Alexandra
Il est presque 17h, je suis restée dans mon lit depuis que je me suis réveillée. Hier fut l'enterrement de Sarah et de mon père. C'est comme si j'étais dans un cauchemar ces derniers jours. Je sors de mes pensées en entendant de nouveaux des coups à ma porte.
- « ouvre cette putaine de porte Lexy », crie Lucas, un peu plus énervé qu'il y a quelques heures lorsqu'il était passé me demander de sortir de ma chambre
Je l'ignore et continue à manipuler mon téléphone.
- « je te jure que je vais la défoncer si tu ne l'ouvres dans 10 secondes »
Je saute de mon lit et ouvre la serrure. Je ne veux qu'il m'empêche d'être en sécurité dans ma chambre
- « Qu'est-ce que tu veux? », lui demande-je, énervée
- « descends manger », lance-t-il sèchement
Je hoche légèrement la tête puis referme la porte. Je me dirige vers ma salle de bain. Je prendre une très longue douche et j'ignore le reflet de mon visage sur le miroir. Je mets un short et un crop top puis descends.
Je le retrouve au téléphone avec quelqu'un qui semble être sa secrétaire. Il a commandé des sushis. Je m'assois aussi loin que possible de lui et me sers. Qui aurait cru que je m'assiérais un jour à la même table que lui après plus de cinq ans sans s'être vu. Je le déteste tellement et le fais qu'il ait était présent hier pour moi ne change en rien ce qu'il est, un monstre. Il m'a détruit et brisé. Sous son sourire charmeur, il est le diable lui-même. Je me déteste de même penser à cela mais il est plus beau que je me rappelle avec ses yeux mystérieux et sa barbe naissance qui lui donne un air plus sexy. Il finit son appel et je me dépêche de baisser les yeux avant qu'il ne me voie le regarder. J'espère qu'il va vite déguerpir de ma vie et s'occuper de son entreprise. Mon père était tellement fier de lui, il ne cessait de parler de lui à chaque fois, comment il est un bon gestionnaire et comment il serait bien qu'il accepte de prendre la relève de son empire. Je sais qu'il l'aimait comme son propre fils même si à un moment donné je sais qu'il y avait eu un problème entre eux mais je ne sais pas quelle en était la raison.
Je sens son regard sur moi et je me déteste d'avoir mis les habits que je porte. Je me sens nue sous son regard. Je continue quand même de manger et j'essaie de contrôler mes mains tremblantes.
Le silence est tellement pesant mais je continue à me gaver de nourriture, vu que je n'ai pas manger depuis hier.
- « comment se passe tes études? », me demande-t-il au bout d'un moment
- « bien », réponds-je rapidement
- « tu habites toujours à l'appart que ma mère avait loué pour toi? »
- « oui »
Je me limite à ces réponses espérant qu'il va me laisser tranquille et je ne sais même pas comment il a su pour cet appartement
- « pourquoi étais-tu injoignable avant-hier? », me demande-t-il.
Si je ne le connaissais pas trop bien, j'aurais dit qu'il s'agissait d'une simple question innocente. Mais malheureusement avec lui rien n'est un hasard. Je me lève de ma chaise et prends mon assiette.
- « merci pour le repas », lance-je en me dirigeant vers la cuisine
Ma sortie s'arrête nette lorsqu'il me tire en arrière par les cheveux. Il me fait tellement mal que j'ai envie de pleurer mais je ne veux pas lui donner ce plaisir ou lui montrer que je suis toujours la petite qui avait peur de lui et qui le lassait faire tout ce qu'il voulait
- « je t'ai posé une putaine de question », lance-t-il sans contenir sa colère
- « lâches moi », lui dis-je en essayant de contrôler le timbre de ma voix afin de masquer ma crainte
- « ne me fais pas répéter la question, Lexy », menace-t-il
- « en quoi ça te concerne? », réponds-je, énervée par la situation
Il me pousse brusquement sur le mur derrière moi et m'étrangle. J'essaies de desserrer ses doigts, en vain. Je n'arrive pas à respirer tellement qu'il me serre fort. Mes larmes commencent à couler.
- « j'étais avec Allison », mens-je en évitant son regard.
Il savait toujours lorsque je mentais en en regardant mes yeux. Il resserre plus fort sa main
- « à ce que je vois, tu es toujours une putaine de menteuse », crache-t-il
- « je te jure que je ne te mens pas. Si tu veux, je peux l'appeler devant toi, tu verras », lui dis-je rapidement.
Je ne sais pas ce que je vais faire si jamais il me demande de l'appeler sachant qu'elle est actuellement au Mexique.
Il me relâche et je tombe par terre puis respire profondément. Il lisse mes cheveux et j'ai la boule au ventre avec un sentiment de déjà vécu, qui n'est pas un sentiment parce que ça me rappelle trop de mauvais souvenirs.
- « écoute moi très bien princesse », dit-il en se baissant à mon niveau. « Si je t'appelle tu réponds à ton putain de téléphone. Et un conseil, pour une fois de ta vie, arrêtes de te comporter comme une trainée, sœurette. Est-ce que c'est compris? »
À contre cœur je hoche la tête, car c'est la seule chose que je puisse faire
- « tu vois comme c'est facile de répondre », dit-il avec son sourire diabolique. « Je pars demain à new York mais je retourne à Los Angeles vendredi. Le testament sera lu lundi, je passerais te prendre chez toi à 9h. »
Il me tient le visage et m'embrasse une seconde trop longue sur la joue puis s'en va. Je reste au sol et m'effondre ne pouvant plus retenir mes larmes.
Je réussi à me calmer après quelques minutes. S'il pense que je vais le laisser détruire ma vie à nouveau, il se trompe. Je sais déjà que la seule solution que j'ai est que dès que je recevrai ma part de l'héritage de nos parents, je vais quitter sa vie pour de bon et jamais il ne me retrouvera pour me faire souffrir.