"Grand Frère, ton Escrime est incroyable. Tu peux m'enseigner ? Je m'appelle Adam et je viens du Village de Pierre Blanche. Mon but est de devenir un Héros et d'épouser Lisa. Après ça... retourner au village pour me vanter devant tout le monde ! C'est vrai, je dois aussi devenir propriétaire foncier pour pouvoir être comme le vieux Pierre d'à côté, pouvoir percevoir un loyer sans travailler, fumer de l'herbe en regardant les autres travailler..."
À l'époque, ce jeune aux airs stupides se tenait devant moi. Bien qu'il ne soit même pas de Rang de Bronze, il parlait avec arrogance de devenir un Héros. C'était vraiment un mystère d'où venait sa confiance en soi.
"Tes mouvements sont lents et tes bases sont faibles. Tu n'as pas de lignée spéciale et ta capacité à comprendre est mauvaise. Si ce n'était pas pour ta capacité à penser sur le moment et à prendre des décisions précises parfois, tu serais complètement inutile ! Tu ne franchiras jamais le Rang d'Argent de toute ta vie !"
Comme j'étais libre et ennuyé, j'ai décidé d'essayer d'entraîner cet Épéiste sans talent. Mais très vite, il ne m'intéressait plus.
"Juste une personne normale. Pas même qualifiée pour servir de chair à canon."
Mais, en tant que Chevalier Saint et bon grand frère, comment pourrais-je dire cela ?
"Bien ! Tu as la détermination. Suis juste le programme d'entraînement que j'ai conçu pour toi. Si tu t'efforces de le terminer, tu deviendras à coup sûr un grand Héros."
"Courir 50km avec des poids de 50kg. Faire 20 000 coups d'épée chaque jour. Facile, facile !" De peur que je ne l'enseigne pas, Adam se frappe la poitrine avec confiance en réponse.
Je ne lui mentais pas. C'était l'entraînement des recrues des Chevaliers Royaux du Pays de la Brume. Juste que, j'avais augmenté les répétitions par 10 de manière désinvolte. Il fallait environ une heure aux recrues pour faire 1000 coups d'épée et l'efficacité diminuerait à mesure qu'elles continuaient. Quand les muscles avaient atteint leur limite, chaque coup supplémentaire était une grande torture pour le corps.
Comme prévu, il n'a pas fallu longtemps avant qu'il vienne me voir avec des bras douloureux, en disant qu'il était incapable de terminer son entraînement. À ce moment-là, je dirais 'Tu es vraiment nul. Bon, je vais baisser mes attentes' tout en ajustant l'entraînement selon sa situation.
Cependant, je ne m'attendais pas à ce que ce jeune idiot, de peur de ne pas pouvoir terminer son entraînement, se soit faufilé dehors à 3 heures du matin et ne soit revenu qu'à 4 heures du matin le lendemain.
"Grand Frère ! Je l'ai fini !! Tu peux vérifier mon travail ! Le grand arbre près de la rivière a été coupé par moi !"
Y avait-il encore besoin de vérifier ? À la vue de son corps meurtri et de ces ampoules sur sa main, pour la première fois, j'ai trouvé ce fou un peu mignon.
"Il n'a pas remarqué que je me moquais de lui ? À voir ses muscles déchirés, il semble qu'il n'ait pas retiré ses poids même quand il s'entraînait à faire des coups. Sa bêtise me laisse vraiment sans voix."
Ainsi, en regardant le jeune homme aux cheveux roux qui s'endormait en sortant un biscuit à manger, j'ai décidé de devenir plus sérieux dans mes enseignements.
Adam, avec son corps engourdi, est resté au lit pendant une journée entière et lorsqu'il a découvert qu'il devrait rester dans un tel état pendant 3 jours de plus, il a sorti en pleurs l'argent de ses dépenses alimentaires pour le mois suivant pour obtenir l'aide d'un Prêtre pour le soigner. À ce moment-là, je lui ai dit.
