Attention ! Ce chapitre sera long, je vous recommande de le lire entièrement si vous n'avez pas le temps il est mieux de ne pas lire le chapitre
Centurion avançait, ses yeux emplis de rage pure. Chaque pas résonnait comme une menace implacable, sa silhouette imposante irradiait une détermination vengeresse. Elara, le regard froid et calculateur, se tenait prête à fusionner avec ses alliés pour contrer la force brute de ce champion de fer. Mais soudainement, la tête de Centurion se tord dans un mouvement brutal et contre nature.
Un silence terrifiant s'installa. Centurion s'immobilisa, et des veines bleuâtres apparurent sur son visage, pulsant d'une énergie sinistre. Son corps tremblait légèrement, comme s'il se battait intérieurement contre une force invisible.
Elara, observant le phénomène, comprit immédiatement. Une lueur de panique, rare chez elle, traversa son regard.
« Centurion est en train de se faire posséder par le Warden... » murmura-t-elle.
Le Warden, lors de leur discussion, avait injecté un virus dans le talon de Centurion. Ce virus, conçu pour briser la volonté des plus résistants, s'était lentement propagé dans son corps. Contrairement aux autres victimes du Warden, Centurion ne pouvait être corrompu facilement. Mais maintenant que le virus avait atteint son esprit, il frappait d'un coup décisif, utilisant une méthode implacable : tordre la tête pour accélérer la diffusion du mal dans tout son système.
Koko, debout à quelques mètres, grimaça. « Eh merde... manquait plus que ça. »
Aergirla, perchée à proximité de Kenza, ajouta d'une voix grave : « Kenza... je ne sais pas si nous allons survivre à ça. »
Kenza, fixant Centurion qui bougeait comme un zombie, serra sa lance. « Ce n'est pas comme si on avait le choix, Aergirla. »
Soudain, une tête humaine surgit du sol à proximité d'Elara. La peau grisâtre et les yeux enfoncés dans leurs orbites dégageaient une aura de mort.
Une voix grave, semblable à un murmure lugubre, s'éleva. « Maîtresse... les préparatifs sont terminés. Le sang est prêt, et la belle famille a été sacrifiée comme prévu. Le processus peut commencer. »
Elara acquiesça. « Très bien. Tous, partez. Laissez-moi gérer. »
Mais avant que l'ordre ne soit suivi, Koko bondit en avant. « Je refuse de laisser produire ce futur-là ! »
Ses épées s'illuminèrent d'une énergie tranchante, crépitant comme des éclairs condensés. « Les Crocs de la Panthère ! » cria-t-il en lançant une attaque dévastatrice en direction des Doctors.
Mais à une vitesse surnaturelle, Centurion possédé se matérialisa devant l'attaque. L'aura imparitaire qui l'entourait absorba entièrement l'énergie, laissant la technique se dissoudre dans le néant. Il se retourna brusquement, fixant les Doctors, mais ces derniers avaient déjà profité de la distraction pour disparaître dans le sol.
Koko frappa le sol de ses épées, furieux. « Putain... Noooon ! J'ai failli à ma mission ! »
Kenza posa une main ferme sur son épaule. « Calme-toi, Koko. On ne peut pas perdre espoir maintenant. »
Centurion, ou plutôt le Warden à travers lui, tourna lentement la tête vers Koko. Sa voix grave, empreinte d'une puissance déformée, résonna. « Tu es bien audacieux, insecte. Que veux-tu de moi ? »
Koko le regarda droit dans les yeux, ignorant le murmure de Kenza. « Écoute, Warden. Je sais que tu nous entends. Donne-nous quelques minutes. »
Kenza éclata de rire nerveusement. « Hein ? Tu parles au Warden ? T'es sérieux ? »
Koko haussa les épaules, son regard toujours fixé sur Centurion. « Hmph. Au point où on en est. »
À leur grande surprise, le Warden répondit, amusé. « Tu es un drôle d'insecte. Pourquoi pas ? Cela me permettra de m'adapter à ce nouveau corps. »
Kenza leva les bras, exaspérée. « Impossible ! C'est totalement irrationnel. Le Warden qui écoute Koko ? C'est une blague ? »
Koko ignore son sarcasme et reprend, le ton sérieux. « Écoute, Kenza. Tu sais très bien ce qu'il va se passer si les Doctors réussissent leur coup. Ce n'est pas pour rien qu'on s'est entraînés deux ans dans les Cavernes de l'Aurore Éternelle. »
Les paroles de Koko s'interrompirent alors que son esprit vagabondait dans un souvenir puissant.
Les Cavernes de l'Aurore Éternelle, situées dans une région reculée et magique, apparaissaient dans son esprit. Leur lumière douce et glacée, les arbres chantants, la cascade figée dans le temps : tout cela semblait irréel. Les statues de glace gardiennes de l'entrée, les runes projetant des histoires anciennes... c'était un monde à part
Dans ces cavernes, Koko et Kenza s'étaient entraînés sans relâche pendant ce qui semblait être deux ans. Chaque journée dans la caverne représentait une année dans le monde extérieur, leur offrant le luxe d'un entraînement intense et concentré.
