- Bonjour à tous ! Depuis + de 3ans je travaille sur cette histoire, mais je n'aimais pas ce que j'avais produit. Et depuis peu, j'ai eu un élan de motivation pour commencer la réécriture en changeant la forme du texte et la manière d'écrire. L'histoire n'est pas bien différente de l'ancienne, mais j'ai rajouté beaucoup de choses, y compris les points de vue des différents personnages. À l'époque, ça s'apparentait + à un scénario qu'à une réelle histoire. J'ai donc tout réécrit pour en faire une sorte de "Light Novel". Ceci est seulement le prologue, l'histoire principale n'est pas réellement lancée ici. Si tout se passe bien, il y aura un chapitre chaque jeudi soir, même heure. N'hésitez pas à faire des remarques ( constructives, bien sûr, pas d'insultes ). Les premiers chapitres ne seront pas très longs, mais les prochains le seront ( peut-être ). Bonne lecture ! -
Point de vue du CONCIERGE
"Bienvenue, chers lecteurs !", dis-je d'un ton enthousiaste. Je me raclais la gorge.
"Je suis le concierge. Je vous accompagnerai jusqu'au bout de l'aventure." ai-je dit en regardant les gens autour de moi.
Je me levai de ma chaise en bois, et me dirigeai vers la bibliothèque à ma gauche.
Je pris le premier livre de la série. L'entièreté de celle-ci est arrivée hier.
Personne ici ne l'avait commandé. Mais pourtant, nous l'avons bel et bien reçu. Un employé les avait mis en rayon.
C'était donc la première fois que je voyais ces livres, et que je les touchais. Leur bel enrobage de cuir noir mat arrivait tant bien que même a reflété la lumière de la lune qui passait par la rangé de fenêtres derrière moi.
Je frottais ma main gauche sur les reliefs de la couverture. Bien que je travaille dans une bibliothèque, je n'avais jamais vu de livre pareil.
"Cet endroit, où je suis actuellement, appartenait à mes parents autrefois. Quand ils sont morts, c'est mon petit frère qui en a hérité", dis-je en m'asseyant.
Rien que le fait de tenir ce livre entre mes mains me mettait une pression énorme.
Je sens un poids sur mes épaules que je n'avais pas auparavant.
Mes mains moites firent glisser le livre. Je l'ai rattrapé avant qu'il ne touche le sol.
"Ouf... On était à deux doigts de la catastrophe...", ai-je dit, pendant que la sueur coulait le long de ma tempe gauche.
Je remis le livre à l'endroit, la couverture en face de moi, et lus le titre auquel je n'avais pas prêté attention jusqu'à maintenant "Tiens, "Rift" ? Pourquoi ce titre me dit quelque chose ? ..."
À la simple vue de cette enseigne, de faux souvenirs entrèrent dans ma tête : je voyais des évènements que je n'ai jamais vécu.
Je me suis posé, et j'ai lu les premiers chapitres.
"Alors ? Vous voulez savoir de quoi ça parle, n'est-ce pas ?". J'allai reposer le livre à sa place, comme si personne ne l'avait pris. Je me suis rassis après avoir pris une gorgé d'eau.
"Cette histoire ne se passe pas dans un monde, mais dans plusieurs.", ai-je dit, avant de regarder l'horloge en face de moi.
"Pour la faire courte, il y a un peu moins de 100ans, il n'existait que deux mondes : le monde réel, celui dans lequel, vous et moi, sommes actuellement, et le monde des ombres, lieu de résidence des morts."
Je regardai encore l'heure. Voyant les aiguilles tourner à une vitesse fulgurante, je me suis levé de ma chaise et m'empressai d'aller voir à la fenêtre.
Aucune voiture. Je me suis donc rassis, et repris mon histoire, essoufflé.
"Chacun avait une faille : notre monde avait la faille blanche, et le monde des ombres la faille noire. Elles agissaient par paire : si l'une d'elles se voyait dérobée, les deux exploseront.
Mais le Roi des ombres n'en avait que faire de ces avertissements, il était en quête de puissance. Il alla donc la voler.
Mais quand il s'en empara, notre faille, explosa, ce qui créa une immense onde de choc qui fit le tour du monde.
La faille noire, quant à elle, implosa.
L'énergie des deux se cumula, et créa une infinité de dimension. Des failles apparurent dans la plupart des mondes.
L'implosion de la faille noire aspira tous les habitants du monde des morts, et les éparpilla dans les mondes, ce qui mis le désordre.
Le "héros" de cette histoire se nomme Koma... World." J'ai hésité en disant son nom, alors que celui-ci était répété maintes et maintes fois dans le livre.
Prononcer ce nom m'avait mis un coup de pression.
"Il aura la lourde tâche de faire coexister toutes les dimensions en une seule". Je regardai une dernière fois l'heure. "Sur ce, je vous laisse découvrir cette merveilleuse histoire... Bonne chance !".