"Ajustons le plan d'entraînement. Cours 5km deux fois par jour pour échauffer ton corps et fais 2000 coups d'épée chaque jour. Quand ta force de base sera là, je t'apprendrai la vraie escrime."
Quand j'ai dit ça, le jeune homme a accepté
Cependant, cette fois, il est parti de chez lui à 2 heures du matin et est rentré à minuit.
"Hehe, Grand Frère Rolo, j'ai fini l'entraînement d'aujourd'hui avant minuit ! Tu n'avais pas besoin de réduire le nombre de répétitions ! Je sais que je suis lent d'esprit mais tant que je suis prêt à travailler dur, je peux définitivement le terminer."
Le jeune homme s'effondre après m'avoir rapporté cela joyeusement. Il a réussi à renouveler ma compréhension envers les fous.
Ainsi, le troisième jour, je l'ai secrètement suivi à l'extérieur.
À la vue du regret que l'idiot ressentait en se réveillant à 4 heures, il se frappait la tête avant de réaliser qu'il perdait du temps. Il s'est rapidement levé et a commencé à manier son épée avec toute sa force. En voyant l'état déplorable de son escrime, la peau de son bras qui s'ouvrait suite au contrecoup du coup d'épée et lui grimaçant des dents pour endurer la douleur, j'ai soudainement senti que j'avais été paresseux.
"Il semble que mes attentes pour moi-même se soient abaissées récemment. Alors, moi aussi, je vais commencer par la base, avec 30000 coups."
Un, cette nuit-là, je suis rentré chez moi une heure plus tôt que ce Dam-fou. Lors du dîner, les mains qui servaient le bol tremblaient. Bien sûr, même ainsi, j'étais encore en bien meilleure forme qu'Adam qui dormait près de l'entrée.
Cette nuit-là, j'ai ramené le Dam-fou qui dormait dans les rues. Après lui avoir jeté de l'eau froide pour le réveiller, je lui ai balancé toutes les techniques de base pour saisir une épée et la manier.
Le jour suivant, je me suis rendu compte qu'outre son assiduité, ses instincts et sa compréhension de l'épée étaient en fait assez bons, simplement personne n'avait été disposé à enseigner ce garçon de la campagne auparavant.
"Je vais faire 40000 coups aujourd'hui. Je vais le finir deux heures plus tôt que ce Dam-fou."
Alors que je commençais à lui impartir sérieusement des compétences, il a réalisé que je pratiquais aussi des coups de base. Il a secrètement augmenté le nombre de coups à faire, ne voulant pas perdre face à moi.
Quant à moi, comment pourrais-je me laisser dépasser par ce Dam-fou. Ma vitesse de coups d'épée était bien plus rapide que lui et ma force physique était bien supérieure à la sienne. De plus, je pouvais utiliser la Lumière Sainte pour me soigner. Tant que nos durées d'entraînement étaient équivalentes, je ferai certainement plus de coups que lui. Ainsi, il a perdu à chaque fois.
"Si je continue comme ça sans changer, je ne pourrai jamais le rattraper de toute ma vie." Très vite, l'idiot a lui-même tiré cette conclusion.
Ainsi, il a commencé à rechercher sa propre escrime. Comment devrait-il tenir l'épée lorsqu'il poignarde ? Comment devrait-il tenir l'épée lorsqu'il taille ? Comment pourrait-il éviter la résistance de l'air pour augmenter la vitesse de son épée ? Je dois admettre, une fois qu'un fou consacre ses efforts à un seul but, les résultats émergent de son esprit unidirectionnel.
S'entraînant avec son épée, expérimentant ses compétences, réfléchissant sur ses lacunes, raffinant ses techniques d'épée, s'entraînant avec son épée, expérimentant ses compétences… L'Épéiste lent d'esprit avait déjà trouvé sa propre voie. La seule chose que je pouvais lui enseigner était juste les expériences d'autres personnes et des techniques de haut niveau.