Koko s'était poussé à ses limites physiques, apprenant à contrôler un pouvoir enfoui bien au-delà des "Portes". Kenza, de son côté, avait fusionné avec l'essence d'Aergirla, perfectionnant sa magie de glace jusqu'à la rendre presque divine. Ensemble, ils étaient sortis des cavernes plus puissants que jamais, prêts à affronter le chaos.
Kenza secoua la tête, sortant elle aussi de ses pensées. « Alors, Koko ? Quelle est ta grande idée ? »
Koko fixa Centurion avec un mélange de défi et de prudence. « Si on ne garde pas la tête froide, on est finis. »
Le Warden sourit à travers le visage de Centurion. « Vous êtes bien audacieux. Mais vos efforts sont inutiles. Ce corps est mien. »
Koko serra ses épées. « On verra bien. »
Koko planta ses pieds fermement dans le sol, ses épées croisées devant lui, une étincelle de défi brillant dans ses yeux. Il se tourna vers Kenza et cria d'une voix forte, presque grondante :
« Vas-y ! Je m'occupe de lui, ma sœur ! »
Kenza, bien que réticente à le laisser seul face à un adversaire aussi redoutable, comprit l'urgence dans son ton. Elle hocha la tête et murmura :
« Tout pour faciliter notre petit frère Dedem... »
Elle se retourna vers Aergirla, prête à suivre la trace laissée par l'esprit protecteur. Avant de partir, elle posa un regard inquiet sur Koko, mais celui-ci ne vacilla pas. Elle disparut dans l'horizon, laissant son frère seul avec l'ennemi.
Le Warden, à travers Centurion, observa Koko avec une indifférence calculée. Sa voix grave, empreinte d'un sarcasme palpable, s'éleva :
« Alors, insecte, tu te tiens devant moi, persuadé que tu peux vaincre un être aussi supérieur ? »
Koko esquissa un sourire en coin, abaissant légèrement ses épées. « Je ne suis pas là pour te vaincre. Pas tout de suite. Mais pour te tester, toi et ce corps. » Il fit un pas en avant. « J'ai réalisé que je m'étais trompé sur mon propre pouvoir. Ce ne sont pas des "ouvertures de portes" comme je le croyais... »
Il marqua une pause, fixant le Warden avec intensité. « C'est ma nature. Une nature que j'ai découverte grâce à l'Arbre Monde. »
Le Warden ricana, secouant légèrement la tête. « Je m'en moque totalement, créature insignifiante. »
Mais Koko continua, son sourire s'élargissant légèrement. « Tu vois, j'ai remarqué quelque chose d'intéressant. Quand tu possèdes un corps humain, tu te comportes comme tel. Tu parles, tu interagis... et tu hésites à attaquer comme si l'humanité te contaminait. »
Le Warden fronça les sourcils, une trace de curiosité perçant son masque d'arrogance.
Koko planta ses épées dans le sol, adoptant une posture décontractée mais alerte. « C'est parfait. Ça me donne une chance de m'adapter à la puissance de Centurion, ton hôte. Et toi, tu peux m'observer autant que tu veux. »
Le Warden, intrigué malgré lui, fit un pas en avant. « Très bien, insecte. Amuse-moi. Je vais te briser avec ce corps que tu admets si volontiers redoutable. »
Koko, intérieurement, pensa : En plus, il m'écoute. Je vais en profiter avant que sa nature reprenne le dessus.
Koko leva les yeux vers le ciel, ses pensées revenant à sa vision sous l'Arbre Monde. « Tu sais, Warden, en mangeant le fruit de l'Arbre Monde, je n'ai pas seulement vu le futur. J'ai vu mes origines. »
Le Warden, pour la première fois, parut légèrement troublé. « Tes origines ? »
Koko hocha la tête, ses yeux brillants d'un mélange de fierté et de gravité. « Je viens du passé, d'une époque où le village de FeuilleOmbre existait encore, ce qui n'est plus le cas de cette époque. Dans ma vision, je me suis vu en tant qu'Ancien Constructeur. Mon essence... mon rôle... tout a été conçu pour construire et protéger. »
Le Warden murmura le terme « Ancien Constructeur », ses souvenirs le ramenant à une époque lointaine. « L'Élu de l'Équilibre... » souffla-t-il, comme si ce mot réveillait une haine ancienne.
Koko ramassa ses épées, un sourire provocateur sur les lèvres. « Exactement. Et maintenant, il est temps pour moi de te montrer ce que cela signifie, surtout face à Centurion, un monstre de puissance. »
Soudainement, l'armure de Koko changea. Les plaques de métal se rétractèrent et se reformèrent, révélant sa véritable forme : une armure des Anciens Constructeurs, éclatante et ornée de motifs complexes gravés dans un métal bleu luminescent. Son visage devint visible, et il ferma les yeux, murmurant en latin une prononciation ancienne.
« Lux perpetua, protectio aeterna, exsurge virtus constructa. »
Une lumière bleue commença à irradier de son corps, grandissant en intensité jusqu'à envelopper son être. Lorsqu'il rouvrit les yeux, une énergie pure pulsait autour de lui.
Sept épées ancestrales émergèrent d'un autre plan, flottant majestueusement autour de lui. Chaque lame était unique, gravée de runes éclatantes, et émettait une lumière d'une intensité distincte. Koko tendit une main, et la première lame vint à lui.
