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Chapter 20 - un choix à faire

Nous commençons à patrouiller sur le Nord-Ouest de l'Etat, en direction de l'ancien aéroport. Nous passons devant plein d'habitation, devant des habitants nous saluant d'un geste de tête. Notre réponse est tout aussi fugace. Tous, on l'habitude de croiser des soldats et savent que pendant les patrouilles, ça ne sert à rien de sourire ou discuter avec un soldat car nous ne nous déconcentrons sous aucun prétexte.

Je suis tirée de mes penser par la voix magnifique de James.

- Tu sais, nous devons patrouiller pendant plus de deux heures ensemble, ce serait bien si on pouvais se parler.

Je continue à faire comme si j'étais seule.

- Commençons pas un « Bonjour », tu veux bien ? Reprend-il.

- Bon, laisse là mon amour, tu vois bien que tu l'ennuie ? Déclare Gaëlle, toute fière d'elle.

Je retiens à peine une grimace, cette femme m'agace, mais je pense au fait que dans 200 mètres, elle va partir de son côté avec son binôme et que je n'aurais pas à la voir, à la sentir, ni à l'entendre près de James. Je ne suis pas encore prête et maintenant que je sais que c'est une traitre, je pense, non je suis certaine, que je ne le serais jamais.

- Elle préfère t'ignorer tu vois, reprend t'elle d'une voix mesquine.

- Gaëlle, je te remercie de ta sollicitude, au cas où tu ne l'aurais pas compris, toi et moi ne sommes plus amies. Quoi quand y réfléchissant, nous n'avons jamais été amies, je n'ai donc pas besoin de ton aide. Mais tu peux te rendre utile si tu veux… En patrouillant en silence par exemple ça serait parfait.

Arthur éclate de rire et Gaëlle le fusille du regard. Quant à James, il me regarde, un sourire discret sur ses lèvres.

- Excuse-moi Gaëlle, mais avoue qu'elle n'a pas tord. Depuis que tu es levée u n'arrêtes pas de parler. Ça ferait du bien à tout le monde si tu te taisais un peu, explique Arthur. Nous sommes censés représenter la loi, être sérieux, attentif et discret et au lieu de ça, tu es encore moins discrète que des enfants dans une cours de récréation.

Gaëlle regarde James, elle attend sûrement qu'il l'a défende mais il ne fait rien.

- Parfait, je vois que même l'homme que j'aime et qui m'aime... Déclare t-elle pour appuyer là où ça fait mal, ne me défend pas. Je vais donc patrouiller dans le plus grand des silences. Heureusement que j'ai eu mon quota d'amour cette nuit.

Je sais qu'elle fait référence à James et elle... Oh, ça fait encore plus mal, entre imaginer et savoir...

- Ça ne regarde personne, la gronde James.

- C'est vrai, ça ne me regarde pas, James peut coucher avec qui bon lui semble, j'en ferais de même et...

- Excuse-moi, s'offusque James.

- James, le sermonne Gaëlle.

- Parfaitement, faites votre vie et je fais la mienne, en attendant de connaître avec qui je découvrirais l'intimité, ce serait bien de se remettre au travail.

Arthur et Gaëlle me regarde, presque choqués et James lui, me lance un regard furibond.

Non mais de quel droit ? Il croit que je vais mourir vieille fille et vierge parce que je l'aime trop pour l'oublier ? Bon, il n'a pas tort, mais pour le principe !

- Continuons, tranche James.

Je ne sais pas pourquoi James n'a pas décidé directement de se mettre avec sa copine... La poisse ! J'aurais dû accepter lorsque Hector m'a proposé de changer !

- Nous partons par là, indique Arthur.

- Nous, nous partons par ici. Vous savez ce que vous devez faire ? Demande James.

- Parfaitement.

- On se rejoint à la fête des Andaloriens.

Dès que nos deux binômes se séparent, James lance la conversation mais je vois que Gaëlle nous observe derrière une maison.

- Kris.

C'est le surnom qu'il me donne, depuis le début de notre relation. Non c'était le surnom qu'il me donnait, avant, plus maintenant. Oui c'était le seul à pouvoir me surnommer comme ça mais aujourd'hui, c'est terminé, nous sommes simplement collègue et en plus, Gaëlle est là.

