L'atmosphère du Splash était électrique, une véritable jungle urbaine où les règles n'existaient que pour être brisées. Le bar était bondé, les élèves et quelques enseignants s'étaient transformés en bêtes en quête de plaisir, de chaos, et de la gloire des rires débridés. La musique électronique, battant comme un cœur battu dans un monde parallèle, était assourdissante. Kamiru, les yeux écarquillés, n'avait qu'une seule pensée : Qu'est-ce que je fous ici ?
Ren, Mika, et Taro étaient installés à une table en retrait. Loin d'être intimidants, ils dégageaient une aura de nonchalance fascinante, comme des lions dans une cage en verre, regardant les autres sans effort. Ren observait Kamiru avec son sourire ironique, une lueur perçante dans le regard. Ce garçon semblait à la fois calme et déstabilisant, ses yeux noirs fixant Kamiru comme si chaque mouvement était analysé, décortiqué. Mika, plus silencieuse, n'arrêtait pas d'observer les alentours, son regard curieux, presque clinique, captant chaque détail. Et Taro, avec son air décontracté, semblait plus intéressé par les interactions que par le jeu qui se préparait. Une scène étrange, comme si tout le monde attendait que quelque chose de plus sérieux se passe, mais Kamiru ne savait pas encore quoi.
Puis, soudainement, une voix familière fit son apparition. Tante Misaki, toujours aussi exubérante et décalée, s'avança d'un pas boitant, un verre à la main, un sourire malicieux accroché aux lèvres.
— "Alors, Kamiru ! Prêt à découvrir ce que l'école te réserve ? Ce soir, ce ne sont pas des tests de maths qui t'attendent !", lança-t-elle d'un ton plein de sous-entendus.
Kamiru sentit une boule dans son ventre. Qu'est-ce qu'il avait prévu cette fois ? Ren esquissa un sourire tout en fixant Kamiru avec un air de défi.
"Tu sais, Kamiru," dit Ren d'une voix calme mais tranchante, "tu sembles un peu... à côté de la plaque ici. T'as pas l'air de comprendre ce qui se joue, hein ? Mais t'inquiète, on va te montrer."
Kamiru cligna des yeux. Pourquoi ce garçon parlait-il de lui comme s'il était un idiot ? Il se força à garder son calme, mais une pointe d'agacement commençait à poindre. Ce Ren avait l'air d'avoir un objectif, et Kamiru ne savait pas encore quoi, mais il n'était pas du genre à se laisser intimider sans réagir.
"Je ne suis pas là pour jouer à vos petits jeux," répliqua Kamiru en croisant les bras, son ton plus froid. "Dites-moi ce que vous voulez et on en parle, mais je n'ai pas le temps pour ça."
"Ah, mais tu vois, c'est justement ça, Kamiru," dit Ren, son sourire devenant plus acerbe. "T'es là, t'es perdu, et tu te laisses faire. Je parie que tu te crois le grand du lycée, mais au Splash, c'est pas la même chose."
Ren se leva lentement de sa chaise et s'approcha de Kamiru, son regard ne quittant pas le sien. Les quelques élèves qui étaient proches murmurèrent, attirés par la tension croissante entre les deux garçons. Kamiru sentit ses poings se serrer. Il détestait être provoqué de cette manière.
— "Tu veux jouer à ça ?" cracha Kamiru, son ton se durcissant. "T'es pas plus spécial que les autres, Ren."
À cet instant, une poussée d'adrénaline parcourut ses veines. Avant qu'il ne puisse réfléchir davantage, Ren le bouscula violemment. Un cri traversa l'air, des rires commencèrent à éclater autour de la salle. Kamiru, surpris, se retrouva contre une table voisine. Les chaises glissèrent bruyamment sous l'impact. La bagarre était déclenchée.
"Oh, ça y est, la folie commence !" s'exclama Taro, avec un éclat de rire qui détonna dans l'ambiance chaotique.
Kamiru, furieux, répliqua d'un coup de poing, mais Ren esquiva avec une agilité déconcertante et le repoussa. Kamiru se redressa d'un bond, mais avant qu'il ne puisse porter un autre coup, il se retrouva à nouveau face à Ren, qui ne semblait même pas transpirer.
