Précédemment dans le chapitre 4 : Dedem a réussi les épreuves de Thalion et a rejoint la guilde d'aventuriers. Après plusieurs missions réussies, il reçoit une quête urgente : secourir une femme et son enfant enlevés par des pillards au village de l'Épervier. En route, il affronte des loups, des gobelins, et un Argus chaotique, prouvant sa détermination et son courage. Arrivé à l'Épervier, Dedem aide les gardes à élaborer un plan et, avec bravoure, combat le chef des pillards pour sauver les otages.
Alors que Dedem reprenait son souffle, les autres pillards, qui avaient observé le combat, échangèrent des regards nerveux. L'un d'eux murmura, "Je ne pensais pas qu'il serait aussi fort." Un autre rétorqua, "Il faut en profiter, il est peut-être épuisé."
À ce moment, un garde cria, "Vous ne le ferez pas !" Les gardes avaient profité de l'occasion pour monter à bord du bateau. Une bataille épique éclata entre les gardes et les pillards.
Les gardes, armés de leurs épées et boucliers, avancèrent en formation serrée. Ils criaient des ordres et des encouragements, se soutenant mutuellement dans la mêlée. Les boucliers se heurtaient aux épées des pillards, créant un vacarme assourdissant.
Les pillards, armés de haches et de couteaux, se battaient férocement pour défendre leur butin. L'un des pillards, plus audacieux, tenta de prendre un garde par surprise, mais ce dernier para son attaque et riposta avec une habileté impressionnante, l'envoyant à terre.
Dedem, malgré sa fatigue, rejoignit la mêlée. Il parvint à repousser plusieurs pillards, utilisant son bouclier pour dévier les coups et son épée pour riposter avec précision. Chaque mouvement était calculé, chaque coup porté avec une intention claire.
Un garde à côté de lui se retrouva désarmé, sa lame brisée par un coup violent. Dedem intervint rapidement, abattant son adversaire avant qu'il ne puisse finir le garde désarmé. "Merci," haleta le garde, reprenant son souffle.
Les pillards, voyant leur chef défait et leurs rangs diminuer, commencèrent à perdre leur courage. Certains tentaient de fuir, mais les gardes les pourchassaient, déterminés à mettre fin à cette menace une fois pour toutes.
Le fracas des armes et les cris de guerre s'estompèrent peu à peu alors que les derniers pillards étaient maîtrisés. Les gardes, bien que épuisés, levèrent leurs armes en signe de victoire. Dedem, couvert de sueur et de poussière, se tenait au milieu du pont, ses yeux brillants de détermination.
Les gardes acclamèrent Dedem pour son courage et sa force. "Sans toi, nous n'aurions pas réussi," dit l'un d'eux. Dedem sourit, encore sous le choc de l'intensité du combat. "Nous avons tous fait notre part," répondit-il humblement.
Alors que le combat touchait à sa fin, Dedem se tourna vers les barils. Il ouvrit précautionneusement celui d'où provenaient les pleurs et trouva l'enfant et sa mère, sains et saufs mais terrifiés. Il remarqua immédiatement que l'enfant était blessé.
Dedem se tourna vers un garde. "Cet enfant est blessé, il faut le soigner," dit-il d'une voix ferme. Un garde s'approcha et prit l'enfant délicatement sur son dos. L'enfant, en larmes, murmura en surnommant Dedem, "Grand frère, merci."
Dedem sourit, touché par les paroles de l'enfant. "Ne t'inquiète pas, petit. Je vais récupérer ta maman," dit-il avec assurance. Il ouvrit l'autre baril non loin et découvrit la mère, grièvement blessée et inconsciente. Il appela un autre garde qui la prit avec précaution.
Une fois au village, les gardes emmenèrent les deux blessés chez le soigneur. Dedem les accompagna, soucieux de leur état. Le soigneur, un homme âgé avec une longue barbe blanche, sortit une potion de soin et la versa sur les corps de l'enfant et de sa mère.
Sous les yeux impressionnés de tout le monde, les os et les blessures commencèrent à se régénérer. La mère ouvrit lentement les yeux et tourna la tête, cherchant désespérément son enfant. Lorsqu'elle le vit, elle éclata en sanglots de joie et le prit dans ses bras, l'embrassant à plusieurs reprises. La scène était profondément émouvante, touchant le cœur de tous les présents.
Dedem, debout à quelques pas, sourit en voyant la réunion de la mère et de son enfant. Alors qu'il s'apprêtait à partir, la mère leva les yeux vers lui et demanda, "Comment vous appelez-vous ?"
