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Atachi One (French version)

Enzo_Romano_Tong
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Synopsis
Après la rencontre d'un extraterrestre nommé Titan, le banal mais surpuissant terranien Atachi Gosaiblaze se retrouve transporter au cœur d'un voyage inouïe au-delà de toute réalité. Devant faire face au plus grand conflit de la Création, notre protagoniste au origines illégitimes devrait alors affronter son plus grand fardeau pour un jour devenir un Saikôzai, titre du mortel le plus puissant de son monde. Rencontrant une variété d'individus de toutes les contrées du grand cosmos, l'ascension d'Atachi sera aussi douloureuse qu'épique. Aucune limite n'existe, la finitude n'existe que par l'acceptation qu'il y en a une. Mélangeant le passé, les guerres et conflit aux plus grandes échelles, découvrait l'histoire aussi folle que surprenante d'Atachi Gosaiblaze, le seul et l'unique au-delà de toute contrainte.
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Chapter 1 - Chapitre 1: "Celui qui ne craignait ni des cieux ni de l'enfer"

L'impuissance est l'une des plus grandes peurs des vivants. Elle est l'effroi primitif, celui qui ronge les âmes, la cause de l'abandon primordial de tous les rêves. Les humains le sont plus que n'importe qui : leur ego fragile, masqué derrière des visages remplis de désespoir. L'abîme lui-même n'a jamais cessé de nous admirer. Non un lieu, mais une essence. Le dernier espace où coexistent l'irréel et le tangible, il représente le dernier vestige rescapé de la colère du Créateur et du Créé.

Deux silhouettes se dressent dans ce néant sacré. L'une nue, la peau comme une toile où la finitude de toute chose l'habite ; l'autre enveloppée d'une armure si éblouissante qu'elle semble tissée par les bénédictions du Divin. 

Le plus proche de Dieu tremble, sa peur primordiale allait s'établir en ce monde, il déclare donc :

- "Cet ultime niveau ? Ainsi, tu avais donc la possibilité de le renverser."

L'homme nu d'une vérité transcendante acquiesce ses propos. Un sourire indéchiffrable flotte sur ses lèvres, entre mépris et amusement.

 -"Le renverser ? Ce mot ne peut qualifier ce que j'aurais pu lui faire. Sera-t-il même atteint un jour ? Seul le futur nous donnera une réponse à toute notre curiosité."

Leurs regards se croisent, deux abîmes de sens et de silence. Le moment s'étire, tendu comme la corde d'un arc, jusqu'à ce que la seule certitude s'impose :la fin est proche... 

Terra. Dix fois plus vaste que la Terre, elle est un monde forgé dans la démesure, mais brisé par un mal transcendant. Depuis plus d'un siècle, des monstres venus d'univers parallèles apparaissent sans avertissement, comme des cauchemars surgis d'un vide malfaisant. Ils laissent dans leur sillage ruines et hurlements, tandis que la vie, fragile, vaillante et téméraire tente de persister.

Mais Terra n'est pas un monde constitué de mortels ordinaires. Ses habitants sont des surhumains, nés avec des dons qui défient la logique. Ils ont été créés pour survivre, pour dominer, et pour opposer leur lumière à l'obscurité qui les assaille.

Pour coordonner cette résistance, une organisation a vu le jour : Yorquin Ranger Terra. Depuis le siècle dernier, elle incarne le dernier rempart de l'humanité. Ses forces, unies sous un même emblème, se battent avec une rage que seule la peur de l'extinction peut engendrer. 

Dans la cité futuriste de Deza, une explosion dévastatrice ébranle le cœur de la ville, causant l'effondrement des premières bâtisses créant une panique sans précédente. Un souffle de feu et de poussière ravage les premiers immeubles. Les rues sont noyées dans une cacophonie de sirènes et de hurlements. Des dizaines de milliers de civils tombent, balayés comme victime d'une catastrophe climatique infaillible.

Puis viennent les monstres. Ces abominations, aux silhouettes déformées par une logique étrangère, émergent des failles ouvertes dans le sol. Leur arrivée est un hurlement de chaos. Chaque mouvement qu'ils font est un poème de destruction, un ballet de terreur. Leur rôle est de peindre Deza d'une fin spectaculaire. Considérés par tous comme les plus beaux artistes de la destruction. 

Au QG départemental de la région de Retyu, le chaos s'écrit aussi sur des écrans saturés de données. Les scanners ne cessent de s'affoler. Le personnel évalue le niveau de dangerosité des monstres. Le personnel, pris dans une danse macabre entre l'urgence et la panique, lutte pour maintenir un semblant d'ordre.