Avant de partir, je fis le tour de cette grande pièce remplie de bouquins. De jour comme de nuit, cette pièce m'a toujours fait peur.
Je n'avais pas allumé la lumière. Je préférais être éclairé par la lune, ça rendait mon excursion plus exaltante.
Les rayons de lumière de notre satellite terrestre passant par les carreaux des fenêtres firent apparaître les nuages de poussière flottant dans la pièce.
Il était temps pour moi de partir de cet endroit. Je dis au revoir à mes auditeurs nocturnes, et sortis du bâtiment.
Koma World... Rien que de penser à son nom me mettait la chair de poule...
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Point de vue de KOMA WORLD
Je me suis encore levé en retard. Je commençais à avoir l'habitude, et les profs aussi... Je passais par le salon, quand un journaliste dit une info qui attira mon attention.
"Triste nouvelle : le jeune collégien Luno a été porté disparu cette nuit. C'est la centième victime. Des individus ont été signalés vers le grand lac, vêtus de scaphandres, ce sont les principaux suspects ! Si vous les voyez, prévenez tout de suite les autorités !"
Ma mère éteignit la télé. "T'as entendu ça, Koma ?"
"Non non", lui rétorquais-je, sarcastiquement. "Bah oui, ils en parlent de partout, impossible de le louper."
Elle soupira. "Tu le connaissais, lui aussi ?"
"Oui, il était dans mon collège. On s'est croisé deux trois fois dans les couloirs, mais il était en 6ème quand j'étais en troisième, donc on n'a pas trop eu l'occasion de se parler.
Mais je connaissais sa grande sœur, elle était dans ma classe en quatrième. D'ailleurs, elle nous a invité à l'enterrement.", dis-je en prenant de quoi manger sur la route.
Elle était étonnée. "Un enterrement ? Mais il a juste disparu, rien ne nous dit qu'il est mort."
Je m'arrêtai net. "Les quatre-vingt-dix-neuf autres victimes n'ont pas donné un seul signe de vie. Et ça fait plus de dix ans."
Ma mère baissa sa tête. Je continuai. "C'est donc pour ça que ses parents ont déjà perdu tout espoirs et ont organisé des obsèques."
"Mais quand même, si vite ? Il a été porté disparu il y a à peine quelques heures."
Je réfléchis. "Effectivement... C'est plutôt bizarre..." Je mis mon manteau.
"Quand est là cérémonie ?"
"Ce soir, après les cours, tenez-vous prêts"
"Je serai trop occupé aujourd'hui pour y aller. Et ton père aussi, donc tu iras seul. Et vas chercher des fleurs ce midi."
"D'accord, tu peux me passer de la thune alors ? Mais j'irai après les cours", dis-je en mettant mon sac sur mon dos.
"Prends dans mon sac..." dit-elle, exaspérée. Elle ajouta. "T'auras pas le temps d'y aller après."
"Si justement, j'aurais pile le temps pour aller en chercher juste avant la cérémonie."
"Mouais... bon d'accord. Et dépêche-toi, tu vas être en retard pour l'école."
"Ne t'en fais pas, je gère. Je ne suis plus un enfant."
"Ah ouais t'es sûr ? Tu penses réussir à faire trois kilomètres à pied en cinq minutes ?"
"Cinq minutes ?", ai-je dit en retroussant la manche gauche de mon manteau. Je regardai l'heure. "OH PUTAIN ! J'VAIS ÊTRE SUPER EN RETARD !"
Je courus jusqu'à la porte. Ma mère m'interpella à nouveau. "Fais attention en allant à la cérémonie. Ce serait con que tu finisses comme celui que tu vas voir."
"Merci maman, t'as toujours les mots justes !", dis-je une nouvelle fois avec un ton sarcastique. Je sortis de chez moi, et me dirigeai vers mon lycée.
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Point de vue de la MÈRE DE KOMA
Je suis allée dans la cuisine. Je me suis appuyée contre un des meubles, et mes yeux se posèrent sur une photo de Koma, quand il était plus petit.
Depuis qu'il est entré au lycée, il est constamment en retard. Je commence à me faire du souci.
Il va bien ? Est-ce qu'il a des problèmes à l'école ? Est-ce que je m'inquiète trop ?
C'est normal, je suis sa mère mais bon... J'ai peur pour lui. Il n'est pas comme les autres.
Et puis cet "enterrement"... Devrais-je l'empêcher d'y aller ? Non, il ne peut rien lui arriver. Cette île est si paisible...
Il doit y aller de toute façon. C'est son destin. Il doit le rejoindre.
Et si rien ne se passe comme prévu ? Impossible. Tout est prévu depuis bien longtemps. Je sais qu'il manque souvent d'organisation, mais de là à foirer ça...
Tout va bien se passer. J'en suis presque sûre.