Éveil de l'Acier Inflexible
Lorsque Koko saisit la première épée, son corps fut traversé par une énergie brute. Ses muscles se tendirent, et son armure devint impénétrable. Il fit un pas en avant, chaque mouvement résonnant comme une menace implacable.
Éveil de la Vitesse Éthérée
La deuxième épée s'imbriqua dans son armure, et Koko disparut presque instantanément, réapparaissant derrière le Warden. Son sourire s'élargit. « Tu vois ça ? Je suis partout et nulle part à la fois. »
Éveil de la Vision Clairvoyante
La troisième épée libéra une lumière perçante. Koko fixa le Warden, ses pupilles brillantes. « Je vois tout... chaque mouvement, chaque faiblesse. Tu ne peux plus te cacher. »
Éveil de la Maîtrise Divine
La quatrième épée renforça ses techniques. Chaque mouvement était désormais parfait, chaque coup une œuvre d'art martiale.
Éveil de la Régénération Éternelle
La cinquième épée fit disparaître les blessures sur son corps. Même les éclairs du Warden, projetés en réponse, furent inutiles. Koko resta debout, invincible.
Éveil de l'Esprit Serein
Une aura apaisante entoura Koko, renforçant sa volonté. « Ton virus ? C'est inutile contre moi. Je suis insensible à tes tours. »
Éveil du Courage Inébranlable
La septième épée apparut, rayonnant d'une lumière éclatante. Koko avança, son regard fixé sur le Warden. « Tu n'es plus Centurion pour moi. Juste un ennemi à abattre. »
***
La dimension de Noctivéra vibrait sous la puissance résiduelle de l'attaque titanesque de Thalion. Arcanis, son grimoire flottant à ses côtés, observait la scène avec un sourire intrigué, tandis que Gascoigne, agenouillé, tentait de rassembler ses forces.
Gascoigne, son armure noire et vivante fissurée, peinait à se relever. Ses genoux tremblaient sous le poids de l'énergie qui l'écrasait, mais son esprit bouillonnait de colère. Sa main droite agrippa fermement sa hache massive, toujours imprégnée de flammes sanglantes, mais son corps refusait d'obéir.
« C'est... pour ma famille... » murmura-t-il entre ses dents serrées.
Dans son esprit, les visages de sa femme et de ses enfants défilaient. Il se souvint des moments simples et heureux, des rires autour de la table, des promesses qu'il leur avait faites. Une vague d'émotions déferla en lui, ravivant une flamme qui semblait éteinte. Gascoigne serra les poings, et une aura rouge intense, alimentée par sa rage et son amour, enveloppa son corps.
Il hurla, un cri si puissant qu'il fit trembler toute la dimension. Le sol sous lui éclata, des fissures s'étendant comme des veines brûlantes dans toutes les directions. Son armure, réagissant à cette volonté déchaînée, se reforgea d'elle-même, les fissures se refermant et brillant d'une lueur menaçante. Il se releva lentement, chaque mouvement lourd mais empreint d'une détermination inébranlable.
Gascoigne pointa sa hache vers Arcanis, ses yeux flamboyant d'une rage contrôlée. « Dégage, Arcanis. Ce combat est le mien. Je vais en finir avec cet arrogant. »
Arcanis, bien que légèrement surpris par la puissance renaissante de Gascoigne, haussa les épaules. « Fais ce que tu veux. Mais n'oublie pas... tu ne peux pas te permettre d'échouer. »
Gascoigne ne répondit pas. Il se tourna vers Thalion, son regard transperçant, et hurla à nouveau. La dimension elle-même sembla vaciller sous sa voix, les arbres incandescents se ployant sous l'onde de choc.
Thalion, debout avec une sérénité impressionnante, inclina légèrement la tête en guise de respect. « Je respecte ton amour pour ta famille, Gascoigne. Mais sache une chose... je ne peux plus faire marche arrière. »
Il plia légèrement les genoux, adoptant une posture de combat martiale, prêt à encaisser et riposter. Ses poings, entourés d'une aura de feu et de vent, s'illuminèrent tandis qu'il canalisait son énergie dans ses muscles.
Gascoigne bondit, sa hache flamboyante se levant haut dans le ciel, chaque pas fracassant le sol et envoyant des débris brûlants dans toutes les directions. Thalion, d'un mouvement fluide, esquiva le premier coup vertical, une onde de choc explosant derrière lui alors que la hache s'écrasa contre le sol. Mais Gascoigne enchaîna rapidement, balançant sa hache de côté dans un arc horizontal.
Thalion plongea sous l'attaque, roulant sur le sol avant de se redresser en un éclair. Il décocha un coup de poing fulgurant vers le flanc de Gascoigne, mais ce dernier bloqua avec le manche de sa hache, provoquant une étincelle éclatante.
Le combat s'intensifia alors que les deux titans s'engageaient dans un corps à corps acharné. Gascoigne, usant de la puissance brute de sa hache, asséna une série de coups dévastateurs. Chaque frappe faisait trembler la terre, dévastant le paysage environnant.
Thalion, quant à lui, jouait sur son agilité et sa maîtrise martiale. Alors que Gascoigne tenta un coup vertical pour l'écraser, Thalion pivota légèrement sur le côté, déviant la lame massive avec un poing renforcé par sa magie. Profitant de l'ouverture, il plongea son coude dans l'abdomen de Gascoigne, provoquant une onde de choc.