Cependant, puisqu'il était capable de le faire, il n'y avait aucune raison que je ne puisse pas le faire également ! Alors, mon Escrime s'est également améliorée graduellement.
"Bien, puisque nous sommes à peu près au même niveau, alors testons notre volonté."
Après ça, nous avons commencé à augmenter nos objectifs d'entraînement pour nous surpasser mutuellement. 20000 coups par jour ? Juste un amuse-bouche avant le petit-déjeuner. En se déplaçant, nous maniions nos épées pour trancher des ennemis imaginaires. Quand nous étions dans la forêt, nous coupions des feuilles. Quand nous étions dans les montagnes, nous coupions des roches. Quand nous étions à l'océan, nous coupions l'eau. Finalement, nous ne pouvions même plus nous rappeler combien de coups nous faisions chaque jour. Sans s'en rendre compte, notre vitesse d'épée a aussi atteint une vitesse où les gens normaux ne pouvaient pas la voir clairement.
En effet, aux yeux des étrangers, notre Escrime provenait de la même école, l'Escrime du Monarque. Sans aucuns artifices fantaisistes, nos épées étaient rapides, précises et létales. En réalité, ce n'était que le résultat de l'accumulation des bases. Si nous n'étions pas rapides, précis et létaux, comment pourrions-nous terminer notre programme d'entraînement et arriver à temps pour le dîner ?
Le plus risible était que dans le futur, les gens appelleraient le Dam-fou un génie de l'Escrime. Plus naturellement simple d'esprit, dirais-je.
Par la suite, pour compenser son manque de lignée et d'aptitudes spéciales, nous avions chassé un Phénix et volé le Cœur de Phénix pour aider Adam à obtenir l'Héritage du Phénix.
Aujourd'hui, cent ans se sont écoulés et après avoir traversé d'innombrables batailles et tourments capables de briser le cœur d'un homme, d'un garçon de la campagne, il avait réalisé son rêve de Héros et plus encore, il se tenait au sommet de la force humaine. Mais, il n'y a pas longtemps, il m'a dit qu'il était fatigué et avait l'intention d'abandonner le tout pour se reposer. Dormir pour l'éternité.
Rien que d'y penser, ma rage explosa.
"Idiot ! Lâche ! Juste une femme peut te réduire à cet état ?! Qu'en est-il de tes rêves et objectifs ? Ton épée ? L'épée que tu as passé tant d'années à forger ? Tout cela ne compte pas ? Dis-moi ! Grand Héros !!!"
Je pouvais comprendre la lassitude qui venait de l'âme. Elle me taraudait souvent, parfois je souhaitais aussi pouvoir me reposer pour l'éternité. Mais, comment pourrais-je accepter cette sorte de réalité ?!
L'Épée Sacrée Roland s'obscurcit et la Lumière Sainte s'estompa. Cependant, ma volonté furieuse a fait briller la lumière de mon âme !
"Clang !"
Nos épées s'entrechoquèrent. De même, il n'y avait pas de flammes sur l'Épée de Dieu pourpre-rouge. Devant mes questions, Adam hurla en serrant les dents.
"Que sais-tu ?! Peu importe mes efforts, Lisa n'avait d'yeux que pour toi ! Même en mourant sur mes épaules, ses derniers mots étaient ton nom. Peux-tu comprendre cette émotion qui brise le cœur ?!"
En roulant en arrière, j'ai esquivé la coupe verticale d'Adam. D'une manière ou d'une autre, mes yeux se tournèrent dans une autre direction. À cet instant, la tête de Margaret était baissée, elle refusait de nous regarder. En même temps, elle se sentait mal à l'aise et le sol était légèrement humide. Apparemment, elle avait pleuré en secret. Ainsi, ma colère s'intensifiait !
"Lisa, Lisa, toujours Lisa ! Tu radotes là-dessus depuis plus de cent ans ! Pour une femme morte il y a cent ans, en vaut-elle la peine ?! Cette personne décédée est-elle si parfaite à tes yeux ?! Et les vivants ?!! Margaret a tant sacrifié pour toi, que comptes-tu faire ?!!!"
