De l'ombre à la clarté
Épisode 6
J'ai pris la forme d'une vieille femme .
Je suis sûr le point de l'étranger quand soudain la porte s'ouvre.
_ je t'interdis de toucher à ma fille esprit de démon .
Je fais demi-tour pour identifier la personne qui ose m'interrompre en plein milieu de ma mission. C'est alors que je découvre une jeune femme tenant une Bible, ce qui me fige sur place. Une situation similaire m'est déjà arrivée par le passé, et je dois avouer que ce jour-là, j'ai frôlé la mort.
Les choses se compliquent toujours lorsqu'on se retrouve face à des chrétiens, et c'est exactement ce qui se passe maintenant. Si seulement j'avais su, j'aurais amené ma grand-mère avec moi. Maintenant, me voilà dans une situation délicate. Il est impératif que je me sorte de là avant qu'il ne soit trop tard pour moi.
Elle commence par prier alors que je souffre intérieurement en raison de la douleur que je ressens.
Sabine vient de se réveiller à ce moment précis.
Je m'accroupis et disparaît rapidement. Je dois avouer que ça n'a pas été une tâche facile, mais je suis soulagé d'avoir pu m'en sortir.
Cette fille a énormément de chance. C'est grâce à sa mère qu'elle doit la vie.
Je rentre chez moi et retrouve ma grand-mère qui m'attendait déjà.
Noëlla: Qu'est-ce que tu fais là, mamie ?
Mamie: Tu as échoué, n'est-ce pas ?
Noëlla: Sa mère est une chrétienne et tu sais très bien ce qui se passe quand on tombe sur ce genre de personnes.
Mamie: Oui, je sais. L'essentiel, c'est que tu t'es vite échappée et que rien ne t'est arrivé.
Noëlla: J'ai le corps qui brûle et tu dis que rien de grave ne m'est arrivé ?
Mamie: Laisse-moi voir. .
Ma grand-mère observe mon corps et constate que je suis brûlé. Elle applique de la crème sur ma peau. Le lendemain, je suis tellement mal en point que je reste enfermé dans ma chambre. Mes parents s'inquiètent pour moi mais je n'ose pas leur révéler ce qu'il m'est arrivé.
Maman : Noëlla ma fille, tu te sens toujours mal ?
Noëlla : Non maman, ça va mieux maintenant, je n'ai plus mal.
Maman : Mais je préfère qu'on aille à l'hôpital.
Noëlla : Ce n'est pas la peine maman puisque je te dis que je vais bien.
Maman : Ça veut dire que tu pourras aller à l'école demain ?
Noëlla : Oui maman, j'irai à l'école demain, tu ferais aussi mieux d'aller ouvrir ta boutique. Je passerai te voir dans la soirée.
Maman : Ça me fera plaisir ma fille.
Ma mère m'a donné un câlin avant de partir de la maison.
Oufff, tu as bien de la peine, ma pauvre mère. Tu ne peux rien comprendre et c'est mieux ainsi. Afin de ne pas l'inquiéter trop, j'ai décidé d'aller à l'école même si je ne le voulais pas, mais cette fille le regrettera. Je ne vais pas abandonner.
Chez Sabine
La mère de Sabine continue de prier même si Noëlla n'est plus là.Sabine ne comprend toujours pas pourquoi sa mère est venue dans sa chambre en pleine nuit.
Sabine : Maman, tu ne vas jamais changer. Maintenant regarde ce que tu as fait ? Tu m'as réveillée de mon beau sommeil.
Maman : Sabine, ma fille, combien de fois je t'ai demandé de prier avant de te coucher ? Un enfant de Dieu ne doit en aucun cas lâcher la prière. C'est ce que je vous ai toujours enseigné mais toi, tu n'écoutes jamais quand on te parle.
Sabine : Maman, tu trouves toujours le mal partout, ne me dis pas que tu as fait un mauvais rêve sur moi ou tu as vu un mauvais esprit rôder autour de moi.
Maman : Et c'est le cas, ma fille, c'est vraiment le cas. Je me suis battue avec un mauvais esprit tout à l'heure et Dieu merci, il n'a pas réussi sa mission. Dieu l'a chassé avec le feu du Saint-Esprit.
Sabine : Maman, arrête-moi ça, tu me fatigues avec tout ça. Tu es voyante ou tu as des pouvoirs surnaturels ?
Maman : Écoute-moi jeune fille, tu ferais mieux de prendre au sérieux la prière, puisque je ne serai pas là pour te protéger.Je te parle sérieusement.
Sabine : Maman, c'est bon, j'ai compris. Laisse-moi dormir maintenant.
Maman : Jeune fille, il est hors de question que je te laisse dormir seule cette nuit.
Sabine : Maman, qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Maman : Que je reste ici, je ne peux pas te laisser seule après ce qui vient de se passer.
Sabine : Maman, tu ne vois pas que tu es en train d'exagérer ?
Maman : Non, ma fille, je sais de quoi je parle.
Sabine : D'accord.