Le stress les soumet au doute, ils doivent envoyer un message d'alerte aux forces de combat disponibles tout en créant une stratégie pour parvenir à mettre fin à cette nouvelle invasion. Néanmoins, les scanners détectent une menace inhabituelle, différente de toutes les précédentes.

-" Commandant, cette vague de monstres est différente, provenant de l'intérieur de notre planète, à quelques milliers de mètres sous la terre. Nous avons estimé que la dangerosité était de rang B."

Le commandant lève un regard chargé d'une froide détermination. Il est prêt à donner son verdict décisionnelle.

– "Rang B, vous dites ? C'est un cas de force majeure ! Demandez à toutes les unités présentes sur place d'agir au plus vite. Transmettez leur un message pour leur signaler l'arrivée des prochains renforts. Envoyez un rapport des événements au quartier général de la région."

Mais le répit est un luxe. Un soldat entre en trombe, le souffle court, les yeux hantés.

- "Commandant ! Nos troupes à Deza se font totalement massacrer. Les pertes civiles augmentent à un rythme effrayant. Nous avons besoin de héros, maintenant !"

Dans la ville de Deza, qui est à présente jonchée de cadavres, tremble une nouvelle fois face à un constat aussi alarmant qu'inquiétant. Ses rues, autrefois vibrantes de vie, sont tapissées de corps mutilés et de débris. Les survivants hurlent, leurs cris déchirant l'air comme des lames. Les héros se font malmener avec une telle violence, d'horribles hurlements de terreur, de douleur résonnent dans toute la ville. Les troupes de cette ville ne sont pas très fortes en comparaison aux grandes villes.

Au cœur de ce carnage, un héros reste debout. Son armure, brisée en plusieurs endroits, semble à peine tenir sur son corps épuisé. Devant lui, une femme enceinte serre sa fillette contre elle, leurs regards chargés d'une prière silencieuse. Son devoir de héros le pose alors à s'imposer face à la bête.

Le héros fait face à une créature de rang C, mais ses mouvements sont lourds, fatigués. Chaque coup échangé est une symphonie de douleur et de désespoir. La créature, grotesque et implacable, le repousse encore et encore.

La fillette a les larmes aux yeux, demandant avec une voix tremblante.

— "Maman... Est-ce qu'il va nous sauver ?"

Le héros vacille, mais il tient. Pas pour lui-même ni pour l'honneur. Mais pour elles. Et tandis que le rugissement du monstre résonne à nouveau, couvrant presque la voix de la fillette, le destin reste en suspens, silencieux, insaisissable.

Le héros se rend compte que ses attaques sont inefficaces face à ce monstre. Il hurle d'un ton sec et désespéré. 

- "Putain de merde !!! Ce monstre résiste à ma magie de lumière, je ne peux pas perdre. Je dois à tout prix les protéger ! Magie de lumière ! Étreinte Sainte !"

Il pousse un cri porteur d'espoir et de détermination. Le monstre ne faillira pas devant un sort qui n'en peut même pas l'affecter.

Le héros décide de continuer son assaut tandis que la mère ainsi que sa fille était immobiles, littéralement paralysées par la peur. Il utilise tout ce qu'il a pour frapper le monstre au corps à corps. Cependant son indifférence à l'égard de son acharnement le fait prendre un grand pas en arrière.

Des bras immaculés, forgés d'une lumière pure, jaillissent de ses mains tremblantes. Ils s'enroulent autour de la créature, se contractent avec une force prodigieuse, cherchant à étouffer l'impénétrable créature lui faisant face. Pourtant, le monstre ne cède pas. Il se tient là, une telle indifférence, presque méprisant, comme si ce sort n'était qu'une brise caressant une montagne.

Le cri du héros est un mélange d'espoir et de rage : il n'a plus le droit d'échouer. Derrière lui, une femme étreint sa fillette, leurs visages figés par une terreur paralysante. Elles ne bougent pas, comparables à de véritables statues vivantes dans cet enfer d'une violence inouïe.

Abandonnant la distance sécurisée de sa magie, le héros décide d'engager le combat au corps à corps. Chaque coup qu'il assène est porté par l'urgence du sacrifice, chaque mouvement une supplique silencieuse au destin. Mais la créature, massive et implacable, encaisse ses attaques avec une froideur inhumaine, forçant le héros à reculer d'un pas tremblant.

- "Je donnerai ma vie pour ceux qui doivent être protégés ! Je ne perdrais pas ! Magie de lumière ! Etincelle aveuglante !"