Dedem se retourna, sa cape flottant gracieusement dans le vent. "Je suis Dedem l'aventurier," déclara-t-il d'une manière stylée, avec un regard déterminé et assuré.
L'enfant, émerveillé, regarda Dedem avec des yeux brillants. "Je m'appelle Eldric," dit-il avec enthousiasme. "Je veux être comme toi !"
Dedem s'accroupit à la hauteur de l'enfant et posa une main sur son épaule. "Tu y arriveras, Eldric. Si tu persévères et que tu ne renonces jamais, tu deviendras fort. Souviens-toi, on n'obtient rien sans effort."
Eldric hocha vigoureusement la tête, déterminé. Dedem se releva et, avec un dernier regard vers la famille réunie, il s'éloigna, rempli de courage, de détermination et de compassion.
Dedem venait de quitter la maison du soigneur, la satisfaction de sa mission réussie brillant encore dans ses yeux, quand les autres gardes du bateau coururent vers lui, haletants mais excités. "Dedem ! Nous avons fait une découverte ! Une carte qui semble indiquer la base des pillards."
Intrigué, Dedem demanda : "Dans quelle direction se trouve-t-elle ?"
Un des gardes, incertain, répondit : "Nous ne savons pas encore. Il faut aller voir le cartographe."
Sans perdre une minute, ils se dirigèrent vers la maison du cartographe. Arrivés devant son atelier, ils trouvèrent l'homme courbé sur ses cartes, plongé dans ses études. En voyant la troupe approcher, il se redressa, intrigué.
"Cartographe, nous avons besoin de votre aide pour localiser la base des pillards," dit l'un des gardes en lui tendant la carte trouvée.
Le cartographe prit la carte et l'examina attentivement. Après quelques instants de réflexion, il annonça : "D'après mes calculs et mon expérience, cette base se trouve à un jour d'ici, en direction de l'ouest. Si vous partez maintenant, vous arriverez tard dans la nuit devant leur camp."
Un garde, nommé Torke, le chef des gardes, demanda : "Est-ce vers le grand champ de blé ?"
"Exactement," répondit le cartographe en hochant la tête.
La Préparation pour la Bataille
La troupe se prépara rapidement pour la bataille. Les gardes vérifièrent leurs armures et affûtèrent leurs armes. Les golems se rassemblèrent, leurs yeux lumineux et menaçants. Plusieurs gardes posèrent des parchemins au sol, invoquant des protecteurs nommés Aegis. Ces êtres éthérés avaient un corps humanoïde flottant, entouré de contours lumineux de couleur bleue et blanche, avec des yeux brillants et des ailes lumineuses faites d'énergie pure. Lorsqu'ils se mettaient en mode agressif, des lames d'énergie apparaissaient autour d'eux, prêtes à infliger des dégâts mortels à leurs ennemis.
Dedem, impressionné par les Aegis, demanda : "Viennent-ils avec nous ?"
Torke répondit fermement : "Non, Dedem. La protection du village reste notre priorité. Les plus puissants resteront ici, c'est pourquoi les Aegis resteront au village."
La troupe se mit en marche, Dedem en tête. Le chemin vers l'ouest était à la fois beau et périlleux. Le paysage changeait progressivement des collines verdoyantes à des plaines ouvertes. Le soleil, haut dans le ciel, inondait la terre de sa lumière dorée, créant des jeux d'ombres et de lumière sur le sol.
Ils passèrent par des forêts où les arbres, hauts et majestueux, semblaient chuchoter entre eux. Les oiseaux chantaient au-dessus d'eux, tandis que des créatures furtives les observaient depuis les buissons. Dedem, toujours vigilant, menait la marche avec une détermination silencieuse, ses pensées fixées sur la mission à venir.
Leur progression était rapide mais prudente. Les gardes échangeaient des signaux pour s'assurer qu'ils ne seraient pas pris au dépourvu. Les golems, marchant avec une lourdeur tranquille, formaient un rempart protecteur autour de la troupe.
Alors que le jour commençait à décliner, le groupe atteignit enfin le champ de blé. La lune, grande et argentée, se levait dans le ciel, baignant le paysage d'une lueur douce et mystérieuse. Les torches des pillards, nombreuses et brillantes, illuminaient le camp ennemi, révélant l'étendue de leur base.
Dedem et ses compagnons décidèrent de camper non loin de là, dissimulés par les hautes herbes et les arbres environnants. Ils installèrent un campement silencieux, veillant à ne pas attirer l'attention des pillards. La tension était palpable, chacun préparant son équipement pour l'assaut du lendemain.