D'un geste sec de la main, je le coupe.

- Kristen ou mademoiselle Davis... Aucune familiarité entre collègue monsieur Daniels.

Si avec ça il n'a pas comprit…Oh et puis même moi je n'y crois pas. Je suis si en colère et malheureuse... Et tout ça, c'est de sa faute... Ou de la mienne... Parce que je ne peux pas lui donner ce dont il a besoin pour être heureux... Parce qu'il est tellement mieux... tellement parfait, comparé à moi.

- Est-ce que ça va ? Je veux dire... Tu as tuée une personne aujourd'hui.

- J'ai tué un traître qui voulait tuer notre chef. Simplement.

- Tu ne ressens rien par rapport à ce que tu as fais ?

- Je n'ai pas eu le temps de me poser la question. Et qui plus est, si j'en avais, ce n'est certainement pas à vous que j'aurais fait appel pour y répondre.

- De collègue à collègue, ton ressenti m'intéresse, insiste-il.

- Je n'ai pas à vous raconter mes états d'âmes, monsieur... Je les raconterais à mes proches, aux gens que j'aime plus tard.

- C'est tout ?

- Comme je vous l'ai signalé un peu plus tôt aujourd'hui, si vous avez besoin d'une amie, faites vous en une, mais moi, c'est non.

En plus, grâce à lui, j'ai la sensation de ne plus ressentir grand chose. Pourquoi s'inquiéter de mes sentiments puisqu'il me les a tous pris pour les broyer de ses mains.

Après un court instant de silence, James le rompt, mais je sens que ses dires ne vont pas être professionnels.

- Il faut que je te dise...

- Nous sommes en mission, si ce que vous avez me dire ne l'a concerne pas, ne me parlez pas, s'il vous plaît. Ce serait préférable, voire indispensable.

Je garde la distance requise pour que mon cœur ne sombre pas plus. Je parle de façon professionnelle, froide.

Pourvu qu'il ne me touche pas. S'il me touche, je succombe... Pff, n'importe quoi ! Pourquoi il me toucherait ? Il est avec Gaëlle maintenant. Même si c'est une traître ça ne change rien au fait qu'il l'aime, ELLE, pas moi.

James s'arrête et me fait face.

- Essaie de me comprendre, s'il te plaît, je...

Perdant le peu de patience qui me reste, je lui explique.

- Ça ne m'intéresse pas... Couchez avec qui bon vous semble, ça ne me regarde pas, vous n'avez aucun compte à me rendre.

- Mais...

- Vous voulez parler ? Parfait, si ça peut nous permettre de nous concentrer sur la mission... Je vous déteste, autant que je vous ai aimez, si ce n'est plus. Vous êtes une personne que je n'estime même plus mentis-je. Nous sommes collègues, nous avons une mission à accomplir alors, mieux vaut rester concentré sur ça. Si vous en êtes incapable, je poursuivrai seule de mon côté et vous ferez de même du votre.

Comme nos vies... Chacune de leur côté, la mienne sera malheureuse et la tienne sera... Avec Gaëlle. Taper là où ça fait mal à t-il dit.

- Enfin merde Kristen, réfléchis...

- Je ne veux RIEN savoir et après ce que j'ai vu hier, je n'ai pas besoin de réfléchir, ni de connaître dans les moindres détails votre... Relation, ni comment vous remplissez vos « quota d'amour ».

Nous nous affrontons du regard, mais je ne lâche rien. Il se remet à patrouiller. Il laisse tomber.

Ouf !

- Nous devons patrouiller dans certaines maisons, vérifier qu'elles soient verrouillées. Chaque année, lors de la cérémonie, les civils non conviés doivent s'enfermer chez eux, par sécurité. Un texte de loi a été arrêté il y a deux siècles. Nous entrons dans une maison ouverte, nous vérifions qu'il n'y a personne et c'est le cas.

- C'est la maison des parents du chef de l'île. Je connais cette maison, Stuart est le chef des sages avec mon père.

James verrouille la porte d'entrée. Me voilà coincée, j'ai peur de lui, je me recule lorsque je le vois s'avancer vers moi, prédateur guettant sa proie.

