De retour à Kigen, les deux escouades vaincues reviennent sonnées. Lorsque Rajik et Kenshiro se regardent, ils ne peuvent croire que l'autre ait pu perdre. Même cas lorsque le Kiyuza sauveur de Faironne remarque l'état de Calibak. Quelques instants plus tard, au bureau de Tencubo, absent, les perdants des deux batailles n'osent pas ouvrir la bouche. Le vice-conseiller inspecte le duo infernal.
« Ne nous touche pas !
- J'essaye de comprendre ce qu'il vous est arrivé. Vous n'êtes pas les seuls gênés par cette situation. »
Le maître-conseiller entre et s'installe.
« Veuillez m'excuser pour mon retard. Conseiller Yoru, votre expertise.
- Tous les quatre ont subi des chocs violents dus à une forte concentration d'énergie neutre. Ça a même fonctionné sur Rajik. Je n'ai pas encore trouvé d'explication.
- Cette femme était très forte. souligne son ami Kiyuza.
- L'homme qui a pris Bral en otage a réussi à dissiper ma technique et à agir sur moi à distance, comme si mon énergie était vidée de l'extérieur.
- Curieux...
- C'était un des deux anciens conseillers ? demande Tencubo.
- Non. »
Une telle affirmation stupéfie les deux conseillers actuels.
« Qui peuvent-ils être ?
- Si en plus de nos deux fugitifs, d'autres personnes développent une maîtrise supérieure à la nôtre, nous courons à la catastrophe. A ce rythme, je crains que d'autres villages ne viennent grossir la liste. souligne Yoru.
- Il faut que Rai aille s'en charger ! propose Rajik.
- Personne ne sait où il se trouve. Avec les quantités d'énergie qui ont été relâchées, il aurait du venir à la rescousse. J'ignore pourquoi mais là ou il se trouve il n'a pas pu ressentir vos auras. Croyez-moi, un endroit pareil n'existe pas sur Faironne. »
Ces précisions n'échappent pas à l'attention de Korit et Tekina.
« Que faisons-nous alors ? interroge Calibak, un peu perdu par la situation.
- Aucune idée. Allez vous reposer. Rajik, tu continues à me surveiller ces deux-là.
- Pas de problème !
- Séance close. »
Une fois tout le monde sorti, la fratrie profite d'un moment d'inattention de la part de leur superviseur et de ses amis pour s'écarter un instant.
« Sœurette, il y a peut-être une solution. Je ne vois qu'une personne capable de régler tout ça.
- Lui ? Non mais tu rêves j'espère !
- Je suis parfaitement sérieux.
- T'as la mémoire courte. Il a tué notre cousin. Hors de question qu'on l'appelle. De plus, s'il apprend qu'on s'est incrusté dans le truc de l'autre Shirenai, il refusera et nous tuera à coup sûr.
- J'ignore comment ils ont pu faire pour le vaincre. C'est louche. De plus, ils ont fait allusion au type à l'énergie blanche. Ils ne savent pas où il est. Je dirais même mieux. Ils sont sans doute incapables de le trouver. Il est donc hors jeu. Je te parie ce que tu veux. Il y a encore une chance que le Kirioku soit ici. En plus, les Shirenais semblent incapables de terrasser ces personnes. Il n'y a qu'ici qu'on trouvera la situation. Et puis, où ils auraient pu l'enfermer si c'est ailleurs qu'ici ?
- C'est vrai.
- Il faut déjà qu'on se débarrasse de ce minus pour commencer notre enquête. Dès que l'occasion se présente, on sonde tout.
- D'accord, frérot. »
Ainsi, sentant que plus personne ne prête d'attention sur eux, ils entament leur longue quête personnelle. A Izna, les villageois se regroupent auprès de Chiyumi. Ils semblent inquiets.
« C'est vrai que vous allez partir ? Ne nous laissez pas ! On a encore beaucoup à apprendre ! panique une femme dans la foule.
- Calmez-vous. Je m'absente un petit moment. Je reviendrai très vite.
- Où allez-vous ? supplie de savoir un autre habitant.