Dedem, assis près du feu, contemplait les flammes dansantes. Il savait que le jour suivant serait décisif. Le silence de la nuit était seulement interrompu par les murmures des gardes et le bruissement des feuilles.
L'Aube de la Bataille
Le lendemain matin, la troupe était prête. Composée de 100 gardes et de 30 golems, elle se rassemblait sous la direction de Torke, le chef des gardes, avec Dedem comme leader inspirant. La troupe se dirigea vers une plaine en hauteur, offrant une vue stratégique sur la grande tour des pillards.
Dedem, sa cape verte flottant majestueusement au vent, se tenait en tête, scrutant l'horizon. Soudain, un des pillards, posté en haut de la tour, aperçut des reflets scintillants. Il tourna la tête et, voyant la troupe menée par Dedem approcher, souffla dans une trompe, signalant une attaque de grande envergure. En réponse, tous les pillards se rassemblèrent rapidement, certains chevauchant des créatures massives appelées Ravageurs. Ces bêtes ressemblaient à de grands taureaux avec une peau grise et des cornes imposantes, leurs mâchoires puissantes et leurs yeux perçants ajoutant à leur apparence menaçante. Des plaques d'armure protégeaient leur dos et leurs côtés, les rendant encore plus redoutables.
Voyant les pillards et leurs Ravageurs se précipiter vers eux, Torke leva son épée et se tourna vers ses hommes. "Gardiens de l' Épervier !" cria-t-il d'une voix forte et claire. "Aujourd'hui, nous faisons face à un ennemi qui se croit invincible, caché derrière ses murs et ses créatures monstrueuses. Mais nous avons quelque chose qu'ils n'ont pas : le courage, l'honneur et la détermination ! Nous nous battons pour la liberté, pour nos familles, pour notre foyer ! Que notre unité soit notre force et notre bravoure notre bouclier. Aujourd'hui, nous montrons à ces pillards ce que signifie être un véritable défenseur de la justice !"
Les gardes acclamèrent, leurs cris de guerre résonnant dans la plaine. Dedem, inspiré par les paroles de Torke, leva son épée et cria : "En avant !"
Les deux forces se mirent en mouvement, la troupe de Dedem et les pillards se ruant l'une vers l'autre avec une détermination farouche. Les gardes de Dedem chargeaient en hurlant, leurs boucliers levés, les golems avançant à grands pas lourds, prêts à affronter l'ennemi.
De l'autre côté, les pillards, dont certains montés sur leurs Ravageurs, fonçaient vers eux, les créatures déchaînées frappant le sol de leurs sabots puissants
De l'autre côté, les pillards, dont certains montés sur leurs Ravageurs, fonçaient vers eux, les créatures déchaînées frappant le sol de leurs sabots puissants. Le choc des deux forces fut titanesque, les bruits de métal contre métal et les cris de guerre résonnant à travers la plaine.
Dedem se retrouva rapidement au cœur de la bataille, son épée brillant à la lumière du soleil alors qu'il fendait l'air. Il bloquait les coups avec son bouclier, contre-attaquant avec une précision redoutable. Les Ravageurs, malgré leur taille et leur puissance, se heurtaient à la défense acharnée des golems et des gardes, qui utilisaient leur formation pour les repousser.
Les combats faisaient rage, chaque garde se battant avec tout son courage. Les pillards, désespérés mais féroces, utilisaient leurs armes et leurs créatures pour tenter de briser les rangs des défenseurs. Dedem, concentré et déterminé, combattait avec une rage et une précision dévastatrices. Il esquivait les attaques des Ravageurs, frappant leurs points faibles avec son épée et les abattant avec une force incroyable.
Torke, au cœur de la mêlée, était un tourbillon de puissance, son épée fendant l'air et abattant les ennemis avec une efficacité redoutable. Il guidait les gardes, leur donnant des instructions et les motivant à tenir bon malgré l'intensité de la bataille.
Les golems, imperturbables et puissants, écrasaient les Ravageurs sous leur poids et utilisaient leurs poings massifs pour repousser les pillards. Les cris des pillards se mêlaient au bruit des armes et des armures, créant une cacophonie de guerre épique.
Malgré leur vaillance, les troupes de Dedem commencèrent à faiblir. Les pillards, renforcés par leur connaissance du terrain et leurs créatures redoutables, prirent l'avantage. Les Ravageurs, enragés et désespérés, redoublèrent de férocité, brisant les lignes des gardes.