Gascoigne recula de deux pas, mais Thalion ne lui laissa pas le temps de se remettre. Il tourna sur lui-même avec une vitesse impressionnante, ses pieds fendant l'air, et envoya un coup de pied brutal directement au visage de Gascoigne. L'impact fut si puissant que Gascoigne fut projeté à travers les arbres incandescents, dévastant une forêt entière.
Alors que la poussière retombait, Gascoigne émergea des décombres, son armure craquant sous la pression. Il haletait, mais son regard ne trahissait aucune peur. Il leva sa hache, qui semblait résonner avec lui, amplifiant sa puissance.
« Pas mal... mais je ne tomberai pas aussi facilement ! » hurla-t-il en chargeant à nouveau.
Cette fois, Gascoigne utilisa son poids pour tenter d'écraser Thalion avec des attaques plus rapides et imprévisibles. Thalion, anticipant chaque mouvement grâce à ses années de discipline martiale, esquiva avec une fluidité remarquable, ses pieds glissant sur le sol comme s'il dansait.
Les deux combattants continuèrent d'échanger des coups, chaque impact déclenchant des explosions qui illuminaient la dimension de Noctivéra. Thalion, bien qu'à mains nues, tenait tête à la force brute de Gascoigne. Ses coups étaient précis, chaque frappe ciblant les points faibles de l'armure vivante de son adversaire.
Gascoigne, cependant, refusait de céder. Sa hache fendait l'air avec une telle intensité qu'elle créait des lames de vent brûlant. Mais Thalion, usant de ses réflexes surhumains, dévia une fois de plus une frappe mortelle, enchaînant immédiatement avec un uppercut enflammé qui fit basculer Gascoigne en arrière.
Gascoigne se redressa, essuyant le sang qui perlait sur son visage. Il planta sa hache dans le sol, son souffle lourd mais son regard déterminé. « Tu es fort, Thalion. Mais je ne me bats pas pour moi. Je me bats pour eux. Et pour eux, je donnerai tout... même ma vie ! »
Thalion, se tenant droit, répondit calmement. « Si tel est le cas, alors montre-moi la force de ton amour. Mais sache ceci : je ne te retiendrai pas. Je me battrai de toutes mes forces. »
Les deux guerriers se jetèrent l'un sur l'autre, déclenchant une nouvelle explosion qui fit vaciller la dimension elle-même. Le combat, désormais à son apogée, devint un spectacle d'une intensité inégalée, chaque mouvement, chaque coup porté, gravant leur légende dans l'histoire de ce monde.
Alors que le combat atteignait son apogée, Gascoigne, son corps et son armure fissurés, se redressa une dernière fois. Sa hache massive crépitait d'une énergie noire et rouge, son aura saturant l'air d'une lourdeur suffocante. Les fissures sur son armure s'illuminèrent d'un rouge ardent, symbolisant le sacrifice qu'il était sur le point de faire.
« Thalion... si je dois mourir ici, alors je mourrai en laissant mon empreinte gravée dans cette dimension. Je vais invoquer tout ce que je suis, tout ce que je représente. Prépare-toi à affronter... le Jugement du Père. »
Gascoigne planta sa hache dans le sol, et une onde d'énergie sombre s'étendit rapidement autour de lui. Des cercles de runes complexes, gravés dans une langue ancienne, émergèrent sous ses pieds, formant un diagramme géant sur le sol. Les symboles brillaient d'une lumière rouge sang, vibrant au rythme de son souffle.
Gascoigne leva les bras, et un pilier d'énergie sombre jaillit autour de lui, atteignant le ciel de Noctivéra. La dimension elle-même semblait protester, les terres et les cieux se déchirant sous la pression. Des silhouettes fantomatiques apparurent dans le pilier : des guerriers anciens, des esprits tourmentés et même des âmes innocentes sacrifiées, tous invoqués par le lien sombre de Gascoigne avec sa lignée.
Sa hache lévita devant lui, grossissant sous l'énergie qu'elle absorbait, devenant une arme gigantesque, presque divine. Gascoigne tendit une main tremblante vers elle, et la hache se brisa en fragments qui formèrent une multitude de lames flottantes, chacune imprégnée d'une puissance destructrice.
« Iudicium Patris...»
D'un mouvement de bras, il pointa Thalion. Les lames foncèrent vers lui comme une tempête inéluctable, déchirant l'air avec des hurlements spectraux.
Thalion, face à cette attaque titanesque, ne recula pas. Au contraire, il sourit légèrement, impressionné par l'immense volonté de son adversaire.
« Une technique digne de ta lignée, Gascoigne. Mais si tu crois pouvoir m'écraser avec ça... tu me sous-estimes. »
Thalion ferma les yeux et leva les bras. Les éléments qui l'entouraient, feu, vent, foudre, eau, et terre, répondirent immédiatement à son appel, formant une spirale autour de lui.
Mais ce n'était pas une simple combinaison des éléments. Thalion, usant de sa maîtrise unique de la magie primordiale, modifia leur nature même, créant une énergie qui transcendait les lois naturelles.
Thalion fusionna les éléments dans une sphère éclatante qui pulsait d'une lumière irisée. Chaque pulsation produisait une onde apaisante qui annulait les distorsions créées par l'attaque de Gascoigne. Il murmura un nom, une invocation ancienne.