Mon rugissement furieux stupéfia Adam pendant un instant. Puis, il rugit en retour avec une voix encore plus forte.
"Je ne sais pas ! Je suis idiot, de toute façon, n'est-ce pas vous tous qui avez toujours pris en charge la réflexion ?! Trouvez une idée pour moi !!!"
Se rendre stupide parce que tu ne peux pas l'affronter ? Faire des bêtises parce que tu as été poussé dans une impasse ?
L'Adam qui s'amusait me fit rire. Ainsi…
"Un siècle passe en un instant, rien n'est constant. Les compagnons s'en vont, seul je continue d'exister. Le cycle du flétrissement et de l'épanouissement des fleurs se répète chaque année, je prie seulement pour mourir dans un lit de fleurs, me souvenant du passé dans un état semi-ivre…"
À ce moment, Adam était stupéfait. N'était-ce pas le poème de sa philosophie ? Il ne pouvait pas que...
"La Coupure du Fleuve du Temps !"
"La Coupure du Fleuve du Temps !"
L'éclat de la lumière, le temps impitoyable, l'éclair d'une épée ressemblait au courant d'eau d'un ruisseau. Une feuille tombée flottait sur l'eau lente et limpide. Cent ans se ressentait comme un instant, un instant remplit de l'accumulation de souvenirs. Deux philosophies d'Escrime exactement semblables entraient en contact et les deux individus revenaient à la réalité de leur illusion, se fixant furieusement.
Se lamenter sur la mort d'une beauté, sur l'impitoyabilité du temps. Si on parle des choses qu'on a perdues, j'ai certainement beaucoup plus perdu que ce fou. Il a seulement perdu un béguin alors que je ne me rappelle même pas avoir aimé cette personne. Si Adam était capable de comprendre l'escrime philosophique, il n'y a aucune raison que je ne puisse pas le comprendre.
"Une telle habileté simple à l'épée est-elle digne d'être appelée profonde ? J'ai pu la comprendre si facilement."
"Hah, est-ce de quoi se vanter ? Le sentiment requis pour cette philosophie est la tristesse. Être capable de la comprendre facilement ? Cela ne signifie que tu étais plus pitoyable que moi !"
Bien sûr, cet Adam détestable. Il pouvait seulement être perspicace dans des moments comme celui-ci !
"Tu es seulement rapide à comprendre ce genre de choses. Tes instincts sont aussi détestables que d'habitude. Alors, regarde ça !"
Avec l'Épée Sacrée Roland devant moi, cette fois, mes yeux sont devenus sombres et toute lumière semblait avoir été engloutie par la netteté de ma lame.
"Amer sur la mort précoce des jeunes, amer sur la veuve solitaire, amer sur son passage, amer sur la destruction de la patrie, amer sur l'absence d'amis, amer sur la souffrance du peuple. Épée Secrète. Sept Épées Amères."
Le long épée argentée se mouvait même sans que je ne la brandisse. Différent de l'éclat accrocheur de la Coupure du Fleuve du Temps, l'éclair sombre de l'épée donnait l'instinct d'éviter le regard, mais quelque part entre eux, l'épée se divisa en 7. Tout comme la douleur et l'agonie sont inséparables de la vie, elles vous enveloppaient silencieusement.
C'était la Philosophie d'Escrime que j'ai comprise après m'être enfermé pendant une demi-mois après avoir vu la Coupure du Fleuve du Temps d'Adam. Puisqu'il était capable de percevoir la profondeur à partir des expériences et de la vie des philosophes de l'Est, alors en tant que personne originaire de l'Est, il n'y a aucune raison pour que je ne le puisse pas !
"Clang !"
Quand même, cette nouvelle Épée de Philosophie était encore complètement bloquée par ce rapide coup de cette Épée de Dieu.
