Makoto était devant le quartier de Ghost rider, restant figé sur la pointe de ses pieds, les mains derrière le dos et regardant avec insistance l'entrée de ce dernier. Makoto posa son pouce et son index sur le menton, leva un sourcil et fit une moue, cela dura quelques secondes et la demoiselle aux cheveux gris entra enfin en souriant et sautillant comme une enfant.
Plus loin au centre de ce quartier ancien, une maison au style Boomtown, et à l'intérieur Yakuza dans un bureau au milieu de nombreux papiers, le coude posé sur le bureau la main tenant sa tête tombant sur le côté et étant concentré sur un papier qu'il tenait sur l'autre main. Devant la porte de ce bureau Steam, se tenant debout en position garde à vous comme le ferait un soldat, puis quelqu'un toque à la porte, Yakuza lève légèrement le regard vers Steam qui à son tour hocha de la tête et ouvre la porte.
Il y avait deux hommes entre une trentaine et quarantaine d'années et Makoto qui avait ses deux poignées attachées par une corde.
— Monsieur, nous avons trouvé cette fille qui se promenait.
— Oh bonjour ! Makoto fait un signe de la main. Dit, c'est vous le monsieur japonais super bien habillé, qui aide mes amis et après les tue, car vous vous ennuyez dans votre vie, mais au fond vous les aimez beaucoup ! Ils se regardent avec des gros yeux sans dire un mot. C'est Yakuza, je crois ?
— Oui, c'est moi. Yakuza avait un ton pragmatique et lâche sa feuille.
— Vous pouvez m'aider, mes amis, ont disparu.
— Pardon ?
— Vous avez l'air vachement sympa en plus.
— Sortez dehors et lâchez cette fille !
— Bien monsieur ! Les deux hommes lâchent Makoto et partent.
— Bon bah au revoir monsieur le méchant. Elle fait un signe, d'au revoir.
— SORT D'ICI !
— Oui, oui. Makoto part en courant de la pièce.
— Boss faut vraiment dire aux gars d'arrêter de ramener des gens bourrés au bureau... Steam roule des yeux et bouge légèrement ses épaules.
— Oui, c'est vrai... Yakuza regarde par la fenêtre derrière lui.
Makoto était à l'extérieur du quartier de Ghost rider, les bras tombant et accroupi, elle souffle tout en fermant les yeux. Avec l'un de ses doigts, elle traça des cercles sur le sol, entendant des bruits de pas et une voix masculine japonaise l'appelant, elle se retourna subitement des étoiles plein les yeux, mais son regard devint blasé et une moue apparut sur son visage.
La personne qui l'avait appelé n'était autre que Yuri, un regard curieux sur son visage, était dessiné et tenant un livre dans ses bras, Makoto le regardait sans rien dire tout en fixant le livre qu'il tenait fermement, le jeune homme lui tend la main pour la relevée, et cette dernière tapote légèrement ses vêtements pour enlever quelques poussières qui étaient posées.
— Dit Yuri, tu es rentrée comment dans le quartier ? On t'a kidnappé ? Makoto penchant sa tête sur le côté tout en observant le livre avec insistance.
— Euh... Bah, je suis rentrée normalement... Yuri la dévisagea légèrement, en fronçant légèrement les sourcils.
— OH, la chance ! S'exclama-t-elle directement. Pourquoi tu n'as pas eu de problème ? Elle s'approcha un peu plus près du livre.
— J'ai tout simplement grandi ici, je te rappelle. Yuri pose une main sur le front de Makoto et la pousse. Je t'interdis de toucher à ce livre ! Rétorqua-t-il directement.
— Oh pourquoi ? C'est quoi ? Un livre de sorcellerie ou de cuisine ?
— Non, pas du tout. Il lâche Makoto. C'est un livre pour essayer de dire bonjour aux enfers. Il avait un ton beaucoup plus sérieux et montre la page de couverture à Makoto. Aller, on rentre au Holiday.
— Euh... D'accord. Makoto ne disait plus rien et le suivit.
Une fois arrivé dans le bar, il part déposer le livre dans la pièce à vivre, la demoiselle aux cheveux gris, s'était assise au comptoir, regardant les gens autour d'elle manger, jouer et boire. Après plusieurs minutes d'attente, Yuri revint finalement, et se rendit derrière le comptoir comme à son habitude en prenant sa place de barman.