- Ne communiquez jamais cette information. Je vais au mémorial du sacrifice du grand Ki-Ramen. Ne vous en faîtes pas. Si ces ordures osent se pointer et attaquent, tenez vos positions et protégez votre village. Je reviens très vite ! » tente-t-elle de rassurer avant de partir.
Au même moment, à Bral, même situation entre Taimudo et ses soldats, Renko inclus. Fraya, encore victime de ses incertitudes, reste à l'écart.
« Ne paniquez pas. Votre nouveau confrère, la lame de Faironne, sera votre protection s'ils reviennent à la charge.
- Qu'allez-vous faire ? demande cette dernière.
- Confidentiel. Je compte sur toi. Bral repose sur tes épaules. » lui répond-il en posant sa main droite sur une épaule.
Le Kiyuza épéiste regarde les locaux présents à ses côtés. Taimudo n'attend pas plus longtemps pour partir à son tour. Suivant les propos de leur supérieur, les Braliens se regroupent derrière Renko.
« Je vous protégerai. »
C'est alors que Fraya aperçoit un éclaireur de Shiki qui observait la scène depuis un petit moment. Elle le reconnaît grâce à l'écusson distinctif présent sur lui. Curieuse de connaître la raison de sa présence, elle vient à sa rencontre. Conscient qu'il a été repéré, il essaye de se retirer.
« Hé toi là. Qu'est-ce qu'un éclaireur du Négociant vient faire là ?
- Tu connais le patron ?
- Oui, j'ai été l'une de ses clientes. Qu'est-ce qui l'intéresse ici ?
- Ça ne vous regarde pas. Je n'ai même pas le droit de parler à qui que ce soit d'autre que le patron. Je risque ma peau pour […]
Point le temps de terminer sa phrase que la Kozana l'attrape par le col.
« D'accord ! D'accord ! Mon patron s'inquiète du non-retour du village de Bral dans les affaires. Il veut savoir ce qu'il se passe. »
Convaincue, elle le lâche.
« Je vois. Le village est assiégé par la personne qui vient de partir. Il prétend que les peuples sans éléments doivent s'écarter de la protection que leur accorde les Shirenais sous prétexte qu'ils les exploitent et les rabaissent. Qu'ils doivent savoir se défendre, du moins de ce que j'ai compris. Ça tourne en doctrine. Je n'apprécie pas.
- Donc le consulat de Tencubo n'a rien à voir là-dedans ? Bon à savoir. » en déduit-il avant de dévoiler ce qu'il a sur lui : un assemblage de saphirs.
Les pierres précieuses se mettent à briller.
« Qu'est-ce que c'est ? »
Sans donner d'explication, l'associé de Shiki disparaît subitement en se transformant en eau qui se déplace et quitte le village. La Kozana s'étonne qu'un tel phénomène se soit produit sans prononcer le moindre mot. La surprise passée, elle replonge dans ses pensées. Avec ce qu'elle a pu observer durant le combat entre l'armée de Bral et le duo de manieurs de foudre, elle s'inquiète de l'imminence d'une guerre. Une hypothèse hautement crainte si Kenshiro y est impliqué à cause de son titre. Quelques instants plus tard, aux fameuses ruines du temple au centre de tous les enjeux auparavant mis en place, Chiyumi arrive.
« Personne ? »
Elle regarde autour d'elle pendant quelques secondes. Alors qu'elle pensait à une simple erreur de rendez-vous, son collègue Kiyuza la rejoint.
« Te voilà toi ! Toujours en retard !
- En retard ? Nous sommes en avance ! »
Les deux lieutenants, selon les traditions qui leur ont été inculquées, se font une révérence.
« Tu crois qu'ils vont venir ? demande-t-elle.
- Bien sur... Après to[...] »
Soudain, tous les deux ressentent une présence. Aussitôt, ils se tournent vers la direction supposée de cette dernière. Dès qu'ils aperçoivent qui se dirige vers eux, ils se prosternent.
« Porte-paroles de Faironne ! Vos lieutenants vous écoutent ! scandent-ils simultanément de vive voix, face contre terre.
- Rompez. » répond Daigaku.
Ils obéissent, bombent un peu le torse et relèvent légèrement le menton. Une droiture digne des meilleurs soldats qu'ils incarnent.