"Maintenant, je peux être sûr que tu es bien plus pitoyable que moi. Tu mérites vraiment la sympathie."
Même s'il prononçait des paroles de sympathie, cet homme ingrat souriait joyeusement, comme s'il avait gagné quelque chose.
"Toi l'idiot ! Je dois te donner une leçon aujourd'hui ! Pourquoi j'ai toujours été le Grand Frère et tu ne peux être que le petit frère !"
"Hehe, n'est-il pas suffisant pour un Chevalier Saint d'utiliser sa Lumière Sainte ? Utiliser l'Escrime pour défier un pur génie Épéiste Guerrier ? Continue de rêver !"
L'épée de Dieu pourpre-rouge et l'Épée Sacrée argentée croisaient le fer continuellement. Nous nous attaquions l'un l'autre avec bonheur. Toutes sortes de philosophies déprimantes ont été déversées et des sarcasmes visaient inlassablement les points faibles de l'adversaire. En même temps, nous riions fort et heureusement. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant profité.
Je possédais le corps d'un Esprit Héroïque qui ne connaissait ni la mort ni la fatigue tandis qu'Adam avait un véritable corps indestructible. Ce combat était destiné à être long.
Non loin de là, regardant les deux hommes qui avaient tout oublié autour d'eux et qui riaient joyeusement, la calme et tranquille Margaret serrait les dents avec force et colère et haine remplissaient son visage.
"Adam et Roland, vous avez tous les deux dit que les adultes sont égoïstes. De ce que je vois, ce devrait être que les hommes sont égoïstes ! Annie, souviens-toi, la prochaine fois que tu trouveras un amant, tu ne devras pas en trouver un comme ces deux enfoirés ! Même si tu tombes amoureuse, tu devras rompre immédiatement !"
À côté d'elle, Annie acquiesçait de la tête, n'ayant pas l'air de vraiment comprendre ce qui lui avait été dit. Elle regardait avec inquiétude le combat entre son Oncle Bones et son parrain.
"Ainsi Oncle Bones était-il si mignon." D'une certaine manière, elle se souvint de la promesse et du message que son parrain lui avait transmis il y a quelque temps. La jeune dame rougit. L'avertissement de Margaret semblait avoir été en vain.
"Est-ce vraiment de l'Escrime ?" En voyant pour la première fois cette Philosophie de l'Escrime orientale étrangère, Fayde et les autres étaient captivés par ce duel. La profondeur de ces compétences requérait des émotions et l'état d'esprit approprié. Plutôt que de dire qu'il s'agissait d'une technique d'épée, cela avait déjà atteint les profondeurs des Règles où la magie ne pouvait espérer atteindre. C'était totalement différent des techniques d'épée grand public de ce monde qui poursuivaient la force et la capacité destructive. Ce duel équivalait à ouvrir un tout nouveau monde pour ces maîtres d'épée.
Puisque la bataille était terminée, à part les quelques spectateurs restants, les Chiens de Chasse Rouges et les autres s'étaient dispersés. Leur objectif était de se diriger vers un restaurant ou d'autres lieux. Après tout, ce n'était pas le moment de perdre leur temps avec leurs corps physiques. Ils devaient compter chaque seconde.
À cet instant, je réfléchissais toujours comment vaincre ce salaud qui refusait de tomber. Cependant, son visage changea soudain et du feu jaillit de son dos, plongeant ses environs dans les flammes.
"On dirait que le temps est écoulé."
L'impuissant Adam sourit amèrement. Les récentes batailles avaient poussé son corps à emprunter davantage de puissance du Cœur de Phoenix et il semblait qu'il avait finalement atteint la fin de son temps. Son corps physique qui avait atteint ses limites ne pouvait plus contenir le Cœur de Phoenix.
Voyant cette situation, je serrais les dents, avec l'intention de remplir ma dernière promesse. Mais Adam commença soudain à regretter.