Dedem, voyant ses camarades tomber autour de lui, fut envahi par un sentiment d'impuissance. Les gardes, malgré leur bravoure, ne pouvaient plus contenir l'assaut des pillards. Torke, blessé mais toujours combatif, continuait de se battre avec acharnement, mais la situation semblait désespérée.
Réalisant le désespoir de leur situation, Dedem prit la difficile décision d'ordonner une retraite. "Repliez-vous !" cria-t-il, sa voix remplie de regret et de détermination. Les gardes, suivant à contrecœur son ordre, commencèrent à se retirer, se couvrant mutuellement pendant leur retraite. Les pillards, enhardis par leur victoire apparente, les poursuivirent, mais les golems créèrent une barrière temporaire, permettant aux gardes restants de s'échapper. Dedem, le cœur lourd, aida les blessés et s'assura que le plus grand nombre possible de ses hommes puisse se retirer en sécurité.
Au matin, la troupe restante se rassembla, marquée par les lourdes pertes subies la veille. Les visages étaient graves, la fatigue se lisait dans les yeux de chacun. Dedem, debout devant eux, portait le poids de la défaite sur ses épaules, mais il savait qu'ils devaient rentrer pour soigner les blessés et préparer leur prochaine étape.
Les Répercussions de la Bataille
"Nous avons perdu cette bataille," dit Dedem d'une voix ferme mais empreinte de tristesse, "mais nous n'avons pas perdu notre volonté de nous battre. Pour l'instant, notre priorité est de rentrer et de soigner nos camarades blessés. Nous devons nous regrouper, récupérer nos forces et planifier notre prochaine attaque."
Torke, le chef des gardes, blessé mais toujours déterminé, acquiesça. "Il a raison. Nous devons nous retirer pour mieux revenir. La victoire sera nôtre, mais pas aujourd'hui."
Les gardes, bien que réticents, comprirent la nécessité de la retraite. Ils rassemblèrent leurs forces, aidant les blessés et transportant les camarades tombés au combat avec tout le respect dû à des héros.
Le voyage de retour fut silencieux et sombre. Les paysages qu'ils traversèrent, autrefois si pleins de promesses, semblaient maintenant ternis par la défaite. Dedem menait la troupe, ses pensées tourmentées par les événements récents. Il se sentait responsable de chaque vie perdue, chaque blessure infligée.
Malgré la fatigue et la douleur, les gardes restants marchaient avec détermination. Ils savaient que ce n'était qu'un revers temporaire et que la bataille pour leur foyer et leurs familles devait continuer.
En fin de journée, la troupe atteignit enfin le village. Les habitants, voyant le retour de leurs protecteurs, se rassemblèrent pour les accueillir. Mais la joie des retrouvailles était teintée de tristesse en voyant les visages marqués par la bataille et les rangs amenuisés.
Le soigneur du village, alerté de leur retour, se précipita pour prendre en charge les blessés. Les habitants offraient de la nourriture, de l'eau et des soins à ceux qui en avaient besoin. Dedem, malgré son épuisement, supervisait les opérations, s'assurant que chaque garde recevait l'attention nécessaire.
Après avoir veillé à ce que tous soient pris en charge, Dedem se retira un moment pour réfléchir. Assis près du feu de camp, il se remémorait les événements de la bataille, cherchant des moyens d'améliorer leurs chances pour la prochaine fois. La carte trouvée sur le bateau des pillards était leur clé pour une victoire future, et il devait s'assurer qu'ils soient prêts pour ce moment.
Cependant, une profonde frustration l'envahit. Il se sentait trop faible, incapable de protéger tout le monde. Cette pensée le rongeait, et il savait qu'il devait faire quelque chose.
Torke vint s'asseoir à côté de lui. "C'était une journée difficile, mais nous avons appris des leçons précieuses," dit-il d'une voix grave mais encourageante. "Nous reviendrons plus forts, Dedem. Nous devons simplement croire en nous-mêmes et en notre cause."
Dedem hocha la tête, mais son regard restait sombre. "Je dois devenir plus fort, Torke," murmura-t-il. "Je n'ai pas pu protéger tout le monde aujourd'hui. Je dois régler ça moi-même."
Torke le regarda avec inquiétude. "Ne t'inquiète pas pour moi," ajouta Dedem en se levant. "Je reviendrai plus fort. Je réglerai ça."
Avec ces mots, Dedem s'éloigna, laissant Torke seul près du feu de camp, méditant sur les paroles de son ami. La détermination de Dedem était palpable, et il savait que ce départ marquait un tournant crucial.
À suivre...