Il marque une pause, cherchant ses mots, avant de se tourner vers Katie.
HAYDEN : Katie, t'es toujours celle qui me pousse à me dépasser, qui me dit quand j'abuse ou quand je suis trop laxiste. Sans toi, je ne serais pas capable de prendre cette situation au sérieux.
Il regarde ensuite Mary, une lueur de complicité dans ses yeux.
HAYDEN : Mary, t'as toujours été la plus logique, la plus rationnelle. Et ouais, je sais que ça te rend dingue de voir tout ça. Mais c'est précisément pour ça que j'ai besoin de toi. Parce que tu me rappelles de garder les pieds sur terre.
Son regard se pose sur William, un sourire presque moqueur aux lèvres.
HAYDEN : Et toi, Will... T'es le pragmatique, le réaliste. T'as toujours cette capacité à analyser une situation et à trouver une solution. Même si t'as du mal à croire tout ça, je sais que t'es celui qui nous aidera à rester en vie, toi et ton obsession de "c'est pas un jeu".
Enfin, il se tourne vers Flora, son ton devenant plus doux.
HAYDEN : Flora... T'as cette manière de voir les choses différemment. T'es calme, réfléchie, mais tu vois ce que d'autres ignorent. Et franchement, t'es un peu notre boussole morale. Sans toi, je ne sais pas si je garderais la tête froide.
Il se redresse et les regarde tous, le katana fermement tenu à ses côtés.
HAYDEN : (plus sérieux) Vous êtes ma famille. Et je peux avoir ce pouvoir, ce katana, ou même Blue Dragon dans ma tête... mais sans vous, ça ne vaut rien. Je ne peux pas faire ça tout seul. J'ai besoin de vous. Tous autant que vous êtes.
Le groupe reste silencieux, leurs émotions visibles sur leurs visages. Katie le regarde avec une lueur d'admiration, Mary semble hésiter, mais moins hostile, William croise les bras en réfléchissant, et Flora, toujours calme, esquisse un sourire léger.
FLORA : (avec douceur) Hayden, on est là. On sera toujours là.
KATIE : (avec un sourire malicieux) Tant que tu te souviens que je suis la patronne ici, ça ira.
MARY : (avec une légère grimace) Je vais essayer de ne pas fuir... mais pas de promesses.
WILLIAM : (hochant la tête) On t'a suivi jusque-là, Hay. Pas question de s'arrêter maintenant.
Hayden inspire profondément, un sourire sincère étirant ses lèvres.
HAYDEN : Parfait. Parce qu'on a un monde à sauver... Et peut-être une pizza à partager avant ça.
La scène se termine sur une note chaleureuse, avec les amis qui rient faiblement et prennent conscience que, malgré l'inimaginable, leur amitié reste leur plus grande force.
L'atmosphère dans l'autre salle était tendue, bien différente de celle du groupe d'Hayden. Le luxe et l'extravagance étaient toujours présents – le champagne pétillait, les mets délicats étaient disposés sur les tables – mais une ombre de panique commençait à s'installer lentement, juste sous la surface.
Amber, assise à une table, scrollait frénétiquement sur son téléphone. Elle avait l'air préoccupée, son visage crispé et ses doigts appuyant frénétiquement sur l'écran. Ses yeux parcouraient les articles et les vidéos qui affluaient sur les réseaux sociaux, certains montrant des scènes chaotiques d'attaques de zombies dans différentes villes à travers le monde.
AMBER : (murmurant pour elle-même, les yeux écarquillés) Oh mon dieu... c'est réel. C'est vraiment réel…
Les autres membres du groupe, un peu distraits par l'atmosphère festive, ne remarquèrent d'abord pas son inquiétude grandissante. Mais l'expression alarmée d'Amber, un frisson d'angoisse sur le visage, finit par attirer l'attention de Clyde. Il était assis à une table plus éloignée, appréciant son verre de whisky avec une indifférence quasi inquiétante. Quand il aperçut Amber, il se leva lentement, son regard dur et froid croisant le sien.
CLYDE : (haussant un sourcil) Qu'est-ce qui ne va pas, princesse ?
Amber, presque tremblante, se leva précipitamment et se tourna vers lui, la peur clairement visible dans ses yeux.
AMBER : (les mains tremblantes) C'est... c'est sur les réseaux, Clyde. Partout. Les zombies, les attaques... ils disent que ça se propage à une vitesse folle ! Et... et je pense qu'ils sont déjà là, à Orlando.
L'ombre de la peur envahit rapidement la salle. Un petit groupe d'amis autour de la table se leva, échappant des exclamations nerveuses. La panique s'intensifia quand une autre personne, Lila, se leva à son tour, agitant son téléphone.
LILA : (terrifiée) C'est pas une blague, les gars ! Regardez ça ! Ils disent que c'est une épidémie mondiale...