"Non, Roland, je pense que vu que tu es encore plus pitoyable que moi, je devrais le faire moi-même afin que tu ne sois pas encore plus misérable."
Le feu enveloppa tout le corps d'Adam. D'un geste rapide, il enfonça sa main droite dans sa poitrine gauche. Après l'éclaboussement de sang et de chair, un objet rouge feu fut extrait.
"Cœur de Phoenix !"
Oui, le soi-disant Cœur de Phoenix n'était pas le nom d'un trésor ou une description. C'était un véritable cœur battant d'un Phénix.
Après avoir perdu son cœur, Adam ne mourut pas immédiatement. Au lieu de cela, il souriait en regardant le cœur rose dans ses mains.
"À l'époque, pour cet objet, nous avions passé plus de deux ans à traquer et chasser le Phénix. Même après que Petite Rouge 'ait révélé son identité' et utilisé toute sa force, nous avons quand même fini allongés dans l'église pendant un mois après l'incident. En réalité, j'ai regretté depuis ce moment d'avoir accepté l'Héritage du Phénix. J'ai presque causé la mort de toute l'équipe."
Après l'avoir regardé pour la dernière fois, il me passa négligemment le plus précieux Cœur de Phoenix.
"Je dois encore te causer des tracas à la fin. Je suis désolé, Grand Frère Rolo. Je t'ai causé des soucis pour beaucoup de choses pendant ma vie. On dirait que je ne pourrai pas voir la création du grand monde dans tes rêves. Mais, Grand Frère, tu es tellement incroyable, je suis sûr que rien ne peut t'arrêter. Tu réussiras certainement."
Après le passage de tant de temps, cent ans plus tard, il m'appelait toujours Grand Frère comme à l'époque où nous avions des aventures.
Regardant la personne sans cœur avec un grand trou dans sa poitrine, regardant ce petit frère à moi qui ressentait des regrets de ne pouvoir voir le monde de mes rêves, que pouvais-je dire d'autre ?
Quand il ne put plus tenir debout, Adam s'effondra contre la paroi rocheuse.
Le regardant, j'étais perdu pour les mots. Finalement, un sentiment que je n'avais jamais eu auparavant surgit de moi, me poussa à ne plus réprimer mes mots, fit disparaître la boule dans ma gorge.
"Insensé, je voulais te le montrer. Si vous n'êtes pas là, alors quel sens cela a-t-il pour mon rêve ?! Idiot, prends-le comme la supplication de ton Grand Frère, vis !"'
En effet, même si la paix devait vraiment venir, quel sens aurait-elle si je me retrouvais seul dans ce monde ?
Les larmes du mort tombaient goutte à goutte sur le visage d'Adam. Mais, il me regardait toujours avec ce visage souriant idiot.
"Grand Frère, nous nous connaissons depuis tant d'années, mais c'est la première fois que je te vois verser des larmes. Hehe, devrais-je être fier ? Mais, je suis vraiment fatigué. J'ai fait tout ce que je voulais dans cette vie et je suis satisfait. Laisse-moi me reposer."
Dans la confusion, Petite Rouge atterrit sur la surface et la silhouette bleue se rapprocha. Même lorsqu'elle ne pouvait plus le voir clairement, ses mots continuaient de jaillir.
"Égoïste ! Salaud ! Tu ne tiens jamais compte des sentiments des autres !"
Regardant la jeune dame en larmes, Adam ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais à la fin, cela se transforma en une faible apologie.
"Je suis désolé, Margaret. Je suis vraiment désolé… S'il y a une vie après la mort, je t'épouserai sûrement."
Tout à coup, j'ai eu l'envie de transformer Adam en Non-mort ou en Esprit Héroïque. Mais Adam semblait avoir deviné mes pensées et rassembla ses forces pour me secouer la tête négativement.
"Salaud ! Tes instincts ne sont justes que dans des moments comme celui-ci !"