— "Allez, Kamiru," dit Ren en souriant, "donne-moi ce que t'as."
La pièce s'emballa. Kamiru se lança à l'attaque, mais l'adrénaline déformait sa perception. Ses coups devenaient désorganisés, tandis que Ren, comme un serpent, se faufilait à travers l'espace et contre-attaquait avec une précision chirurgicale. Le bruit des coups résonnait, mêlé aux éclats de rire des spectateurs.
"Vas-y, Kamiru ! Donne lui une bonne leçon !" hurla Yuko, en agitant son verre comme si la scène se passait dans un film d'action.
"Non, t'es nul, Ren, fais mieux !" répliqua Mika, de sa voix distante, mais son regard semblait plus intéressé que jamais par la scène.
"C'est maintenant que ça se passe," lança Taro, toujours aussi décontracté. "Soit tu l'écrases, soit tu disparais dans l'oubli !"
L'intensité de la confrontation ne cessait d'augmenter, jusqu'à ce que Tante Misaki intervienne en frappant dans ses mains pour attirer l'attention de tous.
— "Assez !" ordonna-t-elle d'un ton autoritaire. "Vous n'allez pas continuer comme ça, les garçons. Il y a des règles à respecter."
Elle fit un signe à Shoei, et il acquiesça, un sourire en coin, comme si tout était planifié.
— "Bon, maintenant que vous vous êtes bien amusés, on va passer à l'essentiel : le vrai jeu du Splash, celui qui départagera les plus fous d'entre vous."
La foule se calma légèrement, attendant la suite. Tante Misaki sourit.
— "Le jeu s'appelle le Chōriki Shōbu, une tradition bien d'Okinawa. Ce n'est pas juste un duel d'alcool, c'est un duel d'âme. Quatre épreuves : rapidité, précision, résistance et endurance."
Elle se tourna vers Kamiru et Ren, le regard sévère, mais amusé.
— "Première épreuve : le Koku Umi." Elle tapa du doigt le verre d'Awamori posé devant eux. "Chacun de vous devra boire ce verre d'un trait. Le premier à flancher perd. Vous devez garder votre calme et ne surtout pas faire une seule grimace."
Kamiru fronça les sourcils. "C'est ça, votre jeu ?"
Tante Misaki ricana. "Oh, c'est bien plus que ça, Kamiru. Attends de voir la suite."
Elle passa à l'épreuve suivante.
— "Deuxième épreuve : le Tōroku Dōjo." Elle indiqua un grand cercle tracé au sol. "Chacun de vous doit traverser ce cercle sans faire tomber le verre que je vais vous confier. Le moindre faux pas, et vous devrez recommencer. Cette épreuve est la plus difficile. Le temps est limité à trente secondes."
Ren croisa les bras, visiblement amusé. Kamiru ne pouvait qu'essayer de ne pas montrer de faiblesse.
— "Troisième épreuve : le Kami no Geisha." Tante Misaki sourit largement. "Vous allez devoir tenir une conversation sérieuse en buvant un cocktail complexe, tout en évitant de rire. La première fois que l'un de vous sourit ou éclate de rire, c'est terminé. Vous aurez deux minutes pour réussir."
La tension monta d'un cran. Kamiru était déjà épuisé rien qu'à l'idée de devoir retenir ses émotions face à Ren, un adversaire qui semblait aussi calme qu'une mer tranquille.
— "Et enfin," dit Tante Misaki, ses yeux brillant d'excitation, "la dernière épreuve : le Seikō no Kiri." Elle marqua une pause pour observer les deux jeunes hommes. "La plus terrible. Vous devrez boire à l'aveugle plusieurs shots d'alcool local. Celui qui perd l'équilibre ou vomit avant d'avoir terminé tous les verres perd définitivement."
La foule, excitée, se rapprochait d'un cran. Les paris commençaient à fuser parmi les élèves qui regardaient cette confrontation comme un véritable spectacle. "Alors, les garçons," dit Tante Misaki en jetant un dernier regard à Kamiru et Ren, "vous êtes prêts à vous jeter dans l'arène ?"
Ren et Kamiru échangèrent un dernier regard. La folie commençait à se déployer, et tout semblait soudainement trop réel.