Cet enfant est si spécial... Il ne doit pas rester ici. Jamais il n'avancera s'il est bloqué dans ce monde. Il est temps pour lui de suivre son destin.
Je détournai les yeux de son visage pâle. Je ne lui ai même pas dit au revoir. Quelle mauvaise mère je suis. C'est sûr, il va me manquer.
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Point de vue de KOMA WORLD
Je toquai à la porte. J'entendis le prof me dire d'entrer. "Bonjour monsieur, s'il vous plaît excusez-moi du...". Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase.
"EST-CE QUE TU AS VU L'HEURE ?!", cria-t-il.
"Je suis désolé je n'ai pas réussi à me..."
"JE M'EN FOUS DE TES EXCUSES ! JE NE T'ACCEPTE PAS, VA EN PERMANENCE !"
J'avais l'habitude. Je claquai la porte. Le couloir me semblait interminable. Cet établissement m'a toujours fait peur.
Le sol qui contenait des trous, les murs décrépit, le plafond qui laissait passer quelques gouttelettes d'eau de temps en temps...
Toutes ces choses réunies donnaient l'impression de se faire écraser.
Nous étions en décembre, et je croyais pourtant avoir déjà passer au moins quatre ans dans ici, alors que ça faisait à peine quatre mois. J'en avais déjà marre.
J'arrivai enfin devant la salle de permanence. Beaucoup de places étaient vacantes, mais il y en avait quand même de prises.
Parmi celles-ci, il y avait un groupe de dernière année. Rien qu'à les voir, je comprenais ce qu'on disait sur eux.
Ce sont des brutes. Ils sont réputés pour embêter les plus petits qu'eux. Les rumeurs disaient vrai.
L'un d'eux prit la parole. "Eh les gars ?", les autres arrêtèrent ce qu'ils faisaient, et regardèrent tous vers la chose que pointait leur ami.
Et cette chose était un élève. Il continua. "Vous savez ce qu'on doit faire ?"
Je me mêlai de la conversation. "Non dis-nous ?". Ils se retournèrent vers moi. "Bah quoi ?", dis-je d'un ton sarcastique.
"Ah bah tiens, t'es dans le même cas que lui.", dit l'un du groupe, en faisant le signe pour me dire qu'il parlait de mes lunettes.
Je bouillai à l'intérieur. "Un problème avec mes lunettes peut-être ?"
"Exact. On déteste les mecs dans ton genre, les intellos à lunettes", dit le même garçon. Ils se retournèrent, pensant que j'en avais fini.
"Je préfère avoir des lunettes qu'une tête de bite.", dis-je, tel un enfant de cinq ans.
Le groupe rigola, sauf le concerné, qui se retourna. "Je crois que j'ai mal entendu."
"Faudrait songer à aller voir un ORL alors, c'est urgent là je crois.". Le groupe rigola encore plus.
Il se leva, et avança vers mon bureau, l'air énervé. Ses poings étaient serrés.
Malgré qu'il arrive, je restai assis. Mais lui, en décida autrement. Il me prit, et me plaqua contre le mur. Comme il était plus grand que moi, mes pieds ne touchèrent pas le sol.
"Tu commences à me gonfler à essayer de faire le grand devant nous. Redescends.", dit-il, en me lançant pleins de postillons qui me donnaient envie de gerber.
Le reste du groupe alla embêter le garçon qu'il avait pointé du doigt il y a deux minutes. Voyant la scène, je décidai d'agir une nouvelle fois.
Je mis ma main droite sur le visage de mon agresseur, pliai mon genou droit et collai la semelle de ma chaussure contre le mur. Je me donnai une impulsion assez forte pour que nous basculions.
Il tomba net en arrière contre le sol, le crâne fracassé. Le bruit du contact entre l'arrière de sa tête et le planché résonna dans la salle.
Ses amis regardèrent vers la source du bruit, et me virent arriver vers eux, avec derrière moi le corps de leur ami complétement inconscient après le choc.
Ils lâchèrent le garçon. J'étais devenu leur nouvelle priorité.
Ils étaient à la fois en état de choc, et énervés. "QU'EST-CE QUE TU LUI AS FAIT, LE BINOCLARD ?".
Même moi je ne le savais pas. Je ne m'étais jamais battu auparavant. Pourtant, j'étais prêt à le faire. Eux n'étaient probablement pas à leur premier essai. J'étais confiant.
Il y en avait un devant, et les deux autres étaient derrière. Celui de devant avait les jambes un peu écartées.
Mon corps a agi tout seul. Je courus jusqu'à lui, glissai entre ses pieds pour les attraper, et ainsi le faire tomber de face contre le sol.
Je terminai ma glissade et me relevai. Les deux restant s'élancèrent sur moi des deux côtés. Je fis un bond en arrière pour esquiver, et les deux se cognèrent.
Je me frottai les mains pour enlever la poussière qui était dessus avant d'aller voir la victime.