« Magie Primordiale : Nexus Harmonium. »
La sphère explosa, libérant une vague d'énergie unique qui s'opposait directement au Jugement du Père. Les deux attaques colossales se rencontrèrent au centre du champ de bataille, provoquant une explosion si intense qu'elle fit vaciller les fondations de la dimension elle-même.
Arcanis, toujours en retrait, observa avec un sourire amusé.
« Intéressant... Je ne pensais pas que Gascoigne avait encore une telle carte en réserve. Cela montre bien qu'il est de mon sang. Mais bon... »
Il referma son grimoire d'un geste précis, laissant sa voix résonner dans l'espace.
« Je vais respecter sa volonté. De toute façon, cela ne changera pas l'issue du combat : je gagnerai. »
Alors que la lumière de l'explosion se dissipait, le Jugement du Père montra des signes de faiblesse. Les lames spectrales, bien qu'incroyablement puissantes, commencèrent à se désintégrer sous l'influence de la magie primordiale de Thalion. L'attaque de ce dernier traversa les vestiges du pouvoir de Gascoigne, se rapprochant inexorablement.
Gascoigne, voyant l'inévitable, sentit son corps commencer à se désintégrer, comme s'il était effacé de la réalité. Mais au lieu de paniquer, il ferma les yeux, et des souvenirs déferlèrent dans son esprit.
Ce sont de courts flashbacks, car un chapitre leur sera dédié
Le Flashback : Gascoigne, Père et Guerrier
Jeune, Gascoigne était déjà marqué par la pression de sa lignée. Descendant direct d'Arcanis, il avait hérité du Grimoire des Ombres, un artefact terrifiant qui lui enseigna les secrets les plus sombres de la magie noire. Sous la tutelle d'Arcanis, il apprit à canaliser l'énergie des âmes et à manipuler les ombres pour dominer ses ennemis.
Mais en lui résidait une contradiction. Bien qu'élevé pour être un conquérant impitoyable, Gascoigne ressentait un amour profond pour sa famille et un sens aigu du devoir.
Lors d'une expédition dans des ruines antiques, Gascoigne rencontra Elara. Elle était différente de tout ce qu'il avait connu : audacieuse, puissante, et mystérieusement charismatique. Impressionné par sa maîtrise des ombres, il lui proposa une alliance.
« Rejoins-moi, Elara. Ensemble, nous pourrons réveiller le Warden et modeler ce monde à notre image. »
Elle accepta, non pas par soumission, mais parce qu'elle voyait en Gascoigne une ambition égale à la sienne. Leur partenariat devint rapidement une histoire d'amour.
Valdrak : L'Oncle Trahi
Valdrak, l'oncle sombre de Gascoigne, était un aventurier solitaire. Trahi par ses propres compagnons, il erra jusqu'à ce que Gascoigne le trouve sur un champ de bataille, gravement blessé.
« Tu veux vivre, Valdrak ? » demanda Gascoigne, tendant une main.
« Qu'est-ce que tu veux de moi ? » répondit Valdrak, méfiant.
« Ta loyauté. Et ensemble, nous aurons notre vengeance. »
Valdrak accepta sans hésiter, devenant un pilier de la vision de Gascoigne.
Dame Morwenna : La Tante des Ombres
Morwenna était une paria dès son enfance, ses malédictions et ses expériences occultes effrayant ceux qui l'entouraient. Elle s'était réfugiée dans une forêt dense, bâtissant un sanctuaire de ténèbres, entourée de spectres invoqués pour sa protection.
Gascoigne et Elara, cherchant des alliés puissants, entendirent parler d'une sorcière qui transformait ses ennemis en marionnettes. Lorsqu'ils la rencontrèrent, elle les attaqua immédiatement. Gascoigne, impressionné par ses capacités, utilisa sa magie pour contenir ses malédictions.
« Rejoins-nous, Morwenna, » déclara Gascoigne. « Ensemble, nous pourrons créer un monde où ta puissance sera respectée et crainte. »
Morwenna accepta, voyant en eux une chance de sortir de son isolement.
L'Inquisiteur Nocturne : Le Frère Déchu
L'Inquisiteur Nocturne était autrefois un homme pieux, luttant contre les créatures des ténèbres au nom de la lumière. Cependant, en découvrant que les forces qu'il combattait étaient manipulées par ceux qu'il servait, il sombra dans le désespoir et la rage. Accusé d'hérésie, il fut traqué par ses anciens camarades.
Gascoigne trouva l'Inquisiteur, blessé et abandonné, errant dans des ruines.
« Tu veux une seconde chance ? » demanda Gascoigne.
L'Inquisiteur, brisé mais déterminé, accepta. Sa dévotion pour la lumière fut remplacée par un zèle tout aussi intense pour les ombres.
Thorne : Le Cousin Sinistre
Thorne, un voleur talentueux, avait survécu dans les rues en volant et en utilisant sa maîtrise instinctive des ombres. Il était traqué pour avoir tenté de voler une relique dans une grande cité.
Au lieu de le punir pour son audace, Gascoigne reconnut son potentiel.
« Tu es comme une lame brute, Thorne. Rejoins-nous, et nous te façonnerons en une arme parfaite. »
Thorne, intrigué par cette proposition, accepta.