Makoto croisant les bras et posa sa tête sur le rebord du comptoir pour se reposer, elle soupire de plus en plus fort, jusqu'à interpeller Yuri qui sert des boissons aux clients.
— Qu'est-ce qui t'arrive ?
— Bah... Ton livre peut être pratique, pour voir ma famille, mais je ne sais même pas s'ils sont aux enfers ou aux paradis... C'est trop chiant...
— Je vois ce que tu veux dire, de mon côté, je sais déjà où Kill a atterri du coup, le livre va être utile pour essayer de lui parler ou de le ramener. Yuri avait insisté plus brusquement sur le dernier mot.
— Ramener ? Humm... Ramener, ramener. Makoto se redresse et fixe le sol un moment dans un mêla d'expéditions puis elle relève la tête avec des yeux sortant limite de ses orbites. Oh ! Putain ! Hurla-t-elle, pendant que Yuri continue sa tournée des verres et ricane légèrement.
— Tu verrais la tête que tu fais, ça mérite une photo. Mais sinon tu as enfin compris. Yuri était appuyé sur le comptoir avec un sourire satisfait.
— O-o-oui monsieur... Makoto ne savait pas quoi dire et n'arrivait plus à parler.
— Bon, tu m'excuses, mais j'ai un bar à faire tourner.
Makoto, silencieuse, ne regarde personne et ne prononce aucun mot pendant des heures, elle semble confuse et en pleine réflexion. Une heure, deux heures, quatre heures, difficiles à dire combien de temps, elle était restée comme ça, mais le temps de revenir à elle, le bar avait fermé et Yuri rangé avec quelques serveurs qui étaient restés. Il tapote son épaule ce qui la fait sursauter légèrement.
— Sérieux, ce que tu as réalisé, c'était si choquant que ça ? Dit-il en ayant un ton moqueur.
— Oui ! Euh... Non ! Peut-être... Oh, je ne sais pas ! Makoto se penche en arrière, tout en se grattant la tête, puis prend une grande inspection et expire. D'ailleurs, je viens de penser à quelque chose, Jiyu quand elle va à l'endroit où elle a grandi... Makoto fait des guillemets avec ses doigts. Pourquoi veulent-ils tous lui faire la peau, mais pas toi ?
— Disons qu'elle n'a pas eu de chance, pendant un moment de sa vie... Yuri pose des caisses en bois sous le bar et lui fait un souci gêné.
— D'accord. Makoto, lui lança un regard de compassion. C'est vrai! J'ai oublié de te dire que Cipher et Jiyu ont disparu ! Makoto avait repris brusquement de la bonne humeur dans sa voix.
— Pardon...
Une brise souffle sur le visage de Jiyu et balaye les mèches de ses cheveux. Elle ouvre les yeux et regarde autour d'elle, il n'y avait que des arbres qui l'entourent, allongés sur de l'herbe, elle se relève puis remet les quelques mèches lui cachant la vue.
Elle regarde les vêtements qui la recouvrait, ce n'était ni son gilet rouge, n'y la jupe et ses baskets blanches habituels mais à la place c'était robe d’inspiration western marron foncé, un corset lacé sur le devant, avec des manches trois-quarts. Le devant de la robe est court jusqu'en haut des cuisse, orné de dentelle blanche, tandis que l’arrière descend en une longue traîne fluide. Elle porte également des bottes en cuir montant jusqu’aux genoux et un haut-de-forme brun avec un ruban noir.
— C'est quoi cette tenue ?
— Jiyu ?
— Euh... Cipher !
— Tu fais quoi ici ?
— J'en sais rien et toi alors ?
— J'ai l'habitude de venir.
— Hein... Euh, elle secoue sa tête. D'accord, mais c'est quoi ta tenue, tu ressembles à un paysan.
— Et je l'aime bien ma tenue et toi alors tu ressembles à une clocharde !
— N'importe quoi ? J'ai plus de style que toi !
— Oui bien sûr. Quelqu'un tire légèrement son bras en arrière et Jiyu se penche légèrement sur le côté et aperçoit une jeune fille d'une onzaine d'année, blonde avec une grande tresse tombant le long de son dos, deux longues mèches tombant de chaque côté avec quelques mèches tombant et un bandana noir, elle avait des yeux d'un bleu azur et porté une robe blanche, avec un petit ruban attaché autour du col, des manches courtes bouffantes au niveau des épaules et un petit vêtement bleu entourant sa robe blanche comme un tablier. Elle la fixe sans dire le moindre mot.