"Faite maintenant place à la première épreuve du Choriki Shobu !!" hurla l'oncle Shoei,
Kamiru fixa le verre d'Awamori devant lui. L'odeur de l'alcool lui monta immédiatement au nez. Il n'était pas vraiment un amateur de ce genre de boissons fortes, mais il n'avait pas le choix. Il devait faire bonne figure devant tout le monde, et surtout devant Yuko.
Yuko, elle, était dans la foule, un peu anxieuse mais excitée. Elle était venue ici pour s'amuser, mais là, elle commençait à se faire du souci pour Kamiru. "Allez Kamiru, montre-leur qui tu es !" pensa-t-elle, les poings serrés.
Ren, de son côté, leva le verre sans hésiter et le vida d'un coup. Le regard qu'il lança à Kamiru montrait qu'il était dans son élément. Kamiru n'eut d'autre choix que de l'imiter. Il leva son verre et avala le liquide brûlant. La chaleur se propagea dans son corps, et ses yeux se remplirent de larmes. Le goût amer et fort de l'Awamori lui fit légèrement tourner la tête, mais il n'avait pas le droit de faiblir. Il inspira profondément, se forçant à sourire.
Ren, lui, semblait parfaitement maîtriser la situation. Il posa son verre avec un air triomphant, mais un léger tremblement de la main trahissait son malaise.
Kamiru, en revanche, se sentait de plus en plus mal, mais il réussit à garder son calme et à ne pas montrer sa souffrance. Il tourna son regard vers Yuko dans la foule et lui offrit un sourire rassurant, bien que celui-ci soit un peu forcé.
Tante Misaki observa avec une intensité croissante, le regard amusé.
— "Bon travail, Kamiru ! Vous avez tous les deux passé cette épreuve." Elle s'approcha du centre de la scène, et la foule l'acclama.
"Bravo à nos rivaux, mais rien et encore terminer avec la seconde épreuve du duel" présenta l'Oncle Shoei avec un semblant de fierté dans son regard en me regardant
La tension monta d'un cran à l'annonce de la deuxième épreuve : le Tōroku Dōjo, un défi d'équilibre où Kamiru et Ren devaient marcher sur un fil tendu entre deux points. Il fallait être précis et concentré pour ne pas tomber.
Ren, toujours confiant, s'élança le premier. Il franchit le fil avec aisance, ses gestes fluides et sûrs. Kamiru, quant à lui, hésita un instant avant de poser un pied sur le fil. Il déglutit, son cœur battant la chamade. La foule, en silence, le fixait. "Pas de retour en arrière maintenant," pensa Kamiru. Il ferma les yeux, pris une grande inspiration et se lança à son tour.
Le fil vibra sous ses pieds, mais il parvint à avancer, étape par étape, se concentrant sur chaque mouvement. Tout à coup, il perdit l'équilibre et s'écrasa au sol dans un bruit sourd. La foule éclata de rire, mais Kamiru, honteux, se releva sans un mot.
Ren, qui observait la scène avec une légère lueur de moquerie dans ses yeux, ne put s'empêcher de sourire. "Tu n'es pas si mauvais, après tout," lança-t-il avec un ton presque condescendant.
Kamiru, toujours sur le fil de la honte, se redressa avec difficulté, mais son esprit était déjà fixé sur l'épreuve suivante. "Je vais leur montrer," se jura-t-il.
"Et c'est une première défaite de Kamiru et sa dernière, il n'a plus le droit à l'erreur, se rattrapera t'il sur cette troisième épreuve?" lança Shoei en faisant peser le mystère
Maintenant, c'était le tour du fameux défi : le Kami no Geisha. Kamiru n'avait aucune idée de ce qui l'attendait, mais les regards dans la foule lui faisaient comprendre que ce serait explosif.
Les règles étaient simples : chaque participant devait boire un cocktail d'alcool fort tout en essayant de se faire rire l'un l'autre. Le défi semblait simple, mais plus Kamiru y réfléchissait, plus cela semblait absurde. Pourtant, il savait que Ren était un adversaire coriace.
Les deux garçons se placèrent derrière le comptoir, et Tante Misaki leur apporta un cocktail détonant. La consistance épaisse et l'odeur piquante d'alcools divers semblaient prédire que ça ne serait pas facile.
