Bonne lecture
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Kiss and love with jsagirl.✰
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Le réveil vibre contre ma table de nuit, me tirant doucement du sommeil. D'un geste mécanique, j'étends le bras et l'éteins. 6h30. Je reste allongée quelques secondes, profitant de la chaleur de ma couette, avant de finalement me redresser.
Mes pieds touchent le parquet froid, un frisson me traverse. Mon téléphone clignote sur ma table de nuit, indiquant quelques notifications. Je l'attrape et j'ouvre mes messages. Un de Katie envoyé à 1h du matin me fait lever les yeux au ciel.
Katie : Pourquoi on doit aller en cours alors qu'on pourrait juste vivre dans un café à Paris et écrire des poèmes dramatiques ?
Je souris et lui réponds rapidement.
Moi : Parce que la vie est injuste. On se voit tout à l'heure.
Après un rapide passage dans la salle de bain, je me regarde dans le miroir. Mon visage a encore les traces de l'oreiller, et mes cheveux partent dans tous les sens. Un peu d'eau froide sur le visage, une crème hydratante, une touche de mascara et du baume à lèvres suffisent à me réveiller complètement.
Dans ma chambre, j'ouvre mon dressing et attrape un pull beige en cachemire, un jean taille haute et mes baskets blanches. Je lisse quelques mèches rebelles, enfile quelques bijoux discrets, et je suis prête.
En descendant dans la cuisine, je trouve ma mère attablée avec son café.
— Bien dormi ? me demande-t-elle sans lever les yeux de son magazine.
— Comme un lundi matin, je réponds en me servant un bol de muesli.
— Tu finis à quelle heure ?
— 17h, mais je traînerai sûrement un peu avec les filles après.
Elle hoche la tête et reprend sa lecture. Le silence du matin est agréable, un moment de calme avant la tempête de la journée.
À 7h10, je prends mon sac, enfile mon manteau et sors dans l'air frais du matin. Mon téléphone vibre dans ma poche. Un appel de Katie.
— J'espère que t'as pris un parapluie, me dit-elle dès que je décroche.
— Il pleut ?
— Pas encore, mais ça ne saurait tarder.
Je lève les yeux vers le ciel gris. Génial.
— Lyanne est déjà partie ?
— Ouais, elle nous attend devant le lycée.
Je presse le pas, le froid me donnant envie de rentrer au plus vite. Devant le lycée, Alya et Lyanne sont déjà là.
— J'ai rêvé qu'on partait en road trip, annonce Alya en croisant les bras.
— C'est un signe, je réponds en souriant. On le fera après le bac.
On éclate de rire et on entre dans le lycée, prêtes à affronter une nouvelle journée.
On entre dans le lycée, et comme d'habitude, c'est un mélange de bruit, de discussions et de rires. Je me faufile dans la foule, suivie de Katie, Alya et Lyanne. On a histoire en première heure, et franchement, commencer la journée avec ça, c'est pas le pire.
— Si je m'endors, réveillez-moi, murmure Alya en baillant.
— T'abuses, c'est intéressant, répond Lyanne.
— Ça dépend des jours, je rétorque en poussant la porte de la salle.
Le prof, M. Bernard, est déjà là, en train d'écrire sur le tableau. Il nous lance un regard alors qu'on prend place au fond de la classe.
— Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, on va parler de la Révolution industrielle.
Je sors mon cahier et mon stylo en retenant un soupir. J'aime bien l'histoire, mais ce sujet-là, je le sens moyen.
— Ça a changé le monde, commence M. Bernard. Sans ça, vous ne seriez même pas en train de scroller sur vos téléphones.
Katie glisse un mot sur mon cahier. Paris. Poèmes. Café. On part quand ?
Je réprime un sourire et griffonne en retour : Après le bac, Alya a déjà tout prévu.
Pendant que le prof parle des grandes inventions du XIXe siècle, je jette un coup d'œil autour de moi. Alya a la tête posée sur sa main, à moitié endormie. Katie dessine des petits cafés parisiens sur son cahier. Lyanne, elle, prend des notes sérieusement.
— Irina, pouvez-vous nous rappeler en quelle année a débuté la Révolution industrielle ?
Je redresse la tête. Bien sûr, c'est sur moi que ça tombe.
— Euh… Fin du XVIIIe siècle ?
— Exactement. Vous voyez, quand on suit, on retient.
Katie me donne un coup de coude en riant doucement.
Le cours continue, et malgré moi, je me prends au jeu. J'aime bien quand l'histoire fait écho à aujourd'hui. Finalement, ce n'est pas si mal pour commencer la journée.
La sonnerie retentit enfin, brisant le silence studieux de la salle. Je range rapidement mes affaires pendant que Katie s'étire en soufflant.
— Une heure de survie en plus, murmure Alya en se redressant lentement.
— Franchement, c'était pas si mal, je réponds en fermant mon cahier.
On se lève et on se dirige vers la sortie. M. Bernard range ses notes, et je l'entends dire en passant :
— N'oubliez pas de relire le chapitre pour la semaine prochaine.
Dans le couloir, c'est l'agitation habituelle. Tout le monde parle en même temps, certains marchent trop vite, d'autres traînent en bloquant le passage. Je me faufile avec les filles jusqu'à nos casiers.
— Prochain cours ? demande Lyanne en ouvrant le sien.
— Maths, je gémis.
— Ah ouais, courage, me taquine Katie.
On passe la matinée entre cours et discussions rapides entre deux salles. J'ai du mal à me concentrer en maths, mais je fais de mon mieux pour suivre. Puis les heures passent et enfin, l'heure du midi arrive.
Quand la sonnerie de midi retentit, j'ai l'impression de revivre. Je range mes affaires et rejoins les filles dans le couloir. On se dirige toutes les quatre vers la cantine en discutant.
— C'était une torture ce dernier cours, soupire Katie en replaçant une mèche derrière son oreille.
— Je te jure, répond Alya. J'ai failli partir en dissociation totale.
Je ris en poussant la porte de la cantine. Comme toujours, il y a une file énorme, et je sais déjà qu'on va devoir patienter au moins dix minutes avant d'avoir nos plateaux.
— Alors, c'est quoi au menu aujourd'hui ? demande Lyanne en haussant un sourcil.
— J'espère juste que c'est mangeable, dis-je en prenant un plateau.
On avance lentement jusqu'aux plats du jour. Poulet-frites. Ça aurait pu être pire.
On s'installe à notre table habituelle près des fenêtres, et très vite, la conversation reprend.
— Vous faites quoi ce soir ? demande Katie en trempant une frite dans sa sauce.
— Rien de spécial, je réponds. Juste mes devoirs et une soirée chill.
— Moi, je vais essayer de commencer ce projet de philo, ajoute Lyanne.
Alya fait une grimace.
— Ça me fatigue d'avance.
On continue de parler en mangeant, profitant de cette pause avant l'après-midi de cours. Comme d'habitude, c'est le moment où on décompresse, où on parle de tout et de rien. Et ça, c'est sûrement la meilleure partie de la journée.