```
« Wow ! Félicitations ! Tu es devenu grand maintenant… » répondit la tante en me tapotant le dos.
« Tu devrais garder les félicitations pour quand j'aurai le travail », dis-je en regardant autour de moi dans le magasin.
Après avoir essayé plusieurs options que le propriétaire du magasin avait recommandées, j'ai choisi un ensemble assorti de costumes noirs et de jupes, ainsi qu'une simple chemise blanche. J'ai vite payé et remercié la tante avant de rentrer directement à la maison. L'examen écrit est dans deux jours, alors d'ici là, je dois étudier autant que possible.
...
La veille de l'examen et de l'entretien, ma mère et moi nous sommes agenouillées devant la photographie de mon père alors que nous priions pour la chance et le succès. Mon père est mort d'une maladie quand j'étais très jeune. Je ne me souvenais pas beaucoup de lui. Les souvenirs que j'avais de lui étaient au mieux flous, mais je pouvais sentir qu'il avait dû être un homme bon et gentil.
J'ai appris à connaître mon père à travers les mots de ma mère. Elle avait toujours tant de belles choses à dire sur lui, comme c'était un homme très responsable qui aimait vraiment et travaillait dur pour sa famille. Elle le louait d'avoir toujours mis notre famille en priorité.
Papa… s'il te plaît, continue de veiller sur nous de là-haut. Fais de ton mieux pour ne pas t'inquiéter ; maman et moi allons bien. Nous faisons tous les deux de notre mieux pour être heureux. J'ai toujours travaillé dur et je continuerai à protéger ma mère. Demain est un grand jour, alors… s'il te plaît, souhaite-moi bonne chance.
Je priais silencieusement en m'agenouillant à côté de ma mère, les yeux fermés. Ma mère a également fait ses prières en silence. Quand nous avons toutes les deux terminé, nous nous sommes souri. Pour la première fois depuis longtemps, nos yeux étaient remplis d'espoir pour l'avenir.
Si j'obtiens le travail, je devrai déménager pour vivre en ville. Cela signifierait laisser ma mère derrière dans cette ville, mais j'espère qu'avec l'argent que je gagnerai, je pourrais lui offrir une meilleure vie. Ma mère prend de l'âge, et cela se voit à ses douleurs de dos toujours croissantes et à sa baisse d'endurance, bien qu'elle fasse de son mieux pour le cacher. J'aimerais pouvoir travailler et lui envoyer assez d'argent pour qu'elle puisse enfin prendre sa retraite ou faire un travail moins intense.
Après avoir fait quelques derniers préparatifs cette nuit-là, je suis allé me coucher tôt. Demain, je devais prendre le train très tôt pour me rendre en ville où je passerai mon premier examen écrit et ensuite, si je le réussis, j'aurai l'entretien dans l'après-midi.
J'ai serré fort mes yeux alors que je me couchais sur mon lit. Demain sera ma journée...
...
Enfin… Je suis arrivé à ce qui sera, je l'espère, mon futur lieu de travail !
Je me tenais devant un paysage magnifiquement décoré avec des arbres, des buissons, des fleurs et une grande fontaine d'eau. Au-delà s'élevait l'un des plus hauts gratte-ciel de la ville, le siège social de Jessen & Hills. Cet endroit est le lieu de travail de rêve pour d'innombrables âmes de ma génération que l'art de la publicité et de la production de films a capturés.
J'ai mordu ma lèvre avec un mélange de nervosité et d'excitation en levant les yeux vers le gratte-ciel brillant qui se dressait au-dessus de moi. Le bâtiment était presque entièrement fait de verre argenté brillant qui reflétait la lumière, faisant paraître l'édifice tel un diamant étincelant au soleil.
Tout le monde qui passait par là portait un costume chic. Tout le monde avait l'air si bien réussi et qualifié. Tout le monde avait l'air d'appartenir à cet endroit. Je regardais autour jusqu'à ce que je trouve un petit banc, où je me suis précipitamment assis. J'étais déjà habillé en costume, mais je n'avais pas encore mis les chaussures appropriées que ma tante m'avait prêtées. Comme je n'étais pas habitué à porter de telles chaussures et qu'elles étaient un peu petites, j'ai décidé de les enfiler juste avant d'entrer dans le bâtiment.
J'ai enlevé mes chaussures et glissé dans les chaussures en cuir. Cela fait un peu mal lorsque je marche, mais je devrais pouvoir gérer cela pour la journée. J'ai respiré profondément en me dirigeant vers l'entrée du bâtiment.
Me voici...
L'entretien écrit s'est déroulé dans un vaste auditorium, et la tension dans l'air était suffocante. Je savais que la candidature pour ce travail était compétitive, mais je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait autant de monde ici. J'ai giflé doucement les côtés de mes joues pour mettre mon cerveau au point.
J'ai passé toute la matinée à compléter l'examen écrit, avec les autres candidats, silencieusement dans l'auditorium. Puis vint la pause déjeuner, pendant laquelle on nous a fourni des boîtes-repas. J'étais tellement stressé et crispé que je ne pouvais pas du tout goûter la nourriture alors que je l'avalais rapidement. L'entretien était prévu pour l'après-midi.
…
« Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, il n'est pas nécessaire qu'une personne comme vous participe à l'entretien des recrues. Je pourrais comprendre si vous vouliez interviewer des candidats de niveau exécutif, mais… nous parlons de jeunes diplômés ici... » dit un vieil homme d'une voix tremblante.
« C'est tout ce que vous avez à dire ? » une autre voix résonna au téléphone ; sa voix était froide.
« Euh… oui, Monsieur », répondit le vieil homme avec peur.
« Bien. Alors c'est noté, mais ma décision reste la même. Je veux participer à certains entretiens pour les jeunes diplômés », dit l'autre homme en souriant à l'autre bout du fil.
« Monsieur, les entretiens doivent déjà commencer cet après-midi... » dit le vieil homme avec hésitation. Comment était-il supposé déplacer des centaines d'entretiens ? Ce serait un tel désastre...
« Alors déplacez-les à demain après-midi à la place. Vous pouvez faire cela, n'est-ce pas ? » dit l'homme plus jeune avec un défi clair.
« Oui… Monsieur », fut forcé de répondre le vieil homme. S'il ne pouvait pas faire « autant », son emploi serait certainement en jeu...
« Vous vous demandez probablement pourquoi je fais cela. Puisque je prendrai bientôt les rênes de l'entreprise, je veux expérimenter de première main comment la nouvelle génération perçoit notre entreprise. Après tout, ils détiennent la clé de notre succès futur entre leurs mains », dit l'homme plus jeune de manière factuelle.
« Oui… Monsieur. Très bien, Monsieur... » répondit le vieil homme avec résignation.
« Bien. Bonne chance », dit l'autre homme sans émotion avant de couper la ligne.
--À suivre…
```