Un petit garçon lit un livre dans sa maison, sa mère et son père jouent avec sa sœur à côté. Les murs pittoresques encore fragiles du dernier hiver, fraîchement repeints en bleu, sa couleur préférée, dégage dans l'air une douce odeur. Sur le visage de l'enfant, un sourire est dessiné, souhaitant ne jamais le quitter.
Soudain, dehors, le vent se lève, faisant trembler et frissonner la petite famille, un bruit se fait entendre à l'extérieur, puis un autre, beaucoup de bruit viennent de l'extérieur. Son père se lève, le garçon le regarde s'avancer doucement vers la porte, dans sa main il tient un objet brillant, 'une épée' pense t'il, 'mais pourquoi ?'.
Alors la porte explose, le bruit est effrayant on crie on se débat tout bouge dans la maison. Dans l'esprit de l'enfant tout est confus et de son jeune âge il ne ressent que de la terreur, celle qu'on ressent lorsqu'on voit ses parents se faire égorger sous ses yeux mais de la haine aussi car on sait que on va subir le même sort, sa sœur aussi.
Et puis, à un moment le petit garçon sent une force montée au plus profond de soi, grandir et grandir, et sans même réfléchir la seule pensée cohérente qui reste dans son esprit est de détruire ses hommes, de les supprimer, de les oublier.
En a peine quelques battements de cœur, du moins c'est ce qu'y lui semble, les hommes qui se tenait prêt à tuer ne sont plus qu'un tas noir sur le sol, comme une pomme trop mure, tel du charbon mélangé à de l'eau, informe et dégoutant. Tout ce dont il se souvient c'est de leur avoir arraché quelque chose, si cela peut vouloir dire quelque chose…