Ravenna : La Sœur Sorcière
Ravenna, dotée d'un talent exceptionnel pour manipuler les éléments, avait été élevée par des druides, mais son désir d'explorer des formes plus sombres de magie la poussa à les quitter.
Gascoigne la trouva dans une clairière, invoquant des tempêtes et des flammes.
« Tu maîtrises la nature, » lui dit-il, « mais que dirais-tu de maîtriser le monde ? »
Séduite par sa vision, Ravenna le rejoignit.
Lord Draven : Le Neveu Déchu
Lord Draven, autrefois un noble influent, perdit tout en raison de sa fascination pour la magie noire. Banni et humilié, il se réfugia dans une ancienne forteresse en ruines.
Gascoigne lui rendit visite, lui promettant pouvoir et vengeance.
« Rejoins ma famille, et je t'offrirai la puissance de reconquérir ton trône. »
Draven, motivé par la vengeance, accepta.
Seraphine : La Nièce Maudite
Seraphine, marquée par une malédiction à la naissance, fut évitée par tous. Elle développa une maîtrise unique de la magie du sang pour tenter de se libérer de son fardeau.
Gascoigne la trouva dans un village en ruines, où elle avait terrassé seule une meute de bêtes corrompues.
« Ta malédiction est ta force, Seraphine. Ensemble, nous l'exploiterons. »
Elle accepta, voyant en lui une figure paternelle.
Gorath : Le Grand-Père Déchu
Ancien roi d'un royaume déchu, Gorath chercha désespérément à reconquérir sa gloire perdue. Ses échecs le conduisirent à la magie noire.
Gascoigne, impressionné par sa sagesse et son ambition, lui offrit une chance de se relever.
« Votre royaume est tombé, Gorath. Mais je vous offrirai un empire des ombres. »
Gorath, avec un sourire fatigué, accepta.
Isolde : La Grand-Mère Sombre
Isolde, une nécromancienne légendaire, avait été chassée de son royaume pour ses pratiques morbides. Elle régna sur une nécropole où les morts obéissaient à ses ordres.
Gascoigne et Elara la trouvèrent, cherchant à s'approprier son savoir.
« Rejoignez-nous, Isolde, » dit Elara, « et vos connaissances trouveront un héritage digne de vous. »
Isolde accepta, fascinée par leur ambition.
Vesper : Le Cousin Maudit
Vesper, né avec une malédiction qui lui donna le contrôle des ombres, fut rejeté et craint toute sa vie. Il errait dans des terres désolées, survivant grâce à son pouvoir.
Gascoigne le trouva, impressionné par sa maîtrise instinctive.
« Tu es comme nous, Vesper. Un exilé. Mais ensemble, nous serons une force que personne n'osera défier. »
Vesper accepta, trouvant enfin un foyer.
Le Grimoire des Ombres
Le Grimoire des Ombres, un héritage d'Arcanis, contenait les secrets les plus sombres de la magie. Gascoigne, en tant qu'héritier, porta ce fardeau avec fierté. Chaque membre de sa famille y laissa son empreinte, faisant du grimoire non seulement une arme, mais aussi un symbole de leur unité.
Alors que Thalion écrasait son existence, Gascoigne sourit une dernière fois. Son esprit, avant de disparaître, murmura :
« Ma famille... vous porterez ma volonté. »
Et ainsi, le Père Gascoigne, leader de la Famille des Ombres, s'effaça de la réalité, laissant derrière lui un héritage de ténèbres et de loyauté indéfectible.
Thalion haletait, son torse se soulevant lourdement à chaque respiration. Le combat avait épuisé ses réserves, et pourtant, une flamme inextinguible brûlait dans ses yeux. Il se redressa, droit et fier, fixant Arcanis qui se tenait à quelques mètres, toujours calme, une expression neutre sur son visage.
Thalion rugit, sa voix emplissant la dimension entière :
« IL EST TEMPS D'EN FINIR, ARCANIS ! »
Il tourna légèrement la tête, son regard s'assombrissant, et frappa le vide d'un coup de poing chargé d'une magie primordiale brute. L'espace devant lui se fractura comme un miroir brisé, chaque éclat de la réalité révélant des aperçus de dimensions alternatives. Arcanis, qui s'était caché dans une couche dimensionnelle pour analyser et préparer sa riposte, apparut, forcé de revenir dans la réalité brisée.
Arcanis, légèrement surpris mais toujours maître de lui, hocha la tête, presque en signe de respect.
« Impressionnant. Vraiment. Je dois admettre, Thalion, que tu surpasses mes attentes. »
Il leva un doigt, traçant une ligne lumineuse dans l'air.
« Gascoigne avait raison de vouloir t'éliminer avant que tu ne deviennes trop gênant. Avec Dedem, en tant que duo, vous auriez été insupportables. Mais ici et maintenant, seul contre moi... » Il marqua une pause, son sourire énigmatique s'élargissant. « ...je suis inévitable. »
Thalion serra les poings, ses articulations craquant sous la tension. Il redressa ses épaules, une aura primordiale émanant de lui, grandissant en intensité. Sa voix devint plus grave, un murmure chargé de gravité :
« Si je ne peux pas te tuer, Arcanis... alors je détruirai cette dimension entière et toi avec. »
Le sol sous ses pieds se craquela, les forces primordiales qu'il canalisait dépassant tout ce qu'il avait utilisé jusque-là. Il ferma les yeux et posa une main sur son cœur, rassemblant tout ce qui restait de sa puissance, tout ce qu'il était.