- Ce plan ne va pas marcher. Me déclare t-il en me prenant le bras.

- Lâchez-moi.

- Arrête de faire l'enfant une minute. Je te dis que ça ne va pas marcher.

- Si votre plan est merdique vous avez une excuse... Oh pardon, deux ! Mentir à une femme et en baiser une autre. Je comprends que vous soyez débordé.

Aurore avait raison, je suis remplis d'amertume, ça s'entend à ma voix maintenant.

James grimace, son visage se ferme, ses yeux deviennent noirs et durs. Il me pousse dans un placard, bien étroit où nous somme seuls. J'ai peur qu'il me touche, mais ne fait rien. Il allume simplement la lumière et écrit sur le mur « Gaëlle, Stuart, traîtres. ». Le placard est tellement étroit que nous respirons le même air, nos visages se touchent presque.

- Je sais que ce sont des traîtres James.

- Quoi ?

- J'ai vu Stuart tuer Jasmine et j'ai vu Gaëlle...

- Pardonne-moi, Kris, je...

Nous nous regardons droit dans les yeux, je sens notre connexion mais je la repousse. James met une mèche de cheveux derrière mon oreille et je vois l'avenir de James.

« J'explique à James que Gaëlle a tiré sur Emma, qu'elle n'est pas morte et que nous devons tous les trois sauver Fulgur. Je lui explique que nous devons cacher les Andaloriens de Fulgur à Aqua, comme ceux de Terra, Ventus et Ignis. Sauf qu'il se fait tuer en essayant de me sauver. Une balle dans le cœur. »

C'est un cauchemars, non ! Pas lui. Tout mais pas ça !

- Kris ? Tu te sens mal ?

Je dois lui mentir, je dois l'éloigner de moi, de cette guerre au maximum.

- Non, je vais bien.

- Kris, pardonne-moi, je suis si désolé.

J'ouvre la porte du placard, obligée de m'éloigner pour pouvoir lui mentir.

Je t'aime et c'est pour ça que je dois partir, t'éloigner de moi.

- Même si ce que tu m'as dis hier n'était pas vrai, j'ai trop souffert, tes mots m'abîment. Tu peux me blesser quand bon te semble alors oui James, je te pardonne mais toi et moi, c'est finis.

- Elle m'a fait chanter. Kris, je t'aime...

- Je ne veux rien entendre. Tais toi.

- Kris, pardonne-moi, je voulais simplement...

- Je te pardonne James, mais ça ne change rien.

- Quoi ? Non... Souffle t-il.

- Te donner le pouvoir de me faire mal a été la plus grosse erreur de ma vie et je ne compte pas la renouveler.

Les yeux de James se vident, il a l'air d'avoir peur. Je sors du placard et cours directement à l'extérieur de la maison, je m'accroupis comme si je venais de courir un marathon, j'ai besoin d'air si je ne veux pas mourir. J'entends James fermer la porte derrière lui. Je me relève sur mes jambes et pars vers le lieu de rendez-vous avec les Andaloriens.

Moi je suis terrifiée par tous mes sentiments pour lui, je l'aime mais je refuse de faire comme si je n'avais pas eu cette prémonition. Je dois lui mentir, le détester pour le protéger.

Nous partons dans le bar – il n'en existe qu'un sur toute l'île – il n'y a qu'ici où il y a de l'alcool et de la musique. D'après ce que j'avais compris, les familles des chefs de chaque don, les Andaloriens et tous les braves devaient se trouver ici et surtout qu'il y a plus de civils que prévus. Stuart a l'air d'être le chef, non pas de l'île, mais des traites, je remarque ça à sa posture, il est fière et en même temps méfiant de nous voir arriver, nous les braves.

Notre plan ne peut pas marcher car si Gaëlle est une traite, elle a sûrement dû parler de tout ça à Stuart mais aussi parce que des civils se sont associés avec lui. Le plan que nous avons mis au point avec Raven et Emma ne peut pas fonctionner car je ne peux pas impliquer James, je ne veux pas qui lui arrive quoi que ce soit.

- James pars devant moi, je reviens.

- Je viens avec toi.

