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Chapter 22 - L'éveil d'Ander

Les chevaliers s'avançaient dans la forêt, leurs armures brillant faiblement à travers les entrelacs des arbres. Tous fixaient Ander, immobile au milieu. Il ne bougeait pas, mais ses yeux... ses yeux étaient anormaux. Un bleu azur profond, presque surnaturel, semblait transpercer l'âme de quiconque osait croiser son regard.

—Que... qu'est-ce que c'est que ça ? balbutia un des chevaliers, reculant d'un pas.

Le chef des chevaliers, un homme robuste portant une cape rouge, serra la garde de son épée en tentant de masquer son trouble.

—Cessez de trembler comme des enfants! aboya-t-il. Ce n'est qu'un homme! Attaquez-le !

Les chevaliers échangèrent des regards hésitants, mais obéirent. Le premier s'élança, hurlant pour se donner du courage. Sa lame décrivit un arc rapide en direction de la tête d'Ander.

Ce dernier ne bougea pas d'un centimètre. Puis, dans un mouvement presque imperceptible, il leva son épée. La lame du chevalier rencontra celle d'Ander avec un choc métallique, mais Ander para si facilement que l'assaillant perdit l'équilibre. Il recula, déconcerté, son regard plein de peur.

—Ce n'est pas possible... murmura-t-il.

Ander tourna la tête, ses yeux toujours fixes et inhumains. les chevaliers frissonnèrent.

—Chargez ensemble! rugit le chef.

Les hommes obéirent. Les armes levées, ils fondirent sur Ander dans une vague de métal et de cris.

Ander bougea enfin. Son épée fusa comme un éclair, bloquant une attaque ici, renvoyant une lame là. Il semblait deviner chaque mouvement avant qu'il ne soit exécuté. Un chevalier tenta de l'attaquer par derrière, mais Ander leva sa main libre. Une vague de flammes jaillit de ses doigts, projetant l'homme au sol.

Un autre chevalier chargea sur sa gauche, mais Ander frappa du pied. Le sol trembla, et des racines jaillirent pour attraper l'assaillant, le clouant au sol. Les autres, voyant cela, reculèrent brièvement avant de reprendre l'assaut.

Ander tourna sur lui-même, esquivant des lames, chaque geste précis et sans effort. II balaya l'air de sa main, et un vent tranchant projeta trois chevaliers en arrière. Une boule d'eau suspendue dans les airs éclata sous sa volonté, inondant un groupe qui s'effondra sous la force de l'impact.

Le chef des chevaliers, désespéré, cria :

—Encerclez-le! Ne le laissez pas respirer!

Mais avant que le cercle ne se referme, Ander ferma les yeux un instant. Lorsqu'il les rouvrit, le monde sembla s'arrêter. Un silence pesant tomba sur la forêt. Les chevaliers, leurs armes levées, restaient figés comme des statues, encerclant toujours Ander. Seul lui bougeait, ses pas résonnant sur les feuilles mortes alors qu'il pivotait lentement pour observer ses adversaires, son regard toujours inexpressif.

Puis, d'un geste de sa main, le temps reprit. Les chevaliers s'effondrèrent un par un, épuisés ou vaincus. Le chef tenta une dernière attaque désespérée, mais Ander leva son épée, frappant avec une précision implacable. La lame du chef vola en éclats, et il tomba à genoux.

Ander resta immobile, son regard azur brillant dans l'ombre des arbres. Puis, lentement, la lumière de ses yeux s'éteignit. II cligna des paupières, vacillant, avant de regarder autour de lui.

—Qu'est-ce qui... qu'est-ce qui s'est passé? murmura-t-il.​