POV de Catherine
"Père... Alpha Wyatt..." Je le regardais, son expression étrange, et soudain, j'ai eu un mauvais pressentiment.
"Catherine, tu es bannie désormais." Troy a dit sérieusement, "Tu n'appartiens plus à la Meute de la Lune Noire."
"Je suis bannie ?" Pendant un moment, j'étais sans mots. Après avoir appris que je n'aurais jamais un compagnon dans ma vie, j'ai reçu une autre mauvaise nouvelle. J'étais bannie par mon père, par l'Alpha de ma meute.
Cela signifiait que je ne pouvais plus vivre dans la Meute de la Lune Noire. Sans la protection des loups-garous, je deviendrais une renégate.
Mes yeux se remplirent de larmes tandis que je regardais mon père en le suppliant. Elena se tenait à côté de mon père, un sourire narquois sur le visage.
"Bon, sort d'ici maintenant. Ne montre pas une scène pitoyable. Ce n'est pas nous qui t'avons demandé de flirter avec d'autres ici," a parlé Elena sans scrupule après avoir obtenu la réponse qu'elle voulait.
C'était la véritable Elena. Elle avait essayé de me chasser pendant tant d'années.
Je fus remplie de tristesse alors que les larmes montaient à mes yeux. Mon père et Elena ont ignoré mes supplications et sont partis sans même se retourner.
J'ai été ramenée à la Meute de la Lune Noire par Beta, mais il ne m'a pas permis de retourner chez moi.
J'étais bloquée à la limite du territoire.
Après un moment, Beta est revenu et a déposé mes bagages à mes pieds.
"Je ne pense pas que tu réalises ton identité actuelle." Beta m'a regardée avec dédain alors que je gisais au sol et a dit, "Désormais, tu n'es pas la princesse mais une renégate."
Ensuite, Eden m'a laissée là et est parti avec les gardes.
Je gisais sur le sol, couvert de feuilles mortes, et j'ai pleuré longtemps, avec une tristesse qui pénétrait profondément dans mon coeur.
Depuis qu'Elena était devenue la nouvelle Luna, elle m'avait toujours maltraitée en l'absence de mon père, et mon père ne m'a jamais crue.
Dès lors, j'étais comme une étrangère chez moi.
J'ai fait de mon mieux pour rester discrète et vivre prudemment. Tout ce que je voulais, c'était trouver mon compagnon puis quitter la maison.
Cependant, mes espoirs étaient désormais anéantis.
Je me demandais, "Que dois-je faire...?"
Peut-être parce que j'étais trop fatiguée d'avoir pleuré, j'ai senti que ma conscience était occupée par quelqu'un d'autre de nouveau, tout comme la nuit précédente. Vaguement, j'ai semblé entendre une voix, qui était faible comme si elle était enveloppée dans du plastique.
Je me suis levée en sursaut et j'ai regardé autour de moi, mais je n'ai trouvé rien d'autre que le bruit des feuilles.
Soudainement, la voix semblait percer le plastique. À l'instant suivant, une voix féminine douce et basse résonnait dans mon esprit.
"Bonjour, Catherine! Je suis ton loup."
"Bonjour, Catherine! Je suis ton loup."
Le salut résonnait dans mon esprit, mais je ne l'ai pas compris tout de suite.
Quand j'ai réalisé que j'avais vraiment entendu la voix, j'ai laissé échapper malgré moi, "Q-Quoi ?"
Avant que je puisse obtenir une réponse, une douleur vive traversa mon corps et je ne pus rien dire.
Je sentais mon corps tiré de toutes parts par une puissance, avec mes os qui s'étendaient et grandissaient rapidement. J'étais si effrayée et je sentais que j'allais être déchirée.
Je me demandais, 'Vais-je mourir ?'
"Relaxe, Catherine." La douce voix féminine résonna de nouveau à mon oreille. "Relaxe, je t'aide avec ta première transformation."
Haletante, j'ai rassemblé mes pensées et fait ce qu'elle m'avait dit. Alors que je relâchais progressivement le contrôle de mon corps, il y eut le claquement de mes os. Ensuite, je me suis immédiatement levée.
Je regardais les pattes de loup sur le sol et fermais les yeux, sentant que mon odorat et mon ouïe étaient plus aigus. Dans l'excitation, je commençais à courir vite dans la forêt.
Je bondissais agilement de buisson en buisson, sentant la brise fraîche caresser mon pelage. C'était si merveilleux que l'irritation dans mon cœur disparaissait progressivement.
Je me suis arrêtée devant un lac et ai fixé mon reflet dans l'eau. Puis j'ai vu mon loup, un beau loup blanc fort.
Mon loup était en fait un loup blanc ! J'étais profondément attirée par mon reflet dans le lac.
Dans mon souvenir, mon père, l'Alpha de la Meute de la Lune Noire, était un loup à fourrure noire. Quant à ma mère, je n'ai jamais vu son loup.
Mais autant que je me souvienne, la plupart des loups-garous de ma meute devenaient des loups noirs ou bruns après leur transformation.
Le loup blanc symbolisait la lune dans les légendes.
"Salut ! Es-tu là ?" J'ai essayé d'appeler mon loup dans mon esprit.
"Oui, toujours. Tu peux m'appeler Eva." Elle a répondu.
J'ai poussé un soupir de soulagement en entendant sa voix. "Génial, Eva. Bien que je ne sache pas pourquoi tu es arrivée si tard... Je veux dire, je pensais que je ne pourrais jamais me transformer de toute ma vie. Quoi qu'il en soit, je n'ai plus aussi peur maintenant."
"Je n'avais pas l'intention d'arriver en retard." La voix d'Eva était un peu basse. "C'est parce que j'ai été piégée ailleurs auparavant."
"Où étais-tu piégée ?" J'étais perplexe.
"Tu le sauras plus tard." Évidemment, Eva ne voulait pas en parler davantage.
Eva fit une pause et continua, "Tu ferais mieux de retourner chercher tes bagages dès que possible et de trouver un endroit où rester avant la nuit. Je sens qu'il y a plus d'un renégat dans cette forêt."
"Ne t'inquiète pas. Nous en sommes un maintenant." Je voulais hausser les épaules, mais je ne pouvais que secouer mon pelage car j'étais un loup maintenant.
"Crois-moi, tu n'es pas de taille face à eux," dit lentement Eva, "Parce que tu es enceinte."
"Qu'as-tu dit ?" J'ai failli pousser un hurlement de surprise.
J'ai marqué une pause et demandé, "Tu es sérieuse ? Je sais ce qui m'est arrivé hier, mais cela fait moins d'un jour. Comment est-ce possible ?"
"Je sais que c'est incroyable. Mais Catherine, fais-moi confiance. Tu portes des bébés. Ce sont des cadeaux de la Déesse de la Lune," chuchota Eva.
J'avais encore des questions, mais un bruissement est arrivé à mes oreilles aiguisées à quelques kilomètres. Il semblait que quelqu'un s'approchait.
"N'hésite pas, Catherine. Il commence à faire nuit. Nous devons partir le plus tôt possible," pressa Eva.