Emmelyne sentit soudainement ses joues devenir chaudes lorsqu'elle entendit les paroles de l'homme. Son cœur battait de plus en plus vite alors que le diable réduisait lentement la distance entre eux. Cela n'aidait en rien que son parfum masculin emplisse ses narines et la rende ivre d'euphorie.
[Pourquoi sentait-il toujours si bon ?]
Leurs corps se touchèrent enfin. Leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres et le diable regardait Emmelyne avec un sourire ténu. Il leva sa main droite et caressa les cheveux de la jeune fille. Comme elle avait déjà pris un bain aujourd'hui, ses cheveux étaient si doux et sentaient merveilleusement bon.
Le diable ferma les yeux et inspira l'odeur d'Emmelyne depuis le sommet de sa tête. Il semble qu'il aimait également son parfum, autant qu'elle aimait le sien (même si elle ne l'admettrait pas).
Emmelyne ne pouvait expliquer sa réaction lorsque le diable toucha ses cheveux et plongea son regard dans ses yeux. Elle ne voulait pas se sentir excitée, mais d'une manière ou d'une autre, son corps trahissait sa propriétaire. Elle tremblait, non pas de peur, mais... d'excitation ? Son souffle était haletant et son esprit était en désarroi.
Emmelyne ne savait pas qu'elle était excitée. Elle n'avait jamais eu de rapport sexuel auparavant et ne savait pas à quoi s'attendre. D'une façon ou d'une autre, être si près de ce diable extrêmement séduisant et de son parfum masculin la rendait folle.
"Qu-que voulez-vous... ?" demanda à nouveau Emmelyne d'une voix rauque. "Voulez-vous... le faire ici ?"
Le diable souriait amusé en l'entendant. "Si tu le veux."
Quoi ? Il le ferait vraiment ici ? Elle avala sa salive.
Avec le dernier de sa conscience, Emmelyne secoua la tête avec difficulté. "Pas ici, s'il vous plaît..."
"D'accord," répondit le diable d'une voix suave. Il était déjà excité et était si tenté de l'embrasser, mais il voulait attendre et savourer le moment au meilleur endroit. Il avait peur que s'il l'embrassait maintenant, il ne puisse se retenir et la prendrait juste là, sur place.
Non. C'était leur première fois. Cela devait être parfait. Il voulait des enfants parfaits, donc ils devaient le faire correctement.
Emmelyne repoussa la poitrine du diable et recula. Son esprit clair revenait à la dernière minute. "Je ne veux pas le faire sans garantie."
Le diable commença à se sentir inconfortable là en bas. Il avait vraiment envie de la caresser, de l'embrasser et d'entrer en elle...
"Quelle garantie ?" demanda-t-il d'une voix rauque.
"Je veux votre garantie que je retrouverai ma liberté et mon royaume," répondit fermement Emmelyne. "Par écrit."
"Tu veux que je rédige notre accord ?" Le diable était surpris d'entendre sa demande soudaine.
"Oui. J'en aurai besoin pour sécuriser mon avenir. Si vous rompez votre promesse envers moi, je m'assurerai que tout le monde sache que le Prince Mars Strongmoor est un menteur indigne."
"Très bien. Tu auras ton accord," Mars hocha rapidement la tête.
"Je le veux maintenant."
Mars vit que cette petite femme ne céderait pas, il finit par accepter.
"Très bien. Allons dans ma chambre. Je garde ma plume et mon cachet là-bas," dit-il en soupirant.
"Si vous essayez de faire quoi que ce soit sans mon consentement, je vous promets que vous n'aurez jamais votre héritier. Je me tuerai." Emmelyne le menaça pour montrer qu'elle était sérieuse dans ses paroles. "Si je meurs, votre enfant meurt également."
Le diable soupira. Il ne dit rien mais fit signe de le suivre.
Ils marchèrent ensemble vers la chambre du diable au deuxième étage. Emmelyne connaissait bien cette pièce car elle était souvent chargée de la nettoyer lorsqu'elle était sa servante. Cependant, d'une certaine manière, lorsqu'elle entra dans cet endroit en tant qu'elle-même, et non en tant que servante, elle le vit différemment.
Maintenant, elle pouvait apprécier le lit massif avec un matelas agréable et confortable. Le tapis moelleux sur le sol était si doux sous ses pieds. La grande fenêtre était ouverte pour montrer le magnifique ciel nocturne décoré d'une pleine lune et de milliards d'étoiles.
Elle se sentait soulagée qu'ils le fassent ici et non dans la salle à manger.