Une intense lumière embrase le champ de bataille, permettant d'obstruer temporairement la vue du monstre. Le héros s'élance dans les airs. Il charge toute la magie qu'il a en possession. Suspendu au-dessus de la créature, il concentre dans ses mains l'intégralité de son énergie magique. 

Ses bras tremblent, ses muscles protestent, mais il s'apprête à lancer un assaut final. Cependant il oublie assez rapidement que la mère accompagné de sa fille étaient encore présentes sur le champs de bataille. Suspendu dans le ciel, vulnérable, il prononce :

- "Cercle Source : Les lamentations de l'archange !!!"

La folle concentration de magie s'écoule d'un flux constant, une rapidité brisant plusieurs dizaines de fois le mur du son. Ses bras torturés par la densité magique libérés se facturent plusieurs fois. C'était un instant qui allait bien au-delà d'un instinct de survie, notre héro ressent un profond désespoir. Au contact du monstre toute sa magie s'annule par un moyen qui échappe au héros tombant au main du monstre.

La créature ricane. Elle attrape le héros tombant comme une poupée désarticulée, puis l'éjecte d'un coup de queue dévastateur. L'impact le propulse contre un bâtiment, qui s'effondre en une cascade de débris. L'onde de choc pulvérise tout autour de lui. 

Il est temps pour lui d'être consommer. Il n'a malheureusement pas reçu la bénédiction d'une fin instantanée, cela fut vain pour le héros, qui s'effondre devant cette difficulté. Du sang perle de ses lèvres tandis qu'il contemple, impuissant, les corps de ses frères d'armes éparpillés dans le carnage. La fin de Deza est inéluctable.

Il est agacé de son incompétence, ses mots tremblant sous l'angoisse d'une mort possiblement imminente :

-"Merde ! Merde ! Merde ! S'il existe un Dieu, une quelconque divinité, je vous en conjure... Aidez-nous !"

Sous le choc il tombe subitement dans un état critique entre la vie et la mort. La femme et sa fille profitent d'un moment de répit pour fuir. Mais derrière elles, le monstre commence sa chasse. Ses pas résonnent comme des tambours de guerre, sa mâchoire, garnie de crocs capables de broyer le diamant, s'ouvre avec un appétit macabre. Son aura nauséabonde pouvant tuer les êtres inférieurs, les considérant comme de vulgaires proies.

Puis elles disparaissent.

Elles ouvrent les yeux, déroutées, et découvrent qu'elles sont à la frontière de la ville. Une silhouette se dresse près du corps inanimé du héros. De retour face au monstre, un homme vêtu d'une tenue de combat rouge et d'un t-shirt bleu apparaît à côté du corps encore inconscient du héros.

-"Tu es brave, jeune héros. Je vais prendre la relève. Tu fais partie des créatures semant un véritable chaos dans cette ville."

Le monstre grogne, son instinct l'alerte.

–"Toi, tu es fort, je le sens. Tu n'es pas un humain comme les autres."

L'homme hausse un sourcil, un sourire moqueur flottant sur ses lèvres.

-"Et toi, Une insulte à la création. Ton existence, aussi pathétique que ces marques sur ton corps difforme, m'écœure. Tu n'es qu'une expérience gâchée, les cobayes dans ton genre finissent par être remplacés. Ne t'inquiète pas tu ne seras pas le seul à partir."

Le monstre, ne supportant pas ce manque de respect, rugit, furieux de cet affront, et charge. Sa griffe s'abat comme un marteau céleste. Mais l'homme, sans effort apparent, bloque l'attaque d'un simple mouvement de bras. Il effectue une simple montée de genou, qui fera disparaître à jamais ce pauvre animal égaré. 

Le héros ouvre partiellement les yeux. Il aperçoit brièvement l'individu venant de le sauver, mais celui-ci disparaît instantanément de son champ de vision. L'homme se déplace dans toute la ville éradiquant les déviants de n'importe quel rang sur son passage. Les abominations ne tombent pas dans des combats titanesques ; elles sont humiliées, pulvérisées en un seul coup.

Tout en assénant une humiliation totale au champ adversaire, l'homme se pose diverses réflexions. 

-"Je vais devoir déménager dans une ville où il y a de plus puissants héros, ceux-là n'ont pas vraiment l'air de tenir la route. Je ne les blâmerai pas, il s'agit quand même d'une menace de rang B pour eux."

Soudain, un monstre l'intercepte dans sa course en lui donnant un puissant coup de poing marteau. Il s'arrête et bloque cette attaque, il semble avoir contenu une attaque qui aurait pu été fatal au quartier dans lequel ils se trouvent. Le monstre est un humanoïde vert, au corps aussi élastique que robuste.