« Quel est le motif de votre venue ? amorce Aritsune.
- Nous sommes venus vous faire part des offensives des exploiteurs. Ils ont lancé les hostilités. explique Taimudo.
- Résultat ?
- Nos unités ont réussi à repousser les nuisibles. confirme avec assurance la Kiyuza.
- Vos deux secteurs ?
- Affirmatif.
- Nous en déduisons que les armées se forment bien. Renforcez-les encore. L'ennemi répliquera. Ne baissez pas la garde. souligne Daigaku.
- A ce propos, porte-paroles de Faironne, j'ai embauché il y a peu un futur lieutenant qui réserve de belles [...] »
Soudain, sa voix se coupe. Une étrange sensation de compression assaille sa gorge. Sur le moment, ni lui ni sa collègue ne comprennent ce qu'il se passe pendant quelques secondes avant de comprendre qui en est à l'origine.
« Lieutenant Taimudo, vous avez recruté sans notre autorisation ? Qu'avons-nous dit à propos de ces êtres non conformes ?
- Ce n'est pas un espion. Il est amplement intégré à notre cause. Il semble avoir une dent contre nos ennemis. détaille-t-il une fois la parole libérée.
- Porte-paroles de Faironne, concernant la libération des villages de Bral et d'Izna, je m'interroge. Et s'ils décident d'employer toutes les forces sur l'un de nous ? suppose Chiyumi.
- Gardez vos positions. Tenez vos armées. Insistez. Faîtes-tout pour qu'ils vous considèrent comme des guides. Il faut qu'ils deviennent l'armée de Faironne, la seule et l'unique. martèle Daigaku.
- Il est inadmissible que Faironne soit utilisée à des fins expérimentales ! La guerre entre les deux peuples exploiteurs en fut la parfaite démonstration ! Ainsi que la création d'énergies artificielles ! Notre caste a fait le mauvais choix de leur confier l'accès à tout ceci. Notre objectif est clair ! Vous pouvez retourner à vos unités. Rompez ! »
Après ce brutal rappel à l'ordre, les deux chefs des villages conquis se retirent sans opposer le moindre contre argument contre le plan déplié par leurs maîtres.
« L'Hoshaku ne s'est plus manifesté... C'est étrange. Où peut-il être ? Nous devons agir rapidement avant que l'une des deux énergies ne vienne compliquer nos plans. soulève Aritsune.
- Mais grâce à l'héritage du grand Ki-Ramen, plus aucun exploiteur n'existera. Le ki est la seule force qui doit être préservée, enseignée, cultivée et transmise. »
Pendant ce temps, dans la Chambre de l'autorité suprême du monde, Rai, debout, semble être en pleine concentration. Les quatre uniques habitants de cette dimension sont alignés face à lui.
« Énergie nocive, prête ? amorce Denki.
- Pourquoi continuez-vous à m'appeler ainsi ?
- Nous n'avons pas encore pris notre décision pour te nommer autrement. Pouvons-nous commencer ? répond l'élément du feu.
- Oui ! »
Ils activent leurs auras, Rai compris. S'entame une phase d'observation. Le porteur de l'Hoshaku tente de décrypter les activités énergétiques de chacun de ses adversaires en se basant sur les capacités conférées par ce qui vit en lui.
« Idewer ! »
Chijo crée d'énormes rochers avant de les balancer sur lui. En réponse, l'ancien manieur de foudre produit une onde de lumière blanche suffisante pour repousser l'attaque de l'élément de la terre.
« Olabambar Éfaï ! »
Hotto envoie deux puissantes traînées de feu. Sa cible s'en débarrasse en utilisant le même procédé. Cette répétition irrite légèrement Denki.
« Olowar ! »
Pour briser sa tactique, Suisei invoque une énorme vague. La stratégie fonctionne à la perfection. Rai, en voulant répliquer avec un éclair, donne en réalité naissance à une petite sphère d'énergie blanche concentrée qui, au contact de la vague, la vaporise. Contre- attaque assez inattendue, il faut le dire. Denki a l'air agacé. Les trois premiers assaillants se tournent vers le seul à n'avoir encore rien tenté jusqu'à présent.