L'atmosphère changea instantanément. Le bruit des conversations s'éteignit comme une bougie soufflée, remplacé par des murmures, des regards fuyants. Le stress s'intensifie à chaque seconde, tout le monde commençant à se déplacer nerveusement dans la salle.
CLYDE : (d'un ton menaçant) Arrêtez de paniquer. Ce n'est pas comme ça qu'on règle les choses. Restez calme, et ça passera.
À l'intérieur du karaoké, l'ambiance a radicalement changé. Les murs, qui étaient autrefois vibrants de musique et de rires, sont maintenant chargés de tensions et de confusion. Le groupe d'Hayden, d'abord réticent à croire à la menace des zombies, commence à ressentir l'urgence de la situation. Chaque membre de ce groupe réagit différemment, mais tous partagent une nervosité palpable.
Mais sa voix autoritaire n'eut pas l'effet escompté. En fait, sa tentative de rester maître de la situation n'apaisa personne. À la place, elle aggrava l'anxiété des autres, qui se mirent à parler plus fort, certains se dirigeant vers la sortie de la salle.
AMBER : (en éclatant presque en sanglots) Je... Je suis sérieuse, Clyde. Tu comprends pas ? On est dans un foutu cauchemar !
Clyde, perdant un peu son calme habituel, posa un regard glacial sur elle, mais l'inquiétude dans ses yeux trahissait une certaine agitation. Il savait qu'une fois la panique envahissant la pièce, la situation devenait incontrôlable. Les gens se bousculaient, cherchant la sortie, criant des ordres, tandis que les premiers signes de l'anxiété de masse se répandaient.
LILA : (pleurant) Je veux sortir d'ici... je veux rentrer chez moi !
La situation échappe complètement à tout contrôle.
Amber, dont les mains étaient toujours tremblantes, regarda les autres, un mélange de confusion et de terreur sur son visage. Elle savait qu'il n'y avait plus de retour en arrière. Elle avait vu la vérité, et maintenant, l'effroi se propageait dans toute la salle.
Un cri perça l'air, faisant sursauter tout le monde. Les serveurs qui passaient par la porte avaient été alertés par un bruit étrange venant de l'extérieur. La tension monta d'un cran. On n'entendait plus que des bruits de pas précipités, des portes qui claquaient et des voix paniquées.
CLYDE : (en murmurant, avec une lueur d'excitation perverse dans les yeux) On dirait qu'on n'a pas le choix…
À l'intérieur de la salle :
Hayden se lève enfin, son visage impassible, mais ses yeux montrent une détermination nouvelle. Son esprit fonctionne à toute allure alors qu'il prépare son katana, ce qu'il savait devoir faire s'il voulait protéger ses amis. Il se tourne brièvement vers ses camarades.
Hayden : "Il faut qu'on sorte, évaluer la situation. Restez ensemble et gardez la tête froide. On ne sait pas combien de temps ça va durer."
Katie, qui est un peu plus calme, hoche la tête avec fermeté, tandis que Mary, toujours sceptique, croise les bras.
Katie : "Je suis prête, mais ça ne veut toujours pas dire que j'y crois, Hay."
Mary, à moitié irritée, à moitié inquiète : "On n'a aucune idée de ce qu'on affronte. Tu veux qu'on sorte... et risquer nos vies à cause d'une rumeur ?"
Flora, d'un ton plus sérieux, mais visiblement inquiète : "Je ne sais pas si je peux rester ici, à attendre. On doit savoir ce qui se passe dehors."
Les autres hochent la tête en silence, le doute et la crainte se mêlant à la confusion.
À l'extérieur du bâtiment :
L'extérieur du karaoké est plongé dans une atmosphère étrange, une qui semble déconnectée de la vie habituelle de la ville d'Orlando. Des sirènes lointaines hurlent, des voix d'urgence s'élèvent dans la nuit, mais les bruits de la ville s'estompent progressivement. Tout est calme, mais dans un silence lourd. L'air est humide et épais, comme si quelque chose de plus sinistre se préparait dans l'ombre.
C'est là, au coin de l'entrée principale, que Lila, visiblement paniquée, se tient seule. Elle a quitté la salle pour prendre l'air, espérant se calmer, mais tout autour d'elle semble irréel, presque figé. En scrutant les alentours, son regard s'arrête sur une silhouette qui se déplace maladroitement dans la rue — un zombie. Elle sursaute, les yeux écarquillés de terreur.
Lila : "Non... non, ça ne peut pas être vrai...!"
Elle recule lentement, cherchant à regagner la sécurité du karaoké, mais dans son hystérie, elle trébuche et tombe sur le sol. Ses mains effleurent le béton rugueux alors qu'elle tente de se relever. Le zombie, attiré par les bruits, se rapproche d'elle à une lenteur déconcertante, ses mouvements saccadés, mais inexorables.