Ne pouvant assister à l'adieu final d'Adam, je me suis retourné. Mais, quand j'ai regardé cette silhouette étrangère et pourtant familière, j'étais stupéfié.
"À la fin, j'ai quand même envie de rencontrer Lisa. Au moins, donne-moi une chance de me confesser…" Ce furent les derniers adieux d'Adam, des mots qu'il avait peur de dire pour ne pas blesser Margaret.
Après que cent ans se soient écoulés, l'image de la jeune dame dont il avait été épris était déjà devenue floue dans sa mémoire, sans parler de son amour pour elle. Peut-être qu'Adam savait qu'il s'était poussé dans un coin, se piégeant dans les souvenirs du passé. Juste que, il se trouvait vraiment incapable de faire ce pas en avant.
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"Bien. Dis-le. J'écoutais."
C'était une voix familière, la voix qui résonnait dans ses rêves d'innombrables fois. Adam ouvrit grand les yeux, incrédule.
"Lisa !!"
Oui, c'était la Grande Voleuse Lisa. Équipée de cuir léger, de bottes montantes avec de nombreux outils différents et des dagues à sa taille.
Mais, à nos yeux, les traits de la Démonesse qui étaient dissimulés par son illusion étaient évidents. C'était évidemment Elisa déguisée en Lisa. Mais, comment pouvait-elle connaître les habitudes vestimentaires de Lisa ?
"Pourquoi me regardes-tu si bizarrement ? Ah oui, Grand Frère Rolo, je dois te remercier. Tu m'as tirée à temps de la Rivière Styx. Après être entrée dans le royaume des Légendes et avoir éveillé mon vrai nom de Démon, tous mes souvenirs sont revenus."
Se pourrait-il qu'un miracle se soit produit ? Les Nobles Démoniaques se souviendraient des souvenirs du passé mais cela serait comme regarder la vie d'une autre personne. Cependant, Elisa n'était pas encore un Démon complet. À cet instant, trop de possibilités me sont venues à l'esprit et mon cerveau s'est embrouillé en un instant.
"Je… Je."
Même si celle de ses rêves était juste devant lui, il ne pouvait tout simplement pas dire les mots 'je t'aime'. Au lieu de cela, ses yeux étaient attirés par Margaret, qui pleurait à côté.
La beauté froide du passé s'était transformée en une dame en larmes. Bien qu'obsédée par l'hygiène, elle était couverte de boue, et pourtant, elle n'y prêtait aucune attention et restait simplement assise là, à pleurer.
"Pourquoi regardes-tu Grande Sœur Margaret ? Est-ce elle la cible de ta confession et non moi ?"
La mort de son amour dans ses bras était le plus grand regret de sa vie. Quand ses souvenirs embelli continuellement le défunt, cela devient un nœud mortel. Aucun être humain n'est complètement sans émotion. Peut-être qu'il avait déjà été conquis par la Sainte au visage froid et au cœur chaud qui a silencieusement sacrifié cent ans pour lui, juste qu'il avait continué à rejeter cette possibilité en utilisant Lisa comme excuse.
Maintenant que Lisa était apparue devant lui, la fuite n'était plus possible. Il ne savait même pas quels sentiments il éprouvait pour Margaret à cet instant.
En ce qui concerne les sentiments, il y avait des souvenirs qui seraient continuellement embellis et de vieilles rancœurs. Les morts ne pouvaient jamais être battus. À cet instant, le conflit dans ses émotions depuis de nombreuses années, le nœud mortel intangible, sous le miracle de la résurrection des morts, avait commencé à se dénouer.
"Bon, même si tu te confesses à moi, ma réponse sera quand même 'Je suis désolée, tu es une bonne personne. Celui que j'aime c'est Grand Frère Rolo'. Droit, Dam-fou, Grand Frère Rolo et moi avons commencé à sortir ensemble. Si tu ne me crois pas, tu peux lui demander."
"Moi ?" Juste quand j'étais stupéfait, les mots d'Elisa résonnent à mon oreille.