« Il ne reste plus que toi Denki.
- Il le contre ! Comment va-t-il s'y prendre ? » rappelle Suisei.
Avec aucun autre choix à portée de main, le plus âgé des quatre éléments s'avance un peu. Son aura explose.
« Hé ! Tu ne vas quand même pas[...]
- La ferme !
- Et notre équilibre ? Tu n'y prêtes plus attention du tout ?
- Prépare-toi !! » hurle-t-il à Rai tout en s'élevant en l'air.
Ses trois compères émettent l'hypothèse suivante : il est fort probable que le corps de l'être abritant la création de l'Interdit ait mémorisé l'élément qui l'habitait. Cependant, vu ce qu'engage en ce moment leur représentant, sera-t-il capable de contrer cette technique ? Son aura augmente jusqu'à atteindre le seuil désiré.
« Zontoleraï ! »
Le ciel s'assombrit d'un seul coup. Des éclairs visent Rai sous un rythme saccadé, telle une tempête prête à tout saccager sur son passage.Via le type de déplacement qu'il utilisa contre Korit et Tekina, leur cible les esquive un à un.Leur nombre et leur puissance grandissent.Face à l'acharnement exercé par Denki, les trois autres éléments commencent à paniquer.
« Arrêtes ça ! » supplie Hotto.
Les lieux commencent à se désintégrer. Le responsable continue à les ignorer et continue d'augmenter la cadence et la dangerosité de sa technique ultime.Chijo tente de s'approcher de lui. Action vite interrompue par un éclair.Rai, malgré son avantage, rencontre de plus en plus de difficultés.Soudain, trois attaques le prennent en tenaille. Dans l'urgence, il modèle la traînée d'énergie blanche de manière à ce qu'elle puisse les dévier. Un succès malheureusement éphémère. Denki ne lâche rien. D'autres éclairs tentent de l'atteindre. Obligé de retrouver une position défensive, Raise sert de son aura pour se protéger. S'en suivent un assaut sans répit avec l'unique but qu'il cède.
« Tu menaces notre équilibre ! » hurle de désespoir l'élément de l'eau.
Ayant perçu la détresse dans la voix de Suisei, la carapace mentale qu'il s'était constitué s'efface pendant trois secondes. Temps largement suffisant pour quele responsable de ses pertes de contrôle qu'il subit depuis le premier jour où il mit le collier prenne le dessus. Grâce à la formule ''Oposam'', une flamme blanche naît dans sa main droite. Cette dernièreémet une forte lumière qui aveugle tout le monde et éclaircit le ciel. Les éclairs sont immédiatement arrêtés.
« Il a réussi... A rétablir l'équilibre ? s'étonne Densetsu avant de revenir vers la foudre qui vient de s'écrouler.
- Faut vraiment que tu te calmes. T'es irrité qu'il te contre ? »
Comprenant l'urgence de la situation, Suisei et Hotto les rejoignent. Tous les trois se réunissent autour de lui tout en tendant les mains. De nouveau conscient de ses actions, Rai désactive son aura.Grâce à un habile transfert d'énergie, la terre, le feu et l'eau réussissent à réanimer leur collègue. Il se relève sans dire un mot.
« En tout cas, sans son intervention, tu aurais causé d'énormes dégâts. N'oublies pas que tu aurais pu causer une amplification des ouvertures dimensionnelles sur Faironne.
- Toutes les énergies qui y circulent auraient été incontrôlables. Ça aurait pu faire tout sauter. rappelle Hotto.
- Le contrôle de nous-même est indispensable. Nous pouvons remercier cet être. Il a évité une catastrophe potentielle. » souligne Suisei.
Face à l'action bénéfique effectuée par un être portant pourtant une de leurs pires hantises, la remise en question s'impose. Désormais, ce n'est plus la colère ou la peur qui suinte sur le visage des trois éléments les moins véhéments mais une sorte d'incertitude, notamment ponctuée par un questionnement sur les valeurs qu'ils sont sensés incarner. Denki remarque ce changement chez eux.
« Je crois que [...]
- Un instant ! » interrompt-il brutalement.
