*Lauren*
Je clignai des yeux pour chasser le sommeil, cherchant instinctivement la chaleur, mais ma main ne trouva que le frais des draps vides. La panique s'agitait dans ma poitrine comme un oiseau pris au piège alors que je me tournais pour constater que le côté de lit de Lucas était vide. La lumière du petit matin filtrant à travers les rideaux ne réchauffait pas le froid qui n'avait rien à voir avec la température de la chambre.
"Lucas ?" Ma voix semblait petite et creuse dans l'immensité de notre chambre. Aucune réponse ne vint, juste l'écho de ma propre voix rebondissant sur les murs. Je m'assis, enlaçant les draps contre ma poitrine comme s'ils pouvaient me protéger de la culpabilité qui me rongeait de l'intérieur.