Les rayons du soleil se levaient lentement sur le petit village de Leo, colorant le ciel de nuances dorées. C'était le matin de son départ pour l'académie, et l'atmosphère était chargée d'émotion. Il se tenait devant sa maison, son cœur battant à tout rompre. Sa mère, d'un regard inquiet, ajustait une dernière fois sa tunique, alors que sa sœur, le visage contrit, jouait avec une mèche de cheveux.
« Tu es sûr de vouloir partir, Leo ? » demanda sa mère, la voix tremblante.
« Oui, maman, c'est une chance que je ne peux pas laisser passer, » répondit-il en essayant de masquer son propre tremblement. Il savait qu'il devait être fort pour sa famille.
Sa sœur s'approcha de lui, le regard déterminé. « Tu sais, tu es un imbécile d'aller à cette académie, mais… » Elle marqua une pause, puis ajouta d'un ton plus doux : « Fais de ton mieux. Et reviens avec plein de nouveaux trucs à me montrer. »
Leo lui sourit, reconnaissant du soutien caché derrière ses mots. « Promis, je te ramènerai quelque chose de spécial, » dit-il, l'embrassant doucement sur le front. Il se tourna ensuite vers sa mère, la prenant dans ses bras. « Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien m'en sortir. »
Les larmes aux yeux, elle hocha la tête. « Je sais que tu es fort, mais… sois prudent. Ne fais pas trop de folies. »
« Je ferai attention, maman. » Il relâcha son étreinte et, avec un dernier regard, se dirigea vers la sortie du village, le cœur lourd mais résolu.
Le trajet en cocher vers la ville la plus proche lui sembla court, mais chaque seconde était marquée par le souvenir de sa famille. Lorsqu'il arriva à la ville, il descendit du cocher, saluant le conducteur d'un signe de tête. L'odeur du pain chaud et des épices flottait dans l'air, et la place du marché était animée par les cris des vendeurs.
Une idée lui vint alors à l'esprit. Il se dirigea directement vers la guilde des aventuriers. Une fois à l'intérieur, il se fraya un chemin parmi les groupes de personnes qui discutaient autour des quêtes affichées sur le tableau.
« Leo ! Te voilà, » appela la réceptionniste avec un sourire. « Tu es déjà de retour ? »
« Non, en fait, je suis ici pour une nouvelle quête, » répondit-il, scrutant le tableau. Ses yeux se posèrent sur une annonce. « Ah, voilà quelque chose ! »
Il s'approcha et lut à voix haute : « Recherche aventuriers pour escorter un marchand et sa fille à l'académie. Récompense assurée. »
« C'est ce que je cherche ! » s'exclama-t-il.
La réceptionniste acquiesça. « C'est une bonne mission. Mais tu ne seras pas seul. D'autres aventuriers se sont déjà inscrits. »
Leo hocha la tête, impatient. « Je suis prêt. J'espère que je ne serai pas trop ennuyeux pour eux. »
À peine avait-il signé pour la quête que trois autres aventuriers se présentèrent. Leo fit connaissance avec eux :
Le premier, un homme grand et musclé nommé Garrick, portait une armure en cuir usée. « Ravi de te rencontrer, je suis un guerrier expérimenté. Si tu as besoin de conseils, n'hésite pas, » dit-il avec un clin d'œil.
La deuxième, une femme agile aux cheveux argentés, se présenta sous le nom de Kaelin. « Je suis une rôdeuse. J'ai de l'expérience dans les forêts, je peux m'occuper des embuscades, » affirma-t-elle avec assurance.
Le troisième, un mage nommé Fenn, était plus timide, portant des lunettes qui glissaient sur son nez. « Je… je suis ici pour apporter un peu de magie à notre groupe, » dit-il en rougissant.
Leo se sentit soudainement plus confiant, entouré de ces compagnons. « Alors, c'est un vrai groupe d'aventuriers qui part à l'aventure ! »
Le marchand et sa fille les attendirent à l'extérieur. Le marchand, un homme d'âge mûr avec une barbe grisonnante, leur fit signe. « Bonjour ! Je suis Alaric, et voici ma fille, Elia. Nous devons nous rendre à l'académie avec des marchandises importantes. J'espère que vous êtes tous prêts à nous aider. »
Elia, une jeune fille aux yeux vifs et aux cheveux bruns, sourit chaleureusement. « Merci de nous escorter. J'ai entendu parler de gobelins qui rôdent sur la route, alors votre aide est précieuse. »
« Nous avons l'habitude de gérer les gobelins, » affirma Garrick, le sourire aux lèvres.
Le groupe se mit en route, le voyage commençant sous un ciel ensoleillé. Les discussions allaient bon train pendant qu'ils marchaient. Kaelin partageait des histoires de ses précédentes missions, tandis que Fenn se perdait dans ses pensées, murmurant des sorts à lui-même.
Leur première étape se déroula sans incident, mais au bout d'un moment, ils rencontrèrent une première difficulté. Un arbre tombé obstruait le chemin.
« Nous devons le dégager, » dit Leo, s'avançant vers le tronc. Il se pencha et commença à pousser avec Garrick, qui l'aida à le déplacer. Après un effort commun, ils parvinrent à libérer le passage.
« C'était facile, » dit Leo, souriant.
« Pas mal pour un débutant, » plaisanta Garrick. « Continue comme ça et tu pourrais devenir un bon aventurier. »
Plus tard, alors qu'ils progressaient dans la forêt, une troupe de gobelins surgit soudainement des buissons. Leo, son cœur battant, se prépara au combat.
« Restez en formation ! » ordonna Kaelin, tirant une flèche de son carquois.
Les gobelins étaient rapides, mais avec une stratégie bien rodée, ils parvinrent à les éliminer sans subir de pertes. Leo, bien qu'un peu nerveux, utilisa son expérience de la forêt et sa maîtrise de l'épée pour vaincre plusieurs gobelins, tandis que Kaelin tirait d'excellentes flèches.
Après cette rencontre, le groupe s'arrêta pour se reposer, tous visiblement soulagés. Alaric, le marchand, les remercia : « Je suis très reconnaissant de votre aide. Sans vous, je ne sais pas ce qui serait arrivé. »
« Ce n'était rien, juste une petite aventure, » répondit Leo, le sourire aux lèvres.
« J'aime bien travailler avec des aventuriers, » dit Elia, pétillante. « Vous êtes bien plus intéressants que ceux qui viennent juste acheter mes produits. »
« Tu sais, si tu deviens aventurier, tu vas avoir plein d'histoires à raconter, » plaisanta Garrick.
Leo se sentit soudainement en phase avec ses compagnons. Leurs rires résonnaient dans la forêt, lui redonnant du courage pour la suite du voyage.
Le chemin était long, mais les intemperies n'étaient pas plus redoutables que les gobelins, et ils atteignirent finalement la capitale d'Éryndor sans encombre. En se séparant du groupe à l'entrée de la ville, Leo ressentit une vague d'excitation. C'était le début d'une nouvelle vie.
« Merci pour tout ! » leur lança-t-il avec un grand sourire. « J'espère vous revoir un jour. »
« On se recroisera, j'en suis sûr, » répondit Kaelin en lui rendant son sourire.
Il se dirigea vers l'académie, un mélange d'angoisse et d'excitation au ventre, prêt à embrasser son nouveau destin.