"À votre santé," lança Ren, un sourire malicieux sur les lèvres. "T'es prêt, Kamiru ?"
Kamiru, légèrement tendu mais déterminé, hocha la tête. Il prit son verre et s'apprêta à le boire d'un coup. Mais juste avant qu'il ne le fasse, Ren se mit à faire des grimaces absurdes et à prononcer des répliques ridicules. Kamiru se retint de rire, mais c'était trop tard. Un éclat de rire incontrôlable s'échappa de sa bouche.
Ren, sentant qu'il avait pris l'avantage, lança à son tour des blagues et des mimiques comiques, essayant de rendre Kamiru fou de rire. Mais c'est au moment où il commença à boire, que Ren perdit le contrôle. Le liquide brulant dévala sa gorge, et il se mit à tousser violemment, la tête complètement tournée par l'alcool. Le fou rire qui suivit fut tellement incontrôlable qu'il dut poser son verre et éclater de rire.
— "Je… je suis mort," parvint-il à dire entre deux éclats de rire.
Kamiru, lui, n'en croyait pas ses yeux. "Tu... tu viens de craquer ?!" Il était stupéfait. Ren, le calme et implacable Ren, venait de perdre dans la plus absurde des épreuves. La foule explosa de rires, acclamant Kamiru pour sa victoire dans cette épreuve.
L'atmosphère dans le Splash était à son comble. La foule était en furie, vibrante d'anticipation, prête à être témoin du dernier acte de ce duel absurde entre Kamiru et Ren. La musique battait à tout rompre, mais il y avait cette tension palpable qui enveloppait la pièce. Kamiru, son corps tremblant et l'esprit lourd des précédentes épreuves, savait que cette dernière étape allait être tout sauf ordinaire.
Tante Misaki, perchée sur un tabouret derrière le comptoir, observait les deux garçons avec un sourire en coin. Elle semblait prendre un plaisir évident à les observer dans cet état de confusion.
— "Mesdames et messieurs," lança-t-elle, sa voix amplifiée par un micro. "Le moment tant attendu est enfin arrivé ! L'épreuve finale du Duel du Néant !"
Les applaudissements redoublèrent. Kamiru n'arrivait pas à croire ce qu'il venait d'entendre. Le Duel du Néant. Qu'est-ce que c'était encore, cette histoire ?
Elle leva un verre géant et se tourna vers eux, un éclat dans les yeux.
— "Pour cette épreuve finale, tout est permis. Vous allez devoir boire ce cocktail spécial jusqu'à la dernière goutte, sans vomir. Si l'un de vous craque, il perd. Mais, attention, ce cocktail est plus qu'une simple épreuve de résistance. Ce cocktail est magique. Et, comme le veut la tradition du Splash, sous l'effet de l'alcool, vous devrez faire quelque chose d'encore plus dément."
Kamiru plissa les yeux, une étincelle de panique traversant son regard. Il se tourna vers Ren, qui, lui, restait impassible, comme si la situation ne l'affectait pas le moins du monde. Kamiru savait qu'il allait devoir jouer serré, mais il avait du mal à imaginer comment il allait survivre à ce défi.
— "L'alcool que vous allez boire est un mélange de rhum, de tequila, de liqueurs fortes et d'un ingrédient secret que je ne vais pas dévoiler. Le but est simple, buvez-le jusqu'au bout. Le perdant, vous le savez, devra subir la honte devant tous !"
La foule était en délire, scandant des encouragements qui, bien qu'hilarants, augmentaient la pression qui pesait sur les deux garçons. Tante Misaki leva son verre, un sourire malicieux aux lèvres.
— "Je vous le dis, les garçons, vous allez faire de belles bêtises ce soir !"
Kamiru, les mains tremblantes, attrapa son verre. Le liquide à l'intérieur pétillait d'une lumière étrange. Il prit une grande inspiration, se tourna vers Ren, et se prépara à l'inévitable. Puis, sans plus attendre, il avala son cocktail d'une traite, sentant l'alcool brûler sa gorge, le déséquilibrant presque. C'était un tourbillon de saveurs fortes et acides qui l'envahit instantanément, lui faisant se sentir aussi léger que lourd.