La petite fille blonde était légèrement cachée derrière Cipher, elle semblait plutôt intimidée par Jiyu qui semblait plus imposante dû à sa taille, mais aussi un son regard d'une aurore percent. Voyant que la petite était toujours à moitié cachée, Jiyu s'avance doucement et fléchit légèrement ses jambes pour être à sa hauteur.
— Salut, gamine, c'est quoi ton prénom ? Jiyu avait les mains posées sur ses genoux avec un visage inexpressif, mais la petite se cacha compliquée derrière Cipher et commença à le tirer vers le bas.
— Oui, oui, qu'est-ce qu'il y a ? Cipher se penche légèrement et ouvre la bouche pour parler, mais aucun son ne sort alors qu'on voyait ses lèvres bougées parfaitement.
— Cipher... La petite, elle est aphone ? Interroge, Jiyu baissa légèrement les sourcils et lève légèrement sa lèvre en grimaçant, avec le regard interrogatif.
— Euh... Comment ça ? Tu ne l'entends pas ? Cipher avait les gros yeux et semblait confus. Elle m'a demandé ton nom.
— Mon nom ? Jiyu penche légèrement sa tête sur le côté comme le ferait un canidé. Et petit ! Jiyu baisse plusieurs fois ses doigts joints comme pour attirer son attention. Mon nom est Jiyu ! Elle pointe son visage avec son index. Jiyu ! Tu comprends ? Elle faisait attention à bien bouger ses lèvres pour qu'elle puisse comprendre, mais la petite fille retire le vêtement de Cipher et parle à nouveau.
— Oh mince ! Cipher avait haussé la voix. Elle ne compte pas ce que tu dis. Essai en japonais ? Jiyu essaie à nouveau de lui dire son prénom en japonais, mais elle parle à nouveau à Cipher sans sortir le moindre mot.
— Désolée Cipher, mais je n'entends rien, je ne comprends pas, tu lis sur ses lèvres ?
— Ok, je crois avoir compris. Cipher croise les bras, est prend une grande inspiration. Tu as parlé japonais comme moi sauf que toi le moindre mot que tu dis, elle ne comprendra pas et toi, tu es incapable de percevoir le moindre son qui sort de sa bouche. Cipher grogne légèrement. Je crois, que quelqu'un se fout de nous.
— Hein ? Sérieux... Jiyu baisse la tête avec une mine vaincue et se redresse directement. Hey ! LE LAPIN ! RAMÈNE-TOI ! Jiyu avait ses sources froncées et un visage plus dur, quelques minutes passe, mais aucune réponse et les deux adolescents ce regard en faisant des mines de confusion. Bon... Et bas, on a cas se débrouiller, pour essayer de se comprendre et peut être sortir.
— Se débrouiller pour sortir, ça va être compliqué, elle ne peut plus me faire sortir d'ici...
— Pardon ! L'interrompit son amie. Comment ça ?
— D'habitude, elle ouvre toujours une porte, mais là, elle n'y arrive plus du coup, je comptais trouver un autre moyen. Cipher frotte délicatement les cheveux de la petite fillette, ce qui l'a fait sourire.
— Tu te fous de ma gueule, rassures-moi !
— Non, désolé.
— Super... Bon bah, j'ai plus cas vous suivre du coup. Jiyu souffle à nouveau pour exprimer son d'épi et Cipher lui fait un sourire complice.
— Ah. Dit Cipher en regardant les deux filles. J'ai oublié. Cipher s'éloigne un peu de la petite fille. Alice, voici Jiyu, c'est mon amie et ma famille. Cipher montra Jiyu de sa main. Jiyu, voici Alice. Cipher fait le même geste de la main pour Alice. C'est... Humm... Cipher regarde vers l'horizon comme pour chercher ses mots. Ma fille adoptive... En quelques sortes. Cipher se gratte la tête et semble être plutôt gêné.
— Oh, c'est donc toi la fameuse gamine. Jiyu avait un sourire en coin et un ton narquois. Enchantée Alice ! S'exclama-t-elle avec un grand sourire, mais Alice se cache complètement derrière Cipher tout en s'accrochant fermement. Bon ok, la présentation est légèrement ratée... Jiyu regarde un peu à gauche et à droite comme si elle ne savait pas quoi dire.
— Ouais, elle n'a pas l'habitude de voir des gens... On ferait mieux de marcher. Cipher attrape la main d'Alice et suivent le sentier de terre, suivi de Jiyu fermant la marche.