Naples, 1845. Les rues sombres de Naples sont de plus en plus agitées. Les rumeurs d'un tueur en série hantent les ruelles de la ville, un spectre insaisissable que personne n'a vu mais dont les actes brutaux terrifient la population. Marco, qui est maintenant policier, suit de près cette série de meurtres. Sa mission de justice semble se heurter à une présence invisible, à une force sombre qui sème la peur autour de lui.
Un soir, alors qu'il enquête dans une ruelle après la découverte d'un nouveau corps, Marco ressent une étrange sensation. En touchant le sol près de la victime, il est soudainement envahi par une vision fugace : une silhouette d'ombre s'étendant, des murmures incompréhensibles, et un sentiment de colère si intense qu'il lui coupe le souffle. Il retire aussitôt sa main, secoué. Il n'a jamais éprouvé une chose pareille auparavant.
— « Capitaine ? » appelle un autre officier en voyant Marco trembler légèrement.
— « Ce… ce n'est rien, » répond-il rapidement, essayant de masquer son trouble. Mais en lui, une angoisse monte. Il sait que ces meurtres sont différents de tout ce qu'il a vu, qu'il traque quelqu'un ou quelque chose de plus dangereux, de plus proche de lui qu'il n'ose l'imaginer.
De son côté, Giuseppe plonge de plus en plus dans sa folie, alimentée par un désir de vengeance. Il s'est enfoncé dans les recoins les plus sombres de Naples, guidé par des pensées de haine. Les ombres autour de lui semblent l'envelopper, comme des alliées invisibles, prêtes à exaucer ses désirs les plus sombres. Il a découvert qu'en laissant sa rage s'exprimer, il pouvait plier ces ombres à sa volonté, créer des illusions qui effraient ceux qui le croisent.
Un soir, alors qu'il est assis seul dans une taverne isolée, une femme mystérieuse s'installe en face de lui. Vêtue de noir, avec des yeux perçants et un sourire énigmatique, elle semble l'observer comme si elle connaissait tous ses secrets.
— « Les ombres t'ont choisi, Giuseppe, » murmure-t-elle d'une voix douce mais ferme. « Mais elles te consumeront si tu ne les contrôles pas. »
Giuseppe, méfiant, lève un sourcil. — « Qui êtes-vous ? Comment savez-vous qui je suis ? »
Elle esquisse un sourire et se lève, posant une main légère sur son épaule. — « Je suis celle qui t'aidera à maîtriser ce don… ou cette malédiction. Mais souviens-toi, chaque pouvoir a un prix. »
Elle disparaît avant qu'il puisse répondre, le laissant seul avec ses pensées. À partir de ce moment, Giuseppe sent que son pouvoir devient plus fort, que les ombres obéissent plus facilement à sa volonté. Mais au fond de lui, une inquiétude commence à naître, celle de se perdre complètement dans cette puissance sombre.
Les jours suivants, les meurtres continuent. Marco, obsédé par l'idée d'arrêter ce tueur en série, retourne chaque soir sur les lieux des crimes, dans l'espoir de retrouver des indices. Plus il avance dans l'enquête, plus ses visions deviennent claires. Lorsqu'il touche des objets liés aux victimes, il perçoit des fragments de mémoire, des visages déformés par la peur, des murmures indistincts. Il commence à soupçonner que ce tueur n'est pas un simple criminel, mais quelqu'un d'en proie à une noirceur surnaturelle.
Un soir, en scrutant les ombres d'une ruelle, il murmure, comme s'il parlait à quelqu'un d'invisible.
— « Qui que tu sois, je te trouverai. Je te promets justice. »