Elle pousse un cri, un cri de terreur pure, et c'est tout ce qu'il faut pour déclencher une réaction en chaîne dans la rue. Plusieurs autres silhouettes, tout aussi déformées, émergent des ombres et se dirigent vers elle. Lila, perdue, se relève à moitié et court en direction de la porte du karaoké, mais elle est trop lente. Un zombie s'élance et la saisit par le bras.
Le cri de Lila se transforme en une série de hurlements désespérés alors qu'un autre zombie l'attrape, ses griffes déchiquetant son manteau. Elle hurle encore, mais c'est trop tard. En quelques secondes, elle est entourée, et l'horreur se déploie sous les yeux de tous ceux qui regardent, horrifiés.
À l'intérieur de la salle d'Hayden, l'alarme retentit.
Le bruit des cris parvient jusqu'à eux, et l'instinct de survie de chaque personne dans la pièce se déclenche. La tension est palpable.
Hayden, immédiatement réactif : "Restez ici. Je vais évaluer la situation."
Il s'approche de la porte, mais avant de sortir, il se retourne un instant vers son groupe.
Hayden : "Rien ne changera, peu importe ce que vous pensez. Nous devons affronter ça ensemble."
Il ouvre la porte, prêt à affronter le monde extérieur. Les bruits de l'extérieur se font plus proches, les cris se multiplient, et les silhouettes des zombies se dessinent dans la lueur des réverbères.
À ce moment-là, le groupe de Hayden reste figé. Chacun sait que la réalité qu'ils ont refusée quelques minutes plus tôt est devenue leur cauchemar vivant.
À l'intérieur du bâtiment :
Hayden sort lentement de la salle de karaoké, le katana à la main, ses pas résonnant légèrement sur le carrelage du couloir vide. Le contraste est saisissant : les néons colorés des panneaux publicitaires et les restes de décorations festives rendent l'endroit étrangement irréel, presque ironique face à la gravité de la situation. Le silence dans le couloir est assourdissant, interrompu seulement par des éclats de voix paniqués provenant des autres salles et les grincements lointains des portes mal fermées.
Hayden s'arrête une seconde. Ses yeux, perçants et attentifs, balayent chaque recoin visible. Des gobelets abandonnés, des miettes de nourriture, des vestes jetées à la hâte témoignent du chaos qui a éclaté plus tôt. Mais pour l'instant, aucun signe direct de danger immédiat à l'intérieur. Il serre le manche de son katana et s'avance doucement, ses pas mesurés mais fermes.
Proche de la sortie :
Alors qu'il approche des grandes portes vitrées donnant sur l'extérieur, Hayden sent l'air devenir plus lourd. Les sons sont plus clairs maintenant : des bruits de grognements graves et gutturaux, des bruits de mastication écœurants, et les faibles échos des sirènes dans la nuit. Il s'arrête net, son regard se fixant sur la scène devant lui.
À travers les vitres, sous l'éclairage tremblotant des lampadaires de la rue, il aperçoit Lila. Ou plutôt ce qu'il reste d'elle. Son corps est étendu sur le sol, son manteau déchiré et imbibé de sang. Plusieurs zombies sont accroupis autour d'elle, leurs silhouettes difformes et grotesques s'affairent à déchiqueter sa chair dans une frénésie insatiable. Le bruit des mâchoires broyant les os est presque insupportable.
Hayden reste immobile un instant, son souffle s'accélérant. Il serre la mâchoire, un mélange de colère et d'impuissance envahissant son esprit. Il murmure presque pour lui-même :
Hayden : "Merde… Lila…"
Les zombies, attirés par le mouvement ou par un instinct animal, commencent à relever la tête. Leurs visages décomposés et couverts de sang se tournent lentement vers lui. Les orbites creuses et les mâchoires dégoulinantes de chair mutilée rendent leur apparence cauchemardesque.
Hayden ne recule pas. Il se prépare mentalement, ses doigts se crispant sur le manche de son katana. Mais il sait qu'il doit agir avec prudence. Combattre ici, à découvert, pourrait attirer d'autres zombies et mettre en danger ceux qui sont restés à l'intérieur.
Il recule d'un pas, puis deux, évaluant rapidement la situation. Il tourne la tête légèrement pour observer le couloir derrière lui, s'assurant qu'aucun zombie ne s'est infiltré.
Dans la salle d'Hayden :
Katie, Flora, Mary et William, restés à l'intérieur, échangent des regards anxieux.
Katie, murmurant : "Il est parti depuis trop longtemps… On devrait peut-être aller voir."
Flora : "Non. Il a dit de rester ici. S'il est dehors, c'est parce qu'il veut qu'on soit en sécurité."
Mary, sceptique mais inquiète : "C'est dangereux. Et si on est les prochains à être coincés dehors ?"
William, essayant de rester calme : "Trust him. Hayden sait ce qu'il fait. Mais si les choses tournent mal, on doit avoir un plan."
La tension monte dans la salle alors que les bruits extérieurs semblent s'amplifier. Ils entendent un cri lointain, peut-être celui d'une autre victime. Les visages s'assombrissent.