- J'ai besoin d'aller prévenir mon père...

- Vas y, je t'attends.

Je me précipite vers la maison et au dernier moment, je cours vers la forêt, pars dans le flamboyant, Emma m'attend là.

- Kristen, Raven s'est fait enlever, comme tous les Andaloriens pacifistes...

Emma regarde derrière moi.

- Où est James ?

- Je ne peux pas lui dire Emma, rien ne marche comme prévu. Je vais devoir me débrouiller seule et toi tu dois reste à l'abri.

- Non, tu dois prévenir James, on ne pourra rien accomplir sans lui.

- J'ai eu une prémonition Emma, si je lui dit, il mourra pour me protéger.

- Oh non. Que doit-on faire alors ?

- Je vais m'infiltrer chez les traîtres Emma. Toi tu dois te débrouiller pour rester cachée et je viendrais te chercher d'accord ?

- D'accord.

- Emma, promet-le moi. Tu ne dois pas sortir parce que je ne sais pas combien de traîtres sont parmi nous et je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.

- Mais je suis censée faire quoi, attendre c'est tout ?

- Non, je vais avoir besoin de toi. Tous les soirs, je veux que tu sois ici, entre minuit et une heure. Si je ne suis pas là pendant cette tranche là, rentre chez toi. Je te donnerais des nouvelles et je te dirais quand tu interviendras.

- Bien.

- Emma... J'aime trop ton frère pour courir le risque de le faire tuer par notre plan. Raven a été enlevé, ce qui veux dire que nous devons nous débrouiller.

- Tu as raison. Prends soin de toi Kristen et fais attention. Mon frère en mourrait s'il t'arrivais quoi que ce soit.

J'enlace Emma.

« La guerre est finis, je suis dans les bras de James, je l'embrasse, lui dis combien je l'aime et je lui ramène Emma. James est heureux comme jamais. »

La même prémonition que dans mon rêve, rien ne change. Ce qui veux dire, que nous nous retrouverons. Tous les trois.

- Tu as vu quoi ?

- Je t'ai vu retrouver ton frère.

Emma a les yeux brillant de larmes.

- J'espère que ta prémonition se réalisera vite Kristen.

- Je l'espère aussi Emma. Pour toi, pour moi mais surtout pour lui. Tu aurais vu combien il était heureux de te retrouver, je l'ai senti au plus profond de mon cœur.

Je quitte Emma et rejoins la fenêtre de ma chambre, puis James.

- Tu en as mis du temps.

Le détester. Je dois le détester.

- Et après ? Je n'ai aucun compte à te rendre.

- Arrête avec ça Kristen, tu veux ?

- Non, je n'arrêterais pas. Nous avons du travail et toi tu ne t'intéresses qu'au côté personnelle de cette histoire alors ne me parle pas, je t'en serais reconnaissante.

- Très bien. Nous parlerons quand tout sera fini.

Nous arrivons au bar moins de trois minutes après. Lorsque je vois Stuart, sa position m'indique qu'il est le chef de tout ce bordel. Il s'impose en mâle Alpha.

Tout à coup j'ai un plan. Stuart m'a toujours trouvé à son goût. C'est un sage lui aussi, enfin avec sa trahison, je ne sais pas trop comment il a fait mais bon. C'est un sage et ami de mon père. Pourquoi ne pas lui dire que pour moi aussi, il est tout ce qu'il me faut ? Beurk, c'est dégoûtant mais je n'ai pas le choix.Si il me pense traître, je pourrais les infiltrer et les empoisonner de l'intérieur.

Stuart se dirige vers moi, il est aussi grand que dans mon souvenir, il s'est coupé ses cheveux noir mais ils n'en restent pas moins long, ses yeux marrons me fixent avec... Avidité, comme de coutume. Je le trouve beaucoup plus musclés, plus imposant. Stuart affiche un immense sourire, comme si il ignorait que nous le savions traître. Comme à son habitude lorsqu'il me voit, il s'approche et commence à me draguer, mais cette fois-ci, je lui tend la main pour qu'il « m'honore » avec un baisemain pour commencer.

- Kristen Davis, tu es magnifique, tu n'as pas changée...