Tout le monde suspend son souffle. Qu'a-t-il en tête ? Va-t-il reprendre les hostilités malgré tout ce qu'il vient de se passer ?
« Il a réussi à réparer mon erreur, certes... Mais ça n'a rien à voir avec un possible changement d'avis !
- Il arrive à contrer nos attaques ! Fais preuve de raison. Qu'est-ce qu'il te faut de plus ? lui répond Densetsu.
- Il ne fait que contrer un à un. Pour qu'il soit considéré comme une énergie à part entière, il doit tous nous contrer en même temps.
- Que proposes-tu ?
- Associons-nous. D'abord, deux éléments puis trois et enfin nous quatre. »
Une telle proposition a de quoi s'interroger. Pourquoi ne veut-il pas admettre qu'ils ne sont pas de taille face à une telle abomination ? Pourquoi s'acharne-t-il à vouloir prouver qu'il n'est pas invincible ?
« S'il réussit à passer tous ces stades, cela voudra dire qu'il se maîtrise complètement. Alors, à ce moment-là, j'accepterai de changer d'avis. Qu'en dîtes-vous ?
Est-ce vraiment ça la raison derrière son comportement ? Aucun de ses trois collègues ne semble être capable de le contredire. S'apercevant de la stagnation de la situation, Rai s'avance vers eux.
« Écoutez moi. Je suis prêt à accepter n'importe quoi pour que vous finissiez par comprendre qu'en aucun cas je représente un danger. Je suis venu ici pour apprendre, évoluer et devenir meilleur dans l'unique but d'être prêt lorsqu'une nouvelle menace surgira. Je veux l'être pour protéger mes amis. Je veux m'engager personnellement à votre protection. »
Malgré la beauté de ses propos, Denki, comme à son habitude depuis son arrivée, ne se laisse pas attendrir ou berner.
« Ça c'est de l'engagement, de l'ambition. Il est vif et j'aime ça. souligne Hotto.
- Ses causes sont nobles et sensés. enchaîne Suisei.
- Il a une volonté de fer !... Alors, on fait comme ça ? »
Les éléments les moins belliqueux se concertent un instant, pour le grand bonheur de leur collègue qui se réjouit que sa voix reste celle la plus écoutée de la Chambre.
« Nous allons procéder ainsi. Repos ! conclut-il en s'éloignant.
- Je t'en prie. Contrôle toi, à l'avenir, ça peut avoir de graves conséquences. rappelle l'eau à son confrère pyromancien.
- Tu sais pertinemment ce qui m'y a poussé.
- La haute autorité énergétique c'est nous. Nous incarnons le contrôle et la rigueur, le soutien et l'esprit d'équipe.
- Nous avons réussi à cohabiter jusque maintenant. Il est vrai que la venue de ce Rai nous perturbe mais vous l'avez bien vu. Il a su calmer la situation. insiste la terre.
- De toute manière, une fois qu'il aura obtenu ce qu'il veut, il partira.
- Là-dessus, nous sommes d'accord. Son avenir n'est pas ici. Ici c'est la Chambre des éléments et rien d'autre. Nous aurons intérêt à parfaire les combinaisons à venir. Restez concentré et tout ira bien. Peut-être que Faironne aura besoin de lui un jour. Il sera un agent de terrain contrairement à nous. Il doit être formé. »
Densetsu, confiant par les arguments qu'il vient d'avancer, tend son poing droit.
« Partant ? »
Suisei et Hotto, encore un peu hésitants sur une possible punition divine, jettent un bref regard sur celui qui devient à présent le sujet de leur nouvelle activité.
« Tant que ça reste bien encadré, c'est d'accord. » acquiesce l'eau.
Tous les deux joignent leur poing en guise de signature. L'expression sur leurs visages a changé. Désormais, une confiance, certes bien fragile, remplace la crainte. Une telle transformation rassure leur visiteur. Il va obtenir ce qu'il est venu chercher. Mes amis, soyez rassurés, la menace pour le moment endormie pourra être contrée le moment venu. Les dernières traces et conséquences du terrible massacre survenu il y a plus de deux siècles seront effacées. Faironne sera en paix.