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Chapter 25 - Le Temps Passa

Le temps passa. Et passa encore, et avec lui la résistance face à l'odeur insoutenable des égouts.

Quatro allait craquer et prendre la recharge de parfum...

Il savait que s'il faisait ça, son plan ne marcherait jamais...

Il devait tenir, ne pas céder. S'il voulait sortir de cet enfer poisseux, il devrait supporter cette odeur mortifère.

Attendre, attendre, et encore attendre...

Mais attendre était devenu insupportable...

C'était devenu insoutenable, il ne pouvait pas s'empêcher de tousser frénétiquement. Chaque respiration était une lame qui transperçait ses poumons.

Mais il devait tenir. Tenir non pas pour lui, mais pour libérer sa sœur. Elle qui n'avait pas de nom... Elle qui, pour Quatro, était la seule chose de valeur sur cette terre.

Les pas du geôlier se firent soudain entendre. La délivrance était au bout de ses doigts. Mais il devait encore tenir. Juste un peu. Ne plus respirer. Et surtout ne pas tousser.

La lumière ardente qui émergeait de la torche du geôlier semblait presque être un signe divin.

Face au sol Quatro pouvait sentir sa chaleur. Le geôlier poussat alors un cri.

"Merde ! Il est mort" avec ses mots le bruit des clés qui s'entre-choc puis le son de la cage qui s'ouvre ce fit entendre.

Quatro bondit alors sur le bras de son gardien. Pris de panique, le geôlier recula en trébuchant. Sa torche échappa à ses mains et chuta dans la rivière d'assainissement liquide, plongeant soudain la scène dans une obscurité totale et inattendue.

Quatro avança en rampant, frénétiquement, presque comme une bête sauvage. Le sol boueux et sale lui paraissait étrangement salvateur. Pendant ce temps, le geôlier gesticulait et hurlait dans l'obscurité. Il finit par saisir le bras de Quatro.

Face à cette étreinte, Quatro se retrouva impuissant. Tout ce temps passé captif, à moisir dans une cage exiguë, l'avait affaibli au point de le rendre presque incapable de se défendre.

Le geôlier, aveuglé par l'obscurité, frappait de manière maladroite et aléatoire sur le corps de Quatro, espérant reprendre le contrôle.

Puis, d'une manière inexplicable, Quatro bascula et se retrouva dans l'eau putride des égouts, luttant désespérément contre le courant. Peu à peu, il sombra, englouti par cette rivière répugnante.