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Anthesis of sadness

Samohtlord
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Synopsis
Nous suivons Anthony, un homme obligé de s’adapter à un monde de dark fantasy qui s’impose à lui avec une brutalité inéluctable. Un lieu où l’ombre et la violence règnent en maîtres, où les inégalités sont béantes et les lois de la nature déformées. Un monde où chaque instant pourrait être le dernier. Quel destin cet univers cruel réserve-t-il à notre protagoniste ? Quels secrets enfouis les puissants dissimulent-ils derrière des masques d’apparence froide et inaccessibles ? Et quelles alliances, trahisons ou rivalités se tisseront dans ce maelström de forces surnaturelles et de pouvoirs insondables ? Pour survivre, Anthony devra se battre, évoluer et faire face à ses propres démons. Car dans cet endroit, peu importe la grandeur des êtres qui le peuplent, c’est la ténacité qui dicte la loi.

Table of contents

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Chapter 1 - Prologue :

Mon esprit lourd et brumeux, sombrait dans une confusion désagréable. Je jurais, maudissant le vacarme incessant autour de moi. Les bruits des voisins, ces cris familiers mais insupportables, résonnaient dans mon crâne, m'empêchant de trouver le moindre répit. Après deux nuits blanches, je m'étais résigné à abandonner tout espoir de sommeil, malgré la fatigue accablante. Puis tout d'un coup, un cri déchira l'air et le tumulte s'arrêta net. Seule une voix douce, apaisante, persista dans le silence.

C'était décidément mon jour de chance, pensais-je, alors que je me laissais envoûter par cette voix qui semblait me bercer dans une abîme calme et insidieuse.

Peu à peu, une odeur métallique envahit mes narines, une odeur de fer, lourde et persistante. Trop épuisé pour m'en préoccuper, je laissai mes pensées s'échapper dans les ténèbres du sommeil.

Quelques minutes passèrent, mais une étrange sensation grandit en moi. Pourquoi cette odeur de fer, lourde et persistante persévérait-elle, se frayant un chemin dans mes sens, s'incrustant avec une insistance qui m'irritait ? Pourquoi cette voix, monotone et pourtant étrangement apaisante, semblait-elle si proche, alors qu'il n'y avait que ma propre solitude autour de moi ? Un frisson m'oppressa. Mais la fatigue, inéluctable, me poussa une fois de plus dans l'inconscience.

Puis, une lumière d'une intensité insoutenable m'arracha à mon sommeil. Mes paupières s'ouvrirent à peine, et aussitôt, une douleur fulgurante me traversa. En un instant une terreur glacée vint remplacer la douleur et la fatigue. Un froid surnaturel s'insinua dans mes veines, me paralysant. Mes pensées se heurtaient les unes aux autres dans un tourbillon chaotique. Avais-je vu une silhouette, un mouvement ? Pourquoi la voix semblait si proche, comme si elle m'effleurait, alors que je n'étais censé être entouré que de ma solitude ? Était-ce un rêve devenu cauchemar ?

La panique m'étouffa. Mon cœur battait si fort que je le sentais dans ma gorge. Je devais rouvrir les yeux. Comprendre. Tout s'éclairerait si je faisais ce simple geste.

Ma nature anxieuse se déchaina. Figé, incapable de bouger, mon esprit était noyé sous une avalanche d'hypothèses, des pensées qui se heurtèrent et se dispersèrent sans

logique. Je n'entendais plus la voix. Elle s'était tue, absorbée par l'inconnu. Je savais qu'il suffisait d'ouvrir les yeux, juste une seconde. Une fraction de seconde, et tout serait dévoilé.

Mais tout disparut. La lumière. La voix. Le silence. Tout s'effaça, ne laissant que cette odeur de fer, omniprésente, lourde et toujours persistante.

Le temps se dilata. Les minutes s'étiraient, semblant se confondre avec l'éternité. Et puis, une pensée obsédante envahit mon esprit : je devais ouvrir les yeux, il n'y avait plus de fuite, plus d'échappatoire.

Je pris une inspiration tremblante, rassemblant tout le courage qu'il me restait. Puis, d'un mouvement décidé, je rouvris les yeux.

Choc. Ce que je vis me glaça le sang. Ce n'était pas une silhouette, mais une multitude. Des centaines d'entités, flottant dans une abîme d'obscurité. Leur présence, infiniment étrangère, me paralysa. Mais mon regard s'arrêta sur l'une d'elles.

Ce n'était pas un homme. Ce n'était pas une femme. C'était une chose. Une entité humanoïde, sans traits, sans sexe. Une forme dénuée de toute humanité. Elle semblait défier les lois de la réalité. Une présence incommensurable, à la fois angélique et démoniaque, surnaturelle, immuable. Je sus, sans l'ombre d'un doute, que c'était d'elle que venait la voix, calme, déstabilisante. Elle flottait dans l'air, élevée au dessus de tout, comme une créature d'un autre monde, d'un autre temps. Il n'y avait pas de ciel ici. Pas de lumière. Juste un vide infini, une abîme sans fin, ou ces formes flottaient perdues dans la noirceur. Et lui, l'être supérieur, se dressait au sommet de cette scène, comme une ombre de pouvoir absolu.

La puanteur du fer me submergea de nouveau. Mon regard descendit, attiré par cette odeur implacable. Ce que je vis me parut irréel. Des morceaux humains, déchiquetés, dispersés sans ordre. Mon corps se figea. Le dégout m'envahit. Je ne pouvais que fixer ces morceaux épars, figé dans une terreur sourde. L'horreur m'étreignait. Je voulais crier, hurler, mais aucun son ne sortit de ma bouche, Je n'étais plus qu'une silhouette tremblante, paralysée par la peur, le dégoût, l'absurdité de la scène. Mes entrailles se tordirent, la nausée m'envahit. Je vomis.

Juste à cet instant, un chiffre apparut à côté de moi, comme une menace invisible :

0:03, 0:02, 0:01…

Avant que je puisse réfléchir à ce qui se passait, un flash de lumière éclatant m'aveugla. Une voix, forte et autoritaire, résonna dans mon esprit, faisant écho dans mon âme :

[Début du tutoriel « Sélection des élus »]