Assise sur le canapé, une tasse de thé à la main, Alice repensa à ce moment. Gabriel avait ri, bien sûr, mais son rire semblait forcé, et ses yeux avaient cette lueur qu'elle commençait à reconnaître : celle de la jalousie. Elle essaya de chasser cette pensée, se disant qu'elle exagérait. Après tout, Gabriel l'aimait, et elle l'aimait aussi.
Le bruit de la clé dans la serrure la fit sursauter. Gabriel entra, un sac de courses à la main. Il lui adressa un sourire, mais ses yeux semblaient distants.
— Tu as passé une bonne matinée ? demanda-t-il en posant le sac sur la table de la cuisine.
— Oui, tranquille, répondit Alice en le rejoignant pour l'aider à ranger les courses. Et toi ?
— Bof, rien de spécial, dit-il en haussant les épaules.
Il y eut un silence, un de ces silences qui en disaient plus que des mots. Alice sentit le besoin de briser la glace.
— Tu sais, pour hier soir... commença-t-elle.
— Hier soir ? l'interrompit Gabriel, son ton devenant légèrement plus sec. Quoi, hier soir ?
— Rien, juste... j'ai eu l'impression que tu étais un peu tendu, c'est tout.
Gabriel se tourna vers elle, ses yeux plongant dans les siens.
— Tendue ? Pourquoi je serais tendu ? Parce que tu as passé la moitié de la soirée à rigoler avec ce serveur ?
Alice sentit son cœur se serrer. Elle avait vu juste.
— Gabriel, c'était juste une blague. Il a dit quelque chose de drôle, j'ai ri, c'est tout.
— C'est tout ? répéta-t-il en croisant les bras. Tu ne trouves pas que tu as un peu trop ri ?
Elle soupira, essayant de garder son calme.
— Écoute, je ne vais pas m'excuser d'avoir ri. Je ne faisais rien de mal.
Gabriel détourna le regard, ses mains serrant le bord du comptoir.
— Je sais, je sais... C'est juste que... parfois, j'ai l'impression que tu ne te rends pas compte de l'effet que tu as sur les gens.
Alice le regarda, perplexe.
— Quel effet ? Je suis juste moi-même.
— Exactement, dit-il en se retournant vers elle, son regard intense. Tu es toi-même, et les gens ne peuvent pas s'empêcher de te remarquer. Et moi... je ne sais pas, parfois je me sens invisible à côté de toi.
Elle s'approcha de lui, posant une main sur son bras.
— Gabriel, tu n'es pas invisible. Tu es tout pour moi. Je t'aime.
Il baissa les yeux, semblant lutter avec ses émotions.
— Je t'aime aussi, Alice. C'est juste que... parfois, j'ai peur de te perdre.
Elle l'embrassa doucement, espérant dissiper ses craintes. Mais au fond d'elle, une petite voix lui murmurait que cette jalousie ne faisait que commencer.
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Gabriel n'est pas seulement un homme jaloux et possessif. Il est également un CEO respecté et redouté dans le monde des affaires, mais il cache un secret bien plus sombre : il est aussi un membre influent d'une organisation mafieuse. Sa double vie le rend encore plus méfiant et contrôlant, car il sait que le moindre faux pas pourrait tout faire basculer.
Alice, quant à elle, ignore tout de cette facette de Gabriel. Elle voit en lui un homme brillant et charismatique, mais elle commence à sentir que quelque chose ne tourne pas rond. Alors que leur relation se complique, elle se retrouve malgré elle plongée dans un monde dangereux où la loyauté et la trahison se côtoient, et où l'amour pourrait bien être la chose la plus risquée de toutes.