Il jeta un coup d'œil à Ren, qui n'avait pas l'air affecté du tout. Ce dernier, d'un geste précis, avala son propre verre d'un coup sec. Kamiru se redressa lentement, observant Ren. Il n'avait pas encore vu une goutte de sueur perler sur son front, contrairement à lui, qui avait les oreilles bourdonnantes et le corps déjà trempé de sueur.
Les secondes passèrent. Kamiru se sentit devenir de plus en plus flou. Les effets de l'alcool étaient rapides, mais il luttait pour garder son calme. Ce n'était pas tant la boisson qui le mettait dans cet état, mais le regard amusé des spectateurs, et la pression qui se faisait de plus en plus grande.
— "Alors, Kamiru, t'as soif ou t'as juste peur ?" Ren lança avec un sourire arrogant, ses yeux brillants d'un défi qu'il savait bien n'être pas à la portée de Kamiru.
Kamiru, pris au piège de l'humiliation, lança une réplique, mais sa langue fourcha, rendant ses mots flous.
— "Ah ouais ? T'as pas l'air si bien toi non plus !" répondit-il, un éclat de défi dans la voix.
Mais alors que la chaleur de l'alcool montait, Kamiru sentit son corps perdre de sa rigueur. Il ne savait plus trop ce qu'il faisait, mais instinctivement, il commença à se déshabiller. Son t-shirt glissa de ses épaules, suivit de son pantalon. Le public s'exclama avec plaisir, applaudissant les gestes des deux garçons qui, sous l'effet de l'alcool, étaient devenus encore plus déjantés. Les deux jeunes hommes se retrouvaient maintenant en caleçon, mais cela semblait ne pas suffire pour l'épreuve.
Les insultes fusèrent entre eux, les deux s'échangeant des paroles acérées et moqueuses.
— "T'as pas un peu honte, toi ? On dirait un paon sous stéroïdes !" Kamiru hurla, les mots à peine compréhensibles, mais pleins de rancune.
— "C'est ça, le mec qui pense être meilleur que tout le monde ? Regarde-toi, t'as l'air d'un vieux cactus qui a passé trop de temps au soleil !" répondit Ren, son regard glacial et son sourire moqueur ne se démentant pas.
Les rires dans la salle étaient éclatants. Les spectateurs s'en donnaient à cœur joie, certains criant des remarques, d'autres se moquant ouvertement de leur état. Kamiru, dans son délire, réalisa qu'il était en train de se retrouver à nu, non seulement physiquement, mais aussi dans son esprit. Il avait perdu toute maîtrise de la situation.
À cet instant-là, Ren sembla faire une pause. Il se pencha légèrement en avant et lança :
— "Tu sais quoi, Kamiru ? Tu es vraiment pathétique… Et encore, je ne parle même pas de ton bijou de famille !"
Le coup était bas, mais l'effet de l'alcool brouillait les pensées de Kamiru. "Bijou de famille ?" Kamiru tenta de comprendre, mais son esprit était trop embrouillé. Ren, de son côté, s'amusait déjà à rajouter :
— "Non, mais sérieusement, si tu veux que je te donne quelques conseils, je pense que ce bijou-là ferait mieux de rester bien caché !"
Kamiru éclata de rire, tout en lançant un regard furieux à Ren. "T'as bien raison… mais regarde pas trop, t'es pas près de le voir !"
Les rires du public fusèrent, et la chaleur dans la pièce devint insupportable. Kamiru sentit son corps vaciller. Puis, tout à coup, il n'eût plus le contrôle. Une onde de nausée déferla sur lui, et il se pencha en avant, vomissant à pleine bouche.
Ren, qui semblait à peine affecté, se tourna vers Kamiru avec un rictus moqueur, mais avant qu'il ne puisse réagir, une décharge d'alcool frappa aussi son propre estomac. Le garçon éclata de rire et se laissa aller à vomir en retour, dans un éclat de chaos complet.
La foule éclata en acclamations. Kamiru, épuisé et désorienté, tomba à genoux. Les rires, les cris, la chaleur de la pièce… tout se brouillait dans son esprit.
Dans un dernier souffle, il entendit la voix de son oncle, "Tu devras tenir ta promesse, fiston."
Puis tout devint noir.