 –"Mon nom est Greyo, le monstre de l'adaptation, je suis un génie qui a dépassé la condition de terranien. Quel est ton nom, humain ?" 

L'homme s'approche, dominant la créature de toute sa hauteur, et répond calmement.

-"Mon nom est Atachi Gosaiblaze, un simple humain voulant rentrer chez lui. Je vais t'expliquer pourquoi je vais t'achever dans quelques instants."

Greyo reste assez perplexe sur cet humain qui compte lui raconter sa vie. Atachi commence son bref récit. 

-"Pour commencer, je voulais simplement prendre un bon bain, puis me préparer un délicieux plat et enfin me reposer devant une petite série. Mais toi et ta clique de monstres, vous avez non seulement tué des innocents, mais aussi détruit la ville de Deza ainsi que mon putain d'appartement ! Et je ne vous le pardonnerai jamais. C'est la 15e fois que je déménage en 8 mois... Je vais tous vous éliminer à la source !"

Greyo rit, un rire rauque et cruel.

– "Tu es si hilarant, humain. Laisse-moi te carboniser, toi et l'entièreté des misérables foulant cette terre ! Percée nucléaire !"

Grâce à la structure étrange de son corps, Greyo accélère les atomes de son corps, créant une explosion nucléaire qu'il concentre dans le creux de son index, augmentant ainsi la dangerosité de l'attaque. Atachi, quant à lui, est assez énervé. 

Contemplant l'attaque monotone de cette chose déplaisante, Atachi, perdant son sang-froid, décidant d'intervenir. Il claque des doigts. L'explosion, qui aurait pu pulvériser une planète, s'éteint en un souffle, accompagnée de la destruction complète des membres de Greyo.

Le corps de Greyo, capable de résister à l'explosion d'une planète, est humilié par un individu voulant juste rentrer chez lui.

–" Hein ? Je suis à terre, mes membres ont totalement disparu ? Cet humain serait-il responsable d'un tel miracle ? Toute ma vie, j'ai travaillé pour atteindre le sommet de la modification génétique, créant ma propre espèce de monstres. Cette percée aurait dû t'être fatal. Existe-t-il des races supérieures à la quintessence de l'adaptation ?"

Atachi ne l'écoute pas, il aperçoit juste l'emplacement des héros qui arriveront bientôt dans ces ruines. 

L'impuissant remarque une chose tout à fait surprenante à son sujet. 

-"Mais attends une seconde, mon corps n'a pas réussi à s'adapter à ce type. Même ma régénération n'a pas fonctionné. Qui est ce type ?"

 –"Tu n'as juste pas eu de chance. Tu es apparu face à un individu qui n'est pas le plus faible des hommes. Sans trop d'arrogance, je pense être l'homme le plus fort du monde."

Atachi avance vers le corps bientôt cadavérique. Il place sa jambe au-dessus de Greyo et termine l'exécution en disant :

 – "Il faut que je me trouve un nouveau logement. Bon je te laisse l'opportunité d'une dernière parole, j'espère que tu as des choses intéressantes à nous raconter, créature incompris. Parle à présent !"

-"Tu crois que je vais mourir face à …"

Atachi le coupe d'une voix fatal, l'inéluctable va se produire et Greyo en sera la victime.

-"Ferme-la pardi ! Tu es assez ennuyeux..."

Il exerce une force sur une courte distance. Sans le toucher directement, une onde de choc détruit totalement un trou de 5 m de diamètre sur 10 m de profondeur. Il ressent que les héros arrivent enfin. L'événement n'a duré qu'une simple minute.

 Il disparaît aux frontières de Deza en tant que simple civil. Il observe attentivement autour de lui et remarque que personne ne l'a vu. Il part ensuite s'enregistrer au centre de sauvetage.

Le bilan est sanglant, plus de cinquante pourcent des habitants de cette ville, soit plus de dix millions d'habitants ont été tués, les flammes embrasent chaque débris encore intacte, ne laissant que le portrait d'une cité destiné à tomber dans l'oubli. 

Au centre de la ville de Deza, les héros sont finalement arrivés en 5 minutes. Cependant, devant eux ne se trouve ni monstre ni humain, juste un cimetière où toutes les créatures vivantes ont eu le malheur ou la chance de trouver la paix.

Héro –" Comment est-ce possible ? Allô, commandant, au rapport."

Commandant –" Quel est le bilan à votre arrivée ?"

Héros – "Commandant, tous les héros sont décédés, excepté un seul, qui est actuellement dans un état critique. Mais nous n'avons pas eu besoin d'agir, mon commandant, la vague entière a déjà été annihilée par un inconnu."