Un souvenir lui traversa l'esprit, doux et amer à la fois. Dedem.
Il murmura doucement, presque pour lui-même :
« Dedem... mon fils... »
Son cœur se serra en pensant à lui. Il avait trouvé en Dedem une raison de continuer, une lumière dans l'obscurité qui avait envahi sa vie depuis si longtemps.
« Tu as su combler la perte de mon propre enfant. »
Thalion ouvrit les yeux, un sourire triste sur les lèvres.
« Je t'ai laissé un cadeau, Dedem. Une partie de moi-même. J'espère qu'elle te sera utile. »
Il ricana faiblement, ses épaules secouées par une émotion étrange. « Pourquoi est-ce que je dis ça... à moi-même ? Est-ce que je vais mourir ? » Il laissa échapper un rire rauque, teinté de désespoir mais aussi de résignation.
Son regard se tourna vers le ciel fissuré de la dimension, où des éclats de lumière étrange dansaient parmi les ténèbres.
« Aurelia... » murmura-t-il, le nom de sa femme glissant de ses lèvres comme une prière.
Il pouvait presque entendre sa voix douce et forte, voir son sourire fier et lumineux.
« Toi qui as toujours été forte et fière... j'espère que tu seras fière de moi. Moi, qui ai enfin appris à ne pas répéter la même erreur qu'avec notre enfant. »
Il ferma les yeux un instant, se laissant emporter par l'image d'Aurelia.
« Je suis sûr que tu aurais aimé Dedem. Non, tu aurais fait plus que ça... tu l'aurais considéré comme notre enfant plus encore que moi. »
Un souffle tremblant quitta ses lèvres. Il baissa la tête, son regard s'embrasant à nouveau alors qu'il fixait Arcanis.
« Mais ce n'est pas le moment pour les regrets. Il est temps... d'accomplir ma mission. »
Thalion tendit une main, et une flamme jaillit de sa paume. Ce n'était pas une flamme ordinaire ; elle était verte, pure et scintillante, comme si elle portait en elle les espoirs et les rêves de ceux qu'il avait protégés. La lumière de cette flamme semblait repousser les ténèbres environnantes, illuminant même les fissures de la dimension.
« Je te passe le flambeau, Dedem. » Sa voix était douce mais puissante, une promesse d'éternité.
« Tu devras toi aussi devenir un mentor pour les autres, une lumière dans leur obscurité. »
Il regarda la flamme, puis leva les yeux vers l'horizon fracturé de la dimension.
« J'espère que tu connaîtras l'amour, Dedem... car vivre sans cette émotion est un fardeau que je ne souhaite à personne. Tu ne mérites pas une vie si cruelle. »
Thalion ferma les yeux, laissant la flamme se fondre dans son aura. Lorsqu'il les rouvrit, il était transformé. Son corps entier brillait d'une lumière primordiale, un mélange de toutes les forces élémentaires qu'il maîtrisait. Chaque fibre de son être semblait prête à exploser.
Il fixa Arcanis, un sourire féroce sur les lèvres.
« Prépare-toi, Arcanis. Car ce sera notre dernier échange. »
Arcanis croisa les bras, l'ombre de son sourire s'élargissant.
« Très bien, Thalion. Montre-moi ce que vaut ton flambeau. Mais n'oublie pas... dans les ténèbres, toutes les flammes finissent par s'éteindre. »
Thalion, sans répondre, leva les bras, rassemblant toute sa magie. Les forces primordiales convergèrent en lui, le ciel et la terre s'unissant dans une harmonie destructrice.
« Que cette dimension devienne ton tombeau ! » rugit-il, déclenchant une explosion de lumière et de puissance qui éclipsa tout ce qui restait de la réalité autour d'eux.
Ainsi, Thalion, le mentor des forces primordiales, s'élança pour accomplir son ultime mission, prêt à sacrifier tout ce qu'il était pour préserver l'avenir qu'il avait juré de protéger.
Thalion se redressa une dernière fois, son corps irradiant une lumière si intense qu'elle paraissait capable de rivaliser avec le soleil lui-même. Ses muscles se tendirent, ses veines pulsaient sous l'effort surhumain qu'il fournissait. Une énergie inédite, brute et dévastatrice, tourbillonnait autour de lui, fracturant le sol sous ses pieds. L'air devint lourd, chargé d'électricité et d'une puissance qui semblait transcender la réalité.
Il leva la tête vers Arcanis, un feu indomptable brillant dans ses yeux. Puis, il ouvrit grand la bouche, et un rugissement jaillit de ses entrailles, un cri de titan, un hurlement ancestral qui secoua toute la dimension.
« WOUAAAAAAAAAAAAAAA ! »
La réalité elle-même se brisa sous la puissance de son cri. Le ciel de la dimension s'effondra en morceaux, les fissures s'étendant comme des toiles d'araignée dans toutes les directions. Des fragments de lumière et d'obscurité s'effondraient autour de lui, comme si le monde entier reconnaissait qu'il était sur le point de disparaître.
