Le Rêve du Tyran
Dans l'empire de Zaelgoth, un royaume puissant dirigé par le redoutable Empereur Vaelzar, un événement étrange bouleversa le destin du monde. Vaelzar, descendant du légendaire conquérant Nemruth, fit un rêve terrifiant.
Dans son sommeil, il vit une statue colossale à l'apparence humaine, composée de quatre métaux différents :
Sa tête était en or pur.
Son torse et ses bras étaient en argent scintillant.
Son ventre et ses cuisses étaient faits de bronze robuste.
Ses jambes étaient en fer, tandis que ses pieds mêlaient fer et argile.
Alors qu'il contemplait cette statue imposante, une pierre se détacha d'une montagne sans que personne ne la touche. D'un seul coup, elle vint frapper les pieds de la statue, la réduisant en poussière. Mais la pierre elle-même ne s'arrêta pas là. Elle commença à grandir, grandir encore, jusqu'à devenir une immense montagne qui recouvrit toute la terre.
Le matin venu, l'empereur Vaelzar se réveilla en sueur, le cœur battant à tout rompre. Mais, étrangement, il était incapable de se souvenir de son rêve. Un voile invisible avait effacé ses souvenirs, comme si une force supérieure l'avait voulu. Car autour de lui, les oracles et mages de l'empire prétendaient tout savoir de l'avenir. Ce rêve était une épreuve imposée par les Sept Divinités, un test pour révéler qui, parmi eux, possédait un véritable lien avec le destin.
Furieux et frustré, Vaelzar convoqua tous les mages, chamans et devins de Zaelgoth. Devant son trône imposant, ils s'inclinèrent avec respect, et l'un d'eux osa prendre la parole :
— Ô grand empereur, racontez-nous votre rêve, et nous en donnerons l'interprétation.
Vaelzar se leva brusquement, son regard enflammé par la colère.
— Misérables imposteurs ! Vous prétendez connaître l'avenir, mais vous osez me demander ce que j'ai vu ? Si vous êtes réellement ce que vous prétendez être, alors dites-moi quel était mon rêve ! Et donnez-moi son explication !
Un silence glacial s'abattit sur la salle. Les chamans pâlirent, désemparés. Aucun roi avant lui n'avait jamais exigé une telle chose.
L'un d'eux, tremblant, murmura :
— Majesté... ce que vous demandez est... impossible...
Les poings de l'empereur se serrèrent, et sa voix résonna comme le tonnerre :
— IMPOSSIBLE ? Ne prétendez-vous pas voir l'avenir ? Ne prétendez-vous pas lire les mystères du monde ?! Si vous ne pouvez répondre, alors vous n'êtes que des menteurs !
Le verdict tomba : tous les mages et chamans de Zaelgoth furent condamnés à mort.
Mais parmi eux, un jeune homme du nom de Eryndal et ses trois compagnons, captifs de guerre issus d'un royaume oublié, furent aussi pris dans cette sentence. Contraints de travailler pour la cour impériale, ils avaient toujours caché leurs véritables talents.
Mais Eryndal n'était pas un simple captif. Il portait en lui un don unique, un pouvoir mystérieux hérité des Sept Divinités elles-mêmes. Dans ses rêves, il pouvait entrevoir les souvenirs effacés, les vérités cachées dans l'ombre.
Ce jour-là, il sentit une force brûler en lui, une voix ancienne résonner dans son esprit :
"Lève-toi, Élu du Septième Œil. Le Destin t'appelle."
Les chaînes du destin venaient de s'activer. Eryndal se dirigea vers le gouverneur du palais et déclara d'une voix ferme :
— Donnez-moi un peu de temps. Mon pouvoir me permettra de voir ce rêve et d'en comprendre la signification.
Si Eryndal échouait, lui et ses amis périraient aux côtés des autres mages. Mais si son don s'éveillait pleinement... alors l'Empire de Zaelgoth découvrirait l'existence d'un être capable de défier l'avenir lui-même.