- Merci Stuart, toi aussi tu es toujours...

Aussi arrogant, prétentieux, imbu de ta personne, dégoûtant, abjecte.

- Toi.

Stuart me sourit.

Il se croit tellement génial qu'il pense que c'est un compliment. Beurk.

James me prend le bras.

- Qu'est ce que tu fais ? Me demande t-il, mâchoire serrées.

- Je suis célibataire depuis peu... Il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud. Je te l'ai dis... Je n'allais pas t'attendre, tu as fais ton choix, je fais le mien.

J'espère que tu comprends James. Je ne te laisserais pas risquer ta vie. Je t'aime trop pour te perdre et puis... Tu dois retrouver Emma. Ta sœur a besoin de toi plus que tu ne peux l'imaginer et tu as besoin de ta sœur plus que tu ne pourras jamais me l'avouer.

- Mais c'est un...

- Je le sais. Le coupé-je froidement.

Je vois le moment exact où James comprends.

- Ce n'est pas possible, pas toi ? S'affole James.

- Je me battrai et mourrai pour cet homme, qui n'a peur de rien, pour qui je ne suis pas une enfant mais une femme. Une femme qu'il respecte, depuis toujours.

James est choqué mais Stuart est heureux. James lâche mon bras et j'enroule celui-ci autour du bras de Stuart. Je regarde Hector, en espérant que lui, il ai compris. Hector est juste à côté de son fils, il me regarde en hochant la tête, signe qu'il était d'accord pour que je les infiltres, qu'il avait confiance en moi.

Après tout, je lui ai sauvé la vie en tuant Gustave donc il sait que je ne suis pas une traître.

- Ne l'écoute pas Stuart, leur plan est de s'intégrer parmi nous pour nous détruire de l'intérieur et... Intervient Gaëlle.

- Trahir les siens, intégrer les ennemis... ? Tu me fais rire, qui trahit qui en couchant avec James ?

Je sais que Gaëlle et James ne couchent pas ensemble mais je dois me débarrasser d'elle.

Stuart prend très mal mon annonce car il brandit une arme que personne ne savait qu'il possédait et l'a tue. Les civils dans la salle n'ont pas l'air de s'affoler, pour moi, ce sont tous des traîtres au courant des attentions des Andaloriens traîtres. Il y a cependant certains Andaloriens paniqués, sans doute ne sont-ils pas au courant de ce qu'il se passe mais Stuart leur dit de ne pas s'inquiéter.

- Nettoyer tout ça, ordonne Stuart.

Ça me répugne mais je reste impassible. Je dois réussir mon plan, je dois sauver notre espèce et ne pas devenir esclave des Andaloriens, je dois sauver James, je refuse qu'il risque sa vie. James a-t-il compris que j'étais dans son camp ? James me croira-t-il ? A-t-il compris combien je l'aimais, lui et personne d'autre ?

- Tu vas venir avec moi Kristen et nous verrons bien dans quel camp tu es.

Stuart me dis ça avec le sourire mais je sens clairement la menace dans sa voix.

- Tu verras bien Stuart. Mais tu ne t'es jamais trompé jusque là.

- C'est bien vrai et j'espère pour toi et pour ta vie, que je ne me trompe pas encore maintenant.

Si Stuart se doute de quoi que ce soit, je mourrais ce soir et Fulgur sera réduit en esclavage. Stuart me croira-t-il ? Stuart m'aime-t-il au point de ne pas avoir un point de vue impartial ? M'aime-t-il assez pour voir que ce qu'il a envie de voir ? Si j'échoue ce soir, James et Emma ne se retrouveront pas.

Encore une fois je prend le bras de Stuart, j'essaie de me concentrer pour avoir une prémonition sur l'avenir, sur l'interrogatoire qui m'attendant avec le chef des traîtres. Je vois tout et je sais quoi faire.

- Stuart, je sais que tu as des doutes sur moi et une fois que nous serons seuls dans le bureau, tu pourras me poser toutes les questions que tu veux, tu pourras même te servir de ton don... Comme ça, tu verras enfin...

- Qu'est-ce que je verrais ?

- Ce que je n'ai jamais eu le courage de te dire...

Je t'aime… James.