Sa petite-fille était encore si insouciante malgré les nombreuses épreuves qu'elle avait traversées. De plus, elle était devenue si sage et raisonnable. Cela causait à Jun Xian un sentiment partagé et inévitablement de la tristesse.
Après tout, l'avoir comme grand-père n'était d'aucune utilité, bien qu'elle ait perdu ses parents étant jeune, en tant que grand-père, il n'avait même pas été capable de la protéger et de lui offrir une vie stable…
« Cette affaire, je te la laisse. Tant que tu le voudras, fonce. Souviens-toi juste, tant que je serai là, personne ne pourra te harceler. » Jun Xian déclara avec une lueur dans les yeux. Le changement de Jun Wu Xie le rendait naturellement très heureux.
« Merci, grand-père », elle acquiesça.
« Nous sommes une famille, pas besoin de tant de formalités ! Tant que tu es heureuse, en tant que ton grand-père, je me sens tranquille. » Si elle était vraiment intéressée par la médecine, ce serait bien au lieu de la laisser penser au voyou Mo Xuan Fei.
« Je vais demander aux domestiques de préparer des livres de médecine et des herbes pour toi, si quelque chose manque, dis-le à Oncle Fu. »
Oncle Fu était une figure d'autorité au Palais Lin. Il avait suivi Jun Xian depuis son jeune âge et était second en commandement dans l'Armée de Rui Lin avant de transmettre son pouvoir au père de Jun Wu Xie. Après sa retraite de l'armée, il prit en charge toutes les affaires domestiques au Palais Lin.
Avant même l'heure du déjeuner, Oncle Fu envoya les domestiques apporter des livres de médecine et des herbes. Sa chambre se remplissait rapidement de livres médicaux et de grandes boîtes d'herbes médicinales. Jun Xian donna même l'instruction de transformer une pièce près de sa cour en pharmacie.
Oncle Fu passa pour vérifier que tout était en ordre puis quitta sa chambre. Elle jeta rapidement un œil à quelques livres à proximité. Après en avoir lu quelques-uns au hasard, elle les mit de côté.
Ces livres qui lui étaient envoyés n'étaient peut-être pas des livres médicaux de premier ordre mais c'étaient tout de même des livres très rares, mais une fois qu'ils passaient entre ses mains, elle pouvait tout mémoriser et même décrire un traitement plus avancé que ce qui était décrit dans le livre.
Elle désespérait du niveau médical de ce monde après l'avoir expérimenté de première main à travers ces charlatans, elle devait voir si les herbes et les traitements étaient différents de son monde précédent. Bien qu'il y avait des similitudes, sa compréhension de la fusion de la médecine et des herbes de ce monde et de son monde précédent était terrifiante. En une journée, elle avait tout compris. Les livres répertoriaient la plupart des herbes et l'efficacité de ce monde et en peu de temps, elle les avait toutes clairement classées dans son esprit.
[Quand vas-tu commencer ?] Le chat noir marchait élégamment autour de la pharmacie, la pièce était remplie du parfum de la nostalgie alors que le parfum des herbes emplissait la pièce. Il eut soudainement un flash-back de sa maîtresse assise dans une pièce similaire entourée de diverses herbes et livres médicaux alors qu'elle s'adonnait à diverses prescriptions et traitements pendant une décennie.
« Je ne suis pas pressée. » répondit calmement Jun Wu Xie en sortant le Petit Lotus. Pour conditionner et maximiser le potentiel de Jun Xian et de Jun Qing, elle devait maîtriser les effets du Petit Lotus.
Le lotus blanc ressemblait à un joyau avec chaque pétale semblable à un cristal, différent de tout lotus ordinaire qu'elle avait vu. Elle prit une profonde inspiration en savourant cette beauté avec ses yeux.
Elle sortit une petite graine de lotus et l'avala avec grâce, quelle meilleure façon de tester les effets que sur elle-même ?
Cela commença par une douleur sourde et inconfortable dans ses os alors qu'une sensation de démangeaison prenait le dessus. Elle plissa les yeux alors que la douleur devenait insupportable à mesure que la sensation changeait minute par minute. D'une démangeaison sourde à une douleur aiguë comme un couteau comme si quelqu'un aiguisait un couteau avec ses os. Elle était bientôt trempée d'une fine couche de sueur alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure.
Cette sensation était pire que celle d'être poignardée par un couteau !