Ma mère a passé la nuit dans ma chambre. À un moment donné, je me suis réveillée et elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Elle était assise dos contre le mur, tenant sa Bible.
Je suis étonnée de ma mère. Elle a sacrifié son sommeil pour rien. En fin de compte, cela ne me regarde pas.
Maman : Où penses-tu aller sans faire la prière matinale ?
Sabine : Maman, je dois aller à l'école. Tu as oublié ?
Maman : Non, je me rappelle bien. Combien de fois vais-je t'apprendre qu'il faut toujours prier le matin et le soir avant de quitter la maison ? Le Seigneur t'a permis de te réveiller ce matin, tu dois lui rendre grâce et lui confier tous tes mouvements de la journée. Tu lui demandes de te protéger et de veiller sur toi. N'est-ce pas ce que je vous ai tous appris ici dans cette maison ?
Sabine : Oui maman, je suis désolée.
Maman : Désolée pour toi-même, ramène tes fesses ici.
Je rejoins ma mère et nous avons prié avant que je ne prenne mon bain. Ensuite je me suis apprêtée pour aller à l'école. Je suis allée voir ma mère pour prendre mon argent de poche, mais elle me demande encore de prier.
Sabine : Encore, maman ?
Maman : C'est soit ça, soit tu n'auras rien.
N'ayant pas d'autre solution, j'ai fermé les yeux comme elle me l'avait demandé. Elle a de nouveau prié pour moi avant de me rendre mon argent.
Je prends une grande inspiration avant de quitter la maison. Ma mère, avec son obsession pour la prière, est insupportable.
Je viens tout juste d'arriver à l'école et je repère Noëlla assise devant son cahier de leçons. Ma conscience me pousse à m'excuser pour la manière dont je l'ai traitée hier. J'admets avoir été très injuste envers elle, et je ne comprends même pas pourquoi j'ai agi ainsi. La colère m'a submergé et je lui ai blessé verbalement. Je tiens absolument à présenter mes excuses, j'espère sincèrement qu'elle acceptera mon pardon. Je m'approche d'elle avec pour seul objectif de demander pardon.
Sabine : Noëlla, je suis vraiment désolée pour hier.
À peine ai-je fini ma phrase qu'elle dépose son cahier et, à ma grande surprise, elle commence à crier.
Noëlla : Ne t'approche surtout pas de moi.
Sabine : Mais qu'est-ce qui t'arrive soudainement ? Je suis là pour te présenter mes excuses.
Noëlla : Si tu veux m'affronter, pourquoi tu n'es pas venu seul ?
Sabine : Mais de quoi tu parles ? Je te demande de m'excuser pour hier et toi tu racontes des conneries. Je n'ai aucune idée de quoi tu fais allusion.
Noëlla : Écoute-moi, tu ferais mieux de rester très loin de moi. Je ne veux pas de tes excuses. Reste à l'écart de moi si tu tiens à toi.
Sabine : C'est bizarre, j'avoue que je suis perdue. Le seigneur nous a demandé...
Elle ne me laisse même pas terminer ma phrase.
Noëlla : Arrête-moi ça, arrêteeeeeeeeeeeeee.
Je suis resté figé, tandis qu'elle s'enfuyait. J'avais peur de sa réaction et je ne voulais pas qu'elle commette une erreur, alors je l'ai suivie.
Elle courait comme si quelqu'un la poursuivait.
Elle regardait derrière elle et, dès qu'elle m'a vu la suivre, elle a accéléré sa course.
En courant, elle a trébuché sur un objet avant de tomber.Je l'ai alors rattrapée.
Nous sommes déjà à l'extérieur de l'école.
Sabine : tu vas bien Noëlla ?
Elle élargit ses yeux pour me fixer, et je remarque qu'ils ont changé de couleur. Elle me sourit, et c'est alors que je remarque qu'il ne lui reste que deux dents dans la bouche.
Oh non, c'est terrible ce que je suis en train de voir en ce moment.
Elle se lève lentement et s'approche de moi.
Je dois admettre que j'ai peur car je ne parviens plus à reconnaître la personne qui se tient devant moi.
Elle n'a aucune ressemblance avec la Noëlla que je connaissais.
Au départ, j'avais l'intention de m'échapper, mais je ne sais pas d'où m'est venue la force de faire face. Ma mère a entièrement raison, je comprends maintenant pourquoi elle insiste pour que nous priions à chaque instant qui s'écoule. Il y a sûrement quelque chose que Noëlla cache.
Noëlla : Aujourd'hui, je vais en finir avec toi, c'est parfait que nous soyons seuls. Tu es tombé dans mes pièges et tu récolteras ce que tu mérites.
Sabine : Je refuse que tu t'approches de moi car je suis protégée par le sang de Jésus. Je ne suis pas seule. Que le feu du Saint-Esprit descende sur toi.
.
Il est écrit :
Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j'ai été avec Moïse; je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point.
Seigneur, je viens de terminer la mémorisation du seul verset biblique que je connais. Que devrais-je faire maintenant ?
À suivre ...