L'énergie accumulée autour de Thalion atteignit son apogée. C'était une force que même Arcanis n'avait jamais observée. Les éléments, la magie primordiale, et même les lois de l'univers se pliaient à sa volonté. Une lumière dorée et blanche s'éleva de lui, créant une sphère d'énergie pure qui repoussait tout autour.
« Cette magie... » murmura Arcanis, un sourire intrigué sur ses lèvres. « C'est quelque chose que même moi, je n'ai jamais vu. Une telle force, une telle maîtrise... Oui, Thalion, tu es unique. »
Pour la première fois, Arcanis éclata de rire, non pas de moquerie, mais de véritable admiration.
« Même les Élus devraient craindre un homme comme toi. Tu as transcendé tout ce qu'ils représentent. »
Thalion, ignorant les paroles de son adversaire, leva les bras au ciel, accumulant toute sa puissance. L'air autour de lui devint incandescent, et une pression écrasante envahit la dimension. Chaque mouvement semblait gravé dans le temps, et son aura brisait toute forme de magie à proximité.
Arcanis, toujours impassible, observa calmement.
« Une magie qui annihile toute autre magie... Fascinant. Même moi, je ne peux pas contrer cela. Mais... est-ce suffisant pour m'anéantir ? »
Thalion baissa soudainement les bras, concentrant toute l'énergie accumulée dans ses mains jointes. Ses yeux brillaient d'un éclat divin, tandis que des flammes primordiales émergeaient de son corps, tourbillonnant dans un vortex de lumière et de ténèbres.
Il hurla de toutes ses forces :
« NOVA TEMPESTAS ETERNAM ! »
Un torrent de lumière s'échappa de ses mains, prenant la forme d'un aigle magique titanesque, fait de pure magie destructrice. L'aigle, hurla de concert avec Thalion, s'élança vers Arcanis, chaque battement de ses ailes réduisant la dimension en poussière. La force de l'attaque n'avait pas seulement l'intention de tuer Arcanis ; elle visait à éradiquer son existence même, à le supprimer de la réalité.
La lumière de l'attaque illumina la dimension entière, repoussant les ténèbres et exposant Arcanis à une puissance inimaginable. Les murs de la réalité s'effondrèrent, les lois mêmes de la nature cédant sous la force écrasante de la Nova.
Pourtant, au milieu de cette apocalypse, Arcanis sourit. Il regarda l'attaque approcher, les bras croisés, un rictus amusé sur son visage.
« Magnifique... Absolument magnifique. »
Alors que la Nova Tempestas Eternam approchait, il murmura pour lui-même :
« Tu es un homme remarquable, Thalion. Une lumière qui brûle si intensément qu'elle en devient aveuglante. »
Il éclata de rire, son regard brillant d'une admiration sincère.
« Aucun élu, aucun champion, aucune force que j'ai jamais affrontée n'a été aussi redoutable que toi. Mais hélas... même cela ne changera pas l'issue. »
Alors que l'attaque de Thalion frappait, la dimension tout entière fut engloutie dans une explosion colossale. Les fragments de réalité furent réduits à néant, et Thalion sentit son corps se désintégrer lentement. La magie qu'il avait libérée était trop grande, même pour lui.
Il s'effondra, son souffle s'échappant par à-coups. Mais avant de disparaître, un dernier sourire se dessina sur ses lèvres. Il murmura faiblement :
« Dedem... mon fils... J'espère que ce cadeau te guidera. »
Une flamme verte apparut dans sa main, symbole de son héritage. Il laissa la flamme s'échapper, flottant dans le vide avant de disparaître dans le vide.
Alors qu'il sentait la fin approcher, son esprit dériva vers les souvenirs d'Aurelia.
« Aurelia... Tu serais fière. J'ai enfin réussi à protéger quelqu'un, à transmettre quelque chose de bon. »
Il laissa échapper un rire faible, presque joyeux.
« Dedem, vis, aime, et deviens le mentor que je n'ai jamais été. »
Thalion ferma les yeux, et son corps se désintégra, ne laissant derrière lui qu'une lumière douce et apaisante. La dimension s'effondra autour de lui, emportant avec elle les derniers vestiges de son existence.
Arcanis flottait dans le néant, l'écho de la Nova s'estompant autour de lui. Il n'y avait plus de sol, plus de ciel, plus rien. Seulement un vide infini, privé de toute substance, où même les lois fondamentales avaient cessé d'exister.
Il observa ce néant avec un sourire pensif, comme si cette absence totale de tout était une œuvre d'art qui le fascinait.
« Thalion... ton sacrifice est une leçon que même moi, je retiendrai. »
Ses mots résonnèrent dans le vide, bien qu'il n'y ait plus de matière pour les porter. Il ferma brièvement les yeux, et lorsqu'il les rouvrit, son regard trahissait une étrange mélancolie, presque imperceptible.
« Peut-être que cette lumière persistera... plus longtemps que je ne l'imagine. »
Dans ce néant, il se tourna vers une direction qui n'existait pas vraiment et disparut, s'effaçant comme une ombre chassée par une lumière invisible.
Ainsi s'éteignit Thalion, père de Dedem, mais son flambeau, chargé d'espoir et de puissance, brillait encore dans le vide, invisible mais présent, une promesse pour l'avenir.
À suivre...