Après sa victoire sur la horde de monstres, Ayanokoji Kiyotaka ne se permit pas de savourer sa victoire. Le monde dans lequel il se trouvait était bien trop vaste, trop chaotique pour qu'il puisse se laisser emporter par une quelconque forme de réconfort. Chaque jour, il apprenait un peu plus sur les règles tacites qui gouvernaient cette réalité, des règles que les habitants de ce monde suivaient sans jamais questionner. Il savait que pour survivre ici, il devrait toujours être un pas en avant de ses ennemis, et même des alliés potentiels.
Les mercenaires qu'il avait sauvés de la horde, un groupe hétéroclite mené par un homme appelé Kaldor, se montrèrent d'abord méfiants envers lui. Ils étaient des guerriers aguerris, habitués à la survie dans un monde où la force primait avant tout, et ils n'avaient aucune raison de faire confiance à un jeune homme qui venait de nulle part, qui ne semblait avoir aucune affiliation ni aucune allégeance. Pourtant, il y avait quelque chose en Ayanokoji qui captait leur attention : son calme absolu, son regard perçant qui semblait lire chaque mouvement dans son environnement, et une intelligence stratégique rare. Kaldor, qui avait longtemps dirigé son groupe, finit par accepter de lui parler, bien qu'il soit encore sur la défensive. Lors de leur première rencontre, Ayanokoji observa les hommes qui l'accompagnaient. Ils étaient tous des vétérans, mais leurs mouvements trahissaient des faiblesses évidentes — des blessures non soignées, des techniques de combat obsolètes, des stratégies prévisibles. Ce groupe, qui avait survécu jusque-là par chance et force brute, n'était pas taillé pour durer dans ce monde.
Ayanokoji ne se contenta pas d'être spectateur. Il écouta attentivement Kaldor et son groupe discuter de leurs prochaines étapes, alors qu'ils cherchaient à rejoindre une grande cité où la guerre entre les humains et les créatures dimensionnelles faisait rage. Kaldor parla d'un affrontement imminent avec une horde de créatures draconiennes, des monstres qui possédaient une puissance farouche et une intelligence tactique. Il n'était pas du genre à sous-estimer ses ennemis, et c'est ce qui rendait ses stratégies si intéressantes. Ayanokoji se contenta de hocher la tête, posant quelques questions subtiles pour comprendre les faiblesses de l'organisation qu'ils allaient affronter. Ce n'était pas juste une bataille ordinaire, c'était un test. Ayanokoji savait qu'il ne pouvait pas rester spectateur éternellement. Il avait étudié les tactiques de guerre pendant des années dans les laboratoires où il avait grandi, et il avait appris les bases de la guerre non seulement par la théorie, mais aussi par l'observation des erreurs des autres. Ses connaissances de Raphaël lui permettaient de prédire les actions ennemies avec une précision inouïe.
La préparation de l'affrontement
Les jours suivants furent consacrés à la préparation de l'assaut. Ayanokoji passait son temps à observer chaque détail de l'environnement. Grâce à Raphaël, il était capable d'identifier la moindre variation dans l'air, la position des astres, même la température des différentes régions du terrain, afin de prédire comment l'ennemi pourrait se déplacer. Mais ce n'était pas tout : il n'avait pas seulement accès à des informations immédiates. Raphaël lui permettait aussi de simuler des centaines de scénarios dans sa tête en temps réel. En analysant ces données, Ayanokoji était capable de déterminer la meilleure tactique à adopter pour maximiser ses chances de victoire, non seulement pour lui-même, mais pour tout le groupe. Il ne se contenta pas de jouer le rôle d'un simple spectateur ou d'un chef en retrait. Ayanokoji choisit de diriger une partie de l'opération. Après tout, il était bien plus qu'un simple combattant : il était un stratège. Ses ordres étaient précis, mesurés, et reposaient sur une compréhension parfaite de l'adversaire. Il ordonna à certains membres du groupe de se camoufler et de tendre des embuscades à des points spécifiques, tout en envoyant les plus puissants se charger de l'attaque principale. À l'aube de l'affrontement, Ayanokoji se rendit dans les montagnes voisines, un terrain idéal pour observer le champ de bataille sans se faire repérer. Il était loin de la ligne de front, mais ses yeux percevaient chaque mouvement comme si la scène se déroulait sous ses yeux. Il utilisa Raphaël pour observer les positions des dragons ennemis et, à partir de cette information, il modifia les stratégies sur le terrain en temps réel.
La bataille
Le premier choc arriva avec la vitesse d'un éclair. Les dragons, créatures d'une puissance immense, déployèrent leurs ailes et firent pleuvoir des torrents de flammes sur les positions des mercenaires. Mais à ce moment, Ayanokoji utilisa une technique qu'il avait développée en observant les éléments naturels : il créa une barrière magique, une couche d'air ionisé qui déviait les attaques. Grâce à sa maîtrise de la magie et des lois physiques de l'environnement, il réduisit l'impact des flammes, sauvant ainsi plusieurs membres du groupe. C'est alors qu'Ayanokoji engagea sa propre offensive. Usant d'un sort qu'il avait spécialement forgé grâce à Raphaël, il manipula les éléments autour de lui pour créer une série de projectiles d'énergie pure, qu'il envoya droit vers les dragons. Mais contrairement à un simple sort de magie, ce projectile était basé sur une analyse complexe du mouvement et de la vulnérabilité des créatures. Les dragons, normalement capables de réagir à une telle attaque avec leur propre magie, furent pris de court, incapables de réagir à cette forme de combat inédite. La bataille se poursuivit de manière intense, mais Ayanokoji avait pris le contrôle. Chaque décision, chaque mouvement était dicté par sa perception parfaite de l'environnement et son intellect supérieur. Les dragons furent progressivement repoussés, leurs lignes de défense brisées par des attaques soigneusement planifiées. Finalement, c'est grâce à un dernier coup stratégique, une incantation magique qui explosa en un rayon de lumière pure, que le dernier dragon fut abattu.