"Maître, te souviens-tu de la faveur que tu me dois ? Accepte ma confession. C'est ma condition."
La manière familière de m'appeler me permettait de confirmer que celle devant moi était Elisa. D'une certaine manière, j'ai poussé un soupir de soulagement. Après avoir hésité un court instant, j'ai acquiescé de la tête.
"Un, nous avons juste commencé à sortir ensemble. Je n'ai pas eu le temps de te le dire."
"Attends. Si vous sortez ensemble, alors je serai mort ridiculement pour la femme de quelqu'un d'autre, ne vais-je pas devenir une grande risée ? Hey, vous vous moquez de moi, n'est-ce pas ?!"
Les instincts affûtés d'Adam, comme toujours, étaient aiguisés aux moments inutiles. À côté, Margaret, sentant les changements, était aux anges. Elle a immédiatement arrêté le temps du corps physique d'Adam pour qu'il ne meure pas sur le champ.
Regardant cette situation, j'ai compris en un instant. J'ai souri.
"Bon, alors continue de vivre. J'ai quelques propositions ici. Par exemple, rejoindre mon armée ?"
"Je ne veux pas faire ça !"
C'était 'Je ne veux pas faire ça' et non 'Je ne veux pas vivre'. En cet instant, nous étions euphoriques.
D'après la façon dont Adam ne cessait de jeter des coups d'œil furtifs à Margaret, j'ai deviné que ce n'était pas l'apparition de Lisa qui avait changé son esprit. Au contraire, l'apparition de Lisa l'a forcé à cesser de l'éviter, le confrontant face aux sentiments de Margaret. Naturellement, son envie de mourir a disparu.
"Bon, j'ai encore des dizaines de propositions…"
"Retire celles qui sont clairement à mon détriment ! Devenir le chien de quelqu'un d'autre, je ne veux pas me battre pour ces Dieux hypocrites !"
"Tsk, alors il n'en reste qu'une. Je vais retirer le Coeur de Titan du Roland No.2 et avec le Noyau de Titan que j'ai obtenu de l'enchère (je l'avais volé auparavant, la peau extérieure du Coeur de Titan), nous te ferons un Coeur de Titan artificiel. Tu as vu le berceau d'un Phénix de 500 ans, as-tu jamais vu un Titan mourir de vieillesse ? Ton corps physique deviendra rapidement celui des Titans. Cependant, ton attribut passera du feu à la foudre et ce Coeur de Titan sera encore loin d'être à la hauteur du Coeur de Phénix, cela entraînera une chute rapide de ta force pendant une courte période de temps. Es-tu toujours prêt ?"
"Ok ! Faites-le vite, j'en ai marre de cette sensation de vide dans mon corps, c'est horrible."
D'une certaine manière, en voyant comment ce têtu s'était finalement éclairci, nous avons tous poussé un soupir de soulagement collectif. Une joie frénétique a rempli notre cœur et nous nous sommes souri les uns aux autres.
Mais, l'Épée Sacrée Roland qui se raccourcissait progressivement, revenant à sa forme initiale, me rappelait que je n'avais plus beaucoup de temps.
Heureusement, Kakajil avait fait quelque chose de bien à travers la Distorsion Spatiale permanente. Petite Rouge a pu récupérer rapidement le Coeur de Titan et le Noyau de Titan de la Ville Vance. De plus, j'ai réalisé l'opération moi-même, la rendant beaucoup plus réussie cette fois-ci.
Très rapidement, lorsque tout le monde entourait Adam, qui venait d'être opéré, et Annie, je suis parti en silence. Le problème avec Adam avait enfin été réglé et maintenant, il était temps pour moi de réaliser mes aspirations.
De retour à la Cour de la ville de Montagne de Soufre, Elisa m'attendait déjà là-bas. Tenant dans ses mains l'Origine du Codex.
"Bien, il est temps de choquer le monde. La Faction de la Loi, il est temps pour elle d'avoir un vrai Dieu."
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